AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Henri Troyat (888)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La neige en deuil

Voici un Petit plaisir qui va faire plaisir aux amateurs de montagne qu'il s'agit de sport d'hiver ou de littérature. Henry Troyat fait preuve de son talent d'académicien pour nous livrer un récit de toute beauté, que l'on aime la neige ou qu'on la déteste. L'écriture nous embarque dans une aventure (encore que celle-ci ne tienne qu'une place somme toute réduite) qui est vite lue ce qui n'ôte rien à son charme bien au contraire : il n'y a pas de temps mort !



La phase aventureuse doit faire appel à une certaine fibre pour faire ressentir tout son potentiel. Il faut également posséder quelques connaissances dans le domaine de l'alpinisme pour pouvoir reconstruire les pérégrinations dans la montagne. Le rythme enlevé de l'ensemble parvient toutefois à tenir le lecteur non initié en haleine.



Il faut dire que le récit est composé de manière à compatir, à vouloir suivre à tout prix Isaïe. Rien de le prédestine à être un héros de papier ce personnage âgé, laborieux, simple, victime de la vie et pourtant doté d'un optimisme débordant. Voilà une belle leçon de vie.



Le dénuement et ses deux rebondissements donnent une coloration étrange au texte. Celle-ci surprend et ne cadre pas vraiment avec le début qui reste le moment fort : la vie (au début du XXème siècle) au pied des montagnes, avec son ambiance, cette impression de huis-clos, de petit bout du monde.
Commenter  J’apprécie          140
Aliocha

Alexis ou Aliocha pour ses parents, est fils d’émigrés. Ils vivent ensemble en France. Ils ont fui la Révolution russe qui menaçaient les Russes blancs. En 1924, Alexis a presque 15 ans. Il aime beaucoup la littérature française. Elève de troisième dans un lycée de Neuilly, il se lie d’amitié avec Thierry Gozelin, le premier de la classe. Avec lui, il approfondit sa passion pour la littérature française mais continue de rejeter sa culture russe que ses parents s’efforcent de lui rappeler.

Un beau et simple roman sur l’amitié entre deux garçons qui m’a fait découvrir un Troyat, assez émouvant et authentique.

Commenter  J’apprécie          140
Tant que la terre durera, tome 5 : Le sac e..

Tant que la terre durera est un monument colossal qui plonge le lecteur dans une atmosphère de fin du monde, celle de l'effondrement d'un Empire gigantesque.

Dans la grande Russie, de sanglants événements se trament ; à Moscou, le peuple gronde et prépare la révolution.

Et avec l'attentat de Sarajevo, un autre conflit imminent menace l'Europe tout entière... Pris dans la tourmente de l'Histoire, chacun tente de conjurer le sort.

Au fil des pages, trois familles enjambent le cours de la révolution de 1888 aux années 1930, celle des Danoff du Caucase, celle de Volodia d'Ekaterinodar et celle de Tania et ses frères, Nicolas et Akim. Les étapes de la vie se succèdent, alors que naissent l'amour, les vocations et les convictions des protagonistes, au tournant de l'histoire russe.

J'ai adoré cette saga qui est à mon avis une réussite romanesque et historique magistrale.

Suite romanesque : Tant que la terre durera en 7 tomes

Tant que la terre durera : 3 tomes (1947)

Le Sac et la Cendre : 2 tomes (1948)

Étrangers sur la terre : 2 tomes (1950)
Commenter  J’apprécie          140
Viou

J'ai lu ce livre en 6e et il reste pour moi un des meilleurs livres que j'ai lu. Tout simplement, parcequ'il m'a donné envie de lire les autres livres de Troyat, puis les autres livres tout court
Commenter  J’apprécie          140
La gouvernante française

Russie 1917 - Voilà trois ans que Geneviève, jeune gouvernante française, est au service de la famille Borissov, lui, riche industriel petersbourgeois, afin de s'occuper des deux enfants. Or, en ce début d'année des troubles éclatent en ville, des troubles de plus en plus importants, les vivres viennent à manquer, la révolte gronde, des fusillades éclatent et tout part à vau l'eau !

Un comité exécutif provisoire est chargé de canaliser la révolution et un Soviet des députés ouvriers de Pétrograd se forme.

Certains sont optimistes. "Un commencement d'organisation se dessine. La Douma et le Soviet ont la confiance du peuple. Ils ramèneront le calme dans les esprits et les soldats rentreront dans leurs casernes". Vœu pieux !

Car les événements se précipitent. Le drapeau rouge pavoise, les emblèmes impériaux sont arrachés, des vitrines brisées et le 3 mars Nicolas II abdique en faveur de son frère qui s'empresse de remettre le pouvoir aux mains de la nation. Trois siècles d'autocratie s'écroulent.

Lénine arrive pour exciter la foule "les gouvernements de brigands de France et d'Angleterre ...la sale guerre impérialiste ...le peuple tournera ses armes contre ses exploiteurs capitalistes ... Le bourgeois, voilà l'ennemi ...." etc.

Ça, c'est la fin du commencement !

Alors arrive le commencement de la fin.

Prenant la mesure du désastre, la famille Borissov décide de fuir, laissant leur demeure à la garde de la gouvernante. Les gardes rouges envahissent les demeures, les saccagent, s'y installent, la famine et les maladies se propagent, assassinats et règlements de compte se multiplient, les bolcheviks prennent le pouvoir par la terreur alors qu'ils sont minoritaires !

Tout cela est vu au travers du regard effaré de Geneviève, qui, terrorisée n'a plus qu'une idée en tête : regagner la France.

Y-a-t-il dans la relation de l'épouvantable désastre que furent les événements de 1917 des bribes de souvenirs du petit Lev Tarassov, né en 1911, 6 ans seulement au moment où il a quitté la Russie avec ses parents ?

Sans doute et puis également ce que sa famille lui en a conté. On déplore seulement dans le cours de cette lecture, qui est à peine un roman, étant donné que le héros en est la Révolution elle-même, que tous les événements soient si rapidement évoqués, le talent d'Henri Troyat étant tel que l'on aurait aimé qu'il s'attardât davantage sur toutes les péripéties de cette année qui a définitivement changé le visage et le coeur de la Russie.

Commenter  J’apprécie          130
Le fils du satrape

Allons, vite, vite, allez donc découvrir ce fils du satrape et ses horrifiques aventures mouvementées .... ce qui a peut-être permis au jeune Lev Aslanovitch Tarassov, débarqué à Paris en 1920 pour cause de révolution russe de devenir quelques années plus tard le très célèbre Henri Troyat, gagnant du prix Goncourt en 1938 pour son 4ème roman : l'Araigne !



Heu, rassurez-vous, ce ne sera pas très long ! car "le fils du satrape" n'est que le fruit très court et très vert des élucubrations de 2 jeunes garçons, Lev et Nikita qui ont décidé de pondre un chef d'oeuvre à 4 mains. Rien que ça ! mais ils vont vite réaliser qu'au terme de plusieurs assassinats, incendies, trahisons, folles étreintes amoureuses leur verve créatrice va s'essouffler radicalement ! et la vie suivra son cours sur des chemins très différents pour chacun des 2 jeunes garçons, mais ce délire pseudo littéraire aura permis au futur académicien Troyat de réaliser qu'il voulait devenir écrivain et rien d'autre !



Ce court roman se déguste comme un bonbon acidulé, très acidulé même car Henri Troyat va redonner vie au tout jeune garçon, le petit Lev, fuyant la Russie avec toute sa parentèle, parents, fratrie, gouvernante, et grand-mère totalement perdue dans un monde qui n'existe plus.

Il évoque avec une tendresse distanciée, une émotion non dénuée d'humour les tribulations familiales pour fuir les bolcheviks, le début d'incendie d'un train dans lequel ils sont enfermés, le rafiot immobilisé sur la Volga pour cause de grève de l'équipage, alors que l'armée rouge est dangereusement proche, le bateau de la liberté - sur lequel le jeune Lev de 9 ans va rencontrer Nikita, son aîné de 2 ans - qui emmène la famille Tarassov de la mer Noire jusqu'à Venise.... où elle ne restera qu'une seule nuit avant de rejoindre, en gondole sur le grand canal, émerveillée et heureuse, le train pour Paris, la destination finale.



Il conte avec pudeur et amour l'existence très chiche de ses parents dans la capitale, qui, comme beaucoup d'immigrés ont pratiquement tout perdu, n'emmenant de Russie qu'une poignée de bijoux, ce qui ne permet guère de survivre très longtemps, leur courage devant l'adversité et leur espoir de retourner chez eux qui va s'amenuisant avec le temps.

Eux sont des russes en exil ; quant à lui, son avenir c'est la France !



Le lecteur de ces souvenirs de jeunesse retrouve avec bonheur dans l'évocation douce-amère que Troyat, d'une plume légère et attendrie, fait de la famille Tarassov, des traits de caractère que l'auteur a attribués à certains des personnages de son épopée "Tant que la terre durera" inspirée de ses souvenirs de Russie.
Commenter  J’apprécie          130
Le prisonnier n°1

Henri Troyat est un des nombreux auteurs que je ne lis pas assez. Il a pourtant de nombreuses qualités, un beau style, le talent de nous embarquer dans ses histoires,  le dépaysement lorsqu'il nous emmène en Russie, pays qu'il a dû quitter enfant. C'est le cas ici, à partir d'événements historiques, il nous raconte le destin d'un homme Basile Mirovitch qui, au temps de l'impératrice Catherine II, imagina renverser cette souveraine au profit du tsar Ivan VI. On se retrouve alors à suivre cet homme jusqu'au bout de sa folie, dans cette Russie si bien décrite, très bon roman pour les amoureux des intrigues historiques.
Commenter  J’apprécie          132
La lumière des justes, Tome 5 : Sophie ou la ..

Sophie ou la fin des combats est le dernier tome de la série « La lumière des justes « de Henri Troyat.

Nous retrouvons Sophie en Sibérie, 17 ans après la fin du tome précédent. Veuve, elle a trouvé un équilibre dans sa vie et son entourage. Et tout à coup, elle apprend que le tzar la gracie et lui permet de retourner en Russie dans sa propriété, Kachtanovna.

Une grâce du tzar ne se refuse pas évidemment, surtout qu’elle risque de créer un précédent préjudiciable aux autres décembristes et leur famille.

Sophie retourne donc dans la propriété familiale des Ozareff pour y rencontrer son neveu qui finalement se révèle être un parfait inconnu pour elle.



J’ai beaucoup aimé ce dernier épisode. Sophie se révèle une héroïne touchante et terriblement attachante. De la Sibérie à la Russie, puis de la Russie à son retour en France où elle va découvrir le second Empire, elle reste intègre et fidèle à ses principes et idées même si elle s’est tempérée.



Au revoir Sophie Ozareff. Que ce soit vous ou tous les autres personnages que vous avez côtoyé, j’ai aimé vous suivre dans vos aventures qui m’ont permis de me replonger dans une période de l’histoire que je ne connaissais pas très bien .



Commenter  J’apprécie          130
La lumière des justes, tome 4 : Les dames de ..

C'est en Sibérie que se déroule l'histoire du quatrième tome de la sage " La lumière des justes ", "les dames de Sibérie" .

Comme d'autres épouses de conjurés " décembristes", Sophie Ozareff a rejoint son époux au fin fond de la Sibérie ou il purge sa peine.

J'ai été assez surprise des conditions d'incarcération de ces conjurés, m'attendant à quelque chose de plus strict et terrible. Cependant, comme Henri Troyat le précise bien à la fin de ce tome, il s'est basé sur des faits historiques avérés. On ne peut d'ailleurs que se féliciter de cela et garder tout notre respect pour les épouses des prisonniers. Ces dernières ont souvent tout quitté ( famille, enfants ) pour se retrouver isolées avec les autres épouses face à l’administration russe qui est un poème à elle toute seule.

Un épisode intéressant, où l'on assiste à des remises de peine et où l 'on voit Sophie et Nicolas assignés à résidence dans un trou plus que perdu prés du lac Baïkal.

Commenter  J’apprécie          130
Tourgueniev

2018 sera l'année du bicentenaire de la naissance de Tourgueniev, ce qui donnera lieu à plusieurs manifestations, dont quelques-unes que je prépare. La biographie d'Henri Troyat est très bien fournie et bien documentée sur 254 pages. Elle a été plusieurs fois commentée sur Babelio avec beaucoup de compétence, et il y a peu de choses à ajouter. Troyat parle cependant relativement peu du contenu des oeuvres. Là aussi, j'ai trouvé dans Babelio une série de commentaires particulièrement bien faits sur la plupart d'entre eux (il ne reste que peu d'oeuvres à ajouter). Le mien va donc se situer un peu en marge, pour faire une sorte de synthèse des différents thèmes abordés das son oeuvre.



À bien des égards, Ivan Tourgueniev (1818-1883) occupe une place à part dans la littérature russe, notamment si on le compare à ses contemporains Dostoïevski et Tolstoï ou à Pouchkine et Gogol. Il écrit sept romans et dix pièces de théâtre, mais cesse d’écrire pour la scène dès 34 ans. Son œuvre est surtout constituée par plus de cinquante nouvelles brèves, en très grande majorité autobiographiques, imprégnées de souvenirs simples et nostalgiques, souvent relatifrs à des reculades devant le mariage ou des amours impossibles, malheureuses, manquées, ou éphémères comme Premier amour, Anouchka, Le Journal d’un homme de trop, André Kolossov, Petouchkov ou Le Célibataire. À 13 ans, Tourgueniev est déjà amoureux fou d’une princesse de 19 ans, Ekaterina Chakhovsky, comme à 65 ans d’une actrice de 25 ans, Maria Savina, mais «le corps ne suivait plus», déjà pour la baronne Julie Vrevski, 33 ans quand il en avait 55. Il ne restait que les lettres enflammées.

Sous une forme ou sous une autre, la femme est omniprésente dans son œuvre. Les femmes âgées, notamment dans Moumou et Premier amour, sont des portraits féroces de sa mère, inflexible et autoritaire.

La moitié de ses nouvelles, tournant autour d’un même thème, est réunie sous le titre Mémoires d’un chasseur (traduit parfois Carnets d’un chasseur) et est construite sur un schéma invariable: le narrateur revient de la chasse et est invité par le maître des lieux (à moins qu’il ne s’abrite de l’orage dans la première maison venue, fasse une rencontre dans un relais-poste ou dans une auberge, ou rencontre des paysans dans la forêt) et raconte un souvenir lointain, ou écoute les souvenirs de son hôte. C’est l’occasion de longues descriptions poétiques de la campagne russe et des senteurs de la forêt, mais aussi d’un réquisitoire implacable contre le servage, par la description de la vie misérable des paysans et de l’arbitraire de la noblesse terrienne. Ces nouvelles, et l’un de ses principaux romans, Pères et fils, consacré aux conflits de génération à ce propos, auraient même – de l’aveu d’Alexandre II – contribué à l’abolition du servage par ce tsar libéral assassiné en 1881 et tragiquement remplacé par Alexandre III, auteur d’un retour à l’autocratie, couvercle sur la marmite qui n’est pas pour rien dans les évènements de 1917. Dans les évocations du servage interviennent beaucoup de souvenirs de jeunesse, notamment à travers l’évocation de sa mère, grande propriétaire terrienne, dure avec ses serfs comme avec l’écrivain, et avec qui il règle ses comptes. Lui-même, après la mort de sa mère, affranchit ses serfs avant la publication du décret impérial. Son combat contre le servage lui valut un doctorat honoris causa de l’Université d’Oxford.

On retrouve aussi chez Tourgueniev, par exemple dans La Provinciale, comme dans les Trois sœurs de Tchekhov, l’évocation vécue du contraste entre la vie morne à la campagne et la vie brillante à Saint Pétersbourg, faite de bals, de théâtre et de réceptions.

Lié au thème de la nostalgie, celui du temps est une notion essentielle chez Tourgueniev. Ses œuvres se déroulent souvent en trois temps. Le narrateur rencontre des amis ou des inconnus, prétexte à invoquer un épisode passé qui n’est donc que rarement abordé d’emblée. Enfin, un bref épilogue nostalgique se passe x années plus tard, et nous apprend le destin ultérieur, souvent tragique, des protagonistes.

Le grand amour de sa vie fut la mezzo-soprano Pauline Viardot, sœur de Maria de Bériot (La Malibran) et fille de Manuel Garcia, compositeur et ténor préféré de Rossini. Il l’a rencontrée lors d’une tournée à Saint Pétersbourg, et a formé une sorte de ménage à trois, chassant avec le mari, couchant - en tous cas à certaines époques – avec la femme dans l’indifférence du mari,.. avant qu’on se retrouve à trois pour la veillée. Tourgueniev s’installa chez eux en Franceà 29 ans, les suivit à Baden-Baden où ils avaient déménagé puis, lors de leur retour en France, à Paris ou à Bougival où il est mort. Il n’est pas exclu que Tourgueniev soit le père de Paul, quatrième enfant de Pauline Viardot, futur virtuose du violon, à qui l’écrivain offrit un Stradivarius. Il écrivit en français le livret de plusieurs opéras de chambre dont la musique était composée par Pauline Viardot, et qui était joués par les élèves de son cours de chant. Quant au mari, il fut le traducteur de plusieurs œuvres de l’écrivain.

Ces séjours à Paris lui valurent des amitiés, notamment de Flaubert, Daudet, G. Sand, Mérimée et les Goncourt, et la rencontre d’autres écrivains de son temps. Il fut même nommé vice-président du congrès international des écrivains tenu à Paris sous la présidence de Victor Hugo.

Ces séjours à l’étranger expliquent que certaines nouvelles n’ont pas la Russie comme cadre mais la France, l’Allemagne ou l’Italie. On peut cependant les compter sur les doigts d’une seule main.

A l’époque, la société russe étaient partagée entre deux tendances dont on retrouve en permanence les échos dans l’œuvre de Tourgueniev: les occidentalistes, persuadés que la Russie, encore moyenâgeuse à certains égards, devait s’ouvrir et évoluer vers une démocratie à l’européenne, et les slavophiles cultivant les héros et les valeurs russes dans un certain immobilisme. Esprit libéral, ouvert sur l’Occident Tourgueniev n’en était pas moins profondément russe et attaché à son pays, mais se trouva souvent en butte à de critiques virulentes des extrêmes des deux camps en raison de ses séjours à l’étranger et d’une position médiane qui a toujours été un trait fondamental de son caractère non violent. Ce conflit entre slavophiles et occidentalistes recouvrait en grande partie l’opposition entre partisans et adversaires des réformes sociales. Proche des révolutionnaires quand il était étudiant, il avait été l’ami de l’anarchiste Bakounine avant d’adopter une attitude de réformiste réaliste, rejetant les positions extrêmes des deux camps, ce qui lui valut tant les injures de ses anciens amis qu’un bref emprisonnement suivi d’une assignation à résidence sur ses terres. On trouve notamment ce sujet dans Le Pain d’autrui, A la veille, Fumée, Pères et fils, et Le Nid d’un gentilhomme.

Dans ses œuvres «sociales» comme dans celles consacrées aux amours inaccessibles, on retrouve une autre dialectique, opposant la théorie à l’action, avec des hommes faibles ou velléitaires, souvent dominés par les femmes comme se ressentait Tourgueniev. L’une de ses nouvelles s’appelle Le Hamlet du district de Chtchigry, mais on retrouve bien d’autres Hamlet indécis, notamment dans Fumées (Litvinov) et dans Terres vierges (Nejdanov).

Il existe aussi, surtout à la fin de sa vie, quelques nouvelles fantastiques et oniriques comme Le Rêve.

Comme introduction à l’œuvre de Tourgueniev, dont il sera beaucoup question en 2018, on trouvera ci-dessous le résumé d’une de ses nouvelles les plus connues, Premier amour, résumé d’ailleurs fort imparfait car s’il est possible de résumer les faits, il est impossible de rendre toute la finesse et la saveur des descriptions des personnages comme des évocations de la nature.

Commenter  J’apprécie          130
Les semailles et les moissons, tome 4 : Ten..

Attention chef d'oeuvre!
Commenter  J’apprécie          130
La Lumière des justes

Je garde de cette saga romanesque un souvenir à la fois doux et brûlant, bien que je j'ai lu il y a plus de quatre ans. De la France à la Russie, de la Russie à la Sibérie, ce roman fait voyager, tant à travers le monde et le temps qu'à travers l'Histoire de deux pays étroitement liés. Sophie incarne tour à tour une France révoltée et une Russie pieuse et fidèle.

Henri Troyat signe un chef-d'oeuvre littéraire et historique!
Commenter  J’apprécie          130
Balzac

Depuis que j'ai lu Le Lys dans la vallée, j'avais envie d'en savoir plus sur l'auteur. Et c'est un personnage particulièrement attachant que j'ai découvert dans cette biographie, un auteur disparu qui reprend vie sous la plume de Troyat et qui vient nous conter sa vie avec un sourire aux lèvres.



Balzac, c'est tout d'abord une personnalité haute en couleurs, qui aurait probablement pu figurer dans l'un de ses propres romans. Et, d'ailleurs, il n'a pas hésite à romancer lui-même certaines périodes de son existence, en particulier dans Le Lys dans la vallée, justement. Le jeune Honoré et le jeune Félix de Vandenesse partagent en effet les mêmes douleurs: tous deux ont été mal aimés par leur mère et éloignés lors de leur inscription en pension. Toute sa vie, Balzac aimera des femmes plus âgées, comme un complexe d'Oedipe non réglé, comme s'il voulait enfin conquérir la bonne grâce de cette mère qu'il adulait mais qui l'effrayait par sa froideur, sa sévérité et son indifférence aux sentiments de son fils.



Balzac, c'est aussi un homme qui voit grand. Tellement grand que son jugement en est parfois faussé. Il se voit réussir dans tout ce qu'il entreprend et, surtout, fait confiance à tout le monde. Lui-même étant d'une honnêteté irréprochable, il ne conçoit pas que les autres ne peuvent pas l'être également. Quel optimisme et quelle confiance chez cet homme!



L'écrivain qui sommeille chez Balzac se manifeste assez tôt: il est encore enfant, en pension, lorsqu'il est conquis pas des lectures que lui fournit en cachette l'homme normalement chargé de lui donner des cours de rattrapage en mathématiques. Dès son adolescence, l'imagination de Balzac fourmille d'intrigues, de personnages, de décors. Lorsqu'il se lance enfin dans l'écriture, contre l'avis de ses parents qui voulaient le voir devenir notaire, cette multitude d'histoires possibles va tout d'abord lui porter préjudice: Balzac n'arrive pas à se fixer sur une intrigue, il se perd dans des détails inutiles et dans de longues tirades moralisatrices. C'est en publiant de petits romans sans qualité sous le nom d'emprunt de Lord R'Hoone (l'anagramme d'Honoré) que Balzac se "fait la main" et qu'il apprend à tisser correctement ses intrigues.



Finalement, c'est la baronne de Pommereul, chez qui il séjourne le temps de prendre des renseignements pour son roman historique Les Chouans, qui décrit magnifiquement le Balzac de cette époque. Quand on lit ce qu'elle en dit, on ne peut s'empêcher de penser qu'on aurait aimé connaître cet homme!



"C'était un petit homme avec une grosse taille, qu'un vêtement mal fait rendait encore plus grossière (...); ses mains étaient magnifiques, il avait un bien vilain chapeau, mais aussitôt qu'il se découvrit tout le reste s'effaça. Je ne regardai plus que sa tête (...); vous ne pouvez pas comprendre ce front et ces yeux-là, vous qui ne les avez pas vus: un grand front où il y a comme un reflet de lampe et des yeux bruns remplis d'or, qui exprimaient tout avec autant de netteté que la parole. Il avait un gros nez carré, une bouche énorme qui riait toujours malgré ses vilaines dents; il portait la moustache épaisse et ses cheveux très longs rejetés en arrière; à cette époque, surtout quand il nous arriva, il était plutôt maigre et nous parut affamé... Il dévorait le pauvre garçon... Enfin, que vous dirai-je? Il y avait dans tout son ensemble, dans ses gestes, dans sa manière de parler, de se tenir, tant de confiance, tant de bonté, tant de naïveté, tant de franchise, qu'il était impossible de le connaître sans l'aimer. Et puis, ce qu'il y avait encore de plus extraordinaire chez lui, c'était sa perpétuelle bonne humeur, tellement exubérante qu'elle devenait contagieuse (...)".



Cette bonne humeur communicative est également l'une des caractéristiques de la personnalité de Balzac. Même lorsqu'il subit une faillite, avec l'entreprise de fonderie de caractères et d'imprimerie qu'il fonde en 1827, le jeune Honoré ne perd ni son optimisme ni sa joie de vivre. Il croule sous les dettes, mais commande quand même de beaux vêtement à son tailleur, tant il est certain que son avenir ne lui réserve que des succès! Il devra toutefois attendre la publication de son roman Le Père Goriot, en 1835, pour que ses souhaits se réalisent...



Balzac meurt le 18 août 1850, quelques semaines après son mariage avec Madame Hanska, qu'il a courtisée pendant dix-sept ans. Il nous reste de cet homme hors du commun, travailleur forcené et passionné, à l'imagination débordante, une oeuvre monumentale, aujourd'hui considérée comme le fondement du roman moderne.
Commenter  J’apprécie          130
Aliocha

Ce court roman initiatique a été aussi plaisant à lire que la première fois, il y a plusieurs années. Alexis/Aliocha est un très jeune homme qui rejette complètement son statut de Russe. S'il a fui son pays à l'âge de 11 ans, il semble nier tous les souvenirs qu'il aurait pu en garder. Il ressemble finalement à certains ados que nous connaissons tous. Il s'oppose à tout ce que ses parents voudraient lui transmettre malgré la grande affection qu'il éprouve pour eux. Sa rencontre avec Thierry, d'une intelligence féroce mais isolé, va le plonger dans les délices de la littérature et de l'amitié. Tout au long du récit, nous suivons les difficultés d'Aliocha à s'accepter comme étant de deux pays, de deux cultures, de deux mondes. Le personnage de son ami m'a beaucoup émue car, malgré l'admiration éperdue que lui voue Alexis, on sent à quel point Thierry semble parfois souffrir de sa différence.



Ce roman est facile à lire, le style classique. Je pense que l'on peut sans problème le conseiller à partir de 13/14 ans.
Lien : http://altervorace.canalblog..
Commenter  J’apprécie          130
L'Araigne

Henri Troyat est un écrivain hors pair , soit il écrit l'histoire de ses contemporains comme dans ' L'araigne ' soit , il écrit des romans sur fond de révolution russe , la grande révolution de 1917 , où il nous raconte les mésaventures de la noblesse russe .

Dans les deux cas , c'est un conteur hors pair , c'est un des écrivains , les plus célèbres du début du 20 ième siècle , il est l'égal du talentueux François Mauriac.

Dans ce roman , l'histoire terrible , d'un frère et des ses soeurs adorées , un tyran domestique , qui ne trouvera pas le bonheur .

La psychologie des personnages est très fouillée .
Commenter  J’apprécie          130
Le signe du Taureau

Germain Laugier, la quarantaine épaissie, égoïstement bien installé dans une confortable vie bourgeoise, à la tête d'une fabrique de chaussures, pourvu d'une épouse falote, éperdue d'admiration pour son seigneur et maître, reçoit au bout de quinze ans une lettre de son premier et grand amour.

Ah, comme il l'a aimée, son Edith ! comme ils étaient jeunes et fous, lui artiste-peintre en devenir, elle jeune fille de bonne famille, jouant à l'étudiante ! .... mais le temps a passé.

Et les rêves de jeunesse ont fait place à une très prosaïque réalité.



Comment Laugier va-t-il réagir après avoir lu cette fameuse lettre ?

Edith sera-t-elle cette Arlésienne, celle dont on parle et qu'on ne voit jamais ?

Se retrouveront-ils et qu'en adviendra-t-il ?

Le passé peut-il resurgir et offrir une nouvelle flambée, ressusciter la magie de l'amour fou, donner enfin la chance aux amants de concrétiser leurs rêves de jeunesse ?



Autant de questions auxquelles Henri Troyat répondra avec sa science du coeur humain, sa capacité à analyser et décortiquer les émois, à appréhender les élans, restituer les peurs, les angoisses de personnages contrastés qu'il oppose à l'élan et la vitalité d'un jeune artiste tout entier voué à la sculpture.

J'aurais dû être totalement embarquée dans cette subtile dissection des sentiments, mais à côté de ses précises et si convaincantes analyses, il y a parfois une lourdeur stylistique inhabituelle chez cet écrivain, qui m'a désagréablement surprise.

Henri Troyat aurait-il été gêné par ce Germain Laugier, que l'un des personnages ressent comme un être qui porte en lui "une fatuité, une pesanteur qui sont intolérables" ?

Mais ceci n'engage que moi et ... n'allons surtout pas jeter aux oubliettes les valeurs sures de la littérature du XXè siècle dont Henri Troyat fait indubitablement partie ; donc je vous engage à découvrir cet ouvrage qui décrypte avec justesse la psyché humaine pour vous faire votre propre opinion.

Commenter  J’apprécie          120
Les Semailles et les Moissons, Tome 3 : La ..

Pour ce tome 3 des semailles et des moissons, Henri Troyat nous fait suivre Élisabeth, la fille d'Amélie et Pierre. Elle a maintenant 10 ans et grandit dans le café de ses parents à Paris.

Nous découvrons sa vie dans les années 1920 avec les préoccupations de cette époque: famille, école, camarades. Plusieurs parties composent ce roman: après la description de sa vie quotidienne parisienne, Élisabeth est envoyée au pensionnat dans la campagne du Lot pour une année où elle va vivre une vie bien différente. Ensuite elle s'installera chez des parents instituteurs en Corrèze.

Troyat continue de nous plonger avec talent dans la vie quotidienne d'une autre époque. C'est un grand plaisir pour moi de relire cette saga familiale.
Commenter  J’apprécie          120
La fosse commune

Petit recueil de nouvelles étranges, aux coïncidences surprenantes.

Se lit comme on lirait les faits divers des journaux .

Les thèmes abordés sont là mort,les revenants et les fantômes.

La première nouvelle à été pour moi la plus intéressante dt celle qui m'a posé le plus de questions philosophiques.

Je n en dévoilerai rien de plus et vous laisse à votre découverte.

Bonne lecture.
Commenter  J’apprécie          120
Gorki

Avec concision et précision selon son habitude dans le périlleux exercice de la biographie, Troyat nous conte la destinée de l'écrivain adulé des russes et célébré par le parti que fut Maxime Gorki. - Périlleux, car trouver le juste équilibre entre hagiographie et vilipendage n'est pas forcément évident. -



Troyat s'appuie sur la correspondance écrite et reçue par Gorki ainsi que sur nombre de témoignages et articles de journaux pour retracer l'existence de cet homme ambivalent, animé d'un désir sincère d'améliorer la condition du peuple russe, épris de justice, socialiste dans l'âme, pacifiste, condamnant la violence, mais qui finalement s'inféoda totalement au régime stalinien.



Il nous donne à voir l'enfance particulièrement misérable du jeune Maxime Gorki, né Alexis Pechkov, qu'il éclaire par le biais d'extraits de son oeuvre autobiographique : Enfance et En gagnant mon pain, ainsi que son adolescence vagabonde à travers la Russie durant laquelle il côtoie la profonde misère du moujik et prend la mesure de son abrutissement autant physique que moral.

Ce qu'il montrera et dénoncera, entre autres, dans sa pièce "Les bas fonds".



Le gamin, forcé de travailler dès son plus jeune âge, maltraité par ses employeurs, mais boulimique de lectures, devient un autodidacte avide de savoir, et acquiert une vaste culture très brouillonne, qu'il passera son existence à parfaire, attentif à toutes les remarques que ses amis intellectuels lui prodiguent.

Il se lie très vite avec les milieux progressistes et fréquente un cercle d'étudiants marxistes ayant une conception réaliste de la lutte contre la bourgeoisie, le tsarisme et le capital. Cependant, il reproche à ces intellectuels de magnifier le peuple « incarnation selon eux de la sagesse de la beauté spirituelle, de la bonté de coeur » alors que lui, pour les avoir fréquentés sait qu'il n'y a en eux nul désir de s'élever moralement et nul amour du prochain !

Pour lui, il s'agit d'éduquer le peuple et non de célébrer ses prétendues vertus. La révolution ne peut venir du moujik borné, mais du milieu ouvrier. Gorki devient le chantre des sociaux-démocrates et, en dénonçant le capitalisme, en critiquant l'abaissement de la société russe privée d'idéal, l'avocat des socialistes révolutionnaires.



Son premier ouvrage, recueil de contes, reçoit un vif succès, grâce à un langage neuf, vert, contrastant avec le style habituel de l'époque et vantant les mérites de l'anarchisme populaire. Il devient très vite un écrivain célèbre qui à travers ses romans dénonce le capitalisme tout en célébrant l'homme vrai, nouveau : l'ouvrier.

Pour lui, on ne doit pas écrire pour distraire mais pour dénoncer les vices de la société et inciter les gens du peuple à mieux vivre. L'homme de lettres n'est pas un amuseur mais un guide.



Considéré comme suspect de par ses fréquentations il sera incarcéré à diverses reprises, puis relâché faute de charges suffisantes, mais fera néanmoins l'objet d'une constante surveillance policière, qui l'obligera après le bain de sang du dimanche rouge de 1905 à prendre l'exil.

Il va d'abord partir pour les USA en vue de recueillir des fonds pour la caisse du parti bolchevik, passera par la France et s'indignera que l'Etat français prête de l'argent à l'état russe ; "O grande France,écrit-il, comprends tu la vilénie de ton acte ? Ta main mercantile a voulu fermer à un pays entier le chemin de la liberté et de la culture.... O ma bien-aimée, reçois dans les yeux mon crachat de sang et de bile" ! (carrément !).

En exil à Capri durant presque 7 ans, il va rencontrer Lénine qui deviendra son ami, et le restera malgré leurs dissensions idéologiques.

De retour en Russie en 1913, à la faveur de l'amnistie accordée par le tsar à l'occasion du 300ème anniversaire de la dynastie Romanov, il fonde une maison d'édition, tolérée (mais surveillée) par le régime, vu sa réputation.

Arrive 1917 et la révolution. Lénine de retour en Russie fomente une révolte contre le gouvernement provisoire. Ce premier essai est un échec, et Gorki appelle à la raison et à la fraternité tout en s'indignant des violences de la « lourde imbécillité russe ». Mais en octobre 1917, à la faveur des grèves et de la famine décimant les campagnes, la révolution triomphe avec son cortège d'exactions et Gorki exprime son inquiétude face à l'attitude des vainqueurs.

Pour Lénine il devient encombrant, car l'écrivain se montre très critique vis à vis des bolcheviks, dénonce avec virulence la barbarie des masses et soutient autant que possible les écrivains savants et intellectuels, n'ayant pas la faveur du régime. Aussi Lénine, qui demeure malgré tout son ami, l'envoie en cure à l'étranger.

Ce second exil durera 7 ans de 1921 à 1928 ; il séjournera à Sorrente et végétera dans l'attente d'un possible retour en URSS. Il y sera reçu triomphalement, encensé par le peuple, et installé par Staline dans une somptueuse demeure, honoré par les autorités, mais discrètement surveillé par un secrétaire espion, et devient pour les dirigeants l'icône du socialisme triomphant, caution à l'étranger de l'excellence du régime soviétique.



Tout en réprouvant les exactions des bolcheviks, il finit par se lier d'amitié avec les pires ordures du régime, dont Iagoda par exemple !

Comment expliquer cette passivité de Gorki ? Troyat épingle les raisons qui pourraient apporter une réponse plausible, peut-être sa santé chancelante, sa fatigue, sa joie de rentrer dans son pays, qui a pu émousser son esprit critique, car il ne pouvait ignorer le caractère dictatorial du régime stalinien, qui, à cette époque, peu avant sa mort en 1936, commençait à éliminer tous les compagnons de route du début de la révolution.

Quoi qu'il en soit, Gorki finit par approuver toute contrainte au nom du futur bonheur du prolétariat!

A sa mort, il bénéficia de fastueuses obsèques, son urne funéraire fut déposée dans le mausolée de Lénine. Et Staline alla même jusqu'à l'utiliser, en prétendant, de façon grotesque, que Gorki aurait été assassiné par les ennemis du régime !!! (alors qu'il était très malade).

Prétexte très commode pour Staline afin d'abattre ceux qu'il considérait comme ennemis !

Et jusqu'au bout donc, Gorki demeura un phare de l'idéologie soviétique.
Commenter  J’apprécie          120
Aliocha

A Neuilly, en cette année 1924, deux collégiens aussi dissemblables que possible font connaissance.

Thierry jeune fils d'une famille bourgeoise fortunée, passionné de littérature mais qui souffre d'un terrible handicap.

Alexis dit Aliocha, fils d'émigrés russes qui ont tout perdu avec la Révolution et ont dû fuir Moscou et leur splendide demeure pour se réfugier dans un petit appartement de cette banlieue parisienne, et qui refuse obstinément ses racines russes.

Et très vite, entre les deux jeunes garçons va naître une très belle amitié qui liera à jamais l'adolescent contrefait et l'étranger.

Une superbe évocation des difficultés que rencontrent tous ceux qui sont « différents » pour s'insérer dans la société, et un hymne à l'amitié sur fond de passion pour la littérature.

C'est à mon avis, avec son petit côté autobiographique, l'un des plus beaux romans de l'auteur.

Commenter  J’apprécie          120




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Henri Troyat Voir plus

Quiz Voir plus

Henri Troyat

Né Lev Aslanovitch Tarassov en ...

1891
1901
1911
1921

12 questions
80 lecteurs ont répondu
Thème : Henri TroyatCréer un quiz sur cet auteur

{* *}