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Citations de Ernest Hemingway (1278)


Une partie de vous-même meurt chaque année, quand les feuilles tombent des arbres dont les branches demeurent nues sous le vent et la froide lumière hivernale; mais vous savez déjà qu'il y aura toujours un printemps, que le fleuve coulera de nouveau après la fonte des glaces.

(pp.74-75)
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Ernest Hemingway
Soyez amoureux. Crevez vous à écrire.
Contemplez le monde. Ecoutez de la musique et regardez la peinture.
Ne perdez pas votre temps.
Lisez sans cesse. Ne cherchez pas à vous expliquer.
Ecoutez votre bon plaisir. Taisez vous.
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Cette année-là, à la fin de l'été, nous habitions une maison, dans un village qui, par-delà la rivière et la plaine, donnait sur les montagnes. Dans le lit de la rivière il y avait des cailloux et des galets, secs et blancs au soleil, et l'eau était claire, et fuyait, rapide et bleue dans les courants. Des troupes passaient devant la maison et s'éloignaient sur la route, et la poussière qu'elles soulevaient poudrait les feuilles des arbres. Il y avait également de la poussière sur le tronc des arbres, et, cette année-là, les feuilles tombèrent de bonne heure, et nous voyions les troupes passer sur la route; poussière soulevée; chute des feuilles détachées par la brise; soldats en marche, et de nouveau la route solitaire et blanche sous les feuilles.
La plaine était couverte de récoltes. Il y avait de nombreux vergers, et à l’horizon les montagnes étaient brunes et dénudées.
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Ernest Hemingway

Nous devons nous y habituer: aux plus importantes croisées des chemins de notre vie, il n'y a pas de signalisation.

(" L'adieu aux armes")
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Son espoir, sa confiance n'avaient jamais faibli, mais, à la fin, s'amenuisaient comme une brise qui tombe.
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Ernest Hemingway
Le chat est d'une honnêteté absolue: les êtres humains cachent, pour une raison ou une autre, leurs sentiments. Les chats non.
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Le paysan a du bons sens parce qu'il a été vaincu dès le commencement. Donnez-lui le pouvoir et vous verrez ce que deviendra son bon sens.
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"J'ai dit au gamin que j'étais un drôle de bonhomme, dit-il. C'est le moment de le prouver."
Qu'il l'eût déjà prouvé mille fois, cela ne signifiait rien. Il fallait le prouver encore. Chaque aventure était nouvelle.
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Ernest Hemingway
Soyez toujours sobre pour faire ce que vous vouliez faire quand vous étiez ivre. Cela vous apprendra à la boucler.
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Peut-être, avec le temps, finit-on par apprendre quelque chose. Peu m'importait ce que c’était. Tout ce que je voulais, c'était savoir comment vivre. Peut-être, en apprenant comment vivre, pourrait-on finir par comprendre ce qu'il y a en réalité au fond de tout ça.
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Je travaillais toujours jusqu'au moment où j'avais achevé un passage et m'arrêtais quand j'avais trouvé la suite. Ainsi j'étais sur de pouvoir poursuivre le lendemain. Mais parfois, quand je commençais un nouveau récit et ne pouvais le mettre en train, je m'asseyais devant le feu et pressais la pelure d'une des petites oranges au-dessus de la flamme et contemplais son crépitement bleu. Ou bien je me levais et regardais les toits de Paris et pensais: " Ne t'en fais pas. Tu as toujours écrit jusqu'à présent, et tu continueras. Ce qu'il faut, c'est écrire une seule phrase vraie. Ecris la phrase la plus vraie que tu connaisses." Ainsi, finalement, j'écrivais une phrase vraie, et continuais à partir de là. C'était facile, parce qu'il y avait toujours quelque phrase vraie que j'avais lue, ou entendue, ou que je connaissais.

(p.51)
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Je suppose qu'il est tout aussi possible de vivre une vie pleine et entière en 70 heures qu'en 70 années; à condition que votre vie ait été glorieuse jusqu'au moment où les 70 heures commencent et que vous ayez atteint un certain age.

(p.173)
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Une fille entra dans le café et s'assit, toute seule, à une table près de la vitre. Elle était très jolie, avec un visage aussi frais qu'un sou neuf, si toutefois l'on avait frappé la monnaie dans de la chair lisse recouverte d'une peau toute fraîche de pluie, et ses cheveux étaient noirs comme l'aile du corbeau et coupés net et en diagonale à hauteur de la joue.
Je la regardai et cette vue me troubla et me mit dans un grand état d'agitation. Je souhaitai pouvoir mettre la fille dans ce conte ou dans un autre, mais elle s'était placée de telle façon qu'elle pût surveiller la rue et l'entrée du café, et je compris qu'elle attendait quelqu'un. De sorte que je me remis à écrire.
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"Il avait déjà appris qu'on ne vivait qu'un seul jour à la fois, celui du moment. Aujourd'hui durait jusqu'à ce soir et demain serait un autre aujourd'hui. Ceci était l'essentiel de ce qu'il avait appris dans sa vie."
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Il eut beau pomper tant et plus, rien ne se produisit. Le poisson s'éloigna lentement et le vieux ne put le hisser d'un centimètre. Sa ligne était solide et faite pour les grosses prises. Cependant, elle était si tendue contre son épaule que des gouttelettes en jaillissaient. Le filin émettait dans l'eau une espèce de sifflement sourd; le vieux halait toujours, s'arc-boutant contre le banc et se penchant en arrière pour mieux résister. Le bateau commença à se déplacer doucement vers le nord-ouest.
Le poisson tirait sans trêve; on voyageait lentement sur l'eau calme. Les autres appas étaient toujours au bout de leurs lignes; il n'y avait qu'à les laisser. Je voudrais bien que le gosse soit là, dit le vieux tout haut. Me voilà remorqué par un poisson à présent et c'est moi la bitte d'amarrage ! Si j'amarre la ligne trop près, il est foutu de la faire péter. Ce qu'il faut, c'est se cramponner rant que ça peut et donner du fil tant qu'il en demande. Dieu merci, il va droit devant lui, il descend pas.
"Qu'est-ce que je fais si il se met dans la tête de descendre? Je me le demande. Qu'est-ce que je fais si il coule et si il crève? je ferai quelque chose. Y a plein de chose que je pourrai faire."
Il maintenait la ligne contre son dis et guettait l'inclinaison qu'elle gardait dans l'eau; pendant ce temps-là, le bateau voguait à bonne allure vers le nord-ouest.
"Ça, ça sera sa perte, pensa le vieux. Il peut pas mener ce train-là à perpète."
Quatre heures plus tard, le poisson nageait toujours, en plein vers le large, remorquant la barque, et le vieux s'arc-boutait toujours de toutes ses forces, la ligne en travers du dos.
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" JE t'aime autant que tout ce pour quoi nous nous sommes battus.Je t'aime comme j'aime la liberté et la dignité et le droit de tous les hommes à travailler et de n'avoir pas faim.JE t'aime comme j'aime Madrid que nous avons défendue ., et comme j'aime tous mes camarades qui sont morts.Et il y en a beaucoup. Beaucoup.Beaucoup.
Tu ne peux pas savoir combien.
Mais je t'aime comme j'aime ce que j'aime le plus au monde, et je t'aime encore plus que cela . "
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Je t'ai vue, mignonne, et tu m'appartiens désormais, quel que soit celui que tu attends et même si je ne dois plus jamais te revoir pensais-je. Tu m'appartiens et tout Paris m'appartient, et j'appartiens à ce cahier et à ce crayon.

(p.45)
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"Aide moi à sortir ca" dit-il à Joachim, et le garçon dégagea la mitrailleuse d'entre le cheval mort et le roc.
Les avions approchaient. Ils étaient en formation, et ils devenaient de plus en plus visibles et faisaient de plus en plus de bruit.
"Mettez vous sur le dos pour leur tirer dessus" dit Le Sourd. " Tirez au-devant d'eux."
Il les fixait. " Salauds! Fils de pute! " leur jeta t-il.
"Ignace !" fit-il. " Mets la mitrailleuse sur l'épaule du garçon "
"Toi !" à Joachim. " Assieds toi, et ne bouge pas. Baisse toi. Non. Plus."
Il s'allongea et visa pendant que les avions continuaient d'approcher.
"Toi, Ignace, tiens les pieds du tripode." Ils pendaient le long du dos du garçon et le canon de la mitrailleuse bougeait à cause de son tremblement à entendre les avions s'approcher.
Couché sur son ventre et regardant les avions s'approcher, Ignace prit les pieds du tripode entre ses mains et stabilisa l'arme.
" Baisse la tête" dit-il à Joachim " mets ta tête en avant."
"Il vaut mieux mourir debout que de vivre à genoux, dit La Passionaria" disait Joachim pendant que le hurlement des moteurs d'avion s'approchait encore. Puis il changea brusquement en " Sainte Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous..."... Puis il y eut les détonations de la mitrailleuse et la chaleur du canon contre son épaule.

(p.332)
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"Vamos, je ne suis pas moche. Je suis née moche.J'ai été moche toute ma vie . Toi, Inglès, qui ne sais rien des femmes. Est-ce que tu sais comment se sent une femme moche ? Est-ce que tu sais ce que c'est d'avoir été moche toute ta vie, et à l'intérieur, de te sentir belle ? C'est une chose étrange. "
"... regarde bien, Inglès".
" Tu n'es pas moche."
"Qué no ? Ne me mens pas. Ou..." elle eut un rire guttural " Est-ce qu'être amoureux d'elle commence à te faire de l'éffet ? Non. Je plaisantais. Non. Regarde la laideur. Mais l'on a une sensation en soi qui aveugle un homme quand il vous aime. Avec cette sensation, on l'aveugle, et on s'aveugle. Puis, un jour, sans raison spéciale, il te voit moche comme tu es, il n'est plus aveugle, et alors toi aussi tu te vois aussi laide qu'il te voit, et tu perds ton homme et ta sensation. Tu vois, guapa ?" Elle donna de petites tapes à l'épaule de Maria

(pp.102-103)
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— Cet homme est un bootlegger, n'est-ce pas ?
— Qu'est-ce que vous en pensez, vous ?
— Il y a probablement une récompense pour celui qui le prendra ?
— Ça m'étonnerait.
— Il viole la loi.
— Il est père de famille et il faut qu'il la nourrisse et qu'il bouffe. Je me demande sur le dos de qui vous bouffez, vous ? Et comment vous voulez qu'on bouffe ici quand les employés de l'administration à Key West sont payés six dollars et demi par semaine ?
— Il est blessé. Cela signifie qu'il a eu des histoires.
— À moins qu'y s' soit fait ça lui-même pour s'amuser.
— Épargnez-moi vos sarcasmes. Vous allez nous conduire à ce bateau et nous allons nous emparer de cet homme et faire saisir son bateau.

Deuxième partie, Chapitre II.
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