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Critiques de Henry de Montherlant (208)
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Les jeunes filles, tome 3 : Le démon du bien

Si les dragées de mariage de Montherlant sont en forme de mandorle ils ont l'odeur caractéristique d'amande du cyanure.



Contre toute attente, et en contradiction avec tous ses préceptes d'hygiène et de rectitude morale, Costals pense à l'éventualité de convoler avec l'insipide Solange. Ce sont des sentiments des plus ambivalents qui l'induisent à y songer mais la pitié y entre pour une bonne part. Attention, rien n'est acquis, rien n'est définitif, et notre homme, avec l'impudence qui le caractérise et sans en faire secret, établi déjà les modalités qui lui permettraient la rupture indolore d'une union qui ne saurait être contractée aux fins de procréation. Il faut bien dire que ses genoux tremblent et qu'il prévoit surtout le pire de cette affaire. Bref on n'est pas rendu. Fort heureusement Solange est une bonne pâte, du genre pâte à modeler.



Troisième volet de la tétralogie, le Démon du bien dresse le réquisitoire sans appel de l'institution du mariage. La misogynie du propos se fait toujours plus corrosive. Le personnage principal est un être complexe, avec des velléités de bien, père aimant et qui chérit les animaux. Ce qui le rend moins sympathique ce ne sont pas ses prétentions à l'esprit fort, ces postures cyniques, mais plutôt son inconséquence coupable, ces atermoiements, et ses petitesses, au premier rang desquelles sa lâcheté.
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La Ville dont le prince est un enfant

Comme pour les "Amitiés particulières" de Roger Peyrefitte, cet univers quasi concentrationnaire et exclusivement masculin, réunissant des adolescents et des adultes, n'existe plus guère aujourd'hui que chez les Scouts!

Je suis resté abasourdi par l'expression tout à fait naturelle de l'attachement d'un abbé envers un jeune garçon. Attachement présenté comme une amitié protectrice et bienveillante qui explose à la fin de l'oeuvre en une prodigieuse passion amoureuse, non plus déguisée.

L'abbé semble littéralement brûler de l'intérieur.

Une réflexion sur le sacrifice des sentiments au profit de l'élévation spirituelle et de la construction morale d'un individu, ainsi qu'une réflexion sur la validité des pensionnats religieux dans les années cinquante, en France.

Aujourd'hui, Montherlant se serait fait lynché par l'opinion publique!

Quand on considère que l'abbé de Prats (35 ans) avait en sa possession des photos du jeune Serge, alors âgé de 14 ans ! Même s'il aurait pu être le père du jeune homme, l'abbé n'en demeure pas moins un jeune homme lui même, encore vert, consumé par la passion et en proie à la tentation de la chair incarnée par la beauté juvénile. Tentation encore plus forte du fait que ce religieux est confronté, chaque jour, à la présence et aux confidences d'adolescents.

Des moeurs révolues et, de nos jours, lourdement condamnées, qui s'inscrivent dans une filiation plus évidente et directe d'une époque encore empreinte du modèle absolu de perfection linguistique, morale, mais aussi virile représentée par la civilisation gréco-latine. En effet l'étude des Humanités étaient encore de mise, dans les années cinquante et le culte de la pureté n'allait pas sans le culte du corps. Une transposition bien humaine dans ces " colonies masculines " de la pédérastie héllénique.

La dernière réplique du Supérieur consacre la pureté de la foi certainement recherchée par de pieux hommes d'église, sincères (et "purs" ?) dans leur chemin de vie. Une pureté contrastant avec les sirènes charnelles du désir couvant tout au long de l'ouvrage.

Un très beau texte sobre et juste. Une solide analyse des sentiments amoureux et de la foi sacrificielle au service de l'élévation des jeunes hommes en devenir. Mais aussi des réactions outrées, du sentimentalisme, de la sensiblerie et des histoires sentimentales d'un autre temps induites par le refus de la mixité.

Les pensionnats de jeunes filles ont certainement dû abriter les mêmes interdits homosexuels, autant par besoin physiologique que par nécessité abolue de tendresse, d'attention et d'amour.



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Le Maître de Santiago

Une pièce de theatre en trois actes ecrite par l'auteur de la setie des Jeunes Filles.Dans cette piece des membres de l'ordre tente de convaincre un des leurs de partir chercher fortune au nouveau monde.Mais ce dernier n'a qu'un seul ideal,se rapprocher de Dieu.Reussirons t ils a le convaincre de les suivre ? Sur ce xanevas somme toute assez simple l'auteur a ecrit une poece alerte et vive.Montherland a le talent pour faire descpueces de theatre et des romans avec le même bonheur ce qui est rare et reste un auteur injustement oublié.
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Les jeunes filles, tome 1

Une misogynie crasse, une plume sublime.
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Les jeunes filles, tome 4: Les lépreuses

le dernier volet des quatre de Montherland: toujours les memes points forts à savoir le style, l'intrigue bien ficelée et le rythme constant et cette vision assez negative de l'auteur sur les femmes en général constante dans son oeuvre globale: un livre bien monté, agréable à lire bref une bonne lecture !
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Un assassin est mon maître

C’est un texte difficile qui nous prend à la gorge au fur et à mesure basé sur la relation totalement névrotique entre deux Personnages, le titre étant révélateur de l’ambiance. J’aime l'écriture De Montherlant que je Troy e assez facile sans tomber dans la facilité. Un livre qui détonnait lors De sa sortie. A découvrir
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Les jeunes filles, tome 1

C 'est un livre d'une autre époque ou le style nous ravis....

Est -ce une déclaration d'amour de l 'auteur pour les jeunes filles ou son coté misogyne pour peindre avec cruauté ce tableau féminin ...

Montherlant se livre à une étude psychologique de ces jeunes filles avec sa prose qui nous enchante...Il est froid et acide dans ses réflexions et nous emporte à cette époque passée....

Je vais le relire encore....
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Les jeunes filles, tome 2 : Pitié pour les fe..

Cynique à souhait, un régal. A conseiller vivement à toutes les adolescentes pour qu'elle sachent à quelle sauce certains vont les manger.
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La reine morte

Je n'en ai plus qu'un vague souvenir, mais la lecture ne fut pas désagréable et assez attachante. Cette pièce est peu connue et mériterait d'être mise en valeur dans le théâtre du vingtième siècle car elle préfigure le théâtre philosophique de Sartre et Camus.
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Correspondance : Henry de Montherlant / Rog..

En pleine Occupation - et un peu autour -, chasse aux garçons dans les pissotières de Paris par deux grands maîtres de la littérature. Un chef d'oeuvre d'humour quand on apprécie le genre.

Montherlant à un de ses amis emprisonné pour péderastie : "Ne vous raidissez pas dans un effort inutile"...
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La reine morte

Un pièce magnifique ! Les personnages ont tous un côté plus au moins attachant, on comprend la position de chacun face au pouvoir. La fierté des personnages les rend noble. J'ai beaucoup aimé le roi qui ne cesse de se dire insensible à tout , mais on voit quand même l'attachement qu'il a pour Ines à qui il se confit malgré lui. Le personnage d'Ines est également accrochant .

Naïve et forte à la fois , son amour pour le prince est sans compter sa force. Un beau drame qui ne m'a

pas laissé insensible.





En conclusion , une pièce sublime que j'ai beaucoup aimé !
Lien : http://bookworm-x3.skyrock.c..
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La reine morte

souvenir de lecture...



C'est une des pièces les plus connues de l'auteur, qui développe le thème classique de l'amour contrarié par la raison d'État.



l'Histoire :



Inés de Castro (Inês de Castro en portugais, née en Galice en 1320 et décédée le 7 janvier 1355) est une noble espagnole qui fut couronnée reine du Portugal après sa mort.



Le roi Alphonse IV de Portugal, père de Pierre, désapprouve l’influence d’Inès sur son fils mais décide d’attendre que leur passion s’éteigne d’elle-même. Malheureusement pour la relation entre le père et le fils, cette passion reste forte et constante, malgré la desapprobation royale.



Après plusieurs tentatives pour séparer les amoureux, le roi ordonne le meurtre d’Inès. Pêro Coelho, Álvaro Gonçalves et Diogo Lopes Pacheco sont engagés et partent pour le monastère de Santa Clara à Coimbra, où Inès réside, et la tuent le 7 janvier 1355. Apprenant la nouvelle, Pierre se rebelle contre son père et engage le pays dans une guerre civile.





le tombeau d'Inés de CastroLorsqu’il devient roi du Portugal en 1357, Pierre annonce au pays qu’il a secrètement épousé Inès, faisant ainsi d’elle la reine du Portugal. La parole du roi fut et est encore de nos jours la seule preuve de ce mariage. Selon la légende, il fit déterrer le corps d'Inès. Revêtue d'un manteau de pourpre et assise sur le trône de la reine, Inès fut couronnée et Pierre obligea tous les grands du royaume à lui baiser la main. Il fit poursuivre les trois assassins d'Inés, qui sont capturés et torturés.





Détail du couronnement d'Inés de Castro de Pierre-Charles Comte, 1849, Musée des Beaux-Arts de LyonDe nouvelles funérailles sont organisées, cette fois dans le monastère d'Alcobaça: Inés y repose dans un somptueux tombeau en face de celui amené à recueillir le corps de Pierre à sa mort.



La vie d’Inès de Castro a été imortalisée par plusieurs poèmes portugais et espagnols. En français, après Antoine Houdar de La Motte au XVIIIe siècle, Henry de Montherlant écrivit sur ce thème La reine morte et Gilbert Sinoué, La reine crucifiée.



L'opéra Ines de Castro de Giuseppe Persiani (1835) fut bien connu dans son temps et, récemment, un opéra avec le titre Wut a été composé par le jeune compositeur Suisse Andrea Lorenzo Scartazzini pour une création à Erfurt (Allemagne) en 2006.



source : wikipédia


Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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Les jeunes filles, tome 1

Genèse du livre :

Je rencontrai Jeannine à une soirée mondaine, à la Sorbonne, le six janvier mille neuf cent trente-quatre: et elle me disposa à la rêverie. Sa peau d'un touchant brun pâle me fit imaginer qu'elle était d'origine andalouse; de sa minuscule bouche ourlée sortaient des mots d'un timbre fraîchement ténu. Elle avait un je-ne-sais-quoi de fragile et d'éthéré dépourvu plénièrement de coquetterie. Ce soir-là nous dansâmes, et il est vrai, j'en fus heureux. Le lendemain, je lui écrivis une lettre maladroite et opaque sans lui communiquer mon adresse pour qu'elle s'affairât à la chercher dans le Bottin mondain: ce qu'elle fit avec empressement, d'ailleurs. Dès ce jour, nous sortîmes abondamment et ces fréquentations me rassérénèrent: elles avaient sur moi, ô surprise, un effet roboratif.

Vint juillet, le mois du licol: Jeannine s'enferra dans la mondanité du qu'en-dira-t-on étriqué. Elle me proposa une liaison légale en m'assurant que jamais elle ne m'imposerait sa présence si cela pouvait m'être, de quelque façon, objet de désagrément. Effarouché, je gardai toutefois élégamment la pose et un proverbe persan Sââdi, que je me remémorai les jours suivants, me permit de préparer ma retraite «Quand tu entres dans une maison, observe comment tu pourras t'en sortir».

Bien qu'ébranlé, j'en vins à croire que je devais marier cette jeune fille non pas pour être heureux, mais pour la rendre heureuse, cependant je savais qu'en l'épousant, je la ferais souffrir. Pourtant je me sentais aimé de ma bonne amie et sa douce présence, au fil des mois, s'était distillée avec allégresse, en moi (sorties vespérales, échanges épistolaires, conversations téléphoniques). Mais, il me fallait être exact dans mon bon mouvement; légaliser notre union et me préoccuper alternativement de me sortir de ce traquenard conjugal indésirable.

Août survint, et je me libérai croyais-je, alors de cette idylle fort amène mais encombrante. J'annonçai à Jeannine, mon départ pour Alger. Je lui fis part que ma vie d'écrivain me commandait impérieusement cette retraite solitaire ce qui était vrai, puisque Paris m'était insupportable avec sa vie de sociabilité, de représentation et de dispersion pour ce type d'ascèse vitale. Hélas! j'en rajoutai et je lui jurai que j'étais prêt à lui donner mon intelligence, mon coeur, ma vie tout sauf le mariage. Fanfaronnade déloyale, que je fus obligé de porter, avec le temps, dans la colonne de mes débits.

Infortune! trois semaines plus tard, Jeannine me relance avec une lettre désespérée. Sa souffrance morale est palpable. Mes tentatives répétées pour la raisonner échouèrent. Imprudemment je l'invitai à venir me rejoindre à Alger pour une quinzaine, en septembre. Ma proposition est certes compromettante: je demande à une jeune fille bourgeoise de bonne famille de retrouver en Afrique du Nord, un homme, dont elle n'est pas fiancée. Jeannine accepta. Peu de temps après, je pris conscience de la démesure de mon offre; une huitaine eut largement fait l'affaire. J'attendis...

Si vous me permettez ce petit aparté, les retrouvailles de Pierre Costals et de Solange Dandillot à Gênes dans Le Démon du Bien sont une transposition fidèle de notre rencontre à Jeannine et à moi à Alger. Pis, notre correspondance, la jolie singularité de Jeannine et ses mots d'enfant traversent intégralement Les Jeunes Filles. Sans elle, Les Jeunes Filles n'auraient eu qu'un maigre tome.

Deus ex Machina! mon amie me séduisit. Je lui découvris un côté animal secret inexploré qui m'avait échappé jusqu'alors. Elle était tout à fait digne de mes extravagances et à mille lieues de la petite bourgeoise conformiste parisienne. Alger lui seyait à merveille! Début octobre, Jeannine rentra à Paris et je pus enfin retourner à ma vie ascétique et à une période intense de création.

Novembre. Bref retour à Paris. L'assiduité de Jeannine redoubla le nous indésirable flottait à nouveau. Je m'ingéniai à échafauder des faux-fuyants tous plus tarabiscoté les uns que les autres et notamment la syphilis. Rien n'y fit, à bout d'arguments, je m'éclipsai à Alger pour hâter ma retraite définitive. Jeannine s'accrocha et elle me tanna... Je vous fais grâce des longs mois tortueux qui suivront, par désir légitime d'écourter ce funambulesque vaudeville.

Finalement en novembre mille neuf cent trente-six, je lui envoyai une copie des Jeunes Filles avec cette dédicace «Vous saurez à quoi vous avez échappé en ne m'épousant pas». Jeannine, ma fausse Andalouse, était devenue Solange Dandillot: ma Femme de papier et d'encre, mon Égérie pour le meilleur et pour le pire.

La porosité du nous de Jeannine m'apparût, à la longue, comme de l'anthropophagie à l'état pur. Alors je désirai ardemment la bazarder - soyons élégant - la refiler serait plus approprié, à un autre homme; pour qu'elle opérât, ailleurs, sa besogne de grignotage.

Pourquoi aurais-je consenti à me laisser entamer, en regardant béatement, Jeannine mastiquer et se curer les dents!

Caresser un sein de femme, madame Cohen, c'est toujours pour un homme ouvrir une boite de Pandore.

Henry de Montherlant
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Les jeunes filles, tome 1

Voici un livre qui me laisse perplexe, il faut dire qu'il n'est plus dans son époque et que le monde d'Henri de Montherlant a bien changé !

C'est extrêmement bien écrit et bien construit. L'étude des différents personnages par l’intermédiaire de leurs correspondances, nous dévoile les tréfonds de leurs âmes avec l’amour et les espérances de ces jeunes filles qui se transforme en douleur, en souffrance et même en folie.

Ce tome faisant partie d’une série de quatre ouvrages, je suis resté un peu sur ma faim mais ai-je l’envie de persévérer ? L’avenir nous le dira !

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Malatesta

J’avoue n’avoir aucune accointance ni goût pour les cruelles tragédies grecques, les classiques drames historiques, les pièces mythologiques au lyrisme exacerbé. En cela Shakespeare m’ennuie profondément pour parler franchement. Oh, loin de moi l’idée de lui reprocher quoi que ce soit, bien au contraire, c’est sur moi que je pleure. Je n’ai peut-être pas les clés qu’il faut, la bonne tournure d’esprit requise. D’autre part, les intrigues du Vatican, les manigances religieuses au plus haut degré, les combines de l’Eglise me laissent froid, excepté peut-être dans quelques chefs d’œuvres dont je ne citerai ici que celui d’Umberto Eco. Pour finir, je n’apprécie que modérément le théâtre et ses grandiloquences, question d’éducation, mes penchants m’inclinent davantage vers le septième art et ses possibilités de subtilités de jeu, sauf exception là encore, en la personne de Cyrano.

Et pourtant, en dévorant (il n’y a pas d’autres mots) la pièce de Montherlant, je fus aux anges. Chaque réplique claque comme un coup de fouet, les mots nous giflent et les expressions fusent tels des aphorismes. La lecture en est tellement jouissive qu’on se plait à lire à haute voix. Même à jouer le texte de temps en temps.

Voilà ma définition du talent : parvenir à intéresser sur un sujet qui rebute.

Bien entendu, on retrouve au fil des répliques cinglantes tous les stéréotypes des grandes tragédies historiques : trahison, volte-face, manigances diverses et une inconstance des personnages qui n’arrêtent pas de se contredire et semblent avancer à tâtons.

Montherlant a voulu dépeindre cette période précise qu’est la Renaissance Italienne. Renseignements pris, Malatesta a réellement existé tout comme le Pape Paul II, son ennemi attitré. Le dramaturge a conservé les traits de caractère des principaux personnages et ne s’est accordé uniquement le privilège d’une fin plus mélodramatique que la réalité : le vrai seigneur de Rimini mourut dans son lit. Pas très théâtral, il faut le reconnaitre.

Mais tous les rebondissements, les complicités, les trahisons et les tumultes qui émaillent les quatre actes ne m’ont pas touché une seconde. Je le redis, il n’y a ici que l’amour des mots prononcés péremptoirement, des répliques scandées qui tombent comme des coups de poing dans la figure. On en reste k.o.

Et on en redemande.

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Les jeunes filles, tome 1

Voici un des succès de Montherlant, auteur très connu des années 30 et qu'on ne lit plus trop aujourd'hui. Et de fait, ce livre ne risque pas d'avoir le vent en poupe actuellement, le héros étant très misogyne. L'histoire est celle de Costals, un écrivain parisien (double de l'auteur?), séducteur, qui en 1927, entretient malgré lui des relations épistolaires avec des admiratrices. Il y a Thérèse, une fille simple et très croyante et surtout Andrée, une petite intellectuelle de province au physique ingrat qui ne vit que pour lui. Or Costals n'a que faire de ces jeunes filles, et leur préfère Solange, une jolie demoiselle aperçue dans son entourage.

Alors, certes le héros est un séducteur et est clairement misogyne, néanmoins il a tout de même conscience des limites imposées aux femmes: leur seul avenir est le mariage. Lorsqu'il drague Solange, la brusquerie de Costals est mise en avant, (on voit que la question du consentement ne se posait pas >
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La rose de sable

Il s'agit d'une œuvre de jeunesse de Montherland, sur un officier français de l'Entre-deux-Guerres, affecté dans un village au fin fonds du Maroc, Birbatine. Peu à peu il se laisse "contaminer" par les idées anticolonialistes, notamment au travers de ses amours avec une jeune Marocaine. Le roman, souvent trop descriptif, notamment sur les ressorts psychologiques des personnages peut être parfois lassant. Il en va de même avec les considérations politiques, qui ne sont plus nécessairement d'actualité. Toutefois, malgré les lourdeurs, cela reste bien écrit, et les personnages ont de ce fait une profondeur psychologique. On sent que c'est un premier roman, qui annonce du lourd (certains reconnaîtront dans Guiscard une ébauche de Pierre Costals).
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La reine morte

Un classique qui n'a pas veilli,cette reine morte se lit encore aujourd'hui avec grand plaisir.Comme je l'avais déjà dit ici on devrait tous lire ou relire du Montherlant,tant cet auteur est doue que ce soit en prose ou en vers.Un ecrivain classique un peu oublié, a tort,cette piece vous le prouvera.
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Les jeunes filles, tome 4: Les lépreuses

Évacuées les fiançailles avec l'inerte Solange Dandillot, le coup passant si près pourtant, Costals s'en est allé courir la moukère quelque part dans l'Atlas. Revenu de sa bordée avec une macule sur l'épiderme, et sachant que l'hétaïre était porteuse de la lèpre à un stade certes pas rédhibitoire pour le rapprochement des corps, l'écrivain est persuadé d'être atteint de la maladie de Hansen. Autre calamité, comparable dans ces manifestations repoussantes et horrifiantes, la dénommée Andrée Hacquebaut, continue son pourchas par lettres interposées, monceaux d'élucubrations, sur Costals. de guerre lasse, non content de ne pas y répondre, l'objet de ses assiduités n'ouvre plus lesdites missives, les reléguant dans une boîte à chaussure ad hoc.



C'est par les Lépreuses que s'achève la tétralogie des Jeunes filles. C'est à l'évidence le mémorial littéraire à la phallocratie. Si cela vous avait, dans les deux premiers opus, un petit air gaillard d'impertinence et de goujaterie pas antipathique, le dernier volet théorise presque le principe de la misogynie, de manière totalement assumée. Même pour un lecteur bien pourvu et non suspect de féminisme, passer le petit côté transgressif et ravigorant du début, c'est un peu fort de café.
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Malatesta

Que sait-on vraiment de quelqu'un?



Que peut-on d'ailleurs véritablement en savoir quand la complexité d'une personnalité se décline dans une infinité de facettes potentiellement contradictoires et incompatibles?



C'est notamment ces questions qu'expose Montherlant dans cette pièce touffue.



Il le fait à travers Sigismong Malatesta, personnage historique réel de la Renaissance italienne.



Seigneur autoritaire de Rimini mais soumis aux plus puissants, attaché aux arts et aux belles choses tout autant que mercenaire sanguinaire aux intérêts successifs, religieux à temps partiel, athé à temps compté, époux fidèle, volage et violeur... qui fut-il vraiment?



Et tout cela se termine en tragédie, comme il se doit.



Le cœur de l'intrigue est basé sur des faits historiques avérés, ce qui donne d'autant de force à la démonstration.



De son côté le texte est de facture très classique, ce qui donne au tout une certaine solennité.



On ne peut qu'avoir de l'admiration pour les comédiens et comédiennes qui, à l'occasion, ont eu à s'imprégner de ce texte dense et parsemé de très longues tirades.



Mon exemplaire à appartenu à un certain Patrick Saunier en 1972. Patrick, si tu es ici...😉
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