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Citations de Donna Tartt (701)


Hely - comme Pemberton avant lui - se vantait d'être si pénible que leur mère ne pouvait garder une bonne plus d'une année ou deux ; Pem et lui en avaient connu près d'une douzaine. Pour Hely, que ce fut Roberta, Ramona, Shirley, Ruby ou Essie Lee qui regardait la télévision quand il rentrait de l'école, ça revenait au même. Mais Ida était le pilier de l'univers d'Harriet : ronchon, bien-aimée, irremplaçable, avec ses mains larges, généreuses, ses grands yeux humides, globuleux, son sourire, le premier qui eût illuminé son existence. Harriet se tourmentait de voir avec quelle légèreté sa mère traitait parfois Ida, comme si elle ne faisait que traverser leurs vies, sans y être fondamentalement impliquée.
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J’aimerais croire à une vérité au-delà de l’illusion, mais j’en suis venu à la conclusion qu’il n’y en a pas. Parce que, entre la réalité d’un côté et le point où l’esprit la heurte de l’autre, il y a une zone intermédiaire, un liseré irisé où la beauté vient au monde, où deux surfaces très différentes se mêlent en une masse indistincte pour offrir ce que n’offre pas la vie ; et c’est l’espace où tout l’art existe, et toute la magie.
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La coïncidence est juste la façon qu'à dieu de rester anonyme...
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"Théo" Son étreinte était forte et paternelle, et si puissante que cela m'a fait pleurer encore plus fort. Puis sa main s'est posée sur mon épaule, une lourde main, comme une ancre, la sécurité et l’autorité mêmes ;
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Un soldat rendu tellement fou par le choc qu'il avait entrepris d'enterrer des oiseaux et des écureuils sur le champ de bataille. Beaucoup de petites créatures ont été tuées aussi dans les feux croisés, des petits animaux. Toutes ces tombes minuscules.
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- Nous n'aimons pas le reconnaître, mais l'idée de perdre contrôle est quelque chose qui fascine plus que tout, ou presque, les gens aussi contrôlés que nous le sommes.
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Et dans ce petit portrait fidèle, il est difficile de ne pas voir l’humain et l’oiseau. Digne, vulnérable. Un prisonnier qui regarde un semblable.
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C’était un petit gars bondissant aux grands yeux, innocent, falot, enjoué au point d’être énervant, vêtu d’un jean et d’un sweat à capuche comme un ado ; son furtif sourire contrit lorsque nous nous étions retrouvés seuls dans le living m’avait fait pâlir de rage.
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Maintenant c’était différent, avec les cachets il se montrait plus affable : c’était un mélange de mollesse et de vivacité, quelque chose d’hébété, de niais et de flottant. Sa démarche était plus souple. Il faisait davantage de siestes, hochait gentiment la tête, perdait le fil de son raisonnement, déambulait pieds nus dans son peignoir à moitié ouvert.
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Plus je m'en éloignais et plus j'étais bouleversé par la perte de l'un des quelques points d'ancrages stables et immuables que j'avais tenus pour acquis dans mon existence.
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(...) dans une maison où chaque pendule indiquait une heure différente et où le temps ne se réglait pas vraiment sur la mesure standard mais préférait serpenter selon son propre tic-tac paisible (...)
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Dans un calme irréprochable, il s'enterrait dans son travail, courbant les placages à la vapeur ou bien filetant à la main avec une gouge des pieds de table, et sa concentration joyeuse montait en nuages depuis l'atelier puis se diffusait partout dans la maison avec la chaleur d'un poêle à bois en hiver.
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Elle avait l'air sportif, pas de doute, mais trop pâle pour être une joueuse de tennis; peut-être une ballerine ou une gymnaste, ou encore une plongeuse de haut vol qui s'entraînait tard le soir dans des piscines couvertes et mystérieuses emplies d'écho et de réfraction et dallées de carrelages sombres. Reins cambrés et orteils pointés, dans un maillot noir brillant, elle plongeait jusqu'au fond de la piscine avec un "bang" silencieux, et des bulles s'amassaient puis ruisselaient sur son petit corps tendu.
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Donna Tartt
La beauté modifie le grain de la réalité. Je continue aussi de penser à la sagesse plus conventionnelle : à savoir que la poursuite de la beauté pure est un piège, une voie rapide menant à l’amertume et au chagrin, parce que la beauté doit être associée à quelque chose de plus profond. (Page 1085)
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Profonde douleur que je commence tout juste à comprendre: nous ne choisissons pas notre cœur. Nous ne pouvons pas nous forcer à vouloir ce qui est bon pour nous ou ce qui est bon pour les autres. Nous ne choisissons pas qui nous sommes.
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Profonde douleur, que je commence tout juste à comprendre : nous ne choisissons pas notre cœur. Nous ne pouvons pas nous forcer à vouloir ce qui est bon pour nous ou ce qui est bon pour les autres. Nous ne choisissons pas qui nous sommes.
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C'était sans espoir. Il n'était tout bonnement pas possible qu'elle puisse être moitié aussi importante aux yeux de M. Médiathécaire qu'aux miens. On était faits l'un pour l'autre; entre nous il y avait une justesse onirique et de la magie, c'était indiscutable; sa seule pensée inondait de lumière le moindre recoin de mon esprit et en déversait dans des greniers miraculeux dont j'ignorais l'existence, des images qui semblaient ne pas exister du tout si ce n'est en rapport avec elle. Je n'arrêtais pas d'écouter son Arvo Pärt préféré, une façon d'être avec elle; et il lui suffisait de mentionner un roman lu récemment pour que je m'en empare, affamé, afin de pénétrer dans ses pensées, une sorte de télépathie. Certains objets qui passaient par la boutique - un piano Pleyel; un drôle de de petit camée russe déniché - semblaient être des artefacts tangibles de la vie qu'elle et moi aurions dû vivre ensemble, c'était légitime. Je lui avais écrit des emails de trente pages que j'avais effacés sans les lui envoyer, optant à la place pour la formule mathématique que j'avais mise au point afin de ne pas trop me ridiculiser: toujours trois lignes de moins que l'email qu'elle m'avait envoyé, toujours un jour de plus que le temps qu'il m'avait fallu, moi, pour recevoir sa réponse. Parfois, dans mon lit, perdu dans mes rêveries opiacées érotiques emplies de soupirs, je menais avec elle de longues conversations à coeur ouvert: Nous sommes inséparables, nous imaginais-je déclamer à l'autre (c'est éculé), chacun avec une main sur la joue de l'autre, nous ne pourrons jamais être séparés. Tel un désaxé, j'amassais des bouts de cheveux couleur feuilles d'automne récupérés dans la poubelle après qu'elle se fut coupé la frange dans la salle de bain - et, même plus effrayant, un chemisier sale, enivrant parce que portant encore la trace de sa sueur végétarienne qui sentait le foin.
C'était sans espoir. Plus que sans espoir: humiliant.
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Dans ma tête une phrase entendue quelque part : "Près de toi, nous en oublions de mourir".
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Quand nous sommes très forts — qui recule ?
Très gais, qui tombe de ridicule ?
Quand nous sommes très méchants, que ferait-on de nous ?

Arthur Rimbaud
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Le peintre te transmet un message secret. Il te révèle que les choses vivantes ne durent pas, que tout est temporaire. La mort au coeur de la vie.
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