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Critiques de Herbjørg Wassmo (460)
Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Un livre surprenant, qui m'a mise un peu mal à l'aise mais passionnant !


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La septième rencontre

"Toutes les femmes de l'Ile ne faisaient qu'attendre, à partir de leur confirmation. Elles attendaient l'été et les fêtes locales, attendaient qu'on les raccompagne à la maison, attendaient le mariage, attendaient les enfants. Attendaient des paquets ou des lettres. Ensuite elles attendaient que les fêtes de Noël se passent, ou que le vent tombe.



Grand-mère était la seule qui n'attendait plus rien. Ou alors elle s'était peut être toujours révoltée, malgré le mari et tous les enfants qu'elle avait eus."







Originaire d'une ile au nord de la Norvège, où la vie est rude, Rut Nesset est très tôt attirée par les dessin et la peinture. Grâce au soutien financier de sa grand-mère, elle pourra quitter l'île et poursuivre des études, devenir institutrice, puis peintre réputée.



Issu d'une famille aidée, Gorm Grande aura du mal à sortir sa vie du schéma directeur voulu par son entourage.







Rut et Gorm se rencontreront brièvement sept fois, la dernière sera-t-elle la bonne?



"Je crois que tu es l'être humain qui m'est destiné, Rut. Pas pour te posséder, mais pour que mes pensées te portent à travers tout. Le chagrin aussi."







Utilisant un style vif, dépouillé et efficace, Herbjørg Wassmo dépeint deux milieux norvégiens fort différents, deux êtres aspirant à une vie autre que celle qui leur paraissait destinée. Cette idée de "rencontres" au fil des décennies donne un fil directeur, mais paraît parfois un peu artificielle. Comment Rut découvre sa sensibilité artistique, tâtonne, progresse, comment Gorm apprend à mieux connaître ceux qui l'entourent, cela suffisait car chaque personnage possédait un fort potentiel romanesque à lui seul.
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La septième rencontre

J’ai beaucoup aimé l’évocation de la vie dans cette île norvégienne du bout du monde, les liens familiaux difficiles, pleins de malentendus entre parents et enfants ainsi qu’entre frères et sœurs, les rendez-vous manqués, les trahisons silencieuses et dramatiques, l’importance du qu’en dira-t-on, la découverte soudaine de ses dons de peintre pour Rut, celle de sa passion pour le commerce paternel pour Gorm, les rencontres à l’improviste, les retrouvailles trop souvent ratées, l’amour toujours ardent pour l’ami d’enfance, tout ce qui forme l’épaisseur d’une vie.

J’ai simplement été un peu lassée des rêves révélateurs à répétition qui freinaient l’action plus qu’ils ne la faisaient avancer ! Il s’en faut de bien peu que je n’en fasse un coup de cœur! Une excellente lecture en tout cas !
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La septième rencontre

Rut et Gorm.

Deux origines différentes, deux sensibilités, deux mondes et pourtant un lien inextinguible au fil des années.

Lors de sa première exposition en Norvège, Rut artiste reconnue, croise à nouveau le regard de Gorm. C'est leur septième rencontre...



Le roman, bien qu'épais, se laisse lire paisiblement.

Pas de soif d'aboutissement, bien que l'auteur, après nous avoir plongé rapidement dans cette septième entrevue qui s'annonce comme ultime, nous ramène dans le passé pour nous conter les six précédentes.



Mon avis dans la suite...
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Le Livre de Dina

Deux étoiles parce que j'y ai cru pendant presque 200 pages avec l'impression de courir un marathon au ralenti. J'abandonne enfin cette lecture qui ne m'apporte pas grand chose en terme d'émotion. L'écriture se veut poétique, c'est incontestable, mais colle à la personnalité énigmatique de l'héroïne sans apporter de réponses aux interrogations légitimes du lecteur. Car bien des éléments narratifs reste abscons, en particulier les annotations en italiques reflétant la pensée souvent erratique de cette fameuse Dina.

C'est avec regret que je quitte ce livre, j'en espérais beaucoup à la lecture des nombreuses critiques élogieuses. Mais il n'est pas fait pour moi ou moi pour lui...
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Un long chemin

Un roman très poignant d'une famille qui quitte son pays en raison de la guerre à une saison très hostile qui est l'hiver. Un froid intense règne ; cela n'est pas sans conséquence car la mère va perdre son nez, le père sa jambe et le jeune enfant ses orteils.
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Ciel cruel

Dernier acte, tome 3 ... on suit Tora, sa mère, son beau-père, sa tante et son oncle dans le désir de survivre, de surmonter le destin, dans la volonté de croire que l'on peut quitter sa condition.



Soutenue par sa tante Rakel, elle y croit



Mais il n'y aura ici ni happy end, ni résilience.
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La chambre silencieuse

tome 2

Tora grandit, elle n'est plus cette petite fille plus ancrée dans une vie magique que dans la réalité trop sordide, et la vie n'en est pas plus facile... elle va quitter son île pour Breiland où elle va au lycée ... Tora est incroyablement forte. Si Tora n'est pas Herbjorg, elle lui ressemble comme une soeur, nées toutes deux durant l'occupation allemande dans une petite île au-delà du cercle polaire ... et le thème de l'inceste est un thème récurrent dans son oeuvre..
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La Véranda aveugle

Premier tome de la trilogie Tora

Sur ces petites îles paumées de Norvège, il n'y a pas que des aurores boréales, il y a aussi des gens frustres qui se battent pour survivre. C'était dans les années 50, avant la manne du pétrole.

On suit Tora, une petite fille née d' amours interdites,qui devient adolescente dans un taudis communautaire entre une mère usée et un beau-père abusif et qui rêve pour oublier la réalité trop dure.

Une écriture poétique, pour une histoire très dure, Wassmo n'a pas son pareil pour décrire les non dits, les ambiances, les rapports entre des personnages enfermés dans le silence et l'incapacité de communiquer.
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L'héritage de Karna

Merci à Luce Hinsch pour la traduction qui nous permet une plongée dans cet univers du Nordland norvégien à la fois si rude et si poétique et même un peu surnaturel.



Karna, fille de Benjamin, lui-même fils de Dina héroïne d’une trilogie précédente, est au centre de la suite de cette saga familiale. Nous y retrouvons donc tous les personnages qui avaient entouré Dina. Nous y retrouvons cette aura de mystère chez la plupart des personnages tellement vivants dans leurs doutes, leurs contradictions, leurs failles, leur difficulté à dire, à exprimer ce à quoi ils aspirent, ce qu’ils comprennent ou pas. Dans des paysages de froid, d’hiver interminable, de mer, de vagues, de rochers, d’appontements, de journées d’été sans nuits, de traversées d’un îlot à l’autre dans la pluie et le vent.



Bref un environnement rude, presqu’hostile où se meuvent quantité d’individus aux prises avec des milieux très conventionnels où une sorte de modernisation pense apporter un mieux être dans cette région du Nordland si pauvre et si reculée.



Mais, et c’est là toute la force de l’auteur, se détachent quelques figures puissantes, fantasques, excessives qui ajoutent à l’intrigue de cette histoire familiale complexe.



Allergiques au surnaturel s’abstenir….



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Ciel cruel

C’est avec un pincement au cœur que j’ai laissé Tora à l’issue de la lecture du dernier volet de la trilogie dont elle est l’héroïne.

Pour résumer l’opus précédent sans trop en dévoiler, Tora a quitté son île du nord de la Norvège pour aller étudier sur le continent. Elle a ainsi laissé derrière elle un beau-père alcoolique et maltraitant, et une mère trop épuisée, trop recroquevillée sur son sentiment d’infériorité pour s’apercevoir de quoi que ce soit. Traumatisée par ce qu’elle a subi, Tora dérive vers la folie, son mutisme et son apparente indifférence au monde dissimulant des angoisses obsessionnelles et un profond mal-être s’exprimant notamment à l’occasion de cauchemars aussi prégnants qu’effroyables.



C’est une fois de plus la tante Rakel qui prend les choses en main en lui rendant visite, inquiète du silence de sa nièce et de son refus de rentrer à Vaeret pour les vacances. Tora lui confie le secret qui la torture depuis si longtemps, et Rakel, avec sa force, son intelligence et son extrême empathie, sait trouver les mots pour que la jeune fille entame une possible reconstruction et se libère de tout sentiment de culpabilité.



Tora apprivoise certaines de ses peurs, trouve une nouvelle assurance et une sorte de maitrise dans ses relations avec autrui, mais son équilibre est fragile, car fondé sur un subterfuge qu’alimente le déni, non pas tant de ce qu’elle a vécu, que de qui elle est réellement. Son cheminement en quête de soi est bancal, contraint par son positionnement vis-à-vis de modèles féminins dont elle ne parvient pas à se détacher, qu’elle s’y identifie ou qu’elle les rejette.



Pendant ce temps, sur l’île pour laquelle la jeune fille éprouve un dégoût grandissant, Rakel lutte contre un mal devenu insupportable, dont elle tait la gravité et l’inéluctable issue à son entourage. Ingrid souffre de la distance que lui impose Tora, qui n’est pas que géographique, mais s’exprime par un détachement presque méprisant, qui révèle le gouffre installé entre sa fille et une mère étrangère au secret qui l’a détruite et qui, incapable de se sauver elle-même, n’a pas su la protéger. La femme d’Henrik est plus que jamais écrasée par la conviction de son insignifiance, s’enfermant elle-même dans le rôle de celle qui, fade et morose, est faite pour être négligée. Rakel, la solaire, qui a toujours été la préférée, a fini par la déposséder de sa fille… Quant à Henrik, il se révèle dans ce dernier opus à la fois repoussant et pitoyable, démuni car rattrapé par ses fautes et continuant pourtant à ne se considérer que comme une victime.



Cette trilogie m’aura passionnée et émue jusqu’au bout, et rendue admirative de la capacité de l’auteure à allier simplicité et intensité dramatique, à mettre en évidence la complexité et les obsessions de ses personnages sans se livrer à de tortueuses analyses psychologiques.


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La Véranda aveugle

Premier volume de la trilogie de Tora, "La véranda aveugle" est un superbe roman, écrit au début des années 1980, sur un sujet difficile. Tora est une enfant à l'orée de l'adolescence qui subit des abus sexuels. Ce "péril", comme elle le dit, est évoqué avec à la fois une grande pudeur et une vérité sans détour, au plus près de la souffrance et de la dignité de cette jeune fille.

Le roman ne se limite pas à cela, loin de là. Il décrit merveilleusement la Norvège de l'après-guerre, les séquelles que l'occupation allemande a laissées et la grande pauvreté de la population qui vivait dans le nord du pays. La place des femmes dans cette société est rendue par des portraits touchants et inoubliables. Un immense coup de coeur.
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Cent ans

Il y a deux façons de procéder : soit on découvre H WASSMO par ses triades, et on décide de lire "100 ans" dont on sait qu'il est autobiographique , soit on "tombe" sur "100 ans" et on le lit sans initiation antérieure.

Il est certainement d'accès difficile ce livre en l'absence de toute lecture antérieure de H WASSMO.. car, comme souvent mentionné dans les critiques,

il est très compliqué de s'y retrouver à travers les différents cahiers : comprendre que chaque premier chapitre d'un cahier concerne l'auteure n'est pas immédiat et il est vrai qu'un arbre généalogique serait le bien venu . Surtout compte tenu de la confusion induite par le nom du deuxième mari de ELIDA , identique à celui du père de l'auteure.

Je ne saurais que conseiller de découvrir la magie de WASSMO à travers ses deux trilogies ( DINA et celle de TORA) avant d'aborder ce livre qui est initiatique à distance. il devient tout ce que l'on aime chez l'auteure, et on a la sensation d'être privilégié en comprenant tant de personnages déjà rencontrés. ce fut un grand bonheur, même si je me suis reprise à plusieurs fois, déroutée par les mélanges de générations et des noms.

Une très très grande auteure... des lectures que l'on quitte avec difficultés..

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Le testament de Dina

Toujours ce style si musical, si mélodique que la lecture est un réel moment de plaisir. Wassmo nous berce de l'émotion de ses personnages. Sur ce dernier tome, l'histoire est centrée sur Anna, Karna et l'abnéguant Benjamin. J'ai peut-être été un peu déçue du manque d'interaction avec Dina, dont le premier chapitre est consacré à son enterrement et à l'effet funeste sur Karna, qui témoigne des actes de sa grand-mère et est durablement affectée. Le lien sur la folie que l'on sent de génération : la grand-mère, le père, la fille, m'a paru, peut-être, pas si exploité. Les mêmes tics relevés par l'auteur, sans plus (le russe, la marche). De même, la passion de Benjamin et Hannah n'est pas du tout développée. On sait juste qu'ils ont fauté. C'est un peu dommage, j'aurais aimé connaitre la place d'Hannah dans ce couple avant l'incendie. De même, nous ne savons pas pourquoi Dina s'est lancé dans le chantier naval. L'histoire se concentre, en fait, réellement sur les émotions de Anna, Karna, Benjamin et Joachim et leurs histoires d'amour. J'ai été aussi un peu déçue par la fin, un peu en mode "et paf la vitre", alors que Dina était une femme libre et forte, Karna et Anna ne le seront pas.
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Fils de la providence, tome 1

Au coeur de ce diptyque, désormais Benjamin, fils de Dina, le fils du bonheur du premier tome. Dina lui laisse la place vacante; heureusement seulement dans les premiers et derniers chapitres, car elle a une telle personnalité, une telle force qu'il m'a été difficile de passer à un petit adolescent en construction. Nous quittons également les paysages de Reinsnes pour Tromso. Pas mal de changements donc dans ces nouveaux tomes, mais le style reste et il est difficile d'abandonner de tels livres. La folie, que l'on sent chez Benjamin, m'a paru également beaucoup plus frontale, bizarrement plus violente que celle de Dina (qui n'en est pourtant pas dépourvue). de nouveau un grand évènement : une épidémie dans un contexte urbain. Bien que le traitement en soit peut-être un peu lapidaire, ces pages m'ont beaucoup plu.
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Le Livre de Dina, tome 2 : Les Vivants aussi

Décidemment, je continue à bien aimer cette saga norvégienne. Quel style! Quelle façon de conter récit et personnages! Tous les personnages éveillent ma curiosité. Dina, libre sauvage, amoureuse des chiffres, bien plus certains, fiables, que les mots; Tomas, l'amoureux inquiet et asservi, Léo, l'étrange danseur... Toujours aussi ce lien avec ce livre noir (Benjamin, fils de Jacob), avec les vivants et les morts. On se demande où tout va se rejoindre.

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Le testament de Dina

J'ai aimé mais j'ai été un peu déçue par ce tome.

L'aphasie de Karna est envahissante. J'ai trouvé qu'elle durait trop longtemps, il n'y a pas vraiment d'explications claires concernant le pourquoi et le comment sa maladie a été guérie.

Ce que je reproche surtout à l'histoire, c'est que l'histoire de personnages secondaires est laissée de côté. On ne connait pas la fin, où l'on n'est pas sure. (Peder entre autres).











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Le Livre de Dina, tome 2 : Les Vivants aussi

Après la mort de Jacob, son mari, Dina traverse une période mutique qui se termine à la naissance de son fils. Elle se décide alors à prendre en main la gestion du comptoir de Reinsnes et impose ses choix à son entourage : elle embauche une Lapone, Stine pour être la nourrice de son fils; elle s'affronte à Niels, le fils de Jacob, pour la maîtrise de la comptabilité. Elle est régulièrement visitée par les fantômes de ceux qui ont compté dans sa vie : Hjertrud, sa mère, Lorch, son professeur de violoncelle, Jacob. Elle fait la connaissance de Léo Zjukovskij, un voyageur russe qui séjourne au comptoir.



Je retrouve avec plaisir le personnage de Dina, menant sa vie comme elle l'entend, sans se soucier de ce qu'en pensent les autres, se comportant plus souvent en homme que comme on l'attend d'une femme. (Après le dîner, elle s'installe au fumoir avec ces messieurs, boit un coup et fume le cigare). J'aime aussi ce que je découvre de cette bourgeoisie qui dans son coin reculé du grand Nord joue du violoncelle, organise de somptueux festins pour Noël et reçoit à bras ouverts les visiteurs cultivés capables de parler littérature.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Le Livre de Dina

-Entrée : "Les limons vides"

-Plat : "Les vivants aussi"

-Dessert : "Mon bien-aimé est à moi".



Techniquement parlant, "Le livre de Dina" se compose en réalité de trois livres, mais cela n'a guère d'importance, puisqu'ils forment bien au final un seul et même roman, qui se dévore d'une traite.

Peu importent également les sous-titres attribués par l'auteure à chacun des trois tomes, il s'agit bien là du LIVRE DE DINA. En effet, malgré la présence de beaux personnages secondaires, l'héroïne éponyme de l’œuvre d'Herbjørg Wassmo y prend toute la place, impose au lecteur comme aux personnages qui l'entourent son atypisme et sa force de caractère.



La trilogie s'ouvre d'ailleurs sur une image brutale et insolite : Dina précipite au bas d'une falaise le traîneau où son mari Jacob gît, blessé. Autour, le décor hostile, de glace et de vent, du nord de la Norvège.

Voilà pour le prologue...



Retour quelques années en arrière...

Dina a cinq ans. Elle provoque par inadvertance la mort de sa mère Hjertrud. Son père ne lui pardonne pas cette maladresse fatale. Il se détourne de sa fille, ne supportant même plus sa présence à table, et la laisse grandir livrée à elle-même. L'enfant devient sauvage, asociale, malpropre, mais aussi agile, endurante et forte. Elle assouvit ses envies et ses besoins sans considération de la bienséance, et rend bien à son entourage la distance quelque peu effrayée éprouvée à son égard.



Un homme, pourtant, va parvenir à percer la carapace de la fillette. Lorch est précepteur, et à la demande du père de Dina, est chargé de lui transmettre un minimum d'instruction. Il est d'une patience remarquable et très ouvert d'esprit. C'est également un passionné de musique, qui joue du violoncelle. Il repère rapidement chez sa jeune élève une aptitude exceptionnelle pour le calcul et la musique, et entreprend de l'initier à son art.

C'est, plus tard, la vision de Dina avec un violoncelle entre les jambes, alors qu'elle en joue pour des invités de son père, qui séduit Jacob Grønelv. Il demande et obtient la main de cette jeune rebelle qui a vingt ans de moins que lui...



Dina sera une épouse peu ordinaire, dont le comportement brutal et masculin fera frémir les proches de Jacob, mais elle trouvera aussi parmi eux de fidèles alliés, telle Karen, sa sage et énergique belle-mère, ou encore Anders, fils adoptif d'une première union de Jacob.

Dina sera une veuve tour à tour mutique et hurlante, exprimant son traumatisme d'une manière sauvage et violente.

Puis Dina sera mère, une mère certes peu démonstrative mais finalement compréhensive et patiente.

Elle sera aussi une redoutable femme d'affaires, une amoureuse intransigeante...

Mais le mieux est de vous laisser découvrir ce qu'il adviendra de cette femme incroyable et férocement attachante, au gré des rebondissements d'une intrigue qui ne faiblit à aucun moment.





Dans une société (l'action se déroule au milieu du XIXème siècle) où le rôle de la femme est en général cantonné à celui de maîtresse de maison, Dina force l'admiration par son indépendance et son refus de toute compromission. Elle évolue, aussi, peu à peu. Oh, bien sûr, elle garde sa fougue, sa conception brute et inflexible de la droiture, cette manière dévorante d'assouvir ses désirs... mais elle apprend aussi à se faire coquette, à s'adoucir, quand elle a besoin d'user de son charme pour conclure une affaire, par exemple. Le lecteur découvre, sous ses airs abrupts, une femme intelligente, maline, et juste, malgré sa dureté.



Herbjørg Wassmo dote son texte d'une écriture efficace et d'un rythme homogène, qui dénotent un grand talent de conteuse d'histoires. La relation des faits est régulièrement entrecoupée de la transcription des monologues intérieurs de Dina, qui révèlent un univers d'obsessions avec lesquelles elle a appris à vivre en bonne intelligence. Hantée par les fantômes de ses proches disparus, sa mère en tête, elle les laisse s'inviter avec philosophie dans son monde, et cohabite avec eux. Une touche de surnaturel s'immisce ainsi dans le récit, lui conférant consistance et originalité.



Vous l'aurez compris : je vous incite à faire la connaissance de Dina, elle en vaut le détour !
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Le Livre de Dina

Attention, livre grandiose !! Laissez-vous embarquer par le grand souffle poétique de cette formidable trilogie d'Herbjorg Wassmo, qui nous arrache de notre quotidien pour nous transporter dans les pays nordiques !



Ce livre se vit intensément, il nous habite, on en oublierait le boire et le manger (et les enfants^^) on est fasciné par cette Dina ! Mais qui donc est-elle ?



C'est un personnage incroyable, qu'on admire autant qu'on redoute, une sorte de sorcière féroce et indomptable qui prend en main son destin sans fléchir.



XIX siècle. Tout commence par un tragique accident qui coûte la vie à sa mère... Dina est une fille brisée dans l'enfance,qui, laissée pour compte et sans éducation, devient une jeune femme sauvage sans foi ni loi, menée par son seul désir. Mariée très tôt, elle ne va pas un seul instant se préoccuper de tenir sa maison, préférant galoper à califourchon sur son cheval fougueux, les cheveux dénoués, fumer des cigares et sortir dans la nuit glacée un verre à la main...



Habitée par ses démons intérieurs et par sa rage de vivre, elle sera en recherche perpétuelle d'un certain apaisement, difficile à trouver en raison de son caractère et des écorchures qu'elle a reçu par la vie, et qu'elle a rendu en retour.



Un récit étourdissant, un conte diabolique et fascinant, que l'on lit avec ardeur, pris par l'impétuosité de la narration. Cette femme, habitée par ses fantômes qu'elle côtoie chaque jour, n'a peur de rien ni de personne, et malheur à ceux qui ne trouvent pas grâce à ses yeux !



C'est aussi un livre charnel et sensuel, Dina est fière, et ensorcelante. Elle vit une sexualité dévastatrice, et à l'image de la mante religieuse, elle s'abat sur ses compagnons, qui deviennent ses proies.



Et enfin, c'est un conte fantastique, une odyssée passionnelle qui nous remue des pieds à la tête ! Une dynamique d'écriture qui nous emporte , qui nous galvanise et nous emmène loin hors du temps, un rythme, et des péripéties qui nous tiennent en haleine et nous laisse le souffle coupé !







Un livre dur à lâcher, qui nous hante !! Dire qu'il existe une suite à cette trilogie ( Le fils de la providence et L'héritage de Karna ), que je n'ai pas en ma possession !! Enfer et damnation, il me faudra tenir le coup jusqu'à réception de mes bouquins !
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