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Citations de Edgar Hilsenrath (400)


- Les poèmes ne sont pas faits pour être publiés.
- Et pourquoi Effendi ?
- Est-ce que vous vous feriez un trou dans votre poitrine pour que les curieux puissent voir au fond de votre cœur ?
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Toutes les grandes doctrines me font peur, surtout quand elles sont exploitées par l'État et la bureaucratie. Des millions ont disparu derrière des barbelés au nom d'une justice sociale révolutionnaire censée rendre les gens heureux, et des bûchers ont brûlé au nom du christianisme. Je ne fais pas confiance aux flambeaux de ceux qui font le bonheur de l'humanité. Je me tiens à distance des doctrinaires. Ceux qui assènent de pieuses paroles et prétendent aimer l'humanité tout entière, n'aiment en réalité personne. Quand on aime, on fait toujours des choix. Je ne peux pas aimer tout le monde, mais dans le cadre de mes possibilités, je peux faire en sorte qu'il ne soit fait de tort à personne.
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... Quand on écrit quelque chose pour se débarrasser l'âme, on en est définitivement libéré. L'écriture est une libération pour moi.
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Celui qui dans ce pays désire une fille qui ne tapine pas et n'est pas une call-girl ou quelque chose dans le genre (...), pour celui-là, l'amour dépend avant tout de l'aura de réussite qu'il est tenu, en tant qu'homme, de dégager. Si toi, Jakob Bronsky, tu devais rencontrer une telle fille, elle se posera les questions suivantes: Qui est Jakob Bronsky? Pourquoi écrit-il dans une langue qui n'est pas "in" et qui n'est parlée que de quelques greenhorns? Où ces gribouillages le mèneront-ils ? A rien, probablement. Que sait-il, Jakob Bronsky, de l'american way of life? Sait-il, Jakob Bronsky, que seule la réussite compte, et rien d'autre? Est-ce un mec qui écrase l'autre sans le moindre scrupule tout en croyant au bon Dieu? Sait-il que notre monde est un monde paradisiaque? Croit-il, Jakob Bronsky, à l'infaillibilité de notre système? Connaît-il les idéaux de nos ancêtres, ceux arrivés avec le premier navire, le Mayflower, et que pense-t- il de la culture Coca-Cola? Croit-il, Jakob Bronsky, au rêve américain? Va-t-il un jour posséder une voiture flambant neuve, des costumes de prix, une maison ou un appartement à lui dans les quartiers en vogue de l'Eastside? Ses revenus dépasseront-ils les cent cinquante dollars par semaine de sorte qu'on puisse dire: celui-là, il vaut cent cinquante dollars, minimum! Claquera-t-il, ne serait-ce qu'une fois, cent balles en une soirée par pure exubérance, juste pour me montrer qu'il en a les moyens? M'invitera-t-il à Las Vegas? Croit-il, Jakob Bronsky, à l'intérêt de devenir membre d'un Country Club et que fait-il pour y parvenir? Va-t-il falloir que je subisse sa bite? Est-ce que ça vaut le coup? Car, au bout du compte, je voudrais me marier un jour, puisque c'est ce qu'on attend de moi. Car, au bout du compte, je voudrais aussi divorcer un jour pour encaisser ma pension alimentaire. Sera-t-il, Jakob Bronsky, un jour en mesure de payer une pension alimentaire, Jakob Bronsky, ce vieux clodo qui prétend avoir vingt-sept ans? Non, Jakob Bronsky. Tes gribouillages ne m'intéressent pas. Ta trique encore moins. Douche ta bite à l'eau froide!
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Même chez nous,le bonheur existe.Le bonheur de celui qui grelotte et trouve une couverture.Le bonheur de celui qui a faim et trouve un peu de pain.Et le bonheur de celui qui est seul et trouve un peu d'amour.
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Je suis le conteur dans ta tête. Appelle-moi Meddah. Et maintenant tiens-toi tranquille Thovma Khatisian. Absolument tranquille. Car tu n'en as plus pour longtemps. Bientôt ce sera fini. Et alors...quand tes lumières commenceront à s'éteindre...Je te dirai un conte.
(Incipit)
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Des œufs au lard, dit-elle. Tu es juif, tu ne devrais pas manger de lard.
- Je ne 'occupe pas trop de religion, dit Lesche. J'appartiens au peuple juif par la destinée commune, le passé commun holocauste.
- Tu ne peux pas te libérer de l'holocauste, dit-elle.
- Je n'en serai jamais libéré, dit Lesche.
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Je dis : « Vous pourriez manger un petit quelque chose. Peut-être un sandwich jambon-gruyère ? »
« Je ne mange pas de jambon », dit Monsieur Selig.
« Vous êtes pratiquant ? »
« Non. Pas du tout. Mais je ne mange plus de jambon depuis que les nazis m'en ont fourré de force dans la bouche. »
« Quand ça ? »
« 1940. À Varsovie. En Pologne sous l'Occupation. »
« Avant vous mangiez du jambon ? »
« Bien sûr. Nous n'étions pas pratiquants. »
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À cette époque-là, je n'étais encore qu'un petit poisson. Je m'étais vendu au diable. Avec mes bottes et mon uniforme, je m'étais accroché à la roue de l'Histoire, mais je ne pesais pas lourd. Qu'est-ce qu'un petit poisson ? Qu'est-ce qu'un uniforme ? Et qu'est-ce qu'une paire de bottes ? Mais les millions de petits poissons, avec ou sans uniforme, avec ou sans bottes, tous ces petits poissons qui à l'époque ont dit OUI et qui comme moi se sont accrochés à la roue de la fortune... Ce sont eux qui l'ont mise en mouvement.
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-Les anciens nazis sont presque tous morts, dit Lesche, ils ont crevé depuis, au moins les responsables. Ceux qui sont encore en vie étaient trop jeunes à l'époque pour prendre part aux crimes, et il y a la génération suivante. Qui voulez-vous donc haïr ?
- Je ne hais personne. Je rage contre une époque inhumaine.
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- Je déteste l'Amérique comme je déteste les nazis, bien que ce ne soit pas une bonne comparaison, dit Lesche. Je crois que les nazis m'ont refusé le droit à l'existence parce que j'étais juif. En Amérique, le droit à l'existence m'a été refusé parce que je n'avais pas de succès.
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- Je ne lis pas les journaux, dit Madame Holle. C'est rien que des bobards.
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- Nous autres Juifs, nous espérons toujours, dit la voix. S'il en était autrement, nous ne serions pas Juifs.
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Madame Holle voulut continuer son chemin, mais le garçon ajouta :
«vous savez, ils reviennent des camps.
- Tu veux dire... ceux qui... il en reste ?
- Oui, dit le garçon. Vous avez lu les journaux ?
- Je ne lis pas les journaux, dit Madame Holle. C'est rien que des bobards.
- Six millions de Juifs assassinés, dit le garçon.
- Des bobards, Willy», dit Madame Holle.
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Je me suis couché, j’ai tiré la couverture sur ma tête, je ne me suis pas allongé sur le ventre pour ne pas exciter ma bite encore plus, j’étais allongé sur le dos, j’ai joint les mains, commencé à prier, bien que non croyant, puis j’ai juré. Sans résultat.
« Ecoute-moi bien », j’ai dit à ma bite.
« On va parler tous les deux. Sérieusement. Puisque nous sommes entre nous. Je sais que tu as envie de faire la fête aujourd’hui, parce que nous avons terminé le CHAPITRE CINQ .
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«Dans ce pays [les États-Unis], un intellectuel n'a aucune chance de devenir président», dit le germaniste Rosenberg.
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- Mandelbaum avait des oreilles, dit Lopp, mais il refusait d'entendre. Ce qui est bien pire. On peut à la rigueur parler avec un sourd, mais avec quelqu'un qui a des oreilles et refuse d'entendre, c'est peine perdue. Autant pisser dans un violon.
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«C'est la vie» dit Moïshe. «Quand les temps changent, la merde remonte à la surface.»
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- Les gares sont la porte qui ouvre sur le monde, dit l'épouvantail. On y arrive de loin. Mais les gens en partent aussi, et si certains reviennent, d'autres ne reviennent jamais.
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«L'Amérique, c'est la Terre Promise!»
«L'Amérique est un cauchemar!»
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