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Citations de Ernest Hemingway (1278)


Il était énorme. Je pense qu'il faisait bien ses cinq cents kilos.
Je hurle à Johnson de lui donner du fil, mais à peine ai-je le temps d'ouvrir la bouche que je vois Johnson s'élever dans les airs avec son fauteuil tout comme s'il avait été soulevé par une grue, rester une seconde pendu à sa canne, et la canne plier comme un arc et alors le talon le frapper en plein dans le ventre et tout le bastringue passe par-dessus bord.
Il avait serré le frein à fond, et quand le poisson avait mordu, ca avait soulevé Johnson hors de son fauteuil et il avait été incapable de soutenir le choc.
Il avait le pommeau passé sous une cuisse et la canne sur les genoux. S'il avait eu le harnais, il partait avec.
(...)
- Qu'est-ce que c'était ? il demande.
- Un marlin noir, je réponds.

(pp.26-27)
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Il embrassa la mer d'un regard et se rendit compte de l'infinie solitude où il se trouvait. Toutefois il continuait à apercevoir des prismes dans les profondeurs ténébreuses. La ligne s'étirait à la proue ; d'étranges ondulations parcouraient l'eau calme. Les nuages se portaient à la rencontre des alizés. En avant de la barque, un vol de canards sauvages se découpait contre le ciel ; il disparut, puis reparut, et le vieux sut que nul n'est jamais complètement seul en mer.
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Quand le vent emporte les feuilles des arbres, c'est toujours agréable et bon de marcher parmi eux et les arbres sont les mêmes, sauf qu'ils n'ont plus de feuilles. Mais quand les feuilles tombent à cause de la pluie, elles restent mortes, humides et écrasées sur le sol et les arbres sont changés et hostiles.
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Tout en lui était vieux, sauf son regard, qui était gai et brave, et qui avait la couleur de la mer.
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Pourquoi les vieux se réveillent de si bonne heure ? Pour avoir un jour plus long ?
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Ernest Hemingway
Plus on en sait, plus on en oublie.
— Or plus on en oublie, moins on en sait,
— Moins on en sait, moins on en oublie,
— Et moins on en oublie, plus on en sait.
— À quoi cela sert-il d'apprendre.

E. Hemingway est venu au monde le 21 juillet 1899.
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" Un homme peut être détruit mais pas vaincu "
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_ C'est toi qui est mon réveille-matin dit le gamin.
-Moi ,c'est mon âge qui est mon réveille-matin ,dit le vieux .
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Mais l'homme ne doit jamais s'avouer vaincu, dit-il. Un homme, ça peut-être détruit,mais pas vaincu.
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Tout passe et tout lasse, les nations, les individus qui les composent, autant en emporte le vent. Il ne reste que la beauté, transmise par les artistes.
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Le pis c'est quand vous êtes séparé d'un ami par l'esprit.
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"Peu avant la tombée de la nuit, alors qu'ils passaient à proximité d'un grand îlot d'herbe des Sargasses qui se soulevait et ondulait dans la houle comme si la mer faisait l'amour sous une couverture jaune, une dorade mordit à la petite ligne de l'arrière. Le vieux l'aperçut quand elle sauta. Elle se tordait, elle donnait de furieux coups de queue. C'était un vrai lingot d'or dans le soleil rasant."
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Pourquoi que les vieux se réveillent tôt ? C'est-y pour avoir des jours plus long ?
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J’ai dit au gamin que j’étais un drôle de bonhomme, dit-il. C’est le moment ou jamais de le prouver.
Qu’il l’eût prouvé mille fois, cela ne signifiait rien. Il fallait le prouver encore. Chaque aventure était nouvelle. Dans l’action, le vieux ne pensait jamais au passé.
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Il ne pensait pas en abstractions d'aucune sorte, mais en marchés, en ventes, en reports et en cadeaux. Il pensait en actions, en balles de coton, en milliers de boisseaux, en options, sociétés par actions, trusts et succursales.
(...)
Sa femme avait obtenu le divorce dix ans auparavant après vingt années passées à sauvegarder les apparences et il ne l'avait jamais regrettée, pas plus qu'il ne l'avait aimée. Il avait fait ses débuts avec sa fortune...Il avait eu des égards pour elle, jusqu'à ce qu'il eut triplé son capital initial, ce qui lui avait permis de ne plus se soucier d'elle.
(...)
Il avait été admirablement armé pour la carrière spéculative, à cause d'une extraordinaire vitalité sexuelle qui lui donnait cette confiance en soi qui lui permettait de jouer à coup sûr, beaucoup de bon sens, un cerveau mathématique, un scepticisme constant mais contrôlé, un scepticisme aussi sensible aux désastres imminents qu'un baromètre ...Tout cela joint à une absence totale de sens moral, une aptitude à se faire aimer des gens sans jamais les aimer ni leur faire confiance en retour., tout en les persuadant avec chaleur de son amitié. ...et une inaptitude au remords comme à la pitié, l'avait mené où il était maintenant.

(pp251-252)
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- Qu'est-ce qu'une canaille? demandai-je. N'est-ce pas quelqu'un qu'on a envie d'étriller jusqu'à ce que mort s'ensuive?
- Pas nécessairement, dit Ford.
- Ezra est-il un homme du monde ? demandai-je.
- Naturellement pas, dit Ford, il est américain.
- Un Américain ne peut-il être un homme du monde ?
- Peut-être John Quinn, expliqua Ford, certains de vos ambassadeurs.
- Myron T.Herrick ?
- Peut-être.
- Henry James était-il un homme du monde ?
- Presque.
- Êtes-vous un homme du monde?
- Naturellement. J'ai été officier de Sa Majesté.
- C'est très compliqué, dis-je. Suis-je un homme du monde?
- En aucune façon, dit Ford.
- Alors pourquoi buvez-vous en ma compagnie ?
- C'est en qualité de confrère. Je prends un verre avec un jeune écrivain qui promet.
- Vous avez bien de la bonté, dis-je.
- Vous pourriez être tenu pour un homme du monde en Italie, dit Ford avec magnanimité.
- Mais ne suis-je pas une canaille?
- Bien sûr que non, mon cher garçon. Qui a jamais prétendu pareille chose ?

(p.178)
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Un homme intelligent est parfois obligé d’être saoul pour passer du temps avec les imbéciles.
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Ernest Hemingway
La meilleure façon de savoir si vous pouvez faire confiance à quelqu’un est de lui faire confiance.

The best way to find out if you can trust somebody is to trust them.
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Quand ils me disaient: "c'est sublime, Ernest. Vraiment sublime. Tu ne sais même pas à quel point", je remuais la queue, tant j'étais content, et m'immergeais dans cette idée que la vie est une fête perpétuelle, pour voir sir je ne pourrais pas en rapporter un joli bâton, au lieu de me dire: "si ces salauds aiment ça, qu'est-ce qui cloche?" C'est ce que je me serais dit si j'avais raisonné en professionnel, encore que, dans ce cas, je ne leur aurais jamais rien lu.
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page 28 [...] Tout le monde se mit à danser. Il faisait chaud et, la danse finie, nous étions tous en nage.
- Bon Dieu! dit Georgette, vous parlez d'une boite pour suer.
- Il fait chaud.
- Chaud, bon Dieu!
- C'est une bonne idée.
Quelqu'un invita Georgette à danser et j'allai au bar. Il faisait vraiment très chaud et, dans la nuit chaude, la musique de l'accordéon était agréable. Je bus un bock, debout sur le seuil, dans la brise fraiche de la rue. Deux taxis descendaient la rue en pente. Ils s'arrêtèrent devant le bal. Il en sortit un groupe de jeunes gens, les uns en chandail, les autres en bras de chemise. Dans la lumière de la porte, je pouvais distinguer leurs mains, leurs chevelures ondulées et fraichement lavées. L'agent, debout à la porte, me regarda et sourit. Ils entrèrent. Comme ils entraient, dans la lumière, je vis des mains blanches, des cheveux ondulés, des visages blancs, tout cela grimaçant, gesticulant, papotant. Brett était avec eux. Elle était charmante et semblait à son aise dans ce milieu.
L'un d'eux aperçut Georgette et dit :
- Ma parole, voilà une vraie grue. Je vais danser avec elle, Lett. Tu vas voir.
Le grand brun qui s'appelait Lett dit :
- Voyons, ne fais pas de folies.
Le blond ondulé répondit :
- Ne t'inquiète donc pas, ma chère.
Et c'était avec ça qu'était Brett!
J'étais furieux. Du reste, les hommes de cette espèce me mettaient toujours en fureur. [...]
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