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Critiques de J.M.G. Le Clézio (1112)
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Identité nomade

« Identité nomade » laissera sans doute perplexes les lecteurs habituels de le Clezio, en effet les épisodes de sa vie qu'il nous décrit ici, nous les connaissons déjà à travers ses nombreux livres...

Sa naissance à Nice, son enfance là-bas pendant la guerre avec sa grand-mère et sa mère, le voyage en bateau pour rejoindre son père en Afrique, ses racines à l'île Maurice, ses voyages au Mexique et dans de nombreux autres pays,...

Cette synthèse rapide est pour l'auteur l'opportunité de rappeler que son inspiration a été modelée par son ouverture au monde et surtout aux différents peuples et c'est cette découverte de l'autre qui a fait de lui un défenseur des peuples aborigènes et un chantre de la nature.

Quant au terme « identité nomade », il convient particulièrement à Le Clezio qui a la double nationalité française et mauricienne et qui a vécu dans de nombreux pays sur les cinq continents.



Le style, sans fioriture, simple et presque simpliste, sans le lyrisme habituel de l'auteur, m'a déroutée et il m'a fallu la seconde partie, où il parle de ses goûts littéraires, pour trouver un réel intérêt à ce livre.

En effet Le Clezio est, on le sait peu, un vrai connaisseur des littératures du monde, il est passionné de littérature anglo-saxonne, mais connaît aussi très bien les écrivains d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine.

Il cite de nombreux auteurs, plus ou moins connus en France.

Et il s'interroge sur l'utilité de la littérature qui n'a su « ni arrêter les crimes de la colonisation, ni empêcher les guerres... et la dégradation de la nature ».

Un livre en forme de bilan donc, sur son œuvre mais aussi sur le sens de la littérature, que j'aurais aimé plus approfondi... (une centaine de pages en gros caractères et très aéré...)

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Identité nomade

Le petit dernier de JMG Le Clezio « Identité nomade » n’est pas un roman. L’auteur délivre son intimité d’auteur, de citoyen « métis » ou nomade.

On saisit enfin le mystère de ce gimmick constitué par les initiales en forme d’acronyme « JMG ». Il nous offre sa vision de l’Afrique, l’impact de ses origines africaines , et des pays africains où il a vécu sur ses inspirations, mais également sur sa position d’écrivain.

Cette confidence de 131 pages est touchante et précieuse tant l’auteur est peu loquace sur son intimité. Elle est lumineuse également sur la condition de l’écrivain dans le monde : (« l’écrivain est un témoin, non pas dans un procès mais dans une procédure […], il cherche à mieux comprendre les enjeux de notre modernité » ) et cela résonne étrangement dans l’actualité littéraire. Elle révèle son engagement politique et humaniste à la source de son activité d’écrivain. Il éclaire toute son œuvre en précisant qu’il s’efforce que ses mots puissent servir une cause : « l’idée de défendre une cause qui me semble juste - par exemple en faveur des déshérités que sont les personnes âgées et les enfants dans le cas de guerres, ou en faveur de la flore et de la faune qui sont notre maison ».

Un livre du crépuscule d’un écrivain merveilleux qui m’accompagne depuis les années lycée et dont je regrette souvent de n’a pas encore avoir tout lu. Nul doute que ces quelques pages illumineront la lecture de ses livres que je n’ai pas encore découverts.

Pour expliquer son identité nomade : « je ne voyage pas pour écrire ce que j’écris, mais j’écris pour pouvoir voyager ».

« Lire c’est écrire.

Ce que peut la littérature concerne autant les lecteurs que les écrivains. Être lecteur et être écrivain c’est la même chose. Les écrivains sont des lecteurs et les lecteurs, en lisant les livres, mentalement les réécrivent, ils les interprètent, donc c’est un art commun, c’est l’art du langage ».

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Identité nomade

JMG Le Clézio nous livre un essai sur l'identité, la littérature...il y parle de son enfance, de ce voyage et de ses années en Afrique, après guerre...du Nigeria, de la richesse du continent africain, de la culture marocaine, du métissage...



"Identité nomade" se lit d'une traite bien qu'il y ait matière à réflexion et qu'une relecture nous éclairerait encore davantage. C'est un ouvrage plein de références, j'ai noté un certain nombre de titres de romans. J'aurais bien recopié des pages entières aussi. J'écris bien mal, ce qui est pourtant énoncé clairement dans ce texte intelligent, empli d'humanisme et de tolérance.



Je n'avais jamais lu cet auteur, bien que j'en aie évidemment entendu parler de nombreuses fois. Après l'avoir écouté lors de son passage à La grande librairie, j'ai eu très envie de le découvrir et je suis ravie de l'avoir fait. Je m'empresse de commander quelques-uns de ses titres



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Avers

Avers, c'est pour moi l'occasion de renouer avec l'univers littéraire de J.M.G. le Clézio.

Dans ce recueil de huit nouvelles, c'est toute une galerie de personnages que l'écrivain désigne comme des indésirables, face à l'injustice qu'il leur arrive. le sort qui leur est réservé convoque des univers sombres où les règles du jeu établies par la loi des plus forts condamnent par avance les plus faibles.

J.M.G. le Clézio, le temps de quelques pages, donne voix à ces indésirables, fait naître en notre coeur un sentiment de compassion et de révolte. Ce sont souvent des enfants au quatre coins de monde, - raison de plus de sentir notre coeur étranglé par l'émotion, parfois ce sont des histoires anciennes...

La guerre, la misère, la fange nauséabonde de la rue, les trafics de drogue, les terres, les forêts dépouillées de ceux qui y vivaient depuis des siècles, des millénaires...

Avers, c'est un recueil de huit nouvelles, dont celle éponyme qui raconte l'histoire de la jeune Maureez Samson la petite Mauricienne dont je fais la connaissance au bord de cette baie de l'Océan Indien, dont le père a disparu en mer alors qu'il était parti à la pêche avec sa frêle barque. Alors, elle va connaître l'enfer des autres, mais le bonheur parfois aussi comme un rai de lumière traversant des volets mal fermés, battant dans le vent...

Ces nouvelles comme des fables de la vie, ce sont des textes vibrant d'humanité, irrigués par ces voix multiples qui nous appellent à mieux les regarder dans un instant fugace.

J'ai entendu leurs mots, leurs respirations, leurs battements de coeur comme des battements d'ailes, j'ai été cueilli par ce souffle inouï qui nous empêche de les oublier.

J.M.G. le Clézio nous invite à prendre le pas dans le parcours de personnages en marge, souvent « invisibles », de Paris à l'Île Maurice, en passant par l'Amérique latine ou le Moyen-Orient, c'est une traversée du monde sur des rivages à la fois beaux et hostiles.

Non, je n'oublierai pas les voix de Maureez, de Chuche et de Juanico, de Juan, de Mano, d'Aminata, deYoni et Népono, de Chepo. Ce sont des prénoms qui me sont devenus familiers à force de les côtoyer dans leurs existences abîmées.

Je n'oublierai ni leurs voix, ni leurs silhouettes fragiles éprises d'azur et de liberté, rasant l'asphalte des rues pour éviter les balles perdues, blottis dans des fossés, se cachant de la violence des hommes qu'ils soient policiers ou bandits, - là-bas c'est parfois à peu près la même chose -, oubliés, déshérités, affligés par les outrances et le désordre du monde, la part de bonheur qu'ils revendiquent paraît pourtant si infime...

Ils sont nés tout simplement du mauvais côté de la rue.

Dans cette douleur âpre de la réalité, il n'y a jamais aucun pathos et rien n'est forcément désespéré. Une joie mélancolique se tient en embuscade, le chant d'une berceuse, la magie d'une forêt ancestrale, le regard d'un vieillard bienveillant, un rire à gorge déployée, l'amour peut-être aussi... J.M.G. le Clézio sait nous débusquer ces instants fragiles épris de lumière dans la gangue des ténèbres. « Est-ce que ce qui est perdu est perdu à jamais ? »

J.M.G. le Clézio donne voix aussi aux peuples minoritaires, en voie d'extinction, rappelant que la mondialisation participe à blesser encore un peu plus cette humanité sacrifiée, mais la mondialisation n'est-ce pas aussi le fait des hommes, ceux des plus forts sur les plus faibles ?

Dans une écriture qui semble toujours simple en apparence, J.M.G. le Clézio ne se contente pas d'écrire des histoires, il les porte en son coeur, il nous les délivre dans une colère mutique qui invite à une révolte non négociable en nous.

Les gamins de la rue, les enfants esclaves, les enfants de la guerre, ceux qui grandiront trop vite, porteront des armes presque aussi lourdes qu'eux...

Ce sont parfois des silhouettes fantomatiques qui traversent les pages, bercées par les chants du monde, celles des paysans chassés de leurs terres, de leurs forêts ancestrales, par les narcotrafiquants...

Brusquement ces histoires prennent une portée universelle et je ne peux que me laisser emporter alors dans cet écho ineffable qui a continué de se prolonger longtemps après ma lecture...
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Identité nomade

Quelle déception ! Je n’ai pas du tout été touchée par ce petit livre que j’ai trouvé inutile. Un ouvrage, qui ressemble fort à un pur produit marketing de l’éditeur qui surfe sur le prestige de son auteur. La quatrième de couverture ne révèle en rien le contenu du livre, une succession de très courts chapitres sans réel lien en eux, qui semble constituer une sorte d’ode à l’Afrique avec tous les poncifs actuels et dans l’air du temps. Et cerise sur le gâteau, c’est écrit dans un style insipide. J’ai trouvé cette déambulation très ennuyeuse.
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Chanson bretonne - L'enfant et la guerre : ..

Une madeleine sonore



Quelle est cette « chanson bretonne » qui revient à la mémoire de JMG Le Clézio, l’écrivain de « Désert », de « Gens des nuages » et de tant de titres encore qui évoquent plutôt l’île Maurice, l’Afrique, le Maghreb ou le Nouveau-Mexique que le cap Finistère ? Cette chanson s’élève d’un petit coin de Bretagne, situé sur une rive de l’Odet, juste en face de Bénodet, à Sainte Marine.

L’auteur y est venu enfant, chaque été entre 1948 et 1954. Il y est retourné adulte pour y retrouver l’écho de ce pays breton dont il admire l’authenticité et la force identitaire. Tout a bien changé depuis, mais il y entend encore les accents du vieux « patois » d’une langue dont l’Académie et l’École interdisaient l’usage aux enfants à cette époque. Il y avait là pourtant un vrai « cheval d’orgueil » que les « Yanik, Pierrik, Fanch, Soizik » ont dû brimer sous prétexte de « réussir leurs études ».

Les notes de la « chanson » lui sont maintenant jouées par des objets devenus « décoratifs », « fétiches du temps jadis » : la pompe à eau du vieux village, les rouages des chaînes du bac, les bornes kilométriques. Chemin faisant, le long de ces rues, de ces sentiers rongés par la modernité, c’est une madeleine sonore qui réveille la mémoire de l’auteur : il entend encore la musique d’un sonneur sur la lande, les « sons aigres des binious et des bombardes » dans le château disparu du Conquer, « un chant vernaculaire » qu’entament des paysans, ou bien encore, certains soirs de tempête, du côté des menhirs, dolmens et peulvens, la vibration particulière de la « Roche qui chante ».

Par les réminiscences, il parvient à ressusciter « cette chaleur des fêtes de nuit, avec le fond sonore aigrelet du biniou et de la bombarde, et que le vent à emportées ». Magie d’une écriture qui vient aussi jusqu’à effleurer les touches les plus intimes du lecteur.


Lien : http://ericbertrand-auteur.n..
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Identité nomade

Une plume fine, des chapitres courts et beaucoup d’espoirs placés sur la culture.

Le Clézio narre son enfance, son premier roman, son attachement à l’Île Maurice et expose la richesse du continent africain.

Il revient sur son rapport à la littérature et fait les louanges des écrivains et écrivaines actuels qui sont d’après lui plus engagés que Sartre ou Steinbeck par exemple..
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Identité nomade

Un livre très personnel et intime.



J.M.G. Le Clézio détaille son enfance et sa vie, et tout ce qui a façonné son identité.



Un bel hommage aux livres et à la littérature également.



Et à la nécessaire curiosité pour le reste du monde et l’autre.



Subtil, intelligent et engagé.

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Raga : Approche du continent invisible

Raga ou Approche du continent invisible

J.M.G. le Clezio (né en 1940)



Pour qui a eu la chance de parcourir l'archipel du Vanuatu (anciennement Condominium des Nouvelles Hébrides), ce récit est un condensé de toutes ces impressions qui vous saisissent en abordant ces iles sombres.

J'ai encore en mémoire mon arrivée en voilier sur la côte orientale de l'île de Pentecôte (Raga), un beau matin ensoleillé de 1995 : j'ai eu le sentiment d'aborder un monde qui venait d'être créé, encore brut en quelque sorte et l'image de la végétation côtière ruisselante de lumière m'a aussitôt fait penser aux premières images du film « 1492 » lors de l'arrivée première des caravelles de Colomb en Amérique. Même sentiment en approchant d'Erromango en 1981 et surtout de Tanna avec son volcan Yasur en perpétuelle activité.

Il est vrai que ces lieux se situent aujourd'hui à l'écart des axes majeurs et que cette région océanienne « reste un lieu sans reconnaissance internationale, un passage, une absence en quelque sorte » comme l'écrit Le Clézio.

Qui connaît la langue bislama (ou bichlamar) ? C'est la langue officielle du Vanuatu, un pidgin créole à base lexicale anglaise. C'est la langue véhiculaire dans cet archipel où sont parlées cent trente langues vernaculaires.

Qui sait ce qu'est la « kastom »( la tradition) ? Cette coutume régit tous les échanges et la vie quotidienne dans la Mélanésie.

Qui connaît l'histoire tragique de l'esclavage et de la colonisation dans cette région ?

Tous ces thèmes sont abordés avec poésie et érudition, sensibilité et délicatesse par l'auteur. Ainsi que la place du cochon et du kava dans la culture de ces peuples. Et le rôle des langues vernaculaires insulaires piliers de l'identité. Les lignes se suivent telles une mélopée, un chant de retour aux sources.

De Pentecôte à Tanna, en passant par Erromango, Espiritu Santo et Ambrym, j'ai ressenti cette même impression d'îles sombres, sauvages, presque tristes, comme à peine sorties de la mer à titre provisoire , prêtes à y replonger comme cela s'est déjà produit.

Le récit de le Clézio est magnifique et ne pourra que passionner tous les amateurs de découvertes de contrées hors des sentiers battus.

Toutefois, était-il dans le cadre de ce récit, utile d'évoquer de façon partisane la tragédie d'Ouvéa ?

L'idéalisme foncier de l'auteur transparaît à chaque page et m'a souvent séduit.

Dans un dernier chapitre admirable, l'auteur rend hommage aux découvreurs amoureux de la Mélanésie. J'ajouterai à sa liste les noms de May et Henri Larsen ( lire « La brousse maléfique ») qui ont séjourné à Ambrym, et de Louis Nedjar ( lire « Peuples oubliés des Nouvelles Hébrides ») qui dans les années 69 à 73 a sillonné les Nouvelles Hébrides en découvrant l'existence harmonieuse rythmée par les saisons et les cycles agraires de ces populations , et rendit hommage à ces hommes de la coutume.

Le Clezio conclut en élargissant sa réflexion aux peuples insulaires du Pacifique en général en évoquant « cet ancien continent qui n'était invisible que parce que nous étions aveugles ». Sublime.

Long God Yumi Stanap !!

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Identité nomade

L'écrivain nous offre un texte limpide, nourri de ses rencontres et de ses voyages. [...] L'identité nomade est une sorte de concentré, d'élégance et de finesse que l'on a pu déjà rencontrer dans les romans de Le Clézio.
Lien : https://www.francetvinfo.fr/..
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Identité nomade

JMG le clézio. Des ancêtres bretons partis pour les Indes mais réfugiés sur l'île Maurice après avoir essuyé une tempête d'anthologie au large du cap de Bonne-Espérance ; une enfance dans le Nice de l'après-guerre ; le Nigéria, Rodrigues…



Une « identité nomade »… Elle le serait à moins.



Dans ce petit opus, JMG le Clézio revient sur son enfance. Cette enfance de voyages africains aux frontières des nationalités britanniques et françaises : un père anglais, une mère française ; et cette nécessité d'écrire, qui débute à dix ans par la narration du voyage d'un enfant européen qui migre vers l'Afrique.



On parle de Dakar, de Marrakech en particulier et du Maroc en général. Enfin, du désert … Les thèmes chers à Le Clézio, le voyage, la mer, le métissage culturel, l'Afrique, la littérature, sont présents comme éléments constitutifs de son identité nomade. « Je suis un homme qui a connu un autre monde, et j'essaie d'en rendre compte, non pas par nostalgie, mais parce que je suis attaché à tout ce qui m'a créé, tout ce qui m'a formé ».



On parle également de colonisation, de traite d'esclaves, de guerres…



On parle aussi de littérature, de sa finalité, de sa nécessité. Une question : « Dans ce monde troublé où nous vivons, je me demande souvent à quoi sert la littérature » ; et la tentative de réponse : « Elle est un témoignage, la mesure d'une époque, parfois sa critique ».



Une lecture très enrichissante après un long moment… Une lecture qui en appelle d'autres.

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Le Chercheur d'or

Mon premier Le Clézio fut une lecture très laborieuse, qui ne m’a clairement pas passionnée. Son écriture est certes très belle, mais au détriment de la stimulation du lecteur. Je me rappellerai de très belles mais longues descriptions contemplatives. Sur le récit lui-même, j’ai apprécié la tragédie familiale au long cours, ainsi que l’épisode dans les tranchées. Mais beaucoup d’ennui à part ça.
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Identité nomade

Divaguer…



A 84 ans J.M. G le Clézio déambule brièvement dans sa vie passée, revisite son parcours itinérant, s'explore après avoir exploré des groupes humains, des civilisations hors mode occidental.



Il se raconte : Français ? Anglais ? Mauricien ? Surtout voyageur en quête d'un sens, qu'a priori, la civilisation occidentale ne lui donne pas. Fasciné par les civilisations qui n'ont pas adopté le schéma occidental, il les intègre, s'en pénètre et flirte avec certains aspects du wokisme.



Il fait le constat final que la littérature est un mode de compréhension du monde.



Mais sentiment étrange, son texte ne semble pas écrit. Une idée avancée dans le titre d'un court chapitre qui narre un évènement de sa vie, une anecdote, une énumération… Impression de confidences presque chantées à la façon d'une mélopée… Récit oral à la façon des fables et contes d'ailleurs… Comme un retour aux origines…



Très déroutant. Pas forcément convaincue, ni séduite.

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Identité nomade

J'aime l'écriture simple de Le Clezio. Ici, il s'agit d'un recueil très court (120p.) Il évoque sa vie peu commune: niçois pendant la guerre, il souffre du manque de libertés et de nourriture; puis il rejoint son père au Nigéria et l'Afrique lui apparait comme un pays d'abondance et de liberté...jusqu'à ce que le pétrole détruise tout.

Il parle de son séjour au Maroc.

Mais surtout, il évoque ce que peut la littérature: une forme de combat, un engagement pour rechercher un vivre ensemble.

J'aime les livres que j'ai lus et j'aime l'homme qu'est cet écrivain.

nb: c'est le seul que j'ai lu au temps où je ne faisais que des lectures professionnelles; cela m'a marquée, sans doute?

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Identité nomade

Plume quelconque, propos confus, longues citations de références littéraires en mode « listes » envirgulées, franchement j’ai eu peine à trouver un fil conducteur entre « l’identité de l’auteur » et « le pouvoir de la littérature »…



Si ce livre n’avait pas aussi court, j’en aurais indubitablement abandonné la lecture.





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Identité nomade

Dans un livre-confessions, l’écrivain révèle son identité multiple et ce qui a forgé sa vision du monde.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Identité nomade

Dans un magnifique livre, Le Clézio raconte son enfance, sa vocation d’écrivain et la portée possible de la littérature.
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..
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Alma

Deux personnages racontent.



Le premier, Dodo, s'exprime dans un mélange de français et de dialecte africain. Ses propos sont signalés en italiques dans le texte. Pour bien restituer ses pensées, l'auteur adopte délibérément une orthographe souvent phonétique, et une grammaire approximative : il a dû faire pas mal d'effort pour arriver à un résultat aussi crédible !



Malheureusement, quant à moi, j'aime les écritures fluides. J'ai abandonné l'ouvrage après une demi douzaine de page laborieusement déchiffrées (dans le livre, le nombre de pages en italiques, correspondant au témoignage de Dodo, semble dépasser la centaine).



Le second personnage, Jérémie, est présenté en 4ème de couverture, et je m'en tiendrai à ce résumé, même si c'est peut-être passionnant.



J'essaierai de découvrir Jean-Marie LE CLEZIO (Nobel de littérature en 2008) à travers une autre de ses ouvrages. Et je remettrai rapidement celui-ci dans une boite à livre, celle où je l'ai trouvé ou une autre.
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Ritournelle de la faim

Le Clézio porte en lui, une nostalgie, une langueur des îles qui lui sied à merveille. C'est avec cette douce mélancolie qu'il nous conte l'histoire de Ritournelle de la faim, une approche autobiographique pour nous parler de sa mère, de sa jeunesse dans les rues du quinzième arrondissement de Paris.

Ethel est une fillette, à qui la vie semble sourire, aimée de ce grand -oncle qui l'emmène à l'exposition universelle et se paie la folie d'acheter la Maison Mauve. La construction de cette maison est le rêve de son enfance partagée avec son amie russe désargentée: Xenia.

Chez elle, dans l'appartement de ses parents, l'ambiance est différente, ses parents se déchirent au milieu des volutes de fumée et des rendez-vous dominicaux auxquelles toute la famille et les amis participent. Son adolescence se déroule sous fond de bruit de bottes qui se mettent en route en Allemagne, en Europe.

La guerre et l'occupation l'obligent à fuir avec ses parents à Nice. Là, elle connaîtra les affres de la faim,le doute, la haine et la fureur des hommes.

Son avenir semble incertain jusqu'à son mariage qui l'emmènera au Canada.

Le Clézio nous parle dans la dernière page de son roman de la découverte fabuleuse que fut pour sa mère le boléro de Ravel. Cette pièce musicale raconte l'histoire d'une colère, d'une faim.

Peut-on l'associer à la jeunesse, à la vie d'Ethel?



Certainement, la musique est d'ailleurs une clé importante pour la jeune Ethel dès son plus jeune âge.

J'aime l'écriture de Le Clézio, son évocation de mondes perdus, son écriture remplie de poésie. C'est avec plaisir que je continuerai à le découvrir.
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Chanson bretonne - L'enfant et la guerre : ..

Pour celui qui comme moi a la chance d'être familier avec tous ces lieux que JMG Le Clezio décrit dans la première partie du livre (Bénodet, Sainte Marine, Combrit), cette lecture est un fantastique voyage dans le temps. À travers les souvenirs d'enfance de l'auteur, nous découvrons comment ces lieux ont changé, comment les deux rives de l'Odet, si proches de nos jours, ont pu par le passé, avant la construction du grand pont, être comme deux mondes différents. Nous revivons les événements de la guerre et un monde révolu, sans nostalgie, juste comme un témoignage du temps qui passe.
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