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Critiques de Fiona Macfarlane (28)
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L'invité du soir

Depuis qu’elle a perdu Harry, son mari, Ruth Field, soixante-quinze ans, habite seule avec ses chats dans une maison qui surplombe la mer; ses deux fils vivent loin d’elle avec leurs familles. Une femme apparaît à sa porte un beau matin, semblant sortir de nulle part, lui disant qu’elle s’appelle Frida Young et qu’elle vient s’occuper d’elle, en sa qualité d’aide-ménagère du gouvernement. Ruth ne se savait sur aucune liste, ni en attente d’aucun service. La journée avait curieusement commencé : elle s’était réveillée, à quatre heures du matin, avec l’impression d’entendre un tigre dans son salon. Elle tente vaguement de résister à l’intrusion de Frida dans sa vie, mais le rapport de force est déséquilibré et elle voit quand même des avantages à avoir quelqu’un qui prendrait soin d’elle. Le récit est raconté essentiellement du point de vue de Ruth, qui peut paraitre à certains moments un peu perdue, ce qui contribue au climat d’étrangeté qui règne dans le roman et à la suspicion qui bientôt s’installe : est-elle victime d’une arnaque ou son esprit sombre-t-il dans des troubles cognitifs ? Il y a des moments où je me suis ennuyée dans ce roman, notamment lorsque Ruth évoque ses souvenirs d’enfance, tout en me demandant s’il ne s’agissait pas d’un choix conscient de l’auteure de faire le portrait d’une femme somme toute assez ordinaire, aux perspectives amoindries. Un regard glaçant sur la vulnérabilité du troisième âge.
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L'invité du soir

Australie, dans une maison au bord de mer. La vie de Ruth, soixante-quinze ans, s’organise autour d’un certain nombre de rituels servant d’ancrage dans le quotidien : des graines de tournesol au petit-déjeuner, admirer les vagues depuis sa fenêtre, balayer l’allée du jardin …ainsi que des petits défis pour animer une vie de solitude depuis qu’elle a perdu son mari.

Mais une nuit, réveillée suite à un cauchemar, elle entend un souffle rugueux, un feulement, ceux d’un tigre qui serait entré dans sa maison. Femme intelligente, très vite Ruth perçoit que ce tigre est imaginaire. La manifestation d’une peur grandissante de l’isolement ? Peut-être. Mais on commence surtout à douter de la santé mentale de la vieille femme soucieuse de son indépendance. Et on est tout aussi soulagé de voir se présenter dés le lendemain une femme massive et enjouée répondant au nom de Frida Young envoyée par le gouvernement comme aide à domicile.

Seulement au fur et à mesure apparaissent des zones d’ombres, le récit est gagné par une sorte de brume épaisse, c’est un défi de s’engager à donner avec certitude une version des faits si ce n’est une lente progression vers un danger incontournable …





Car c’est un roman dans l'ensemble très bien construit. On est au cœur d’un récit à suspense qui transcende le genre policier avec une tension progressive née d’une étrange relation. D’un côté, on a Frida qui séduit autant qu’elle suscite d’interrogations en raison de son tempérament versatile. Elle donne de l’ordre et de la détermination à toute chose. De l’autre, on a Ruth fragilisée depuis la mort de son mari. Malgré sa réticence à toute forme d’aide, la vieille femme laisse apparaître une inquiétante vulnérabilité. Une mémoire qui se défait, des souvenirs qui s’invitent dans le présent, très vite, le lecteur s’interroge sur la confiance qu’il peut accorder au récit de cette femme avançant dans l’âge, remarquant certaines incohérences, certains oublis.

On ne sait pas quoi penser lorsqu'on voit Ruth abandonner progressivement toute résistance pour remettre son sort entre les mains de Frida alors que subrepticement cette femme aux certitudes implacables s’est installée dans sa vie sans que Ruth et le lecteur ne s’en soient rendu compte.

Paranoïa ? Prémices de la vieillesse ? Alzheimer ? Manipulation ?

La technique de Fiona Macfarlane impressionne par sa capacité à suggérer plusieurs pistes jusqu’au dénouement. On progresse lentement dans ce récit qui ne propose pas de cloison rassurante sur laquelle s’appuyer.

L’auteure australienne a réussi à donner à son écriture le rythme des moments d’égarement, des instants de lucidité, du sentiment de menace diffuse mais aussi de franche complicité. Dommage que ce rythme soit inégal dans la première partie.

Roman efficace dans l’exploration sensible de la vieillesse.





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L'invité du soir



Ruth vit seule avec ses chats dans une maison isolée sur la côte australienne, avec vue sur la mer, ses surfeurs et les baleines. C’est son mari Harry qui a voulu s'installer là pour leur retraite. Malheureusement il est mort peu après et Ruth est restée. Ses deux fils mariés vivent loin et viennent à Noël avec leurs familles.

Bienntôt une femme se présente envoyée par le gouvernement comme aide ménagère. Elle se fait amener chaque matin par son frère Georges, chauffeur de taxis, qui la reprend à midi. Un peu étrange, elle s'impose à la vieille dame qui n’a rien demandé mais qui reconnaît qu’un peu d’aide ne lui ferait pas de mal. D’autant qu’elle souffre beaucoup du dos. Frida lui montre d’ailleurs comment bouger en le ménageant. Mais si elle se montre très attentionnée par moment, à d’autres elle est dure.

On s’aperçoit au fil des pages que Ruth mélange un peu les souvenirs, ce dont se sert Frida pour la manipuler par exemple en s'installant dans l’une des trois chambres prétendant qu’elles l’ont décidé ensemble. Elle s'imagine entendre parfois la nuit un tigre, que l’aide ménagère prétendra avoir tué.

En dehors de la visite d’un ancien amoureux un week-end, c'est essentiellement un huis clos.

Il est très facile de visualiser cette maison au bord de la mer, ce que j’ai beaucoup apprécié.



Ce livre montre de façon angoissante le naufrage de la vieillesse.



Challenge Plumes féminines Item 10 : Un animal à un rôle important.

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L'invité du soir

Il y a un peu de Laura Kasischke chez Fiona McFarlane, cette façon de faire monter la sauce et de créer le malaise à partir d'une situation banale. En tout cas, ma curiosité, éveillée par de nombreux articles élogieux sur ce premier roman australien, n'a pas été déçue. Même si les premières pages peuvent surprendre, la progression narrative est efficace et l'auteure installe peu à peu les ingrédients d'un final glaçant.



Lorsque nous faisons la connaissance de Ruth Fields, elle a soixante-quinze ans et vit seule avec ses chats dans une maison un peu isolée sur la côte australienne, depuis la mort soudaine de son mari, peu de temps après qu'il ait pris sa retraite. Ruth passe beaucoup de temps à laisser son esprit vagabonder, de souvenirs d'enfance aux îles Fidji au baiser donné par le beau Richard à l'adolescente qu'elle était, en passant par sa longue vie de couple. C'est un véritable tour de force auquel se livre l'auteure : nous faire pénétrer dans l'esprit de Ruth secoué par les effets du grand âge. Depuis peu, Ruth croit percevoir la présence d'un tigre dans la maison. L'animal s'invite à la nuit tombée et Ruth l'identifie par l'odeur de jungle qui le suit autant que par l'air qu'il déplace. Rêve ? Souvenirs d'enfance ? Ruth serait-elle en train de perdre la tête ? L'arrivée de Frida, une aide-ménagère envoyée par le gouvernement pour l'aider quelques heures par jour ne peut que rassurer les fils de Ruth, soucieux de la savoir isolée alors qu'ils vivent à des milliers de kilomètres. Mais qui est exactement cette Frida, dont l'apparence semble changer chaque jour et qui, peu à peu s'installe dans la maison et prend un ascendant autant sur les choses que sur la vie de Ruth ?S'ensuit alors un véritable huis-clos pendant lequel le lecteur tremble pour Ruth, sent bien que quelque chose ne va pas, que l'attitude de Frida est inquiétante. Mais le lecteur ne peut que tourner les pages, au fil des idées de plus en plus embrumées de Ruth et assister, impuissant, à l'accomplissement final. Il y a aussi du Hitchckock dans tout ça...



Fiona McFarlane trouve surtout le moyen de creuser le sujet de la vulnérabilité à une période de la vie où les mécanismes mystérieux du cerveau peuvent générer des sensations et des perceptions totalement altérées, sans pour autant que l'on puisse dire que le sujet "perd la tête". Elle parvient à montrer comment les informations accumulées tout au long de la vie et pour certaines occultées ou refoulées contribuent au brouillage des idées, laissant ainsi les individus à la merci de n'importe quelle influence.



Efficace et terrifiant dans la perspective du vieillissement qui nous attend tous.
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L'invité du soir

Ruth, une vieille dame, vit seule avec ses chats sur la côte australienne. Son dos la fait souffrir et son esprit bat parfois la campagne. La nuit, il lui arrive de sentir la présence d'un tigre dans sa maison. Survient une aide-ménagère qui dit avoir été envoyée par le gouvernement. Voilà, avec aussi peu d'ingrédients, le premier roman de Fiona McFarlane tient en haleine sur 269 pages d'autant que la quatrième de couverture nous prévient : tout va finir mal. Lentement et sourdement, L'invité du soir devient un thriller en huis-clos dont on ne sait trop où se situe la vérité. La romancière nous donne un seul point de vue, celui de Ruth, dont le moins que l'on puisse dire est qu'il est loin d'être fiable. Avec son style faussement réaliste, Fiona McFarlane fraie très souvent avec le fantastique voire l'horreur. Mais cet effroi reste ouaté et constamment en conflit avec une narration qui se veut le plus souvent concrète. Un tour de force maîtrisé bien qu'il y ait une certaine lenteur dans l'exposition des faits. Lesquels, l'on s'en rend compte au fur et à mesure, sont moins clairs qu'il n'y parait. L'invité du soir est un livre sur la vieillesse, sur la mémoire qui flanche, sur la dépendance et sur la manipulation. Et aussi sur les démons, tigrés ou non, qui peuplent nos nuits.
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L'invité du soir

Sur la couverture du poche, un tigre confortablement installé dans un canapé : peut-être « l’invité du soir » évoqué dans le titre de ce premier roman de l’australienne Fiona McFarlane.



Ruth Fields habite seule dans sa maison un peu isolée, au bord de la mer. A 75 ans, elle coule une retraite tranquille, dans une solitude heureuse. Son mari est mort peu de temps auparavant et ses deux fils habitent loin, mais prennent de ses nouvelles régulièrement. Une nuit, elle se réveille et croit entendre un tigre dans son salon. Quelques jours après, une imposante mais non moins alerte femme, Frida Young, vient lui proposer ses services d’aide-ménagère. Peu à peu, Ruth doit délaisser ses habitudes et abandonne sa maison, ses affaires et même son corps aux bons soins de Frida dont la présence et la prévenance la rassurent. Mais Frida ne prend-elle pas un peu trop ses aises ? Parfois Ruth s’interroge puis préfère capituler. D’autant plus qu’elle va bientôt revoir son grand amour d’adolescente, Richard…



Ce qui m’a plu dans ce roman est le mélange de roman intimiste et de thriller. L’auteur alterne les deux, sans temps morts et le lecteur ne cesse de s’interroger sur les évènements qu’on lui propose. Cette étrange et forte relation qui se noue entre les deux femmes nous tient en haleine, même si le rythme du roman est lent. On progresse doucement vers l’issue de cette histoire dont on pressent qu’elle va mal finir, même si l’auteure se plaît à jongler avec les indices. Frida est-elle malhonnête ? On se pose forcément la question, tout en trouvant des éléments qui contredisent cette version des faits. Ruth perd-elle la tête ? Son enfance resurgit à certains moments dans sa mémoire – et donc dans le récit- et vient interférer avec le présent. Elle mélange un peu les époques à vrai dire. L’arrivée de Frida est un choc dans sa vie, mais représente aussi et surtout un soutien, autant matériel que moral…



Ce roman est un beau portrait de femme, au soir de sa vie. Fiona McFarlane est jeune, très jeune, mais réussit à traduire de façon très sensible les états d’âmes d’une vieille femme attachante et vulnérable. Son roman est subtil et se déguste doucement, avec une pointe de suspense tout au long du texte.


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L'invité du soir

Une maison à l’écart, adossée à la dune quelque part sur la côte australienne. Sa propriétaire, Ruth Field, 75 ans, un peu isolée elle aussi depuis la mort de son mari et l’éloignement de ses enfants devenus adultes. Ruth semble s’être résignée à la monotonie des jours, à la lenteur du temps. Mais perd-elle progressivement pied avec la réalité ? La vieille dame est persuadée qu’un tigre s’est invité la nuit dans son salon. Une aide-ménagère providentielle vient bousculer le quotidien de la fragile Ruth. L’impressionnante Frida s’impose vite comme indispensable. Entre les deux femmes, une relation complexe se tisse, tantôt bienveillante mais souvent oppressante.

Un livre troublant qui questionne le lecteur sur les fragilités liées à l’âge. Une narration subtile assortie de transitions délicates entre le « réel » et l’irréel (ou le réel d’une femme dont la pensée devient confuse) : l’auteur a su présenter une frontière ténue entre ces deux états, ce qui rend ce livre fort singulier.


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L'invité du soir

Ruth, à soixante-quinze ans, est veuve depuis quelques années, ses enfants sont loin, et elle vit seule dans une maison tranquille sur la côte australienne. Une nuit, elle est réveillée par des feulements et des grattements qui ne peuvent provenir que d’un tigre, mais serait-ce seulement le produit de son imagination ? Quelques jours plus tard, l’état lui envoie une aide à domicile, Frida, qui prend rapidement ses aises, et se rend indispensable. Les phénomènes étranges qui semblaient avoir cessé, reprennent au bout de quelques temps, et Ruth a du mal à supporter l’intrusion de Frida dans son quotidien.

J’aime bien explorer de temps à autres la littérature des antipodes, qui recèle souvent de jolies surprises, tout en offrant une grande variété de styles et de genres. Le genre est ici un peu compliqué à définir, L’invité du soir s’apparente à un roman psychologique, avec des touches (mais en est-on sûr ?) de fantastique, une certaine tension dramatique et une réflexion sur la vieillesse, ou peut-être la démence.

Ce premier roman bien ficelé m’a captivée, et tout y est fait pour qu’on se pose la question de ce que l’on ferait à la place de Ruth, ou d’un membre de sa famille. Elle perd un peu de capacités en vieillissant, certes, mais est-ce que la présence de l’aide-ménagère n’accentue pas ses indécisions et sa dépendance, au lieu de l’aider ? La présence de Frida lui rappelle les îles Fidji où elle a vécu enfant et dans sa jeunesse, et cela donne envie à Ruth de revoir son premier amour marié à une autre, et avec lequel elle a gardé un contact épistolaire. Cela pourrait être l’occasion de revivre un peu de sa jeunesse au lieu de se laisser sombrer lentement…

Bien traduit, ce roman fluide se lit aisément, et il intrigue et maintient l’attention de bout en bout, grâce à des personnages qui ont de la consistance, et des dialogues essentiels pour entrer dans leur psychologie. Je pense qu’il me restera en mémoire un bon moment !
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L'invité du soir

Un huit clos entre deux femmes une femme âgée et son aide ménagère, passionnant, on attend on ne le lâche pas on s'enferme dans ce huit clos mais …. la fin pose question à la limite du métaphysique, on passe un excellent moment tout de même.

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L'invité du soir

C'est un premier livre et quel livre : il est superbe. Entre "Rebecca" de D. DU MAURIER pour le personnage de la gouvernante inquiétante et Agatha CHRISTIE pour le suspense.

Ruth est une veuve attachante, dont les fils adultes vivent loin. Le passé prend le pas sur le présent, la maison devient hostile et telle une bonne fée surgit Frida, une aide ménagère qui, peu à peu, prend le contrôle des lieux et assoit son pouvoir de DEUS EX MACHINA auprès de Ruth. Comme dans la poésie de W. BLAKE, le tigre, magnifique et menaçant, hante les lieux (tel un grand frère des chats de Ruth) et Ruth semble l'agneau du sacrifice, innocent des perversité du monde. "Le tigre" et "l'agneau", les deux poèmes symbolisant l'un, le mal superbe et inquiétant et l'autre, l'innocence et la douceur, sont comme en filigrane de ce roman surtout lorsqu'on lit les descriptions de Frida, à la fois belle, fascinante, inquiétante parfois, changeant de couleur de cheveux comme pour se camoufler et Ruth, blonde, pâle et aux yeux bleus. Un roman magnifique.
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L'invité du soir

Avec très peu d'ingrédients et dans une ambiance digne de Hitchcock, la recette fonctionne : on est tenu en haleine du début à la fin de ce roman.

Nous avons exclusivement un point de vue interne, celui de Ruth, la protagoniste principale, et celui-ci ne se révèle pas toujours très fiable.



Avec un style faussement réaliste, on est souvent aux portes du fantastique.

On oscille tout au long entre douceur, trouble et angoisse.

Les personnages sont attachants

La vieillesse et la solitude qui sont souvent intrinsèquement liées sont le thème phare de ce roman.

A conseiller

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L'invité du soir

Une vraie bonne surprise que ce livre qui navigue sans cesse entre dure réalité et imaginaire. L'atmosphère qui s'en dégage berce parfois de poésie, de tendresse pour Ruth et parfois de rudesse, presque de violence dans les propos de Frida. On sent la tension monter au fil des pages, on sent qu'un drame va. Se jouer. Et pourtant on voudrait croire encore que tout pourrait bien s'achever, dans la douceur de la maison de Ruth, dans la rumeur de la mer toujours proche et dans le parfum des lys du jardin. Mais l'intrigue se poursuit, implacable, tel le tigre qu'on imagine rôder la nuit, comme le triste sort menaçant toujours de s'abattre sur la pauvre Ruth. Si le fond de l'histoire pourrait s'apparenter à un terrible fait divers, le style de l'auteur, ses dialogues forts et personnages mystérieux, les descriptions originales et intelligentes font que l'on ne s'ennuie jamais et qu'on se laisse prendre au jeu de la surprise et du suspense. L'invité du Soir se lit presque comme une nouvelle plutôt qu'un roman. J'ai hâte de lire d'autres œuvres de Fiona Mc Farlane dont c'est seulement le premier roman !
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L'invité du soir

quel joli roman à l'ambiance hitchcokienne. Un roman subtil qui nous "parle" de la maladie d’Alzheimer sans jamais la nommer.
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L'invité du soir

Je n'ai pas du tout accroché à ce livre qui confronte une vieille dame assez "égarée" (une façon de dire sénile) à une femme qui s'impose comme aide à domicile. Sauf que celle-ci me fait penser à la psychopathe dans "Misery". Il ne se passe pas grand chose dans ce roman et le vrai se mélange aux hallucinations de cette vieille dame, dont la confusion est entretenue par cette femme intrigante. La vieille dame n'est pas particulièrement attachante (je la trouvais assez molle) et l'aide ménagère pas non plus terriblement inquiétante. Donc ça tombe à plat, sans qu'il y ait vraiment d'intrigue.

Je ne sais en gros que retenir de ce livre si ce n'est que je m'y suis ennuyée et que j'avais hâte de le finir.
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L'invité du soir

Ruth à 75 ans vit seule dans sa maison de bord de mer en Australie depuis la mort de son mari survenue quelques années plus tôt. Ses deux fils, l'un vivant en Nouvelle-Zélande et l'autre à Hong-Kong, s'inquiètent pour elle à distance et lui téléphonent régulièrement. Lorsqu'une aide-infirmière déléguée par l'État débarque pour prendre en charge certaines tâches devenues trop lourdes pour Ruth, tout le monde est heureux et soulagé. Sauf que... Un très bon roman sur le vieillissement et la perte de contrôle qui y est associée.
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L'invité du soir

Douce analyse sociale et psychologique de la vieillesse, L’Invité du soir a sans doute été mon coup de cœur parmi la sélection 2015 du prix du meilleur roman des lecteurs de Points.



Terriblement attachante, notre héroïne Ruth est confrontée seule à la vieillesse, à cette mémoire qui lui fait défaut et à la limite entre rêve et réalité qui commence à devenir ténue, et qui se matérialise sous la forme d’un tigre occupant le salon à la nuit tombée.



Son cri de détresse trouvera peu d’échos chez ses fils, qui vivent loin et ne viennent que pour Noël. Si ces derniers s’inquiètent légèrement pour leur mère, leurs propres quotidiens les accaparent trop pour prendre en considération celle qui leur donna la vie. Un manque d’amour ? Pas du tout, plutôt une simple ingratitude des enfants envers leur parent ou un refus de les voir vieillir et perdre la tête. Et quand Frida, aide-ménagère, envoyée par le gouvernement débarque sans préambule débarque pour prendre soin de cette dame âgée devenue vulnérable, l’affaire semble alors réglée.



Si dans un premier temps l’intrusion gêne Ruth, celle-ci va très vite s’attacher à cette véritable auxiliaire de vie qui lui fait revivre sa jeunesse et sera une nouvelle composante de sa vie. Certaines choses anormales interpellent évidemment la vieille femme, cependant le besoin d’une présence sera plus fort. Son destin sera ainsi scellé à celui de Frida, et l’une et l’autre deviendront presque inséparables et indissociables.



Entre souvenirs de la jungle qui refont surface et moments présents, sénilité et lucidité, tigre réel ou fantasmé – car le prédateur n’est pas celui que l’on croit -, le lecteur se retrouve plongé dans la tête de Ruth, désorienté lui aussi et se demandant si lui-même ne perd pas la tête et s’il n’est pas non plus pris au piège. Car, on ne peut s'empêcher de douter et éprouver une affection perverse pour Frida, un syndrome de Stockholm. Et si elle semble coupable, ne serait-elle pas non plus victime ?



Diablement émouvant, L’Invité du soir n’est pas dépourvu d’humour, Fiona McFarlane alterne entre une écriture quasi poétique et un style caustique, sans oublier une bonne dose de suspense. Une réussite !
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L'invité du soir

Y a-t-il réellement un tigre dans le salon de Ruth ? ou s'agit-il seulement d'un effet de cette drôle de maladie qui paralyse le cerveau des vieilles personnes ?

Etrange, addictif, voila ce qui vient à l'esprit à mesure que se tournent les pages de ce roman où la vieillesse étiole, où le diable se cache dans les "meilleures" intentions. C'est l'histoire d'un abandon, d'une reddition de femme âgée, des vies qui passent, de manigances. On est souvent proche du thriller, dans une atmosphère lourde d'enfermement, de cercle vicieux où la victime craint de devenir bourreau (et vice-versa).

Un très bon premier roman !
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L'invité du soir

A vrai dire je n'ai pas ete emballé par ce livre que je n'ai pas vraiment aimé.Il m'a manqué du rythme,des rebondissements et l'ensemble m'a paru assez plat.Heureusement le livre est court et n'a pas de longueurs inutiles.Neanmoins il ne me restera pas dd grands souvenirs en memoire une fois refermé.
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L'invité du soir

Comme il est étonnant ce roman ! Et comme il met mal à l’aise !



Ruth, une femme de 75 ans, vivant seule, avec ses chats, dans une maison isolée, au bord de l’océan croit entendre un tigre une nuit dans son salon. Une aide-ménagère, débarquée là sans que personne n’ait rien demandé, se met à avoir une emprise malsaine sur Ruth.



J’ai pensé à Laura Kasischke tout au long de ma lecture. Cette façon de créer une ambiance inquiétante, le malaise qui monte progressivement, l’attente d’une chute forcément terrible. Mais Fiona Mc Farlane n’a pas réussi à créer un suspense haletant jusqu’au bout. On se doute assez rapidement que Frida, l’aide-ménagère, n’est pas innocente et on s’attend à ce genre de fin. Il n’y a aucune surprise finale.



Ce qui est vraiment réussi en revanche, c’est la tension psychologique créée autour du personnage principal. On pénètre dans l’esprit de Ruth de telle manière qu’on comprend parfaitement ses interrogations, ses doutes et ses craintes. Le vieillissement et tout ce qu’il entraîne chez une personne (les confusions, les pertes de mémoire, les oublis, les peurs, la vulnérabilité) est le vrai thème du livre. L’auteure nous livre une description glaçante de la perte des capacités d’un être humain.
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L'invité du soir

Le thème de départ du livre n’est pas vraiment accrocheur. Les « aventures » d’une personne âgée, cloîtrée dans sa maison après la mort de son mari. Les premières pages confirment mes appréhensions. Mais au fil de l’histoire, l’atmosphère devient de plus en plus angoissante. Plus j’avance, plus j’entre dans la tête de Ruth. Et autant dire que dans la tête de cette brave dame, au départ c’était déjà bien dérangé mais avec l’arrivée de la femme de ménage, rien ne de va plus. Dès lors, chaque petit événement nous balance entre réalité, paranoïa et délire. On ne sait plus très bien comment interpréter tout ce qui lui arrive. Est-ce que c’est réel, est-ce qu’elle divague ou est-ce qu’on la manipule ? Et c’est là toute la force de ce roman.

Sans être romanesque, il nous plonge en introspection. On n’est jamais réellement dans un état stationnaire et constamment déstabilisé. J’ai été témoin de scènes rocambolesques et improbables, j’ai essayé de comprendre, de trouver des explications mais finalement je me suis laisser entraîner sans opposition dans cet univers sombre et dérangeant.

Sous ses airs de roman gentillet sur la vieillesse et ses dérives, Fiona Mc Farlane nous propose un véritable voyage dans les tréfonds d’un esprit fragile. Grâce à des ficelles efficaces, elle m’a enfumé le cerveau, et je me suis régalé dans cette folie.
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