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Citations de Dennis Lehane (1474)


– Bon, quand on aura découvert sa planque et qu’on sera entrés, a reprit Bubba, dès qu’un truc bouge, vous tirez. Vous vous posez pas de questions. Si c'est pas attaché, c'est pas un otage. Et si c'est pas un otage, c'est pas amical. Pigé ?"
- Euh, oui, ai-je fait.
- Ange,?
- Oui. Pigé.

Bubba, Patrick et Angie près à l’assaut, avec ou sans otages !
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- Regardez au bas de la clairière là-bas. Au bout de votre index, ce sont les marécages. Une vraie jungle de diverses variétés de sumacs, de chênes verts et d'un bon millier de plantes différentes, toutes couvertes d'épine de la taille de ma bite.
- Ça veut dire quoi ? Qu'elles sont grosses ou qu'elles sont petites ?
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"... Il aurait voulu lui demander quel bruit faisait le coeur quand il éclatait de bonheur, quand la seule vue d'un être vous comblait plus que la nourriture, l'eau ou l'air ne le pourraient jamais, quand vous aviez l'impression d'être né pour vivre un seul et unique moment et que, sans raison, vous le saviez soudain arrivé."
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Appelez-les niaks, appelez-les nègres, appelez-les youppins, "micks*", métèques, ritals ou bouffeurs de grenouilles, appelez-les comme vous voulez, pourvu que vous leur colliez un nom quelconque qui enlève une couche d'humanité à leur corps quand vous les évoquez. C'est ça, le but recherché. Si vous pouvez faire ça, vous pouvez faire en sorte que de jeunes hommes traversent des océans pour aller tuer d'autres jeunes hommes, ou vous pouvez aussi les faire rester ici, chez eux, le leur faire faire la même chose.

* Mick: terme injurieux utilisé aux États-Unis pour désigner les Irlandais.

(P179-180 Éditions Gallmesiter)
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Elle a trouvé une station sur sa radio - WJIB - qui ne passe que de la musique classique et elle l'écoute en permanence. Elle ne la ferme même pas quand elle va se coucher (non qu'il y ait beaucoup de sommeil dans sa vie ces jours-ci). Depuis son enfance, elle a toujours été fan du hit-parade, jamais d'un groupe en particulier, juste de la musique du jour. Cet été, elle a adoré Rock the Boat, Billy Don't Be a Hero et sa préférée, Don't Let the Sun Go Down on Me. Mais à présent, toutes ces chansons lui paraissent stupides parce qu'elles n'ont pas été écrites en ayant à l'esprit quelqu'un comme elle. Même ces paroles "Tout perdre, c'est comme si le soleil se couchait sur ma vie" lui semblent insuffisantes, parce que tout perdre, ce n'est pas comme si le soleil se couchait sur sa vie, c'est comme si une bombe atomique avait explosé à l'intérieur d'elle-même, et maintenant elle fait partie du nuage en forme de champignon, mille petits fragments d'elle se désintégrant et voltigeant dans l'espace, dans mille directions différentes.
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C’est le genre de chose qui lui arrive fréquemment depuis peu, ces petits moments où elle disparaît en elle-même. Elle ne s’endort pas, elle ne somnole même pas, mais le temps disparaît néanmoins. Et elle a l’impression de disparaître avec lui.
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Pour une raison qui m'échappe, les souvenirs que je garde de Cheddar et de sa famille semblent toujours baignés par la froide lumière de l'hiver - autant d'images d'un petit gosse laid planté au bord d'une cour de récréation parsemée de flaques à moitié gelées, qui regarde ses parents gigantesques marcher en courbant les épaules sous les arbres noirs frissonnants.
Cheddar avait écopé d'innombrables raclées et railleries à cause de son léger accent et de celui, beaucoup plus prononcé, de ses parents, de ses vêtements de plouc et de sa peau jaunâtre à l'aspect cireux qui faisait penser à du fromage. D'où son surnom.
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"j'adore ça : me réveiller tous les matins en cherchant de nouveaux moyens de baiser le système, ne jamais mettre un genou à terre devant personne, ne jamais accepter de rentrer dans le rang... [...]. On décide de notre façon de vivre, on établit nos règles, on se comporte en homme. [...]. Ca me botte d'être un gangster, merde !"
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T'as jamais remarqué que quand ils ont besoin de nous ils parlent de "devoir", mais que quand on a besoin d'eux ils parlent de "budget"?
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- T’es O.K. pour le prix des flingues, non ?
Je l’ai regardé dans le miroir et j’ai hoché la tête :
- Je peux te payer plus tard dans l’après-midi si tu en as vraiment besoin.
- Nan. Je sais où t’habites.
Il a souri. Le sourire de Bubba est connu pour avoir provoqué des mois d’insomnie.
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- J'ai été blessé, ai-je raconté en indiquant mon bras. Je suis le batteur des Guns N'Roses, le groupe de rock. Vous en avez entendu parler ?
A ma grande surprise il a hoché la tête.
- Bon, on avait un concert hier soir au Fleet, et quelqu'un a fait partir des pièces d'artifice au mauvais endroit. Du coup, j'ai besoin d'un avocat.
- Oh, vraiment ?
- Oui.
- C'est drôle, parce que le batteur de Guns N'Roses s'appelle Matt Sorum, et que vous ne lui ressemblez absolument pas.
Un presque retraité fan des Guns N'Roses? Comment était-ce possible? Et pourquoi fallait-il que cela tombe sur moi ?
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- Qu'est-ce que vous savez de cet endroit?
- Pas grand-chose, à part que c'est un hôpital psychiatrique.
- Pour fous criminels.
- Oui, sinon, on ne serait pas sur ce rafiot.

Les deux Marshall se dirigeant sur l’île de "Shutter Island" au large de Boston pour enquêter sur la disparition d'une patiente.
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Les gens sont stupides. Ils s'entretuent pour les motifs les plus bêtes, traînent ensuite dans le secteur avec l'espoir d'être arrêtés, puis entrent au tribunal en plaidant non coupable après avoir signé des aveux de quatre pages. Et cette stupidité, c'est la meilleure arme dont disposent les flics. Il leur suffit de laisser parler les suspects. Toujours. De les laisser s'expliquer, se décharger de leur fardeau de culpabilité tout en les gavant de café pendant que tournent les bobines du magnétophone.
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Souvent, le plus insoutenable, ce n'étaient pas les victimes - elles étaient mortes, après tout, et au-delà de toute souffrance. Le plus insoutenable, c'étaient ceux qui les aimaient, qui leur survivaient et devenaient souvent des morts-vivants - des êtres brisés, en état de choc, le coeur déchiré, titubant à travers les vestiges de leur existence dans un corps vidé de tout sauf de son sang et de ses organes, imperméables à la douleur, qui n'avaient rien appris sinon que le pire survenait bel et bien, parfois.
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Il y a bien plus de gens dans ce monde qu’il n’y a de parts de chance, alors ou bien vous êtes au bon endroit au bon moment, à la seconde même où la chance fait son apparition — une seule fois et pour ne plus jamais revenir. Ou bien vous n’y êtes pas. Et dans ce cas…
C’est des choses qui arrivent.
C’est comme ça et pas autrement.
Qu’est-ce qu’on peut y faire.
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- [...] et maintenant vous affirmez que vous n'êtes pas pour la peine capitale ?
- A mon avis, la société n'a ni le droit ni la compétence de juger cette question. Quand elle m'aura prouvé qu'elle est au moins capable de goudronner correctement les routes, je lui laisserai le soin de décider de la vie ou de la mort des criminels.
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Dennis Lehane
"Nous sommes tous éclairés de l'intérieur par une flamme unique, et lorsqu'elle s'éteint, lorsque la lumière déserte nos yeux, c'est comme si nous n'avions jamais existé. Nous ne sommes pas propriétaire de la vie, nous ne faisons que l'emprunter." (p.347)
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Nadia était toute menue. Une cicatrice rouge foncé, irrégulière, courait en travers de sa gorge, évoquant le sourire d'un clown ivre. Elle avait un visage lunaire, grêlé, et des petits yeux tombants. Des épaules aux contours mal définis, qui semblaient se dissoudre au niveau des bras. Des coudes semblables à des canettes de bière écrasées. Ses cheveux blonds, coupés au carré, lui revenaient souplement vers les joues.

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- J'en ai marre d'avoir la trouille, Patrick. Marre de toute cette peur qui se transforme en colère. Haïr, ça demande trop d'énergie ; je suis vidée, à plat.
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- Ah bon ? Vous étiez dans l'armé ?
- Ouais. J'y suis allé pour avoir un fusil et ils m'ont refilé une casserole. J'ai combattu les Allemands avec ma bouffe dégueulasse, moi m'sieur.
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