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Citations de Dennis Lehane (1474)


Ce qu’on ne dit pas à propos du pouvoir absolu, c’est qu’il n’est jamais absolu : à partir du moment où on le détient, il y a toujours quelqu’un pour chercher à s’en emparer.
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- Ils vivaient dans cette jolie baraque de style colonial... Blanche, bien sûr, avec une clôture autour du jardin, une véranda et une balancelle. Ils s'y sont installés le soir du réveillon, bien emmitouflés, ils ont branché des petits radiateurs et bu du chocolat chaud en se racontant des histoires et en riant... Dans la soirée, la gamine, qui devait avoir dix ans, a chanté des chants de Noël, et ils ont tous applaudi. Je n'avais jamais rien vu de pareil.
- C'est mignon, non ?
- À gerber, tu veux dire ! Personne n'a le droit d'être aussi heureux, merde ! Sinon, quelle image ça nous renvoie de nous-mêmes, hein ?
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Le temps ne nous appartient pas, se dit Joe. On ne fait que l'emprunter.
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Pendant la guerre, ils étaient morts par millions pour un enjeu qui se réduisait à une lutte de territoire. Et aujourd'hui, dans toutes les rues du monde, la même bataille se poursuivait. Aujourd'hui, c'était Boston. Demain, ce serait ailleurs. Les pauvres contre les pauvres. Comme ils l'avaient toujours fait. Comme on les encourageait à le faire. Rien ne changerait jamais.
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Ces quatre dernières années, j’avais abattu deux hommes. J’avais assisté en spectateur impuissant à la mort de mon plus vieil ami et d’une femme que je connaissais à peine. J’avais vu des bambins bafoués de toutes les manières possibles, rencontré des hommes et des femmes pour qui tuer s’apparentait à une sorte de réflexe, noué des liens qui n’avaient pas résisté à l’atmosphère de violence dont je savais si bien m’entourer.
Et j’en avais assez.
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Une fois que vous êtes ici, vous n'en sortez plus. Personne ne quitte le pavillon C. Personne.
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Depuis qu'ils étaient mariés, ils avaient investi dans plusieurs appareils qui les avaient lâchés prématurément (...). Ces articles, ainsi que d'autres, avaient fini à la poubelle, dans la mesure où cela coûtait presque moins cher d'acheter un produit neuf que de donner l'ancien à réparer. En théorie du moins. Car, évidemment, avec l'argent ainsi économisé, vous achetiez le dernier-né de la nouvelle génération — un comportement typique sur lequel misaient les fabricants, Celeste n'en doutait pas. Et elle tentait parfois d'ignorer l'idée que ce n'était pas seulement les objets de son environnement qui n'avaient pas d'impact durable, mais que sa vie elle-même était programmée pour se casser à la première occasion, et que les quelques composants récupérables seraient recyclés à l'usage de quelqu'un d'autre tandis que le reste d'elle-même s'évanouirait.
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Tout bipait, aujourd'hui. Tout était rapide, fluide, conçu pour aller vite. Et tout le monde suivait le rythme, s'y adaptait, réglait son allure sur celle du monde. Quand est-ce que ça avait commencé, bordel ?
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- Je crois bien que je n'avais jamais vu le badge d'un marshal .
- Et aujourd'hui , deux d'un coup . C'est beau la vie .
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En cinquième, il y a longtemps, Sœur Loretta leur disait que même si l'enfer n'était pas des grandes flammes avec des démons cornus armés de fourches comme le supposaient les gens au Moyen Âge, c'était, il ne fallait pas s'y tromper, un vide.
C'était être séparé de l'amour pour l'éternité.
Quel amour ?
L'amour de Dieu.
L'amour de n'importe qui.
L'amour, quel qu'il soit.
La douleur infligée par une fourche ou même par une flamme perpétuelle n'est rien comparée à la douleur de ce vide.
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Ça n’est pas la première fois - ni même la quatre-vingtième - que Bobby se met à haïr le genre humain. Il se demande si le crime le plus impardonnable commis par Dieu n’a pas été de nous créer, tout simplement.
(p.167)
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« Mais vous n’entendez pas
Qu’est-ce que je n’entends pas ?
(../…)
Le silence »
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A mon réveil, une méchante brise glaciale pareille au souffle d'un dieu puritain s'insinuait en sifflant par les fissures sous mes fenêtres. Le ciel était pâle et dur comme le cuir d'un gant de base-ball, et les passants qui se dirigeaient vers leur voiture sur le boulevard se recroquevillaient dans des vestes épaisses ou de gros pulls, le visage auréolé par la vapeur de leur haleine.
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On pouvait bien se faire photographier chaque jour de son existence, songea-t-elle, sans jamais révéler la vérité sur soi-même – l'essence de son être – à ceux qui tentaient de la découvrir.
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"Un homme n'est jamais que la somme des histoires qu'il raconte sur lui-même, dont la plupart sont des mensonges." (p.11)
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On devine parfois la vérité au plus profond de son âme, et nulle part ailleurs. On la devine parfois confusément, au-delà de toute logique, et on a en général raison quand elle est de celles qu'on ne veut pas affronter, qu'on n'est pas sûr de pouvoir affronter. Alors, on tente de l'ignorer, on va consulter un psychiatre ou on passe de longues heures dans les bars à s'abrutir devant les écrans de télévision – tout pour essayer d'échapper à ces vérités trop dures, trop laides, que l'âme a identifiées bien avant l'esprit.
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La violence des gangs avait fini par atteindre nos portes et il fallait faire quelque chose, à tout prix.
C'est toujours quand elle atteint « nos portes » que nous finissons par considérer que c'est un problème. Quand elle se confine à nos arrières-cours pendant des décennies, il n'y a personne pour la remarquer.
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Si je n’avais pas été moi, je n’aurai pas reconnu mon visage. Mes lèvres avaient doublé de volume, et on aurait dit que j’avais roulé un patin à une moissonneuse-batteuse. Mon œil gauche était bordé d’un épais liseré de sang brun, et la cornée striée de filets rouge vif. Le long de ma tempe, la peau s’était ouverte quand Casquette Bleue m’avait frappé avec la crosse de l’Uzi, et, pendant que je dormais, le sang s’était caillé dans mes cheveux. Le côté droit de mon front, avec lequel je présumais avoir heurté le mur, était à vif et écorché. Si je n’étais pas du genre détective viril, j’aurais peut-être pleuré.
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Dave se demandait parfois si les défunts voyaient ceux qu'ils avaient laissés, s'ils pleuraient en découvrant avec quelle facilité leurs proches survivaient sans eux.
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On ne sait jamais ce qui peut arriver. T'es là un jour, en pleine forme, et le lendemain, tu chopes un drôle de truc dans la poitrine et cinq mois plus tard, on t'enterre. Dans quel monde on vit, hein ?
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