AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Florence Cochet (156)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Un caillou au fond de la poche

Quand Florence Cochet m'a proposé de découvrir son dernier ouvrage, je n'ai pas hésité un instant ! Il faut avouer que le résumé et les thématiques m'interpellaient beaucoup. de plus, j'étais curieuse de la découvrir dans un genre différent du fantastique et pour un autre public que les adultes. Cette fois-ci, on est donc sur un roman contemporain à destination des jeunes (environ 9 ans) et des adolescents.



Henri, le héros de cette histoire, a quelques TOC ainsi que des troubles comportementaux qui rappellent une forme d'autisme. Par exemple, il ne comprend pas toujours le sens de certains propos, a sa manière de voir les choses et peut bloquer sur des éléments (comme les aliments verts qu'il refuse de manger). En revanche, il semble disposer de quelques facilités dans certaines matières comme les mathématiques ou l'informatique. Sa différence fait de lui un adolescent talentueux, mais rejeté par les autres enfants. Hélas, il est également le fruit de nombreuses moqueries, en particulier de la part de Nicolas et de sa bande… Régulièrement, ces derniers s'attaquent lâchement à lui et profitent de sa faiblesse pour le rabaisser, s'emparer de ses affaires ou le rouer de coups… le pauvre Henri est sans cesse attaqué et n'ose rien faire ou dire à cause de diverses menaces… Les enseignants ou quelques proches remarquent un changement de comportement cependant, ils n'arrivent pas à lui faire avouer ce qu'il se trame… J'ai trouvé que la thématique du harcèlement était bien traitée, car on assiste réellement à une montée en puissance de cette violence. Les jeunes vont toujours plus loin et semblent demeurer intouchables. Loin d'être idiots, ils comprennent lorsqu'il faut reporter leurs attaques ou se méfier de ce garçon qu'ils surnomment « la Calculette à lunettes ». J'avais peur concernant la façon dont le sujet serait développé, car certains ouvrages jeunesse survolent parfois ce point ou proposent un dénouement trop facile (ex : la victime pardonne à ses bourreaux). Heureusement, il n'en est rien. L'auteure a réussi à développer son histoire en restant juste et crédible…



J'ai vraiment accroché à Daisy, la seule amie et confidente d'Henri. Cette jolie demoiselle à la peau chocolat a de très belles valeurs. Elle sait faire preuve de courage, de protection, d'humour, d'intelligence et de douceur. Ses dialogues ne manquent pas de peps et de fraîcheur, si bien que j'ai longtemps regretté qu'elle soit malade en début d'ouvrage et que l'on ne la voie pas davantage. J'ai également aimé sa mère Fatou ainsi que l'étrange Mme Morgane Chabloz, une professeure remplaçante… Toutes deux semblent avoir un sixième sens ou, dans le cas de l'enseignante, de curieuses origines féeriques… Florence Cochet a beau proposer un récit contemporain, on ne peut s'empêcher de se demander s'il n'y a pas un peu de magie derrière tout cela… le lecteur est libre de croire aux coïncidences ou d'y voir un petit brin d'imaginaire… Pour ma part, je me pencherais plutôt vers le second choix ! Quoi qu'il en soit, j'ai apprécié l'idée d'intégrer un conte autour de ce fameux caillou dans la poche. Il s'agit d'un récit de Clément Bérard, que je ne connaissais pas.



Le rythme est assez bien géré néanmoins, je regrette que ce roman ne soit pas plus long ! Certes, c'est une taille correcte pour un jeune lectorat toutefois, j'aurais voulu quelques chapitres supplémentaires… Je pense également que l'on aurait pu approfondir un peu plus l'impact de l'handicap du petit Henri, notamment du côté de la mère qui a beaucoup de difficultés à avoir une vie de famille « normale ». Malgré ces petits défauts, ce fut une lecture intéressante avec des sujets d'actualité ainsi qu'une belle leçon de courage et une jolie preuve d'amitié. de plus, j'ai apprécié le contexte de cette histoire qui se déroule en Suisse. J'ai pu apprendre des choses sur le système scolaire qui est assez différent de celui des Français. Merci à l'auteure et aux éditions Actes Sud pour cet envoi.
Lien : https://lespagesquitournent...
Commenter  J’apprécie          222
Altérés, tome 1 : La proie du Dragon

Ce premier tome est une très bonne surprise ! En lisant la quatrième de couverture, je me doutais que l’ambiance post-apocalyptique et futuriste me plairait cependant, j’ai vraiment passé un très très bon moment. Le récit met en scène Lutessa, alias « Tessa », une adolescente enjouée et dynamique vivant seule avec son Fonton, son père. Malgré le fait que la mère soit morte, le duo vit tant bien que mal et semble très complice. J’ai beaucoup aimé la relation entre le père et sa fille car, même si on apprend rapidement que Fonton cache des choses à son enfant, on en comprend les raisons… Un beau jour, Lutessa va donc découvrir des mystères insoupçonnés concernant ses géniteurs, mais également des informations sur elle ! Suite à un contrôle de santé, elle apprend qu’elle est infectée par des nanorobots et qu’on doit l’emmener dans les laboratoires du gouvernement. Les choses empirent lorsque la jeune fille fait la rencontre d’une armée de résistants déterminés à la sauver pour des raisons bien précises… Florence Cochet a vraiment su apporter une touche de mystère à son roman : tout au long de ma lecture, je me suis demandé qui pouvait trahir Lutessa. Les récalcitrants au système, principalement constitués du beau Daryl, du mystérieux Dragon, de Mia et de Gwen, ont rapidement su trouver les mots et faire en sorte que Tessa adhère à leur vision des choses. Je me demandais s’il y avait une taupe parmi cette étrange équipe… Par ailleurs, je me questionnais également au sujet de Jason, alias « Doggy », un ami d’enfance, ou de Lorik, un ami très proche qui préparait son concours d’admission à Renaissance, une école hautement réputée… On ne sait pas qui ment ou qui manipule qui. Comme l’héroïne, on avance en eaux troubles. Je dois avouer que l’auteure a réussi à m’avoir, car à force de soupçonner tout le monde, j’ai mis du temps avant de comprendre certaines choses !



En plus de proposer son lot de surprises, de rebondissements et de révélations, Florence Cochet a pris le temps de planter son décor. Au début du roman, on découvre lentement mais sûrement cet univers futuriste : son fonctionnement, comment notre monde a basculé pour en arriver là et ce qui a changé… J’ai trouvé ses idées bien dépeintes et, malheureusement très crédibles. Comme la plupart des écrivains de science-fiction, l’auteure n’a pas foi en l’humanité et la technologie. Les Hommes sont de plus en plus accros aux objets leur rendant la vie plus facile, ont tout le temps un écran sous les yeux, utilisent au moins un objet électronique par jour et se fient corps et âme aux machines. Étant donné l’évolution de certaines recherches, la place de la technologie dans notre quotidien et les objets de pointe mis en réseau, je ne peux qu’approuver ces craintes !… Or, on dit souvent qu’il n’y a qu’un pas entre la fiction et la réalité… J’espère néanmoins que les choses ne seront pas aussi brutales et chaotiques que dans cet ouvrage…



D’ailleurs, sans pour autant crier au plagiat, j’ai trouvé qu’il y avait énormément de similitudes avec la trilogie « Matrix ». En effet, on retrouve les mêmes thématiques ainsi que quelques éléments en communs comme l’idée de câbles que l’on se branche dans le corps pour entrer dans une surréalité/un monde virtuel. Ces câbles permettent à l’esprit d’aller dans cet endroit fiction, de bouger, d’agir, de se battre et d’échanger. Si l’on rompt le contact, les conséquences peuvent être désastreuses… Il y a également L’Architecte que l’on pourrait retrouver dans le personnage de Daath. Tous deux sont vraiment mystérieux, puissants et dangereux… Ayant aimé « Matrix », ces éléments en commun ne m’ont pas rebutée, bien au contraire ! J’ai aimé ces clins d’œil au point que je me suis plus facilement projetée dans le récit. Outre le fait d’alerter les lecteurs du danger que représentent les technologies, l’auteure aborde également d’autres thèmes très intéressants comme la santé (le fait que l’on repousse les limites, que l’on soigne de plus en plus de vies, que l’on soit de plus en plus nombreux sur Terre), de l’écologie (nature, agriculture, alimentation), de la science et du progrès en général. Tout ceci pousse vraiment à la réflexion ! J’ai vraiment apprécié cogiter sur les pistes qu’elle proposait…



Comme souvent dans les dystopies, l’héroïne est une femme forte, entêtée, courageuse et avec ses défauts. On pourrait croire avoir affaire à un protagoniste classique, mais il n’en est rien. Florence Cochet a su donner de la consistance à son personnage que l’on apprend à apprécier pour ses actes, ses doutes et ses choix. De plus, même s’il y a un bel apollon dans la Résistance, on ne va pas céder à la facilité ou à la romance, ce qui est très appréciable ! J’en ai tellement marre des scénarios classiques où l’on assiste à un rapprochement entre deux personnages dès la première rencontre jusqu’à se révéler son amour alors que les deux individus se connaissent à peine ! Ici, ce n’est pas le cas. L’auteure ne tombe pas dans cet engrenage et se concentre sur l’avancée de son scénario. On a donc un premier opus intéressant, avec un récit maîtrisé ainsi qu’un bon rythme, des personnages troubles, une héroïne attachante, une bonne ambiance post-apo’ et une conclusion qui appelle une suite ! Merci encore aux éditions Dream Land de m’avoir donné l’opportunité de découvrir ce titre.
Lien : https://lespagesquitournent...
Commenter  J’apprécie          212
Fascinantes créatures

Regroupées autour d’une thématique commune qu’est la Femme, ces quinze courtes nouvelles vont proposer des univers différents où les personnages féminins auront un rôle majeur… Entre créatures folkloriques (vampires, sorcellerie, etc.), monde post-apocalyptique, science-fiction, anticipation et ambiance fantastique, le lecteur plonge à la rencontre de plus d’une quinzaine de femmes aussi fascinantes que dangereuses… J’aime beaucoup lorsque la Femme est mise en avant dans un œuvre, notamment lorsque son caractère est bien défini et que la belle sait utiliser ses méninges et agir sans rester passive. Ici, on entraperçoit plusieurs protagonistes féminins, principaux ou secondaires, au tempérament marqué, plein de détermination et d’espoir. Qu’elles soient victimes ou bourreaux, elles ont presque toutes su titiller ma curiosité.



Lorsque Florence Cochet m’a gentiment proposé la lecture de son recueil (je la remercie à nouveau pour sa confiance !), elle m’avait prévenu que l’atmosphère serait globalement sombre. Force de reconnaître qu’elle a raison : la majorité de ses textes finissent de façon sinistre ou sanglante… Et, surtout, poussent à la réflexion. En effet, plusieurs récits ne se contentent pas d’un scénario, il y a matière à cogiter comme Sous le dôme (endoctrinement et manipulation de masse), Le messager de l’Antarctique (avenir, monde), Le parfum du Lotus (évolution de la femme au fil du temps et des mœurs de la société – propos que j’ai trouvé très pertinents -), Comme un rêve d’Opaline (écologie, pollution, avenir) et bien d’autres. L’intérêt de ce type de recueil, c’est que l’on peut aborder un large panel de thèmes afin de pointer du doigt plusieurs réalités ou sujet importants. Même si les nouvelles sont courtes (entre six et une vingtaine de pages), l’auteure a souvent visé juste lorsqu’elle a proposé des pistes de réflexions sur notre monde dont le lecteur peut aisément faire le parallèle.



Florence Cochet m’a également ravie grâce à plusieurs fins inattendues ! Par exemple, Dans les profondeurs, Le troisième bal, Miriam, Cher ami et Comme un rêve d’Opaline ont comme point commun une fin que l’on ne peut anticiper. Lors de la lecture, on oscille donc entre étonnement, magie et réflexion. La plume de l’auteure est toujours aussi agréable, travaillée et fluide. Plusieurs fois, je me suis même demandée si certains textes ne pouvaient pas être développés en courts romans, car il y avait du potentiel. C’est souvent pour cela que j’ai parfois du mal avec le genre : je suis frustrée de ne pouvoir découvrir un univers ou des personnages que le temps de quelques pages. J’en voudrais tellement plus ! Certains de ces récits rentrent dans cette catégorie, tandis que d’autres suffisent à eux-mêmes. Globalement, j’ai passé un bon moment avec ce livre que je recommande aux adeptes de la littérature fantastique ou aux lecteurs recherchant un ouvrage féministe. En attendant, je vous invite à découvrir de brefs ressentis (pour ne pas spoiler et garder la surprise) de chaque nouvelle.



——————————



Dans les profondeurs : Une sacrée traque avec beaucoup de tension ! L’auteure a réussi à m’embarquer sous l’eau et à me faire m’inquiéter pour Clarissa. Ce jeu morbide est bien retranscrit… Et quelle fin ! Je ne m’y attendais pas. Un bon texte immersif et haletant.



Sous le dôme : Un univers sacrément glauque et effroyable dont lequel je n’aimerais pas vivre, que je sois une femme ou un homme… J’aurais beaucoup aimé en savoir plus sur ce monde et, pourquoi pas, découvrir d’autres personnages évoluant dedans. Cela pourrait faire un très bon début de roman.



Le troisième bal : J’ai trouvé original le fait de revisiter l’idée des bals masqués et des galas permettant aux seigneurs de rencontrer la perle rare afin d’en faire leur promise. On est face à un conte de fée sinistre dont le déroulé et le dénouement sont inattendus. L’héroïne est également très intéressante. Le fait que la nouvelle soit plus longue que les précédentes a également permis de davantage s’attacher à la jeune femme.



Issue de secours : Même si l’émotion était palpable, je n’ai pas été touchée par ce couple ou par cet univers futuriste.



Le messager de l’Antarctique : Une rencontre étonnante qui va à jamais changer la relation de Delphine et Daniel, un couple pourtant soudé et amoureux. J’ai apprécié le changement d’ambiance ainsi que la tension qui régnait néanmoins, j’ai trouvé la fin un peu abrupte.



Le puits des âmes : Ma nouvelle favorite ! Cela ferait une très bonne base pour une dystopie avec Clara, une paria voulant entrer au service de la Dame des eaux. Un apprentissage long, dur et éprouvant permet au lecteur de s’attacher à elle. Quant à l’épreuve finale, elle a su me captiver. Il y a une bonne ambiance, l’héroïne est sympathique, le suspense est présent, l’univers est intriguant (et à développer pour faire un court roman !). Beaucoup de potentiel !



Le parfum du Lotus : Une façon originale d’aborder le mythe du vampire. J’ai eu un peu de mal avec les descriptions du fétichisme du personnage principal (vraiment pas mon trip… berk !), mais j’ai adoré les réflexions du vampire.



Miriam : Je retiens surtout la fin inattendue ainsi que l’ambiance charnelle.



Cher ami : L’un de mes textes favoris ! Une nouvelle sous forme de lettre mystérieuse. C’était vraiment sympathique de découvrir à qui la narratrice écrit ! Dans cette nouvelle, j’ai particulièrement été admirative de l’habileté de l’auteure avec sa plume.



À corps perdu : Une thématique lourde et éprouvante qui rejoint deux de mes lectures du mois (violence conjugale). Le dénouement est toutefois surprenant et atypique.



À l’ombre d’un chêne : J’adore les leprechauns et les fées ! Je ne pensais pas que l’on trouverait cet être folklorique malicieux dans ce livre. L’histoire m’a plu.



Révélation : Une enquête ésotérique comme je les aime avec du suspense, de la tension, des morts étranges et du fantastique. Un court thriller occulte qui pourrait déboucher sur un bon roman si c’était développé.



Oceanica : Une ambiance d’infiltration et d’agent secret qui saura ravir les fans de James Bond ou Mission Impossible. La fin m’a un peu déçue…



Comme un rêve d’Opaline : L’atmosphère poétique et naturelle enivre véritablement le lecteur qui tombe de haut lorsqu’il atteint le dernier paragraphe.
Lien : https://lespagesquitournent...
Commenter  J’apprécie          152
Le sang de la guerrière

J'aime bien lire des romans fantastique de temps en temps, d'où mon plaisir quand net galley et MxM BookMark m'ont envoyés Le sang de la guerrière de Florence Cochet. J'ai attendu mes vacances pour le lire, presque d'une traite.

Le sang de la guerrière est un roman très intéressant.

Il y a énormément d'action dans ce roman, dans lequel on ne s'ennuie pas une minute. Du coup, je trouve que par moment ça va presque trop vite, souffler un peu ferait du bien :)

Shandra est un bon personnage, à laquelle je me suis attachée. Elle va devoir affronter de nombreuses épreuves, et elle sera aidé dans sa quête, évidemment.

Le monde crée par Florence Cochet est très riche, il s'y passe beaucoup de choses, et c'est passionnant.

C'est un roman assez classique, l'auteure a crée une héroïne attachante, des personnages secondaires assez fouillés, un monde bien rempli, une quête.. Tout est réuni pour que le roman soit passionnant, et le pari est réussi :)

J'étais un peu triste de quitter tout ce petit monde, et je mets quatre étoiles et demie à ce roman :)
Commenter  J’apprécie          130
Fascinantes créatures

- Ce que j’ai aimé



Un ouvrage à la gloire de ces femmes qui, parfois au-dessus du lot, parfois les proies des hommes ou d’elles-mêmes, montrent qu’elles ne comptent pas pour des prunes et possèdent toute leur importance, que cela soit dans la vie de tous les jours ou au sein des histoires, mais sont également parfois plus dangereuses que leurs homologues masculins.



L’écriture de Florence Cochet. Dans son autre ouvrage, La Proie du Dragon, je n’avais pas été stupéfait pas la prose (fluide sans être exceptionnelle), ici j’ai été agréablement surpris et convaincu par ce qu’elle nous décrivait et nous proposait.



La diversité des nouvelles. On ne se cantonne pas à un univers. Nous explorons divers lieux, parfois c’est la terre, parfois des lieux imaginaires, parfois la galaxie,… si les femmes qui y sont décrites ont une grande diversité, les univers dans lesquels elles évoluent sont tout aussi multiples et possèdent chacun leurs caractéristiques.



Des nouvelles d’une qualité générale très bonne dont nombre d’entre elles ont déjà été éditées dans d’autres ouvrages et sont compilées ici pour nous offrir ce beau recueil. Certaines comme « Dans les profondeurs » donnent tout de suite le ton, le troisième bal vous fera danser tandis que le parfum du lotus vous fera voyager à travers les époques.



- Ce que j’aurai aimé, ce qui m’a dérangé



Un peu à l’image de l’anthologie de nouvelles « Malédiction« , chroniquée fin 2018, lire autant de nouvelles, s’adapter à chaque univers et à de nouvelles psychologies de personnages, les mémoriser et les condenser pour en faire une chronique, c’est vraiment un exercice pointilleux et chronophage. Heureusement, lorsqu’il s’agit d’un seul et même auteur, on peut se permettre d’être un peu plus light. Mais pas trop ! Faut rester pro les gars !



Forcément, lorsque l’on propose autant de textes différents, il y a des nouvelles que l’on apprécie moins, ou des fins que j’ai estimées un peu floues, qui manquaient de clarté (mais ça dépend des lecteurs, j’avoue je manque parfois de finesse pour la compréhension des fins suggérées).



La couverture n’est pas ce qu’il y a de plus attirant et le résumé aurait mérité un peu plus de traitement pour essayer de happer le lecteur potentiel.



- Point neutre, réflexion



Les sujets traités, bien que divers, variés et bien écrits, peuvent peut-être en toucher l’un(e) ou l’autre car on parle quand même de mort, de meurtre, l’une des nouvelles traite de violence sur les femmes et une autre de viol. Donc voilà, il faut savoir dans quoi vous vous embarquez avant de vous lancer dans ce recueil, bien qu’on reste malgré tout assez light, mais les sujets sont là.



- Conclusion



Un recueil de nouvelles dédié à la femme et à ses multiples facettes dans des univers divers et variés. Parfois bourreau, tantôt la proie, souvent belle et irrésistible, quelques fois fragile et pleine d’espoir. Florence Cochet nous propose 14 nouvelles qui s’unissent en un bouquin pour mettre à l’honneur le beau sexe. Dans des lieux fictifs ou réels, l’imaginaire n’est jamais très loin et vous vous baladerez entre les mondes pour y découvrir sirènes et extraterrestres, vampires et autres agents secrets. Beaucoup de diversité donc, des fins surprenantes, une belle plume fluide et maîtrisée, un bon moment de lecture en perspective pour qui souhaiterait pénétrer le voile de ces femmes aux destins si différents. Quelques petits bémols sans gravité qui n’empêchent en rien une lecture somme toute rapide et agréable. Après tout dépend des goûts de chacun, mais si vous êtes un homme et que, comme moi avant vous, vous avez des appréhensions sur l’abondance de féminité, détrompez-vous car ce livre est un peu à l’image su sexe opposé, remplit de surprises.



Pour l'ensemble de la chronique, c'est par ici -->
Lien : https://evasionimaginaire.wo..
Commenter  J’apprécie          100
Le secret des Morriganes

Lorsque Florence Cochet, l’auteure de « La proie du dragon » m’a proposé la lecture de son nouveau roman fantastique « Le Secret des Morriganes », j’étais remplie de joie ! En effet, j’avais beaucoup apprécié sa plume, les idées qu’elle soulevait ainsi que ses personnages. Curieuse de la voir s’illustrer dans un autre genre littéraire, j’ai accepté sans hésiter… Or, dès sa réception, j’ai tout de suite été sous le charme de cette couverture attirante et conquise par le résumé à la fois prometteur et parfait pour cette saison automnale. Merci encore à elle pour sa confiance ! On est sur une histoire de fantômes où s’entremêlent mystères, mensonges, manipulations et lignée oubliée de combattants contre les forces du Mal. Très vite, on va se heurter aux voies du spiritisme et de l’ésotérisme ; ce qui, pour ma part, est un véritable régal, car j’adore ce type d’atmosphère… J’ai bien globalement aimé cette lecture néanmoins, je n’ai pas été totalement satisfaite. Il me manquait quelque chose, notamment du côté de l’héroïne n’a pas réussi à me marquer…



On suit Loren Ascott, une belle française douée au combat rapproché, qui travaille pour l’ARP (Agence de Recherche Paranormale). Un jour, un étrange commanditaire du nom de Sir Andrew Telmoore va la demander personnellement pour enquêter sur des manifestations occultes dans le château-fort qu’il vient d’acheter. L’affaire semble alléchante, d’autant plus que l’enveloppe à la clef est épaisse, si bien que la détective accepte sans hésiter. Cette mission, elle va principalement mener sous couverture en se faisant passer pour une artiste photographe afin de ne pas alarmer les ouvriers travaillant sur les rénovations… Néanmoins, je n’ai pas forcément adhéré à sa façon d’agir. Tout d’abord, elle est la seule femme sur les lieux ce qui, sans grande surprise, va attiser le regard de la plupart des salariés. Une situation assez inquiétante qui aurait pu engendrer des abus ou des scènes gênantes, mais heureusement, les employés ont su garder leurs yeux dans leurs orbites et n’ont pas spécialement gêné la demoiselle… D’ailleurs, ils l’ont même couvée avec beaucoup d’attention, sans forcément des idées derrière la tête, puisqu’à plusieurs reprises, ils vont l’accompagner et la secourir. Le hic, c’est qu’elle dessine et photographie très peu de chose. Elle a plutôt déambulé un peu partout, se montrant insistante et curieuse, comme si elle cherchait des indices… Ce qui casse l’idée d’identité secrète !…



De plus, j’ai été frustrée en ce qui concerne son tempérament. Au début de l’ouvrage, j’ai totalement adhéré à son caractère (franc, courageux, déterminé, dynamique et observateur) ainsi qu’au fait qu’elle corresponde à l’archétype de l’héroïne badass : une belle femme sachant se défendre, que ce soit oralement avec des joutes verbales ou physiquement avec ses poings. Et puis, à peine arrivée sur les lieux de l’enquête, tout bascule ! Loren passe son temps à s’évanouir et semble totalement impuissante. La situation lui échappe constamment : il y a des blessés et des morts, elle se met à rêver en journée comme la nuit, elle succombe aux charmes de ceux dont elle doit se méfier et elle tombe sans arrêt dans les vapes. J’ai trouvé que cela faisait trop. J’avais beaucoup d’attentes pour cette héroïne qui a finalement peiné à faire face à ces manifestations et qui s’est régulièrement montrée aussi crédule que manipulable… Par exemple, je n’ai pas compris pourquoi elle a accepté « l’éveil » lorsqu’un ouvrier le lui a proposé. En aucun cas, elle a remis sa proposition en doute ou s’est renseignée sur cette action… Elle a simplement réfléchi une demi-journée, puis a cédé avec aisance. Tout ce qu’on lui dit (que ce soit les spectres ou les personnes vivantes), elle le prend pour acquis. Le fait que son comportement du début et celui sur les lieux hantés soit différent m’a déçue… De ce fait, je ne me suis pas forcément attachée à elle.



Heureusement, le suspense est bien géré, ce qui a rendu ma lecture fluide et prenante. Florence Cochet propose régulièrement des petites révélations ainsi que de l’action. (Quel dommage que tout se termine souvent sur un évanouissement…) L’idée de fantôme violent, courroucé et sanglant me plaît toujours autant ! On le voit œuvrer avec hargne et on se questionne sur la raison de ses agissements et jusqu’où il est capable d’aller… Honnêtement, je me demandais comment allait se débrouiller Loren ! Cette puissance de l’au-delà était un personnage vraiment intéressant. On a donc beaucoup de tension grâce à ce spectre. Comme l’indique la couverture et le résumé, l’agente infiltrée va également faire d’énormes découvertes sur sa véritable nature… Ces Morriganes, cette faction rare, mystérieuse et pleine de talents, ont réussi à me captiver ! J’avais terriblement hâte d’en savoir plus et, même si l’auteure a apporté plusieurs éléments, je reconnais que j’aurais souhaité en savoir davantage, car ce que va découvrir l’héroïne est fascinant… Ce sont vraiment les concepts de surnaturel, d’âme errante et de sorcellerie qui font la force de cet ouvrage.



Son rythme final est également un bel atout. En effet, le dernier tiers de l’ouvrage monte en puissance et donne envie au lecteur de tourner les pages à toute allure ! D’ailleurs, je ne m’attendais pas à de tels retournements de situation ! L’auteure a réussi à me surprendre à plusieurs reprises et a su proposer un enchaînement de twists et de révélations. D’ailleurs, même si la couverture n’indique pas de numéro et laisse penser qu’il s’agit d’un one-shot, le dernier chapitre laisse penser qu’il y aurait une suite potentielle… On n’est pas sur un gros cliffhanger néanmoins, il y a suffisamment de choses pour titiller notre curiosité et nous donner envie de découvrir une autre enquête surnaturelle où, je l’espère, la belle détective retrouvera son mordant ! Même si je n’ai pas adhéré à l’évolution de l’héroïne, « Le Secret des Morriganes » fut une bonne lecture avec une ambiance inquiétante et une pluie de mystères. Un livre de saison mêlant surnaturel, thriller et enquête !
Lien : https://lespagesquitournent...
Commenter  J’apprécie          102
Altérés, tome 1 : La proie du Dragon

Un bon livre de Young Adult distopique. Une écriture fluide et une histoire assez prenante pour ne pas voir les pages défiler au fur et mesure de la lecture. Une idée du monde virtuel très sympa avec des termes assez simples. Des personnages assez attachants et l’histoire de l’héroïne assez triste dans un final mélancolique. De belles choses donc qui ressortent de ce livre mais qui, à mon sens, est trop lisse, surtout dans le monde dépeint par l’autrice. La quatrième de couverture en dit également beaucoup trop sur le contenu de l’histoire. Un récit sans réelles prises de tête mais sans réelles prises de risque non plus. Malgré ces petits points négatifs assez généraux, le livre plaira à une bonne majorité de lecteurs, comme en attestent les (très) bonnes notes sur les différents sites de critiques littéraires.

Pour la critique complète, c'est par ici -->
Lien : https://evasionimaginaire.wo..
Commenter  J’apprécie          90
Altérés, tome 1 : La proie du Dragon

Un excellent récit de science-fiction, bien maîtrisé, qui m'a parfois fait penser à Matrix.



J'ai vraiment été enthousiasmée par cette histoire originale et menée à tambour battant.



Trois cents ans après la quasi extinction de l'humanité par des intelligences artificielles, les humains vivent toujours dans la peur d'être infectés par des nanorobots. Lutessa, une jeune fille qui vit seule avec son père, se passionne en secret pour la technologie. Mais lorsque son père le découvre, il sabote ses chances de réussir son concours d'entrée à l'université. Quelque temps plus tard les forces de l'ordre débarquent dans leur village pour dépister les infestés, et Lutessa découvre qu'elle en fait partie. Or la jeune fille possède des capacités insoupçonnées qui font d'elles une personne très convoitée. Lors de son transfert, le convoi se fait attaquer et la jeune femme est kidnappée par un groupe de jeunes gens aux pouvoirs étonnants, mené par un certain Dragon. Mais à quel clan va-t-elle pouvoir faire confiance ?



C'est assez compliqué d'écrire des romans avec autant de technologie en étant précis, mais sans saoûler le lecteur. Je dois dire que l'auteure a réussi cette performance avec brio.

Au départ on se demande un peu où tout cela va mener. L'histoire est mignonnette, tout comme l'héroïne, mais c'est quand la jeune femme se fait kidnapper que l'intrigue prend vraiment tout son sens.

Là, on se met à pénétrer dans le cerveau des gens, dans des dimensions parallèles, grâce aux divers protagonistes qui manipulent la matière grâce à leurs capacités cérébrales.

L'interaction avec l'intelligence artificielle est elle aussi super bien développée, me faisant parfois penser à Matrix par ailleurs.

Les rebondissements sont judicieux, le déroulé astucieux. Les personnages sont attrayants, certains plus que d'autres. Ce sera avec plaisir que je lirai la suite pour en savoir plus.



Etonnant, à lire !


Lien : http://cocomilady2.revolublo..
Commenter  J’apprécie          90
Renouveau, tome 2 : Rébellion

Ayant beaucoup apprécié le premier tome de cette duologie. C’est naturellement que je me suis procuré cette suite.

Nous reprenons là où nous nous sommes arrêté. Tessa et ses coéquipiers tentent de trouver une solution pour éviter que le Centre ne lâche son virus dévastateur qui est censé tuer les IA encore en vie. Daath, celle qui les guide leur propose une mission assez dangereuse, mais qui pourrait tout changer.

C’est avec plaisir que j’ai retrouvé la troupe de la Forteresse. J’apprécie toujours le fait que les personnages même s’il sont jeunes ont une maturité qui parfois est inexistante dans certaines de mes lectures. Là, je ne lève pas les yeux au ciel à cause du caractère ou du langage. Gwen, Daryl et Dragon forment avec Tessa une bonne équipe. Mia, celle qui s’occupe d’eux quand ils glissent est un amour.

Concernant l’intrigue, je me doutais de quelque chose et lorsque cette part de l’histoire s’est déclenché, j’ai été ravie de voir que mon radar à entourloupe n’était pas défaillant. Beaucoup d’action encore dans cet opus, j’aime beaucoup tout ce côté technologie. J’ai juste eu un pincement au cœur dans la dernière partie de l’histoire, car oui j’aime quand tout est heureux à la fin. Cependant, cette fin ne me frustre pas.

Pour conclure, comme pour le premier tome, cette suite m’a beaucoup plu. Le thème principal de l’histoire m’a tenu en haleine du début à la fin. Les personnages sont attachants dès que l’on commence à les connaître un petit peu. Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde.
Lien : https://la-bibliotheque-du-l..
Commenter  J’apprécie          70
Renouveau, tome 1 : Révélation

Intrigué par le résumé, c’est curieuse que je me suis plongé dans la lecture de ce premier tome qui avait été publié une première fois sous le nom Altérés : la proie du Dragon. Personnellement, je trouve le nom actuel beaucoup plus représentatif de l’histoire.

Nous faisons donc la connaissance de Lutessa qui vit dans un petit village avec son père assez éloigné de la capitale. Elle l’aide dans son travail d’ébéniste en peignant les décorations sur ceux-ci à la place de sa mère qui les a malheureusement quittés l’année précédente. Elle espère bientôt passer le test à la capitale avec son meilleur ami Lorik et enfin entrer dans l’université technologique et poursuivre une grande carrière pour sauver les gens du parasitisme.

Je fus agréablement surprise de ma lecture, ce monde post-apocalyptique qui renaît sur les cendres d’un monde qui mourait m’a bluffé. J’ai « glissé » petit à petit dans l’histoire, suivant les événements au gré des choix de notre personnage principal. J’avoue que Lutessa m’a un peu agacé juste une micro seconde à un moment donné sinon le reste du temps, j’ai trouvé ce personnage bien que jeune assez mature dans un sens. Dès qu’elle rencontre les autres (les rebelles), de nouvelles informations sur l’univers, les secrets qui entourent le Centre apparaissent. À chaque détail supplémentaire, je voulais en savoir plus. Tout ce qui a attrait à la technologie et a l’IA est intéressant et bien développé. L’intrigue est assez dynamique, les chapitre court, ce qui est un gros plus.

Pour conclure, le tome deux a déjà rejoint ma whishlist car j’ai besoin de savoir la suite. Cette lecture fut très plaisante, captivante et la plume de l’auteure fluide et agréable à lire. Pour ceux qui aiment ce genre d’univers, je vous le recommande, pour les autres tentez, vous ne serez pas déçus.


Lien : https://la-bibliotheque-du-l..
Commenter  J’apprécie          60
Le sang de la guerrière

La jeunesse de Shandra est une page blanche : elle ne se rappelle uniquement que de sa longue formation à l'Académie, sa formation pour devenir Maître et sa dévotion à la déesse Ashara. Son but : devenir une « ombre du palais », une guerrière au service des souverains. La dernière épreuve est supervisé par le maître d'armes Kalhen, un homme pour le moins énigmatique.

Une fois son entraînement finit et Shandra élevée au rang de maître, elle est aussitôt appelée au Palais, où l'empereur lui confit une mission extrêmement dangereuse et sans possibilité de refuser ou de demander des explications supplémentaires.

Pour cette mission, elle va être épaulée de Kalhen, pour son plus grand plaisir – malgré toutes les questions qu'elle se pose sur l'homme – mais aussi par Shyle, une magicienne qui semble également retenir de nombreux secrets.

Le sang de la guerrière se révèle un livre Fantasy classique mais efficace : dès le début, on est parachutés dans l'intrigue, et les événements s'enchaînent avec fluidité, sans temps morts. Florence Cochet nous présente un univers assez dense, avec beaucoup de créatures fantastiques (Dieux, elfes, vampires...), dans un monde totalement nouveau, dans lequel on doit apprendre les codes, la mythologie et les coutumes.

(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
Commenter  J’apprécie          60
Créatures, chimères et châtiments

Un recueil de nouvelle qui maîtrise à la perfection l'univers complet du fantastique !
Lien : http://elo-dit.over-blog.fr/..
Commenter  J’apprécie          60
Esprits enchaînés

Florence Cochet m’a impressionné par la qualité de son récit…

Cependant, on ne s’attend pas à ce type d’écriture pour de l’ « urban fantaisy »…Ou du moins, c’était le cliché que je m’en faisais.

Tout d’abord, le vocabulaire est riche mais aussi le style littéraire ressemble à un auteur du 19ième début 20ième…Au début, j’ai été décontenancée mais par la suite, je l’ai apprécié.

L’auteure a piqué ma curiosité…En effet, je me suis demandée quels sont ses livres de chevet ou de référence ?Plus loin, on découvre ses influences : Lovecraft, Edgar Allan Poe…



Quant au récit, il fait son office. Parfois effrayant, parfois drôle et émouvant…Connaissant très peu l’Urban fantaisy, Florence Cochet m’a convaincu d’explorer ce genre. Peut-être, retrouverais-je Loren dans de nouvelles aventures si c’est la volonté de l’auteure ?

Commenter  J’apprécie          60
Esprits enchaînés

Lorsque j'ai vu la couverture, j'ai de suite été attirée, et le résumé m'a convaincue de lire. Alors quand la maison d'édition m'a proposé de lire, j'ai sauté sur l'occasion. Et je ne regrette absolument pas ma lecture, bien au contraire ! J'ai de suite accroché au caractère de Loren, qui est assez piquant et plein de fougue. Au-delà de ça, l'intrigue est rondement menée et plus complexe qu'on ne le pense. J'ai, en somme, passé une excellente lecture !



Loren fait partie de l’Agence de Recherche Paranormale, qui a des clients normaux à la recherche de personnes côtoyant le paranormal. Le jour où un certain Anderson lui demande son aide, elle est d'abord sur le qui-vive, voulant refuser cette offre. Mais le monsieur devient très vite intéressant et elle accepte ce job, bon gré, mal gré. La voilà partie de Paris pour rejoindre la région du Gévaudan, dans une propriété qui semble être habitée par un fantôme très contraignant. Pensant que cette enquête sera vite réglée en à peine quelques jours, elle va vite se rendre compte que ce travail risque d'être plus long, mais aussi le plus dangereux qu'elle ait eu à accepter. Que cache ce château entre ses murs ? En sortira-t-elle indemne ?



Comme je le disais plus haut, j'ai accroché de suite au personnage de Loren, ce qui fait que j'ai lu ce roman en 1 jour, tant j'étais prise dans cette ambiance angoissante et glauque. Loren arrive sur les lieux du Gévodan, pensant être là que pour faire fuir un esprit qui n'arrive pas à quitter le monde des vivants. Elle pense aussi qu'il sera simple de le faire partir, mais elle ne se doute pas qu'elle tombe dans une affaire qui va au-delà d'un simple esprit qui rôde entre les murs de cette demeure.



L'intrigue est telle que l'auteure arrive à faire durer le suspense jusqu'au bout, nous poussant à continuer notre lecture, pour notre plus grand plaisir. Mais attention, âmes sensibles, ce livre risque de vous retourner un peu l'estomac pendant certaines scènes. En effet, l'auteure ne manque pas de mordant pour nous décrire des scènes dans leur ensemble, et pas juste globalement. Elle va au fond des choses, ce qui rend d'autant plu le roman aussi addictif. Si vous pensiez vous retrouver dans une histoire avec pour principal sujet un simple esprit qui torture les habitants vivants, vous vous trompez. Ce roman va au-delà de tout ça, et tout se complexifie au fur et à mesure que nous avançons dans l'histoire.



Le point fort de ce récit (outre le fait que ce soit écrit à la première personne du singulier), ce sont les retours en arrière qu'est obligée de vivre Loren pour comprendre réellement ce qui se passe. Et ce sont surtout ces passages qui remuent l'estomac, car les descriptions sont tellement bien faites, qu'on a l'impression d'y être.



L'ambiance du récit est glauque, pleine de suspense, de retournements de situation, d'un peu d'humour (avec Loren) mais aussi de passages tranquilles qui nous fait souffler le temps de quelques pages. Malgré les apparences, Loren peut compter sur un nombre infime de personnes qui seront là pour l'épauler et la protéger du mieux qu'elles le pourront, tout en restant discrètes.



Concernant les personnages, comme je le disais, Loren m'a beaucoup plu dès le début. Elle est franche, forte et malgré tout ce qu'elle vit, elle ne se plaint pas. Elle a la dent dure, est très intelligente et même si elle entre dans quelque chose qu'elle ne connaît pas, elle sait garder la tête haute en toute circonstance. Ensuite vient Alec. Même si j'ai eu des doutes sur lui (en même temps, j'ai douté de tous les personnages de ce roman), on se rend compte qu'il devient peu à peu un pilier pour elle, et que malgré les apparences, il peut lui être d'une grande aide. Et vient aussi Timothy, un personnage qui, sous son air de carapace, se cache quelqu'un d'attentionné mais aussi de renfermé.



En résumé, un roman qui m'a happée du début à la fin, où j'ai passé un excellent moment de lecture, avec des personnages hauts en couleurs et une intrigue bien plus complexe qu'il n'y paraît, menée d'une main de maître par l'auteure. Une lecture que je conseille vraiment à tout le monde, et qui sera la lecture idéale pour Halloween qui arrive bientôt ! Cependant, et ce n'est que mon avis personnel, je n'aurais pas classé ce roman en bit-lit, parce qu'on ne croise ni vampire, ni loup-garou, ni créatures paranormales, si ce n'est des fantômes.



* Je remercie les éditions Flammèche pour leur confiance ! *



Justine P.
Lien : http://lireunepassion.blogsp..
Commenter  J’apprécie          60
Par le sang, tome 2 : L'OEil de sang

Je me souviens d'un premier épisode, qui ne m'avait pas déplu. Retrouver Shandra fut un plaisir. D'ailleurs, je n'ai pas vu le temps passé avec cet épisode. A peine ai-je commencé à lire que je me retrouvais déjà à la fin avec l'envie de connaître la suite ! Je pense que c'est un bon indicateur du plaisir pris lors de ma lecture. Après le format court, cela reste assez frustrant car il faut patienter entre deux épisodes, et ce n'est pas forcément évident !





Au niveau de l'intrigue, je dois avouer que j'apprécie toujours autant l'univers que l'auteur nous décrit. Le format court ne semble pas l'empêcher d'enrichir sa mythologie et d'offrir de jolies passages descriptifs sans que cela ne trouble l'action. Un nouveau personnage fait son entrée en scène : Shyle. Je l'ai appréciée assez vite surtout au niveau de sa relation avec notre héroïne. Je trouve que cela peut donner des choses intéressantes pour la suite, nettement plus qu'avec Kalhen. D'ailleurs ce dernier ressurgit dans l'existence de Shandra, histoire de bien compliquer son existence.





Au final, j'ai passé un bon moment avec ce second épisode. Je n'ai pas été vraiment gênée par sa longueur même si j'avoue que j'aurais bien aimé avoir la suite entre les mains directement. Résultat, j'ai très envie de poursuivre l'aventure et de découvrir où toute cette histoire va mener Shandra et ses deux compagnons. Rendez-vous donc ici pour le prochain épisode !
Lien : http://encore-un-chapitre.bl..
Commenter  J’apprécie          60
Éclats de chocolat

En bref, une anthologie au thème surprenant, mais traité avec brio !

Quoi de mieux pour un collectif d'auteurs suisses que d'inventer une nouvelle sur un des emblèmes nationaux : le chocolat ? Douze auteurs ont relevé le défi et j'étais très curieuse de découvrir comment ils allaient intégrer cet aliment dans des univers de l'imaginaire ou dans une enquête policière.

Et j'ai été très agréablement surprise de voir que le challenge a été relevé avec succès à chaque fois. Aucune nouvelle ne m'a déçue, j'ai même été happé à chaque fois même si certains univers ne me sont pas forcément familiers comme la nouvelle de K Sangil où il est question de voyage spatial.

Que ce soit uniquement le point de départ ou bien l'élément central de l'intrigue, le chocolat est mis à l'honneur tout au long de la lecture et chaque auteur a su trouver un axe intéressant et étonnant.

Je retiendrais notamment la chute de la nouvelle de Florence Cochet , la mise en scène des meurtres de Lucien Vuille, la genèse d'une très célèbre marque racontée par Marilyn Stellini et les descriptions dégoûtantes de Fabrice Pittet.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          50
Un caillou au fond de la poche

Henri est différent. Une différence qui ne se voit guère et pourtant elle fait l’objet de nombreuses moqueries. Petits mots saugrenus et petits regards en coin qui veulent tout dire, sont son quotidien depuis toujours. Heureusement que dans sa vie, il y a la trépidante Daisy. Elle rit, elle se moque de tout et son enthousiasme est si communicatif qu’il ne peut plus s’en passer. Et surtout, elle lui apprend à comprendre le monde qui l’entoure. Car Henri ne le perçoit pas tout à fait de la même manière que le commun des mortels et surtout il ne comprend pas le principe de sociabilité qui régit les gens. Je vais te dire un secret (un secret qui ne devrait pas en être un), Arthur est autiste, autiste Asperger. Alors quand sa seule constance, Daisy, est clouée au lit, Henri perd pied. Il ne sait plus quoi faire, quoi dire, où aller, il est tout simplement perdu. Surtout qu’une bande de petites frappes vient jouer les caïds, semant la peur sur leur passage. Henri est déboussolé, pris dans ses tourments et ses questions qui tournent inlassablement dans sa tête. Alors que sa professeure de français lui confie un drôle de caillou et lui narre un conte dont il ne saisit pas complétement le sens, Henri va découvrir qu’il peut être capable du meilleur et surmonter ses peurs.





Florence Cochet narre avec emphase un conte moderne. Un conte différent, un conte qui ouvre les yeux et les remplit de lumière. Pas à pas, je découvre les douleurs et les craintes de ce formidable Henri. Pas à pas, je découvre un jeune homme qui se pose d’innombrables questions. Je découvre cette amie dévouée et sa famille qui ont accepté Henri tel qu’il est et sans préjugé. S’adaptant à sa différence, cette famille atypique et un peu dingue adopte ce blanc-bec comme s’il est un des leurs. Une amitié farouche et essentielle. Une amitié qui pousse les frontières de la peur et de l’incompréhension. Alors que la différence devrait être un fardeau, Florence Cochet la magnifie et en fait une force. Une force qui anéanti ces mots et préjugés malsains.

C’est un thème cher à mon cœur et que j’aime beaucoup découvrir dans mes lectures surtout quand celui est exploité d’une manière sensible et intelligente sans tomber dans la caricature extrême (que je retrouve malheureusement un peu trop souvent dans mes lectures). Une lecture portée par une plume enjouée et intense qui n’hésite pas à bouleverser.





Un petit coup de cœur que je vous recommande fortement. Une lecture qui ouvrira certaine porte afin de comprendre la vie silencieuse de ces petits héros et petites héroïnes !
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
Commenter  J’apprécie          50
Par le sang, tome 1 : Premier sang

C'est très court, et donc je ne vous en dirai pas beaucoup plus que le résumé, mais c'est pour moi un premier épisode prometteur d'une belle série à venir.



En plus de l'aventure de Shandra au sein de l'académie pour sa formation, nous avons droit à une touche d'érotisme, une scène comme si elle se passait dans la réalité, tout en douceur, avec un brin de pudeur.



Shandra suit un entraînement pour devenir, elle aussi, maître. Un entraînement qu'elle a suivi avec Tholsen, mais celui ci lui a apprit tout ce qu'il pouvait lui apprendre, il est donc temps qu'elle suive l'enseignement d'un autre, celui ci sera Kalhen, un maître d'armes de la cité impériale. Il lui enseignera le maniement de deux armes, alors que jusqu'ici elle n'en maniais qu'une seule.



Un premier épisode que je vous conseille de découvrir dès sa sortie de 16 avril. Le suivant est prévu pour l'automne, il nous faudra donc être patient, mais j'ai hâte de découvrir cette suite que Florence Cochet nous réserve.
Commenter  J’apprécie          50
Par le sang, tome 2 : L'OEil de sang

J'aime beaucoup cette saga, en forme de nouvelle. Pour deux raisons essentielles.



La première, la plume de l'auteure, j'adhère complètement à son style, à la fois riche et fluide. Vraiment agréable à lire.

La seconde, rejoint la première, puisque l'histoire, bien que courte, comme toutes les nouvelles, nous happe complètement.



Dans ce second volet Shandra est de retour, dans son pays natal, elle a peu de souvenirs de cette époque, pour être partie très jeune. Mais tout ne va pas se dérouler aussi bien qu'elle l'avait prévu.



Honnêtement, je ne sais pas comment Florence Cochet, arrive en si peu de pages, à nous immerger aussi bien dans son monde. Pour moi, ce second tome est à la hauteur du premier, et j'ai une fois de plus passé un très agréable moment. Son héroïne est attachante, comme si Kallen, ne suffisait pas, voilà qu'elle nous rajoute, une sœur sorcière tout aussi énigmatique.



Cette saga est idéale entre deux pavés, ou tout simplement pour passer un agréable moment de lecture.

Tout comme Lily Dufresne, Florence Cochet, nous démontre, que l'on peu écrire, de façon plaisante, tout en étant concis.
Lien : http://mickaelineetseslivres..
Commenter  J’apprécie          50
Altérés, tome 1 : La proie du Dragon

N’étant pas très fan de science-fiction et les ambiances post-apocalyptiques me plaisant à petites doses, je n’étais pas forcément la cible type de ce roman. Et pourtant, le résumé et l’extrait feuilleté m’ont donné d’emblée envie d’en apprendre plus.



C’est peut-être d’ailleurs là le secret de Florence Cochet pour happer votre attention : arriver à vous immerger dès les premières pages dans son imaginaire et cet univers dans lequel la technologie, source de peur, est strictement encadrée. Il faut dire que l’humanité qui s’est relevée d’une apocalypse orchestrée par des intelligences artificielles a retenu les leçons du passé, du moins, en apparence… Par mesure de sécurité et afin de prévenir tout parasitisme par des nanorobots, la population est donc soumise régulièrement à des impulsions électromagnétiques supposées les détruire. Et pour les personnes qui, malgré ces précautions, seraient infectées, le Centre tente de les soigner. Une présence rassurante qui veille sur la sécurité des habitants…



C’est en tout cas ce que pensait Lutessa, une jeune fille menant une existence banale si on fait abstraction des médicaments qu’elle doit ingurgiter ou de cet épisode étrange durant lequel elle fait montre d’une expertise étonnante pour réparer une boîte à musique. Très proche de son père avec lequel elle vit seule depuis la mort de sa mère, elle n’aspire qu’à une chose, intégrer avec son meilleur ami l’Institut des Technologies. Un rêve que son père brisera sans qu’elle n’en comprenne tout de suite les raisons. Mais cette épreuve n’est rien par rapport à celle qui l’attend quand les autorités découvriront qu’elle est infectée par ces nanorobots tant redoutés…



Embarquée de force avec d’autres « contaminés » à destination des laboratoires du gouvernement, Lutessa sera secourue par des personnes qui feront voler en éclats ses certitudes sur son monde, mais aussi sur ce qu’elle est, sa nature profonde... Loin d’apporter tout de suite les réponses aux questions que l’on se pose, l’autrice prend soin de faire durer le suspense, levant progressivement le voile sur les mystères qui entourent la jeune fille. Un procédé redoutable qui nous tient en haleine et nous donne très envie de découvrir les raisons qui font d’elle une personne aussi spéciale, une personne que tout le monde semble convoiter, « gentils » comme « méchants ». Je mets des guillemets, car vous verrez que dans ce monde, rien n’est tout noir ni tout blanc…



Lutessa est une jeune femme qui a dû abandonner ses ambitions devant les circonstances, mais qui ne se laisse pas abattre. Elle a du caractère, prend parfois des décisions irréfléchies, mais qu’elle pense justes ou nécessaires. Pas parfaite ni tête à claques, c’est une personne dont on arrive sans peine à comprendre les réactions et ressentir les émotions. L’autrice nous offre ainsi une héroïne réaliste à laquelle il est aisé de s’identifier. On a donc envie de la suivre et de la voir évoluer face aux épreuves qu’elle va devoir affronter. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle est gâtée à ce niveau. Entre les dangers, les trahisons, les découvertes sur elle et sur son monde, elle n’aura de cesse de naviguer en eaux troubles.



Pour l’aider dans sa nouvelle vie, elle pourra heureusement compter sur l’aide, parfois la bienveillance, de ses « sauveurs », des rebelles qui s’opposent aux règles en vigueur. Ils prônent une cohabitation avec les intelligences artificielles, loin de la défiance des autorités, mais aussi loin de l’envie de certaines personnes de se soumettre entièrement à cette forme d’intelligence. Une troisième voie que Lutessa découvre de l’intérieur… Parmi ses sauveurs, certains se révèlent plus attachants que d’autres à l’instar de Daryl qui porte en lui des blessures que l’on a envie de panser. Et puis il y a Dragon, un personnage charismatique et puissant qui aidera Lutessa à utiliser ses capacités et à s’adapter à sa nouvelle vie. J’avouerai avoir eu des sueurs froides en anticipant une banale romance, mais je vous rassure, aucun violon à l’horizon, pas de coup de foudre instantané et réciproque, pas de mâle protecteur et machiste… Les échanges entre les deux protagonistes laissent anticiper une certaine évolution dans leur relation, mais je fais confiance à l’autrice pour ne pas tomber dans la banalité et les stéréotypes.



Au-delà de l’univers captivant qui prend vie sous nos yeux, Florence Cochet, sous couvert d’une œuvre fictive, aborde des thèmes qui sont, quant à eux, bien réels : la santé et le vieillissement de la population, l’écologie, l’inconscience collective et la destruction de la planète par l’homme, le consumérisme, la surpopulation, le développement de la technologie à outrance et sans garde-fous… Au fil de notre lecture, on ne peut que s’interroger sur notre propre monde et ses multiples dérives. Une réflexion qui nous conduit à comprendre, mais non légitimer, le raisonnement ayant poussé les intelligences artificielles à vouloir réguler la plus grande menace pour le bien-être de tous, l’homme.



Comme vous avez pu le constater, le roman possède un certain nombre d’atouts qui en ont rendu sa lecture prenante et immersive. Mais le charme du roman réside principalement, du moins pour moi, dans le style de l’autrice auquel j’ai adhéré dès les premières lignes. L’écriture est fluide, rythmée, imagée et parfaitement maîtrisée. Florence Cochet est professeure de français, et ça se ressent. Aucune redondance, aucune approximation, et une plume qui colle au récit : les phases d’action sont rythmées et immersives, les explications concises et claires, les émotions exprimées sans pathos, mais avec justesse, les interactions entre les personnages vivantes et réalistes, les dialogues naturels…



En conclusion, Altérés est un roman qui m’a très agréablement surprise. Je m’attendais à un univers post-apocalyptique classique quand j’y ai découvert un univers original dans lequel aucune place n’est laissée à l’improvisation. Porté par une très belle plume et des personnages bien construits, ce premier tome laisse présager une suite tout aussi riche en actions, révélations et tension. Cerise sur le gâteau, l’autrice a veillé à rendre son livre accessible même aux lecteurs ne lisant que peu, voire jamais, de romans de SF ou post-apocalyptiques. Si vous voulez vous lancer, ce livre est fait pour vous. Et si au contraire, vous êtes un aficionado du genre, vous devriez être conquis par l’originalité du récit.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
Commenter  J’apprécie          43




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Florence Cochet (154)Voir plus

Quiz Voir plus

Quel auteur inventa ces mots ?

On dit qu'il a introduit le mot spleen dans la littérature française Indice : Trop Fastoche

François Rabelais
Louis-Ferdinand Céline
Eugène Ionesco
Hervé Bazin
Henri Michaux
Marguerite Yourcenar
Arthur Rimbaud
Henri Troyat
Charles Baudelaire
Boris Vian

10 questions
32 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}