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Citations de Harold Cobert (215)


En arrivant le jour dit à sept heures et demie chez les Forestier, au 17 rue Fontaine, il n’avait pas conscience à quel point cette soirée allait infléchir radicalement le cours de son destin, à quel point toutes les personnes nécessaires aux différents degrés de son ascension seraient présentes: Madeleine, qui lui apprendrait les rudiments du journalisme avant de devenir quelque temps sa femme après la mort de Charles; Virginie Walter, mariée au patron de La Vie française, aujourd’hui retirée dans un couvent près de Rouen, qui serait sa maîtresse et dont il épouserait ensuite la fille, sa femme actuelle et légitime; Clotilde de Marelle, sa première amante du monde, celle vers qui il reviendrait sans cesse, celle qu’il quitterait plusieurs fois pour mieux la reprendre, même après son mariage avec Suzanne.
Il regardait la coupole de l’Opéra, dont les statues jetaient des éclats dorés dans la nuit grandissante, les lustres éclairant le foyer et les coursives scintillaient timidement, des étoiles lointaines dans un ciel d’encre ; il pensa de nouveau : «Toutes les femmes sont des filles, il faut s’en servir et ne rien leur donner de soi», et il se remit à marcher en direction de la Madeleine.
Il passa sans s’arrêter devant le Café de la Paix où se pressait une foule aisée parmi laquelle il entrevit des visages d’hommes de lettres, de journalistes, de députés ; il n’avait pas envie d’interrompre sa flânerie ni sa rêverie et poursuivit sa route sur le boulevard des Capucines. Où serait-il sans ces quatre femmes à qui il devait une partie non négligeable de sa position actuelle? Serait-il monté aussi haut, et surtout aussi rapidement, sans elles? 
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C'était vraiment le bon temps, c'était bien, on était ensemble, Fourniret ne me mettait pas encore à l'écart, il était encore mon fauve et j'étais sa mésange, c'était notre pacte, j'existais, je me sentais utile, j'ai toujours aimé rendre service et m'occuper des autres, c'est mon truc à moi les autres.
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Le monde suit une pente qui m'échappe: d'un côté, les gamines veulent de plus en plus ressembler à des femmes, et de l'autre les femmes veulent coûte que coûte ressembler à des gamines. Parfois je me demande si nous n'avons pas les criminels que nous méritons. A glorifier ainsi la jeunesse dans son potentiel sexuel, pas étonnant que les pédophiles poussent à chaque coin de rue avec plus de virulence que du chiendent.
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Un enfant, c'est un bail non résiliable, signé à vie, pour le meilleur et pour le pire.
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Mais en réalité, ça n'aurait rien changé. La poisse, la chance, le hasard, les signes, le destin, Jéhovah, Dieu, Allah, tralala youpi, je m'en fous. Tout ça, c'est des conneries. Ils se sont tous barrés surfer au Pays basque et laissent le monde courir à leur perte.
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Son art dans la science de la chair est le plus abouti que j’aie jamais vu. Elle maîtrise les obscurs sentiers qui mènent à la jouissance la plus archaïque qui soit, celle qui abolit toute humanité entre les amants et les relègue au rang de leur nature primitive. Et elle est à vous si vous le désirez. 
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On a l'âge de ses blessures, pas de ses artères. Certains événements vous font vieillir prématurément et vous privent de votre jeunesse.
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Mes parents ont déménagé dix-huit fois en seize ans, nous trimballant dans leur bagnole avec mon frère et ma soeur au milieu des valises et des cartons.
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Tout continue et recommence sans cesse, différent et pourtant à l'exact identique. Mendier. Dormir. Se laver. La date des journaux. Déféquer. Bouffer. Boire. Dormir. Rester propre. Penser à Claire. Ne pas crever. (...) Hier ressemble à aujourd'hui, et demain à hier. Avenir et passé s'effondrent et agonisent dans un présent sans fin.
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Le temps est donc l'ennemi de la beauté. Mais il est l'allié du charme. Il patine les épidermes, les sculpte, les cisèle de mille et une entailles qui racontent toutes une histoire. Là, l'encoche du premier sourire. Ici, la fêlure du premier chagrin d'amour. À la commissure des lèvres, la cicatrice d'une moue trop souvent opposée aux coups du sort et aux maux pris sur soi. Autour des yeux, l'éventail des pattes d'oie, cadran solaire strié décomptant les moments de rire et de bonheur passés.
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Hier ressemble à aujourd'hui, et demain à hier. Avenir et passé s'effondrent et agonisent dans un présent sans fin.
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“Presque tous les évènements mondiaux sont le reflet de conflits intimes.”
Stefan Sweig in Marie-Antoinette.
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L'Histoire peut se répéter, jamais elle ne fait marche arrière.
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Écouter est la clef du succès en politique, lui avait maintes fois répété Clément, écouter en donnant l'impression que votre vie entière dépend de la résolution des problèmes de ceux dont vous convoitez les voix, même si vous irez plutôt au bordel avec les deniers de leurs urnes !
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Pour moi, une chanson, ça vient d'abord avec la musique, le son ou le rythme, et puis j'écris aussi vite que je peux pour rester fidèle à l'impression musicale, jusqu'à ce que musique et paroles jaillissent simultanément.
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L'histoire tient plus à ses lacunes qu'à ce qui arrive réellement.
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Ce que je ne comprends pas, c’est où il a bien pu rater son coup parce que, une fois qu’elles sont montées, il va au bout, généralement, et même s’il n’arrive pas à avoir ce qu’il veut, elles ne peuvent pas s’en tirer, celles qui sont montées, aucune n’est rentrée chez elle, en tout cas pas depuis qu’il est avec moi, c’est ça que je n’arrive pas à comprendre, vraiment pas. À moins que ça ait dégénéré. sur le trottoir, qu’il soit descendu pour la faire monter de force, qu’elle ait crié, qu’elle se soit débattue, qu’il ait pris peur d’être repéré, que quelqu’un soit venu à la rescousse de la petite, qu’il se soit enfui et qu’on ait relevé sa plaque, une plainte chez les flics et les voilà qui l’embarquent, un truc comme ça, oui, c’est un truc comme ça qui a dû se passer, tout ça parce que je n’étais pas là, parce que sans moi il n’y arrive pas, ou pas bien, pas complètement,
à part deux trois fois ces derniers temps où il a réussi seul et ça lui a fait croire qu’il pouvait se passer de moi, mais il ne peut pas en réalité, non, il ne peut pas. Ils ne peuvent rien trouver, les bleus, ça non, en tout cas je ne pense pas, ou si peu qu’il fera un peu de prison, un peu, oui, peut-être, quelques mois, trois fois rien, ça ne le tuera pas, ça lui rappellera des souvenirs, il a déjà fait pire. Si je l’ouvrais, moi, ce serait différent, très différent, et encore, il est tellement habile, c’est un malin, mon fauve, oui, il sait parler, lui, il peut embrouiller n’importe qui, c’est son truc, les mots, il a de la culture, il a beaucoup lu, pas comme moi, je suis une idiote et une dinde, il me le répête, même si je balançais, il réussirait à noyer le poisson, il la jouerait anguille, et moi je passerais pour une menteuse, oui, une menteuse et une folle. Et puis, de toute façon, personne ne me croirait, on ne peut pas croire ces choses-là, on ne peut pas les croire parce que, justement, ça ne s’invente pas.  (p. 22-23)
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Et puis faut pas croire, il est exigeant mon fauve, très exigeant pour ses proies, comme avec son chien, il ne chasse pas n’importe qui, ça non, ce n’est pas toujours Noël, et quand bien même elles ne sont pas reparties, toutes ces filles, franchement, le viol, ce n’est pas mortel, dans d’autres pays, les fillettes violées, c’est presque normal, pourquoi on en fait tout un foin comme ça ?
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Et puis faut pas croire, il est exigeant, mon fauve, très exigeant pour ses proies, comme avec son chien, il ne chasse pas n’importe qui, ça non, ce n’est pas toujours Noël, et quand bien même elles ne sont pas reparties, toutes ces filles, franchement, le viol, ce n’est pas mortel, dans d’autres pays, les fillettes violées, c’est presque normal, pourquoi on en fait tout un foin comme ça ?
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"Hier ressemble à aujourd'hui, et demain à hier. Avenir et passé s'effondrent et agonisent dans un présent sans fin".

"La plupart sont assis à la même table que la veille, regroupés par familles de misères comme autant de bouquets fanés."

"Quand ils se couchent enfin, Philippe ouvre son duvet et Baudelaire vient se blottir contre lui. Lorsque le ciel est dégagé, il lui raconte l'histoire du prince des étoiles et de la princesse Aurore."

"Ses pleurs inondaient alors le monde d'une fine pellicule qu'on appelle aujourd'hui rosée ......."
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