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Critiques de Hervé Mestron (289)
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Gardien du temple

Après un long séjour à l'ombre,

Ziz est de retour à la cité Ravel.

Depuis sa sortie de zonzon,

l'ancien dealer a beau se frotter les mirettes,

il ne reconnaît plus la petite zique du boléro.

Tout à changé :

le biz de cannabis est légalisé.

Ses anciens potes ont pris des rides, du bide

et tout son fric

comme Dick l'empaffé !

Pas un rond en poche.

Plus de Rolex ni de Porche en rêve

mais un job en vue !

Une nouvelle vie toute tracée

dans la sécurité pour Ziz...

Deux ans après les Cendres de Marbella

qui m'ont littéralement enflammées

Je ne croyais pas retrouver mon Zizou préféré

dans de nouvelles aventures

et dans un nouveau costume

un peu moins seyant

mais qui lui va comme un gant..

Certes cette suite est moins fumante

mais la prose de Mestron s'avère toujours aussi

musicale et percutante.

Un seul bémol, la nouvelle de 64 pages

défile à mon goût un peu trop vite..

En espérant un prochain Ziz plus étoffé ,

je remercie Babelio, Masse Critique

et les Editions aNTIDATA

pour ce court mais bon Mestron.
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Cendres de Marbella

Cité Ravel, Ziz petit dealer de 15 ans

a des rêves plein la tête :

la Porche Cayenne, la montre bling bling ,

la bourgeoise accro et  les lumières de Marbella...

Ses ainés lui ont appris la leçon :

si tu veux veux gravir les échelons

et ne pas finir en zonzon

tu ne dois pas faire de fausses notes...

Hervé Mestron lui n'en fait pas quand

il se met dans la peau d'un petit caid 

qui délaisse sa capuche pour un look

respectable qu'il se taille à sa démesure...

Ziz se met en condition, se fout la pression,

affronte les requins et les coquins mais hors

de question qu'il partage son paquet de Granola...

Mestron joue en solo le Boléro de la cité de Ravel et de Debussy,

de façon magistrale, tantôt speedée, cynique, acide, cash,

 trash, pétaradant...On en prend plein le caillou.

Sa nouvelle de78 pages défile d'un trait...presque sans morts.

Après Jérémie Guez et Eric Maravelias, il y a désormais

Hervé Mestron qui nous plonge le nez dedans...

Les cendres de Marbella...encore brûlantes !

Je remercie Babelio, Masse Critique et les Editions Antidata

pour cette très bonne nouvelle noire.
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Le maître de cérémonie

Un nouveau roman noir d'Hervé Mestron avec Ziz en vedette, c'est toujours de bonnes retrouvailles ! J'adore sa dégaine et sa gouaille. Je l'ai vu grandir et faire du biz' dans "Les cendres de Marbella", tourner en rond en zonzon et décrocher un emploi dans la sécurité dans le "Gardien du temple". Alors forcément, ça créait des liens. Pas de bile, si vous avez zappé son parcours fumant, vous pouvez lire ce troisième épisode indépendamment des autres.

On retrouve notre Ziz(ou) de la banlieue à l'aise dans ses baskets qui se fait embaucher dans une entreprise de pompes...funèbres. Obligé d'adopter le look de circonstance, ce qui finalement n'a pas l'air de déplaire à notre nouveau aide croque-mort qui se voit déjà en tenue de maître de cérémonie. Mais sa tchatche de banlieusard n'est pas au goût de la clientèle et de la maison et on lui dit d'aller voir ailleurs. Pour tuer le temps du chomdu mais pas que, Ziz qui a enfin trouvé sa vocation va prendre des cours pour s'adapter au job....

Ce n'est pas de l'hélicon que nous joue Hervé Mestron dans Maître de cérémonie mais bien un boléro à la John Woo avec un Ziz en grande pompe qui nous fait du grand Show biz' avec les maccab'...

Vous allez découvrir, mort de rire, le monde de la mafia funéraire. Autant dire que ça dégomme comme à la foire et que tous sans exception en prennent plein la poire, les porteurs, les thanatopracteurs, les embaumeurs, les croque-morts, la clientèle et les animaux de compagnie.

Cette novella est un très bon cru d'humour noir de la collection Polaroid dirigée par Marc Villard, un expert en polar et en jazz.

Ce Maître de cérémonie, il n'a pas une gueule d'enterrement !

Je remercie Babelio, Masse critique et Les édition In8 pour cette nouvelle cérémonie de maître.
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Le maître de cérémonie

Mes remerciements à Masse critique Babelio et à In8 Editions..pour une lecture agréable! Aussitôt reçu aussitôt lu!



Un roman très court mais efficace qui se déroule dans un univers pas banal: celui des pompes funèbres!.j'ai eu une petite pensée pour le croque-mort des Dalton, j'avoue..! .pas de sueurs froides, ni d'atmosphère glauque, le ton est vif, drôle, le héros Ziz.. un peu "zinzin" intégre une société de pompes funèbres et veut à tout prix " grimper les échelons" et réussir sa vie...et devenir maître de cérémonie et je ne vous en dirai pas plus!

L'envers du décor dans ce genre d'entreprise est comme toute entreprise..."faire de l'argent"..mais l'envers de décor n'est vraiment pas celui auquel on s'attend!



Je me suis beaucoup diverti en lisant ce roman où l'humour et la plume alerte et précise de l'auteur flirtent avec ironie sur un univers assez confidentiel..ce commerce particulier où la décence et la discrétion doivent être les valeurs de cette profession.

L'auteur lève un coin du voile...quelques anecdotes "croustillantes " pimentent ce roman si singulier et atipyque ! .

Je vous le recommande !

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Symphonie en psy mineur



Neuf instruments de musique donnent leur nom à une nouvelle qui parle à son tour d'un musicien professionnel entiché du dit instrument.



Le narrateur serait le thérapeute de ces blessés de l'existence.

Celui qui les a rencontrés ou traités. Mais sans que des détails sur les soins nous soient donnés à lire.

Il nous raconte, simplement.



Derrière la flûte, le violon et les autres se mettent en scène des êtres sensibles en proie au doute, au dédoublement de la personnalité, à la haine de soi et surtout de l'autre.



Hervé Mestron nous les raconte dans un style très agréable qui permet de suivre ces neuf histoires avec un plaisir certain. Les personnages ne sont jamais caricaturaux, mais rongés par la tristesse, l'obsession ou la culpabilité. On se prend d'empathie pour leurs chemins de vie douloureux.

Il ne me semble pas que la musique représente toujours le point qui blesse leur psyché.



Il y a ceux qui jouent dans un orchestre mais aussi les concertistes, les compositeurs et leurs problématiques dévoilées grâce à la narration impeccable d'Hervé Mestron.

J'ai trouvé les chutes de ces nouvelles parfaites, elles m'ont parfois laissée stupéfaite.



Seul bémol pour moi, amoureuse de musique instrumentale. J'ai cherché la musique, les notes, les compositeurs partout dans ces nouvelles, et à part quelques évocation parsemées de-ci de-là, nous devons reconnaître qu'il manque ici un supplément d'âme musicale. Cela m'a beaucoup manqué.

J'ai certes vu des histoires particulières de musiciens mais certaines auraient tout aussi bien pu être vécues par d'autres personnes que des musiciens.



Cela reste cependant un bon moment de plaisir, et je remercie BABELIO et les EDITIONS ZINEDI TEXTURES pour cette découverte littéraire.




Lien : http://justelire.fr/symphoni..
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Gardien du temple

J’ai retrouvé Ziz que j’avais laissé en sale état à la prison (chronique ici). Pour finir, il en avait pris pour dix ans. Dix ans de trou, d’humiliation, de solitude...







Dix ans pour se refaire une santé ? Quel jeu de mots naze quand on sort de prison. Des espoirs ? Il en a gardé : le fric qu’il avait caché devait l’attendre. Mais ça, c’était sans compter sur l’ami Dick qui lui a tout piqué et qui le prend sous son aile à sa sortie. Il lui doit bien ça !



Ziz, il en peut plus de sa vie. Retrouver la banlieue, les potes et se dire que rien n’a changé, ça fout le bourdon. Pourtant si, tout a changé. Dealer, ça ne sert plus à rien, la beuh est devenue thérapeutique et en vente libre, bien propre dans les pharmacies. Alors tous les p’tits caïds ont dû changer de job, et ils se sont tournés vers la prostitution, enfin vers les filles pour les prostituer. Mais les filles, Ziz n’en veut pas. Des garçons non plus d’ailleurs. Il ne supporte pas qu’on le touche, la prison, les geôliers ou les détenus n’encouragent pas les sentiments mais plutôt la défonce... Et puis, il aimerait faire quelque chose, mais quoi ? Alors quand Pôle Emploi lui propose une formation d’agent de sécurité, sans rire, il accepte et se retrouve bientôt au sein de la franc-maçonnerie pour surveiller les loges. Et qui sait, peut-être que là au milieu des frères et soeurs, il trouvera sa voie.







Encore une fois, j’ai été happée par le talent de conteur d’Hervé Mestron. Il décrit à merveille les états d’âme de Ziz, la prison, le retour à la liberté, les conditions de vie. On ressent souvent de l’empathie pour cet ancien dealer malgré son parcours chaotique. La désespérance, la détresse, la solitude... toutes les émotions de Ziz sont formidablement analysées et terriblement humaines. On se prend à vouloir pardonner ce jeune homme et à lui laisser une chance. Puisse-t’il la saisir !







Un grand merci à Olivier des éditions aNTIDATA pour ce service presse. J’ai aimé renouer avec Ziz et Hervé Mestron, une vie loin des chemins connus.


Lien : http://mespetitesboites.net
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Le temps des râteaux

Dès que j'ai déballé ce livre, reçu de la part des éditions Zinedi, je me suis jetée dessus. Pourquoi ? Parce que la couverture me renvoyait illico à mon adolescence lorsque je portais des lunettes rondes à gros verres, et que tout le monde me surnommait John Lennon.



Après lecture, il faut bien reconnaître que c'est le seul élément qui me rapprochait de cette histoire (enfin presque parce que des râteaux tout le monde s'en prend !). Forcément, la différence d'âge fait que nos histoires d'ados ne se ressemblent pas : le fameux contexte historique (et attention à ceux qui prononceront le mot de dinosaure !).



Ceci dit, je me suis bien amusée. C'est drôle, impertinent, jonché de vérités bien actuelles, même si parfois elles font clichés. On balance sans arrêt entre réalité et loufoquerie. Bref, ce roman jeunesse (mais que tout le monde peut découvrir) se lit aisément et d'une traite.



L'adolescence et ce mal-être qui l'accompagne sont très bien décrits : on grandit n'importe comment et tout de travers et les pensées suivent le même chemin biscornu. Chacun cherche sa place dans un no man s'land, un pied encore dans l'enfance et l'autre déjà dans le monde adulte. Hervé Mestron, dont j'avais fait la connaissance avec « Cendres de Marbella », décrypte notre monde actuel avec une réelle acuité, pointe ses défauts et entoure ses héros (plutôt anti-héros d'ailleurs) d'une certaine tendresse malgré des environnements quelquefois difficiles.



Une lecture sympathique et loufoque pour laquelle j'émettrai cependant un petit bémol. J'aurais aimé rester jusqu'au bout en compagnie d'Edouard et laisser de côté les problèmes amoureux de sa mère... Voilà ce que c'est que de s'attacher à un personnage !



Edouard, ado dans toute sa splendeur, est collé à ses écrans. Il est devenu un no-life. Résultats scolaires en chute libre, impertinence envers les adultes, abus de tabac et de drogue, vie de famille quasi inexistante. Ce bilan établi, sa mère prend le taureau par les cornes et lui supprime, en prenant conseil auprès de son médecin, tous ses appareils électroniques et l'oblige à marcher tous les jours. Et pour comptabiliser le nombre quotidien de pas qu'il fait, elle lui trouve un job de promeneur de chiens.

Horreur ! En plus quand il se rend compte que le chien qu'il doit sortir est un yorkshire avec un petit noeud sur la tête, c'est la honte totale. Mais bizarrement, une certaine « amitié » va s'instaurer entre eux. Princesse Butterfly (le yorkshire) va apprivoiser l'ado boutonneux en lisant dans ses pensées ! Si cette nouvelle connexion effraie puis enthousiasme Edouard, il va peu à peu en découvrir tous les effets...

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On achève bien les poissons rouges

Merci @babelio pour la réception masse critique de ce thriller signé @hervemestron chez les éditions @lemuscadier



Quelque part un homme sévit. Il se revêt de plusieurs casquettes afin d'appâter ses victimes.

Son problème, il ne supporte pas les gens qui jouent d'un instrument autrement que lui le conçoit. La mélodie doit-être au rendez-vous au sinon…

Mélomanes soyez sur le qui-vive !

Ne vous méprenez pas sur ce visage aux multiples facettes au risque de tomber dans ses cordes et ainsi ne jamais découvrir son plus grand secret…

En parallèle de mystérieuses disparitions de nourrissons dans une maternité…



Ce que j'en ai pensé.

Un bon rythme de l’intrigue,

une écriture noire, fluide.

Des chapitres courts, une belle mise en page font de ce thriller une lecture sympa et atypique.

Le tueur est assez vite révélé ce qui n’est absolument pas dérangeant vu que c’est important pour la compréhension du reste.

La tournure que prennent les évènements est bien amenée.



Des secrets (le tueur en a un pas mal), des meurtres, des disparitions et trafic de nourrissons

Y a de quoi faire !





Juste un petit bémol (pour moi)

la complexité d’assimiler et de mémoriser au début qui est qui mais comme à l’accoutumée mon carnet n’est pas loin et j’ai pris quelques notes.



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On achève bien les poissons rouges

Bonjour,

Voici « On achève bien les poissons rouges » de Hervé Mestron . Ce thriller captivant, court mais intense, fait partie des très belles découvertes. Nous suivons le Commandant Joseph aux prises avec un serial killer dont les victimes appartiennent au monde de la musique. Attendez-vous à entrer dans la tête de plusieurs personnages complexes, meurtrier compris, aux passés tourmentés et douloureux. Le versant psychologique est gravi avec maîtrise. Les relations humaines sont disséquées avec virtuosité. Souffrances, manipulations, jalousie, mensonges, besoin de reconnaissance, amour, haine, handicap s’offrent sans pudeur aucune. L’intrigue est passionnante, les rebondissements au rendez vous. L’auteur nous balade habilement usant d’une écriture fluide, percutante et visuelle. Vous imaginerez aisément les personnages sur un fond musical omniprésent, le tout plongé dans une atmosphère très sombre. Un excellent moment de lecture.

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Symphonie en psy mineur

Ce recueil regroupe neuf nouvelles courtes, qui toutes parlent de musiciens.

Un instrument sert de titre à chacune d'elle.

Je suis assez mitigée quant à cette lecture.

Trois nouvelles sortent du lot : Flûte, Clavecin et Piano, je les ai trouvées émouvantes, poétiques ou touchantes.

Je suis restée plus dubitative à la lecture des autres, je n'ai pas compris certaines, d'autres m'ont laissée indifférente, elles m'ont paru incomplètes pour certaines, inabouties, voire ennuyeuses. Certaines auraient peut-être dû être davantage travaillées, elles sont trop courtes pour qu'on s'imprègne de l'ambiance, d'autres sont seulement bizarres et avec une fin étrange qui arrive comme un cheveu sur la soupe.

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Cendres de Marbella

Bigre, j’aurais presque eu de l’empathie pour cet enfoiré de Mat ou de Ziz, prénom qu’il se choisit en fonction du lieu où il roule sa bosse et enfume les autres.

C’est qu’Hervé Mestron écrit foutrement bien et qu’il décrit la déchéance comme personne.



Ziz vit dans la banlieue parisienne. Son frère est en prison, belle carte de visite pour qui veut être introduit dans le milieu de la came. Il est en bas de l’échelle professionnelle, avant d’être vigile physionomiste il était guetteur. Mais Ziz a des rêves de grandeur et de propreté. Il voudrait grimper les échelons, se sortir de sa banlieue et « investir dans la légalité. » Alors quand le boss l’envoie travailler dans les beaux quartiers de Paris, qu’il goûte au luxe et fréquente le milieu bourgeois, il se dit que tout est possible. Mais voilà, le boss l’avait prévenu, avec les filles tu fais gaffe...



Cette histoire se lit très vite et d’une traite. Elle est écrite comme une page de journal intime. Le seul narrateur et les seules pensées sont celles du jeune Ziz, beau gosse et mineur. On est troublé par les réflexions de ce jeune homme qui tantôt vous chavirent, tantôt vous écœurent. Les milieux de la drogue et de banlieue y sont décrits de façon très réaliste. Je ne peux pas dire que l’auteur y dénonce les fonctionnements mais il se fait le témoin d’une certaine façon de vivre ou plutôt de survivre.



Bref une nouvelle qui vous remue les tripes et que je suis contente d’avoir reçue des éditions aNTIDATA, grâce à l’opération Masse critique de Babelio.


Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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Le clebs

Pete tue accidentellement le chien bien-aimé de sa femme. Paniqué, il l’enterre et ment à sa femme.

De ce mensonge vont découler toute une série de faits plus irrationnels les uns que les autres. Et de l’irrationnel, on va passer carrément au démentiel.

Voilà un court livre sans prétention que j’ai pris grand plaisir à lire.

L’écriture coule toute seule et l’enchaînement des évènements tient en haleine du début à la fin.

Un auteur que je ne connaissais pas, très imaginatif, qui maîtrise bien sa plume et son intrigue.

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Le violoncelle poilu : Et autres histoires ..

Trois nouvelles initialement destinées à un public de collégiens, mais qui se lisent très bien, avec énormément d’émotion, lorsqu’on est adulte.

La première nouvelle, éponyme, met en scène un violoncelle qui suit « son » musicien sur le front de la guerre des tranchées de 14- 18. L’instrument de musique raconte l’horreur que vivent au quotidien les poilus, entre les obus qui tombent du ciel et la boue qui les empêche d’avancer au sol, la pénurie d’alimentation et l’absence d’hygiène. Son regard est « innocent » ; il n’apporte pas de jugement. Ce qui est décrit parle de lui-même.

La deuxième nouvelle est très émouvante car il y est question de la relation filiale ; ces hommes qui n’osent pas câliner leur fils, lui dire qu’ils l’aiment parce que cela ne se fait pas, et bien sûr, les longs regrets qui en découlent. C’est le journal tenu par un papy ancien Poilu et écrit par son petit-fils qui va faire émerger la nécessité d’exprimer ces sentiments-là en particulier.

La dernière a pour narrateur un fusil à baïonnette exposé dans un musée, qui raconte, non sans humour, le destin d’un objet exposé.



Un recueil qui se lit avec plaisir car la plume d’Hervé Mestron joue avec les émotions du lecteur avec sensibilité, que celui-ci soit petit ou grand !

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Je suis venu te chercher

Hervé Mestron est un auteur qui dispose de plus de 40 ouvrages à son actif . La littérature jeunesse et noir sont ses genres de prédilections.



Après “L’aigle noir “ , il publie “Je suis venu te chercher” un roman pour ado dans la collection Rester vivant chez le Muscadier éditions .



Le son grave de la contrebasse rencontre un jour le doux chant du violon. Ces deux instruments à cordes sont les compagnons de David et Tabea. Une rencontre fortuite et fusionnelle se déclare entre ces deux âmes que tout va séparer du jour au lendemain …



En 1961, à Berlin va se tisser un mur entre le RDA de l’Est et L’ouest. Ces deux êtres vont se diviser brutalement . Une séparation qui va inciter David à projeter un plan pour retrouver sa belle.



Le danger guette aux portes des habitants . La dictature s’installe et trace toute forme humaine qui essaye d’entraver le mur . Une muraille qui dicte la terreur. Le moindre faux pas résultera par de sévères condamnations. Tout ce qui se rapporte aux pays capitalistes est strictement interdit.



Adieu la planche à roulette, la musique … La rébellion et l’indignation se révèlent dans le coeur de ce garçon dès le départ. Le soulèvement concorde avec sa personnalité. Entraver les règles sans se faire repérer sera sa mission pour obtenir un souffle de liberté .



David décide de contourner des valeurs pourtant ancrés en lui pour arriver à ses fins . Son amitié avec un garçon de la RDA lui sera peut- être une aide profitable . Une approche qui demande beaucoup de réflexions . Ils ne sont pas compatibles , pourtant une entente mutuelle se dessine entre eux.



Qu’en est t’-il du Skate ? De tout ce qui rapporte un peu de dynamisme dans le coeur de la population ? Cela revient à David d’accepter une opportunité merveilleuse quoique délicate par son agissement . Son esprit bouillonne à l’idée de représenter la RDA pour les championnats internationaux de Skate à venir dans l’Ouest de Berlin.



Hervé Mestron expose un retournement de situation face à l’impossible voir l’inadmissible. Faire semblant , se plonger dans l’hypocrisie … Qu’en est-il de nos valeurs? . L’écrivain démontre combien l’enjeu est grand. Les rêves se brisent quelque part. La joie intense et réelle n’existe plus. L’essentiel s’éteint en nous!



Un roman pour ado qui retourne dans l’histoire évoquant “le mur de Berlin”, symbole d’une division entre l’Est et l’Ouest. Il communique la révolution à travers des personnages qui luttent pour l’indépendance, pour l’amour envers autrui.
Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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Le temps des râteaux

Edouard est interdit de jeux vidéos. Il doit comme remède marcher. C'est pourquoi sa mère lui propose de promener Princesse Butterfly, un Yorkshire de compétition.



Mais cette dernière lui parle et va jusqu'à le conseiller pour que sa camarade Nicoline s'intéresse à lui.



Seulement, cette idée de converser avec un chien l'embarque dans des situations cocasses et commence par compliquer sa vie...



Un adolescent comme Hervé Mestron sait parfaitement les décrire avec véracité. A la fois mal à l'aise avec le corps et très maladroit quand il s'agit de relations sociales.



Alors c'est certain, la situation imaginée par l'auteur est comique et le Yorkhire particulièrement malicieux.



Cependant, le portrait est juste. Une place importante est aussi laissée au relation du jeune homme avec sa mère.



L'écriture est à savourer. A lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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L'aigle noir

Je remercie Babelio, sa toute récente opération Masse critique et les éditions le Muscadier pour l'envoi de ce service de presse.

C'est avec plaisir que je vais découvrir L'Aigle noir d'Hervé Mestron, publié par cette maison d'édition dans une collection qui « s'adresse […] aux ados, aux jeunes adultes et, plus généralement, à tous les lecteurs qui résistent encore à l'asservissement des esprits, quel que soit leur âge » et se donne pour ambition « en plus d'attiser l'imaginaire du lecteur, d'éveiller son sens critique et de stimuler sa réflexion »..

Un peu inquiète personnellement quant au devenir de la lecture dans la vie des jeunes d'aujourd'hui, je ne peux qu'être très bien disposée devant cette « vocation de favoriser l'éclosion de véritables citoyens aptes à l'émancipation ».



Le titre fait référence à une magnifique chanson de Barbara lourde de sens. Pour la chanteuse, L'Aigle noir symbolise, sublime et exorcise sans doute aussi, l'inceste dont elle a été victime de la part de son père, un père aimé et pardonné malgré tout. Barbara est décédée en 1997 et je ne sais pas dans quelle mesure son répertoire trouve aujourd'hui un écho chez les adolescents et jeunes adultes à qui s'adresse ce court roman. Ce paradoxe n'est pas la seule surprise ménagée par Hervé Mestron !

Dans une écriture efficace, sans pathos, à la fois factuelle et énigmatique l'auteur nous emmène dans plusieurs possibles et force le questionnement sur les affinités, le poids du passé, l'altérité, le jugement, la rumeur, les secrets, la violence, la résilience… L'adolescence est un moment clé de la vie, difficile et magique à la fois… Les causes et les conséquences y sont des concepts flous et mal maîtrisés.

Ce petit livre est une boite de Pandore : une fois ouvert, les lectrices et les lecteurs prennent de plein fouet ses effets, pris dans une tourmente inévitable, dans un engrenage inéluctable. Les personnages sont taillés au cordeau et pourtant imprévisibles ; le lieu sur la côte normande devient matière à une ambiance d'une réalité brutale et surréaliste à la fois ; la musique et le chant sont la respiration de l'écrivain, les corollaires de l'écriture.

Analyser ce livre sans trop en divulguer n'est pas chose facile et je ne m'y risquerai pas, mais je voudrais vraiment vous transmettre l'envie de le lire : cela représente peu d'investissement en temps, à peine soixante-dix-sept pages, aérées dans un chapitrage court, incisif mais d'une densité profonde car les thématiques abordées sont nombreuses, imbriquées et graves. le dénouement est digne d'une tragédie au sens classique, entre horreur et pitié, mais la vie continue car les adolescents ont la vie devant eux ; la collection dans laquelle est publié L'Aigle noir s'intitule justement « Rester vivant ».



Ce livre est un coup de coeur à partager avec le plus grand nombre, à lire, relire, commenter : petit roman, grande histoire, … nombreuses péripéties, autant de sources d'interprétation, … danger de l'ingérence, … horizon d'attente, réception...

Bravo Hervé Mestron, et encore merci.

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Touche pas à ma mère

Cécile voit sa vie prendre un nouveau tournant : Chris, sa mère, enfin amoureuse, s'installe avec Sébastien. Il est gentil, organisé, voire maniaque mais rend sa mère heureuse, que demander de plus ? Mais peu à peu, elle découvre son vrai visage...

Un roman pour ados court mais efficace qui montre une réalité cruelle : le sort des femmes battues.

Cécile est un personnage courageux. Elle sera tout d'abord spectatrice de cette violence conjugale avant d'enfin oser dépasser sa peur et sa honte pour en parler et trouver une solution pour sortir sa mère de cet enfer.

Les quelques pages documentaires sur la lutte d'Amnesty International contre les violences faites aux femmes à la fin de l'ouvrage permettent d'ancrer cette histoire dans la dure réalité.

Un récit poignant mais empreint d'espoir qui permet d'ouvrir le débat sur un thème de société dont on ne parle pas assez...
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Génération mur

Un roman musical, comme souvent chez Hervé Mestron, qui nous parle de ce mur, poussé en une nuit qui sépara pendant 28 ans les Berlinois. David Hahn, jeune violoncelliste et Tabéa violoniste qui viennent de se rencontrer dans l'orchestre des Jeunesses musicales allemandes sont brutalement dans l'impossibilité de se revoir. Comment lutter contre ce "mur de la honte" et crier son désir de liberté quand le régime communiste à travers sa stasi surveille tout ? Doit on se résigner ou se battre ?

Un très beau roman sur la liberté et un moment important de l'histoire dont on parle peu dans les romans jeunesses.

A découvrir
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Enterrement d'une vie de cancre

Bruno voit sa vie basculer avec l'entrée dans sa classe de Madeline. Elle l'intrigue avec son look de martienne et sa capacité à répondre à toutes les questions. Lui qui a toujours été un clown, il souhaite maintenant donner un sens à sa vie. Mais un jour, son égérie, sa déesse disparait mystérieusement et Bruno part à sa recherche... Doit-il redevenir le cancre de la classe ou tenter d'enlever son masque?



Un récit original qui donne à réfléchir sur la place qui est allouée à chacun d'entre nous dans la société. tout en faisant l'éloge de la différences L'écriture est ciselée au couteau et les réflexions intéressantes.


Lien : http://0z.fr/VHGT9
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Le maître de cérémonie

Ziz est de retour, voici le troisième volet de ses aventures. Cela fait toujours plaisir de voir quelqu’un qui a eu un parcours si complexe, qui a tant trébuché dans son chemin de vie réussir à se réinsérer dans la société. Certes, le travail qu’il effectue n’est pas le travail le plus convoité de tous, puisqu’il travaille dans les pompes funèbres. Pourtant, tel un Rastignac du XXIe siècle, Ziz est près à tous les efforts, tous les sacrifices pour gravir peu à peu les échelons de l’entreprise. Il ne ménage pas sa peine.



Ecrit ainsi, cela semble presque idyllique, non ? Bien sûr, il n’en est rien. Nous découvrons tout le récit à travers les yeux de Ziz, et quand il se confronte aux regards des autres, cela pourrait presque faire mal à son égo. Presque. Ziz en a vu d’autres, Ziz sait réellement ce qu’il veut, il sait aussi se retourner quand il est remercié, trouver un autre travail si besoin, travail dont je me demande toujours quelle filière il faut suivre pour y parvenir (non, je ne dirai pas lequel), un travail pour lequel les clients, étonnamment, ne manque pas, teintant encore plus en noir le récit que nous avons entre les mains. Ce travail n’est pas sans engendrer une certaine lassitude, comme tous les métiers, et Ziz craint de perdre la main. Oui, la vie est dure quand on sort du rang. Mais ses efforts le font à nouveau remarqué par monsieur Santini, oui, celui-là même qui l’avait remercié. Il est des petites entreprises qui ne connaissent jamais la crise.



Noir, cynique, drôle, le maître de cérémonie nous amène à nous interroger sur notre société, sur notre rapport à la mort et à la vie, sur le fait que, pour certains, la fin de vie est déjà une mort vécue, sur le fait, aussi, parce que les deux interprétations sont possibles, ce qui fait la richesse du récit, que certains humains ne sont plus, pour leur entourage, que des objets encombrants dont on peut se débarrasser facilement. Il nous interroge, et c’est le propre d’un livre intéressant de nous interroger, sur les casseroles que l’on traine avec soi, comment faire avec – ou s’en débarrasser.



Le livre mesure 80 pages, ce n’est pas un fait essentiel, ce qui l’est c’est sa force, et l’impact qu’il peut avoir sur nous, lecteurs.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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