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Critiques de Henry de Montherlant (208)
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La reine morte

Arrivant à la fin de sa vie, le puissant roi Ferrante souhaite marier son fils Don Pedro à l’infante de Navarre, mais il voit sa volonté contrariée en apprenant que l’héritier du trône du Portugal vient d’épouser en secret une jeune roturière, une bâtarde, Inès de Castro. Au centre de cette pièce créée en 1942 par Pierre Dux au Théâtre-Français, nul thème dominant : c’est la vie tout entière, dans ses multiples rapports de forces, qui s’y trouve évoquée, disséquée. Conflits de générations et d’intérêts, vérité et dissimulation, pouvoir politique et raison d’État, paternité et maternité, amour et liens du sang, relations père-fils, etc., les sentiments humains sont, ici, comme passés au crible, avec une impitoyable intelligence. Si la langue de Montherlant, dans sa première pièce, peut paraître aujourd’hui boursouflée de coquetteries, elle n’en reste pas moins somptueuse, et admirable. Un texte à lire, à relire, et à voir sur scène à la première occasion car elles sont devenues rares, le réalisateur Pierre Boutron ayant toutefois adapté ce texte pour un téléfilm diffusé en 2009 sur France 2.
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Port-Royal

Certes nous avons là une plume d'excellence, digne des grands classiques français, mais je ne suis pas parvenu à rentrer dans cette pièce (belle image !) dont le cadre est le monastère de Port-Royal du Saint-Sacrement, en août 1664. Après l'archevêque, le grand-vicaire, de l'official et deux aumôniers, le lieutenant-civil, le chevalier du Guet, le prévôt de l'Ile, quatre commissaires, vingt exempts de police et quelques officiers de la compagnie d'archer font irruption dans le monastère pour contraindre les soeurs à signer un formulaire de l'assemblée des évêques par lequel elles se soumettent à toute décision du Saint-Siège (les Jansénistes n’aimaient pas les "demi-chrétiens"). Parmi les soeurs, l'une a dénoncé les futures proscrites, certaines vont trahir l'ordre pour se soumettre aux autorités religieuses, les plus rebelles sont enlevées du monastère.

Pièce de théâtre austère, au style un peu dépassé mais qui livre quelques belles tournures : "La nuit passera et la vérité de Dieu demeurera".

 





 





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La reine morte

Cette tragédie fort shakespearienne rappelle le vieux Roi Lear, mais aussi l’opposition entre Philippe II et Don Carlos, avec en toile de fond le vieux thème du conflit entre amour et raison d’Etat. Dans nombre d’opéras, les pères veulent imposer à leur fille le gendre de leur choix. Ici, c’est son fils Pedro que le vieux roi Ferrante du Portugal voudrait contraindre à épouser l’infante de Navarre pour consolider les alliances de son pays. Pedro refuse car il est amoureux d’une roturière, Inès de Castro (jouée lors de la création, le 8 décembre 1942, par Madeleine Renaud). Qu’à cela ne tienne lui répond son père, rien n’empêche de cumuler une épouse dynastique et un amour moins officiel. Rien de plus simple! Et l’infante, mise au courant, n’y verra pas d’inconvénient! Là encore, refus de Pedro, mais aussi d’Inès avec qui le Roi a une conversation au cours de laquelle il est subjugué par la bonté et les qualités d’Inès, mais ça ne suffit pas à lui faire abandonner son projet de mariage d’Etat.

Il apprend bientôt par Inès, plus courageuse que Pedro, que les jeunes gens ont été mariés secrètement par l’évêque de Guarda. Ferrante enrage car le pape n’acceptera pas facilement l’annulation du mariage. Il va réagir différemment envers les trois «coupables». Pedro est arrêté, Inès reste libre, et l’évêque de Guarda devra être exécuté. Trois conseillers de Roi se relayent pour lui conseiller cyniquement de faire plutôt exécuter Inès («Lui faire donner quelque viande qui ne soit pas à sa complexion, serait très à l’avantage de votre Majesté... Les actes ne demeurent pas aussi longtemps qu’on le croit... un seul être vivant, qu’il suffirait de supprimer pour que tout se dénouât...»). Si vous ne le faites pas, lui disent-ils en touchant son point faible, vous montreriez votre faiblesse. Il résiste, mais à la sortie du conseil, commence à hésiter. Ses conseillers ont visé juste. Il doit se montrer fort et peut-être changer d’avis («Aujourd’hui et demain ne sont pas fils de la même mère».

Inès apprend le danger par l’infante, à qui s’est confié un jeune page qui écoute aux portes. La belle figure de l’infante propose à Inès de la suivre en Navarre où elle serait en sécurité (« La chaine de vos médailles a appuyé sur votre cou et l’a marqué d’une raie rouge. C’est la place où vous serez décapitée»), mais la jeune femme refuse courageusement «Si j’avais une aile, ce ne serait pas pour fuir mais pour protéger». Bientôt, on apprend plus qu’un détail par une réplique de Pedro à Inès «Je n’ai osé lui avouer que nous étions déjà mariés, ni que ce mariage allait faire en vous son fruit». C’est à nouveau Inès, plus courageuse, qui informe le Roi, et cette fois, il cède à la colère et donne ses ordres, mais à regret: «Faites la chose d’un coup... je veux qu’elle ne souffre pas». Bientôt, on ramène le cadavre d’Inès sur une civière, et le Roi, au corps usé (et l’âme aussi) meurt à son tour, disant à son perfide conseiller: «Dans un instant, je serai mort, et la patte de mon fils se sera abattue sur toi».

«Le cadavre du Roi reste seul»: dernière ligne de la pièce.

L’infante et le Roi sont les deux grands caractères de la pièce. L’infante ne se pose pas en rivale d’Inès qui est douce, et lui propose en vain son aide.

Montherlant écrira 12 ans après : «Toute la pièce est dominée par la figure du roi Ferrante, qui grandit à chaque acte et semble lentement se séparer de l’humain jusqu’à l’instant où il tombe... L’inconsistance de Ferrante est une des clés de La Reine morte».

«Vouloir définir le Roi, c’est comme vouloir sculpter une statue avec l’eau de la mer» dira Pedro dans une des répliques fortes de la pièce.

Autres répliques du Roi Ferrante: «J’ai remarqué que l’on tue presque toujours trop tôt. Encore quelques jours et le tué n’était plus si coupable. Beaucoup d’assassinats sont des malentendus» et «Aux chefs d’Etats, on demande volontiers d’avoir de la charité. Il faudrait aussi en avoir un peu pour eux. Lorsqu’on songe aux tentations du pouvoir absolu, cela demande le respect».

La pièce de Montherlant, est d’une magnifique écriture, pleine de verve. Elle se fonde librement sur l’assassinat du roi du Portugal Alphonse IV (Ferrante), père de Pedro 1er, qui a fait assassiner Inès de Castro.

Quel bonheur de relire ces classiques en ces temps de confinement!
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La reine morte

A la cour du Portugal, Le prince Pedro a épousé en secret Inès de Castro, qui attend un enfant de lui. Mais celle-ci est de basse extraction et Le prince se doit, sous la pression du protocole et du roi Ferrante son père, d'épouser l'infante de Navarre.

Ce drame en trois actes d'Henry de Montherlant est un bijou, maintenant classique, du théâtre contemporain. Les mots sont, à l'image des personnages, forts, tragiques et brillants. La recherche d'absolu et les tourments sont, comme à l'accoutumée dans l’œuvre théâtrale de Montherlant, formidablement appuyés par une plume de grand style.

La tragédie se noue et la jeune femme et le vieux roi mourront pour que le prince accède au trône où il y hissera son deuil et son désespoir.

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Les jeunes filles, tome 1

Un écrivain célèbre et libertin est assailli par des femmes. Un grand cycle romanesque et un des sommets de la misogynie.

Mais c'est tellement drôle...
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Fils de personne - Un incompris

4 étoiles. Trois pour Fils de personne qui si elle n'était pas signée Montherlant n'aurait jamais vu le jour ou de façon très discrète. Pas parce qu'elle est écrite à l'os, sans ornements, mais parce que... elle ne vaut surtout que par toutes les interprétations et projections qu'on peut en faire. Son universalité est clairement douteuse. Surtout à l'heure actuelle. Soit. La paternité, la maternité, et leurs contradictions, leurs impossibles. Et l'enfant qui doit se bâtir dans ces contradictions et ces impossibles. Bref, d'aucuns ont suffisamment commenté cela.

4 étoiles et demi pour Un incompris. Subjective note. Le personnage de Bruno me touche parfaitement, par sa manière de comprendre et déterminer ce qui constitue ou ne constitue pas (de) l'amour, à travers la ponctualité. L'amour et le rapport au monde, même.

Hasard ou non, ce choix de prénom me sort d'une indifférence que beaucoup pourraient trouver à cette petite pièce en un seul acte.

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Les jeunes filles, tome 2 : Pitié pour les fe..

Pierre Costals a trouvé une jeune fille à sa main, de tout repos, inerte, intacte. Andrée Hacquebaut, quant à elle, poursuit ses importunités épistolaires, inquisitoriale, habillant son dépit de supputations des plus embarrassantes, ineptes. L'écrivain comme de bien entendu, élude, les missives de la fâcheuse restant pour la plupart sans réponse. Il semble que les nerfs de la grenouille de bénitier, autre groupie hystérique de Costals, n'ont pas supporté l'indifférence de notre écrivain.



Henry de Montherlant et à travers lui, son alter ego écrivant, se fait plus mufle dans ce second volet de la tétralogie. C'est un authentique plaisir de gourmet de lire un roman où l'intelligence, l'acuité psychologique le disputent à la rosserie. En revanche, l'œuvre est un émétique tout indiqué pour la gente féministe.
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La reine morte

La pièce : impeccable !

Les circonstances de cette pièce, quand elle a été écrite, et qui l'a jouée en font un patrimoine de l'humanité ! A mon goût !

Lisez le quatrième de couverture de cette édition, tout est dit, et par un connaisseur, M. Maeterlinck. 100 % d'accord avec lui et rien à ajouter, d'autant que je suis un ignare en ce genre, et lis pour apprendre, donc merci M. Maeterlinck pour ce quatrième et vous fais de la pub: Lisez "les fourmis" de M.Maeterlinck, vous verrez qui pompe pour ses bouquins ! A bon lecteur... (le masculin vaut pour le féminin ça va de soi, mais j'aime bien préciser!)
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Romans, tome 1

Qui aujourd'hui lit du Montherlant?



Plus grand monde malheureusement. Il est pourtant à mon sens le Stefan Zweig français : densité de style, profondeur psychologique, tourments intérieurs passés au scanner, personne n'est épargné, encore moins le lecteur qui ressort de groogy de sa lecture, saoulé du bon vin des mots de cet auteur un peu trop vite oublié.
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Les jeunes filles, tome 3 : Le démon du bien

Bien sûr, Montherlant a raison.

Le mariage, cette institution bourgeoise est un tue-l'amour ! C'était vrai au début du XXème siècle (c'était vrai depuis le début d'ailleurs) et c'est évidemment pareil aujourd'hui ! Et les nouvelles mœurs n'y changent rien. En vérité, le mariage n'a plus lieu d'être et il serait temps de trouver de nouveaux arrangements sociétaux pour protéger les enfants, fruits d'unions souvent éphémères, dans la mesure où la plupart du temps, les deux membres d'un couple s'ennuient à mourir l'un auprès de l'autre !

Et bien sûr, Montherlant est un écrivain,

un vrai, qui sait manier le français avec maestria et non seulement la langue, mais aussi les concepts. Rien à voir donc avec un pisseur d'encre, dont les ouvrages envahissent, à vous en coller la nausée, les têtes de gondole des hyper d'aujourd'hui ! Car pour les librairies, il faut les chercher !

Bon, là n'est pas le sujet.

Et, il est vrai que certaines jeunes filles d'aujourd'hui, aussi idiotes que celles de l'époque de Montherlant, en cela bien aidées par les media et la publicité en sont encore à rêver de leur jour de gloire, de leur longue robe blanche froufroutante, du voile qui l'accompagne et de tout ce cérémonial ridicule qui fait le bonheur et l'opulence de toutes les officines dédiées à la réussite d'un beau mariage.

Mais heureusement, la plupart des jeunes filles d'aujourd'hui, ne sont pas que cela !

La grosse différence, c'est que depuis le début du siècle dernier, elles ont, heureusement pour elles, eu, enfin, accès à l'éducation.



Le problème avec Montherlant, c'est qu'il est, avant tout, un répugnant macho, un type immonde pour qui une femme n'est visiblement rien d'autre qu'un vagin.

Lire les jeunes filles et les suites que Montherlant leur a données, c'est se plonger dans l'abjection. Pour Montherlant, un corps de femme c'est quelque chose de sale, plein de sucs juste destinés à empoisonner l'homme.

Pour Montherlant, une femme c'est forcément un esprit faible, un être absolument incapable d'une pensée intelligente ! Toutes les femmes qu'il dépeint ne sont que de pauvres êtres ridicules, toutes férocement caricaturées !



Montherlant, esprit créateur et bien entendu supérieur, ne saurait se compromettre avec ces êtres inférieurs.

Montherlant ne fait rien d'autre, à travers les 4 volumes des Jeunes filles que véhiculer des pensées malsaines, dans un style fleuri qui finit par vous flanquer la nausée !

Je dois être honnête: je me suis arrêtée au troisième des quatre volumes, tellement cette lecture m'est devenue répugnante.
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La reine morte

C'est du grand style ! du magnifique français sobre, clair et sans la moindre scorie. Ne serait-ce que pour cette raison ce fut un très agréable moment de lecture. Cette virtuosité stylistique a cependant quelque chose de stérilisant, comme si l'action qui se déroulait était vidée de toute substance. Les personnages ne présentent guère d'évolution, leur destin est tracé. Certes Montherlant cherchait à faire revivre la tragédie, avec des personnages dont la destinée est inexorablement fatale, mais il y a quelque chose de factice dans sa tentative. Par moment j'avais l'impression de voir des statues marmoréennes qui s'agitaient sur les dunes sahariennes sous un ciel nocturne privé de toute vie.



C'est un très beau texte, trop sans doute, un peu guindé et corseté.
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La rose de sable

Ce roman propose la découverte du Maroc colonial à travers les yeux d'un jeune officier patriote. La question coloniale y est abordée dans toute sa complexité. La palette des comportements des différents personnages français ou marocain m'a paru plutôt réaliste, on est très loin d'un manichéisme simpliste sans entrer dans la négation de certains comportements inhumains. La petite graine d'empathie que porte le lieutenant Auligny va progressivement éclore et faire croître un sentiment de révolte face à la dure réalité de son quotidien et malgré de nombreux efforts pour rester dans "le droit chemin", celui de la grandeur de son pays qu'il aime tant.

Au delà du thème du colonialisme, ce roman porte une profonde réflexion sur le conformisme et les questionnement d'Auligny, qui nourrissent constamment le récit, pourront trouver écho dans certains cas de conscience de notre quotidien. Vaut-il mieux être fou avec les fous que sage tout seul? Question qui résume bien ce thème.

L'histoire d'amour que contient le récit est plus dérangeante (limite de la pédophilie) et m'a paru peu intéressante, si ce n'est qu'elle participe aux réflexions d' Auligny. Ce dernier est très tourmenté par cette relation plutôt insipide. Son désir absolu d'amour parait parfois absurde...

En résumé, La rose de sable est un roman à réflexion écrit par un écrivain du début du XXe siècle qui a su dépasser le paradigme de son époque pour proposer une critique humaniste de la colonisation, le tout dans une langue française sublimée.

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La Ville dont le prince est un enfant

Un véritable chef d'oeuvre!

Le sujet des amitiés particulières n'a absolument pas vieilli et celui de l'hypocrisie pas davantage. Que vous soyez riche ou pauvre, vous ne serez pas traité de la même manière.







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La reine morte

Raison d'Etat, Roi de Portugal, menace espagnole, Dona Inès et Ferrante...souvenirs des années lycées et attention critique peu objective!

Relu il y a peu et la qualité de l'écriture, des dialogues fut mieux appréciée et goûtée. Le côté noir de la pièce qui avait échappé à l'adolescent d'autrefois est revenu à la surface.

Mais rien ne vaudrait que de la voir jouée sur les planches.
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La reine morte

Cette pièce de théâtre, une des plus connues de Monterlant, fut écrite en 1942. Elle développe le thème, ô combien classique dans la tragédie, de l’amour contrarié par la raison d’état. C’est l’occasion d’une belle réflexion sur le pouvoir, l’usure de son exercice, la servitude qu’elle impose, paradoxalement. On sent que certains passages de l’œuvre écrite pendant l’occupation, trouve des résonnances dans l’actualité d’alors. J’ai aimé le regard lucide et acéré, point cynique il me semble, porté sur la paternité et la relation père/fils.
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La Relève du matin

Pas encore commencé, mais déjà envie d'en parler...

Il faut découper les pages, si, si à l'ancienne, ça m'impressionne, je suis obnubilé par ce rituel, fou !... Dingue !... Anachronisme...!

A bientôt! après l'avoir lu...

Terminé, et conforté dans mes choix cérébraux.

L'adolescence, âge ingrat que fait voler en éclat l'ami Montherlant, ou tout du moins y fait apparaitre les lumières que l'opinion occulte.

En somme c'est l'horloger de notre psychologie, il remet à l'heure nos prérogatives.

Le côté clérical rajoute un air délicieusement désuet qui, je pense donnerait de la mélancolie aux profs actuels...

Je vous laisse découvrir l'histoire, mais sachez q'on ne sort jamais sans avoir appris quelque chose d'une lecture de H.M.

En route pour de nouvelles lectures...!

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Service inutile

Du grand, du très grand Montherlant de l'académie française.

A la manière des essais de Maître Montaigne, il développe ses pensées et réflexions sur son époque.

Rien de neuf sous le soleil de la littérature car bien dégrossie par les anciens mais tout de même une vision et une expérience(la guerre de 14 ou il fût blessé) qui ne peuvent qu'être utile à nous autres nantis de notre époque 3.0.

Des monceaux de citations et quelques clins d'oeil aux anciens qui réchauffe le coeur d'un néophyte en littérature que je suis, comme par exemple la lettre d'un père à son fils, déjà lu dans Rabelais, c'est une autre version, sa version, mais la quintessence reste la même, je vous laisse la découvrir.

La découverte de son passé militaire fût une découverte, ainsi que quelques précisions sur sa vie ; comme son célibat de onze ans, qui l'eût cru??? N'est-ce pas Nadou38 ?

A lire évidemment, en ces temps de réseaux sociaux qui ne sont pas sociaux, rappelons-le.





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Les jeunes filles, tome 1

Premier tome du cycle "Les jeunes filles" qui en contient quatre, ce premier volume est intéressant sur plusieurs points. Costals est un héros vraiment surprenant qui ne manque pas de nous amuser, nous apprendre, nous choquer.





Costals est un grand écrivain parisien, et son nombre incroyable d'admiratrices lui permet de mettre en pratique une philosophie de vie que très peu ont, je pense, cautionnée, à la lecture de cette œuvre. En effet, il s'amuse des femmes comme de jouets, leur interdit de l'aimer, cette interdiction n'entraînant évidemment qu'un amour renforcé; selon lui, cet amour -non réciproque- le pénalise lui plutôt que l'être aimant qui ne reçoit rien en retour.

Un cynisme ainsi qu'un humour mordant ne manqueront pas de vous faire si ce n'est sourire, au moins réagir. Malgré sa misogynie, son arrogance et ses froides considérations au sujet des relations humaines, Costals exerce un regard extrêmement justifié sur son existence, chacun de ses actes ou mots se trouve être bâti sur un raisonnement qui, bien que sujet à controverse, semble très légitime. Quelques réflexions sur l'amour maintenant dépassées, mais la plupart restent d'une incroyable actualité, loin d'un lyrisme brûlant pour ce sentiment, Costals nous en décrit les mécanismes avec la plume glacée de la réalité.

Ce n'est qu'un premier volume, je n'ai aucune idée de la manière dont sont articulés les autres, si Costals est toujours aussi présent, s'il conserve cette nonchalance face à la vie qui lui procure une certaine classe, mais cet ouvrage aura au moins le mérite d'y pousser ma curiosité, je lirai avec intérêt les livres suivants.





Si le bon roman est celui qui nous donne envie de prolonger sa découverte, alors Les jeunes filles est un bon roman. Costals est un personnage très charismatique et fascinant à plus d'un titre. Moi qui n'avais rien lu de Montherlant, pour ce que j'en ai découvert, cet auteur me plaît beaucoup.
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Les Célibataires

Découverte (enfin pas découverte mais première lecture ) de Montherlant avec "Les célibataires". Ce ne sera pas la dernière car j'ai beaucoup aimé ce roman. La description du Paris des années trente, celle de ces deux "héros" à la fois crispants et quand même un peu touchants, celle des rapports familiaux et sociaux, celle des petites mesquineries et des petits calculs, celle de la ville et celle de la campagne.

Quant à la langue elle regorge de petites perles et de mots bien oubliés aujourd'hui qui se dégustent avec plaisir.
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Le Treizième César

Un très grand livre par l'un des plus grands écrivains français! Dommage qu'on ne le voit pas comme on le devrait à notre époque pleine de faussetés et de commérages de basses-cours,,,et qui sait de moins en moins lire et comprendre l'histoire et les autres....
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