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Critiques de J.M.G. Le Clézio (1109)
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Chanson bretonne - L'enfant et la guerre : ..

J.M.G. Le Clézio – Chanson bretonne



L'Afrique, Nice, la Bretagne.

Le Clézio r revient où il a passé les vacances de sa jeunesse., il jouait avec les enfants du pays, et croisaient les figures du village.

C'était une vie au naturel, bien avant le remembrement qui a favorisé les grosse entreprises et dirigeait les petits paysans vers les usines agro-alimentaires.



Ce n'était pas mieux, il y avait dans les campagnes une vraie misère.

Mais il y a dans ses souvenirs un sentiment de calme et de sérénité.





Une sorte d'enchantement, Le Clézio est un être enchanté, c'est l'impression qu'il donne à Télé , quand il intervient à LA GRANDE LIBRAIRIE

Il ne se passe rien, les personnages principaux sont la mer et la campagne bretonne, mails il sait les faire parler.

Plus tard il raconte la Guerre.

Les enfants n'ont pas le sens de l'histoire, ils vivent l'instant présent, la faim au ventre, le bruit des explosions l' absence du père,

Les instants de bonheur, se blottir dans le lit de la grand-mère avec son frères pour échapper à la peur des bombes.

IL ne peut pas s'empêcher de mettre son doigt dans le trou de la cage d'escalier. fait par La balle d'un allemand en fuite qui a failli le tuer.

JMG réalise que la guerre l'a privé de sa jeunesse - une trace indélébile.

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Alma

Le Clézio choisit de nous faire partager son histoire familiale avec l’ île Maurice en campant 2 personnages qui ont des liens avec le domaine d’Alma, lieu des années de l’enrichissement par la canne à sucre et la traite négriere.

Le premier, un pauvre diable surnommé Dodo, mangé par la lèpre, qui finit SDF à Paris ; le second, un jeune homme en quête de ses racines mauriciennes, qui part sur les traces de son père ayant vécu à Alma et cherchant des réponses sur les non- dits de sa famille.

Un parallèle avec la disparition du dodo, l’oiseau pataud et lourd sacrifié à l’arrivée des colons anglais et hollandais qui le chassent et saccagent son habitat naturel court tout au long du livre qui raconte le désespoir des pauvres spoliés par l’appât du gain, ainsi que la nostalgie de ce paradis perdu et vendu au tourisme international avec ses couchers de soleil sur fond de drogue et prostitution.

Les récits se succèdent, s’enchassent avec des témoignages, des gros plans pas toujours reliés, une quantité de noms, de lieux, de faits desquels émergent des moments forts : le lavage des pieds des clochards, l’appel des esprits, l’accouchement de la fille violée...

Un livre fort, engagé, qui pointe du doigt un monde dur aux faibles et l’impossibilité même de trouver des réponses.







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Ourania

Daniel Silitoe est géographe? Une mission le conduit au Mexique où il rencontre de nombreux universitaires réunis dans un "Emporio". Dès qu'il quitte ces intellectuels, Daniel découvre la dureté de vie des autochtones environnements soumis au travail forcé, à la prostitution, aux privations et à l'exploitation. Apparait alors le personnage de Lilli, prisonnière de la zone rouge. Cet univers le renvoie à son enfance : enfant qui a connu la guerre, il compensait la précarité de sa vie par la lecture. Lisant la mythologie grecque, il s'intéressait au dieu du ciel étoilé Ouranos, et rêvait d'attendre le monde magique d'Ourania. Pas plus qu'en France pendant la guerre, un monde magique et parfait ne semble pas non plus exister au Mexique; mais Daniel rencontre Raphael Zacharie, qui est guide. Celui-ci lui raconte une étrange histoire. Il a bien rejoint à un moment de sa vie un monde miraculeux créé par un métis indien qui venait du Canada. Il le lui décrit minutieusement : celui-ci a pris corps, a su triompher puis a été défait...A l'évocation de ce monde idéal, s'ajoute un nouveau portrait de femme : celui de Dahlia...

J'ai retrouvé avec bonheur la belle écriture de le Clézio et l'ampleur de sa vision du monde. Le "Ourania" dont Daniel rêvait enfant s'est bien matérialisé en "Campos" pendant quelques années au Mexique; mais il y a eu la cupidité des hommes et la violence qu'il exerce contre toute utopie. Paradoxalement aussi, il y a le devoir de mémoire et un regard plein de tendresse sur des êtres malmenés.

Un beau livre de cet auteur que j'aime.



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Le Chercheur d'or

Brillant.

Si vous aimez voyager et découvrir des contrées lointaines allez-y les yeux fermés.

Premier roman que je lis de JMGLC et vraiment agréablement surpris.

Je ne pensais pas qu'un roman avec aussi peu de dialogues et autant de descriptions allaient pouvoir me captiver autant.

He bien c'est réussi !

J'ai été captivé de la 1ière à la dernière page sans doute grâce au talent d'écriture de JMGLC. Bravo Mr Le Clézio!

A lire !



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1, 2, 3... bonheur ! Le bonheur en littérature



Tous les textes ne m’ont pas plu.

Si j’ai apprécié Alain, certains textes plus que d’autres, St Matthieu, beaucoup Tolstoï, Oscar Wilde, Maupassant et Pirandello. Voltaire et Anderson assez, peu Hugo, Gide et Le Clézio que d’habitude j’apprécie, Madame du Châtelet m’a ennuyée et je n’ai pas du tout aimé Giono.

Vu le titre je suis un peu déçue mais moins de 120 pages, ça passe.

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Pawana

Ce livre est publié dans une édition 'Junior' et tout le long du récit je n'ai cessé de me dire que toute cette violence n'était pas faite pour être lue par des enfants... Ou peut être que oui... Pour donner un électrochoc de conscience écologique, de sauvegarde de la vie animale, de préservation de l'environnement... Dans la mesure du possible pour un thème plus qu'horrible (le massacre des baleines), ce livre est magnifique de descriptions et de ressentis: celui d'un enfant se demandant comment peut on massacrer ce que l'on aime, et celui de l'homme qui a montré à tous le chemin du paradis devenu enfer... Un récit qui, c'est sûr, ne laisse pas indifférent.
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L'Africain

L'Africain paru en 2004 est un récit de JMG Le Clézio, foncièrement autobiographique.

il accompagne son récit d’images, une quinzaine en tout, choisies dans la collection de son père, qui s’exprimait plus facilement par la photographie que par les mots. Plus qu’un support visuel de vieux clichés en noir et blanc ,j’ai le sentiment qu'il dialogue avec le passé. Ce passé qui ressurgit par un cliché parfois sans rapport avec le texte et parfois différents de la description et qui mêle la biographie du père à celle autobiographique de l’auteur. Deux regards qui regardent la même choses avec des points de vue différents? Le lecteurs buttent parfois, s’arrête, regarde la photo, relis le passage.. finalement pénètre dans ce passé qui appartient autant au père qu’au fils. Exigence de vérité.



Il rend hommage à son père, ( médecin militaire en Guyane britannique puis au Cameroun britannique) et à l'Afrique. Plus précisément à Ogoja, au Nigeria.





Jusqu’à ses 8 ans, il vit à Nice chez sa grand-mère maternelle avec sa mère et son frère sous l’occupation . Son père quitte la Guyane britannique pour le Nigeria en 1948, à Ogoja où il les fait venir, et où ils vont habiter.

Le Clézio nous parle ici de deux rencontres essentielles de sa vie, sa rencontre avec l'Afrique, à l'âge de huit ans, simultanément avec celle de ce père qu'il n'a pour ainsi dire jamais vu, étant élevé par sa mère.

Il est frappé par le physique antipathique de ce père, presque un ennemi. Il lui rend hommage dans ce livre. Car l’Africain c’est lui, ce père sévère avec des lunettes rondes à tour métallique, médecin de brousse itinérant, intègre, dévoué aux populations, refusant et haïssant le moule colonial, surfait. On est très loin de l’Afrique des » Flamboyants » ou de l’Afrique des cocktails et de l’exploitation coloniale « un Anglais sous les tropiques »

Leur maison: une case avec la varangue. Le jardin: planté par son père.

Son frère et lui sont les seuls enfants blancs de toute la région. Il n’y a pas d’école. ils vadrouillent ensemble avec les enfants noirs et comme eux ils sont pieds nus. Son père leur impose les chaussettes de laine et chaussures en cuir mais dès que le père part, ils se déchaussent. (P 29)

Responsable du dispensaire et seul médecin, ce père est toujours absent puisqu’il doit se déplacer pour soigner, opérer, partir pour des urgences. ( P 63 )



Le Clézio, enfant, est impressionné par le monde, la nature africaine, par le corps des femmes, leur peau, la transpiration, la liberté des corps, qui se meuvent dans l’espace.( P24 ) la liberté est presque dangereuse.

C’est une Afrique de brousse, sauvage, libre, odorante, puissante, presque dangereuse, violente et très humaine. Il court avec son frère dans la plaine d'herbes folles, libres de massacrer les termitières, comme prise de possession par cet acte sadique devant l'immensité de la nature, la forêt équatoriale, la violence des orages.

« Les enfants du village n'étaient jamais avec nous quand nous partions détruire les termitières. Sans doute cette rage de démolir les aurait-elle étonnés, eux qui vivaient dans un monde où les termites étaient une évidence, où ils jouaient un rôle dans les légendes. Le dieu termite avait créé les fleuves au début du monde, et c'était lui qui gardait l'eau pour les habitants de la terre. Pourquoi détruire sa maison? La gratuité de cette violence pour eux n'aurait eu aucun sens : en dehors des jeux, bouger signifiait gagner de l'argent, recevoir une friandise, chasser quelque chose de vendable ou de comestible. …ramasser des bouses de vaches chercher de l’eau… « 



Cette période Africaine est bien plus qu’un souvenir. Elle est déterminante dans la construction du regard et de la psychologie de Le Clézio.« C’est ici, dans ce décor, que j’ai vécu les moments de ma vie sauvage, libre, presque dangereuse. Une liberté de mouvement, de pensée et d’émotion que je n’ai plus jamais connue ensuite. »

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Le flot de la poésie continuera de couler

Le flot de la poésie continuera de couler est une remarquable évocation de la poésie chinoise de l'ère Yang (VIIIe siècle) et notamment de ses deux principaux poètes, Li Bai et Du Du. Le premier, orgueilleux, taoïste, turbulent, le second, discret, confucianisme. Et malgré leur opposition de caractères, leur amitié indéfectible. On y apprend les ravages de la guerre, l'émergence de la féminité, la présence de la grâce, de la vie partout agissantes. L'iconographie est superbe. Le prix est abordable, ce qui n'est pas négligeable, de surcroît.
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Voyage au pays des arbres

Une histoire jolie, simple et très facile à comprendre entrecoupée d’illustrations.



JMG Le Clézio nous livre un conte, un début de poésie sur la nature et plus particulièrement les arbres.



Récit enfantin, léger, c’est un bon livre pour initier à la beauté des forêts et également favoriser un retour au calme.



On suit l’aventure d’un petit garçon qui communique avec les arbres. Cependant attention à ne pas faire de bruit pour ne pas les effrayer mais si vous êtes suffisamment silencieux vous aurez alors le privilège de voir les arbres discuter et même danser !



Ce conte est à destination des enfants alors forcément il manque de profondeur et de relief à mes yeux…
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Le Procès-verbal

Obsessions, tel pourrait être le titre du Procès-verbal qui relate une tranche de vie d'un jeune homme, assez perturbé, dont le lecteur découvre au fil des pages des pans de son passé et surtout de sa désorientation qui fait le quotidien de son présent. Il déroule ses journées avec les préoccupations qui l'obsèdent au point de ne vivre quasiment que dans ce contexte très particulier.



C'était le premier roman de Jean-Marie-Gustave le Clézio qu'il a écrit à l'âge de 23 ans et qui présente un intérêt littéraire indéniable bien qu'il soit souvent difficile de suivre le cheminement du héros, Adam. Il me semble qu'il faut le lire en se détachant du personnage, profitant de certains passages métaphysiques, d'autres assez réalistes, en ne s'immergeant pas trop dans cet univers de l'absurde, qui peut faire penser à Sartre, Camus, voire Céline.



Le soleil et la mer ont un rôle de premier plan dans cette aventure solitaire, mais aussi l'ombre, l'obscurité, les angles des pièces et toutes une série de protections personnelles que se constitue Adam.



Le dernier chapitre est un interrogatoire psychiatrique réalisé par des étudiants, ceux-ci ne parvenant guère à percer les mystères de la personnalité tourmentée de leur sujet.



Les longueurs, variées cependant, sont nombreuses et ajoutent au sentiment de confusion que l'auteur a peut-être voulu faire ressentir à ses lecteurs. Si tel est le cas, il a réussi.



Les avis sont partagés sur cette oeuvre; pour ma part, je lui reconnais les qualités d'écriture, rares aujourd'hui chez les jeunes écrivains, tout en ne la considérant pas comme une oeuvre majeure.
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Poisson d'or

Une histoire touche d'une jeune fille que l'on voit grandir, traverser de nombreux obstacles sans jamais baisser les bras. La plume de l'auteur et fluide, elle est digne d'un prix Nobel de littérature. Néanmoins, je dois avouer être un peu déçu par la fin de l'histoire. C'est une fin ouverte qui peut être interprétée de plusieurs façons, mais je l'ai trouvé moins percutante que les autres scènes de ce livre.
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Villa Aurore

Petit ouvrage contenant deux nouvelles de littérature jeunesse, et c'est bien là que réside tout le problème. Car si l'écriture est belle, ces deux histoires sont très sombres et déprimantes, bien trop je trouve pour un public adolescent. Dans les deux nouvelles, pour des raisons différentes, le lecteur ressent un malaise. Comment pourrait-il en être autrement lorsqu'il est question d'un temps révolu, l'enfance... Pas seulement la fuite du temps, mais un environnement transformé par la main de l'homme et enlaidi par lui. Une sorte de paradis perdu pour la Villa Aurore...

Dans Orlamonde, une grande solitude, une détresse authentique, pour une enfant confrontée à la mort, à la maladie, s'isolant dans un bâtiment promis à la démolition...

Quel avenir, pour les protagonistes de ces histoires? Il y a cependant des passages et descriptions qui sont très beaux notamment dans le premier texte.

Lecture plus pour les adultes que les enfants, car quand même très démoralisante.
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Diego et Frida

« L’art de Frida Kahlo de Rivera est un ruban autour d’une bombe. » André Breton



🙂 Je connaissais relativement bien l’histoire de Frida Kahlo (moins celle de Diego) et j’ai malgré tout appris plein de chose : des anecdotes et des faits moins connus, peu racontés qui nous plongent facilement dans la vie mexicaine des deux amants. Entre reflexion autour de leurs oeuvres, leur vie quotidienne et évidemment la lente et difficile reconstruction de Frida, c’est toute cette obstination et persévérance mêlées à leur amour qui nous emporte dans ce récit biographique.



😕 Bon, si l’écriture est fluide, il n’en est vraiment pas de même pour la chronologie. L’auteur fait des bonds temporels parfois trop importants et nous perd entre ses lignes. De plus, si l’on connaît pas ou peu l’Oeuvre des deux artistes, il est très difficile de comprendre et suivre le récit lorsque l’auteur fait référence à tel ou tel tableau si l’on a pas ledit tableau sous les yeux. J’ai donc du lire le livre avec l’ordinateur pas loin pour chercher les oeuvres de Rivera quand c’était nécessaire, ce qui m’a souvent coupé dans ma lecture.
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Alma

J'ai cordialement détesté lire cette histoire, que je me suis forcée de lire jusqu'à la fin. L'histoire n'a aucun intérêt, la narration est brouillonne au point d'être perdue : qui parle ?

Je ne me suis intéressée à aucun des personnages, je n'ai été touchée par aucun d'eux, je n'ai pas voyagé... la lecture fut une épreuve et j'ai voulu l'arrêter plusieurs fois, mais je voulais la finir pour essayer de lui laisser une chance.

Livre brouillon, peu touchant, sans aucun intérêt pour moi. Ceci est mon avis personnel, totalement assumé.
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Le flot de la poésie continuera de couler

Square des Poètes- Dimanche 13 août 2023, en allant déposer moi-même des livres au kiosque des Livres - Voyageurs, dont " Mont- Afrique" de Jean- Claude Pirotte...



Petite merveille absolue pour sa lecture très riche en découvertes et pour le plaisir des yeux !



Je laisse d'emblée la parole à J.M.G le Clézio qui ne peut que présenter mieux que personne ce magnifique ouvrage réalisé à quatre mains...



"Ce livre est aussi un livre d'amitié. Il doit beaucoup à ma rencontre avec un homme étonnant, le professeur Don Qiang, poète, érudit et calligraphe. Au long des années, au fil de nos rencontres, est né le projet de recueillir les poèmes de la dynastie Tang, de proposer une nouvelle traduction en langue française, illustrée par les calligraphies de Don Qiang.Ensemble nous avons choisi les poèmes, comme les moments les plus représentatifs de cette dynastie exceptionnelle. Grâce à cette nouvelle lecture, nous avons découvert le profond humanisme de la poésie Tang, née au milieu de la tourmente des guerres et des famines, dans l'incertitude du lendemain.Malgré l'abîme du temps écoulé, en lisant ces poèmes nous avons ressenti une proximité avec les artistes de cette époque, nous avons compris à quel point elle ressemble à la nôtre. C'est cette émotion que nous souhaitons partager."



Tout en découvrant totalement cette période particulière de la poésie chinoise, j'apprends la passion de l'écrivain pour la poésie et la civilisation chinoises, et surtout ses talents de traducteur !

Complètement époustouflée et remplie d'admiration ...devant cet impressionnant travail !



L' ouvrage est d'autant plus précieux que le choix de la présentation et de la narration nous fait croiser à la fois L'Histoire de la Chine, ses arts ( choix des illustrations anciennes accompagnant le texte), la civilisation chinoise avec ses codes

( largement expliquée par Le Clézio à travers ses commentaires analysant les extraits de poésies et les engagements personnels de chaque poète)....



L'ouvrage s'articule alternativement entre différentes thématiques : La Nature, La Compassion, les Femmes, la Guerre, l'Art, la Beauté , la Vie...et la mise en avant des

Poètes : Li Bai l'aventurier, La rébellion d'An Lushan, l'amitié entre Du Fu et Li Bai, Bai Juyi, Wang Wei, Li Shangyin....



Pour nous aider dans notre compréhension de l'ensemble, on peut retrouver in- fine: un petit lexique, la liste des poèmes cités, ainsi que la liste des illustrations.



Ce bel ouvrage réussit à la fois à être un livre d'érudition mais aussi une publication à feuilleter pour le grand plaisir des yeux !



Très enthousiaste de cette " trouvaille " au gré de mes pérégrinations...



Même si je serai assez tentée de le conserver pour moi toute seule...je vais laisser ce petit trésor poursuivre son voyage. Je vais donc l'expédier à un ami jurassien, passionné par la poésie et par le bouddhisme...et poète lui-même à ses heures " non- perdues " !



Ce qui devrait faire un heureux lecteur de plus...



Bravo et MERCI à Messieurs le Clézio et Don Quiang ( poète, calligraphe et traducteur, professeur de civilisations comparées à l' Univers de Pékin) pour cette fabuleuse réalisation !



En plus du culte et de l 'amour de la Nature cultivés par ces poètes, ces derniers sont aussi , parfois des rebelles, et emploient leur poésie pour dire leur fait et leur colère aux

" puissants"...

Je vais conclure ce billet par par l'un d'eux:

"Bai Juyi



La longue série des guerres et des crimes de la dynastie Tang, et sutout la cruelle injustice des affaires publiques, le peuple accablé de taxes et de conscriptions tandis que la cour impériale vit une ère de plaisir et d'intrigues de sérail, inspirent la révolte des poètes de la fin de ce règne, dont Bai Juyi est le héraut.Ainsi ,cette fable critique dans laquelle il met en scène le peuple sous l'aspect d'un boeuf attelé à une lourde charette, obligé de travailler jour et nuit (...)



" le boeuf tire à grand peine le lourd chariot, il suerait du sang

Mais l'assistant du Chancelier a comme seul souci de gouverner

Son affaire c'est de bien mettre en harmonie le Yin et le Yang

Le coup du boeuf se casserait en deux qu'il resterait indifférent ! "







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Poisson d'or



Evidemment on ne peut qu'aimer le style de ce grand auteur. Histoire parfois difficile de cette enfant vendue, au parcours chaotique, en quête de reconstruction.



« Ce que je cherche, c'est mon reflet dans les miroirs. Il me fait peur, et il m'attire. C'est moi, et ce n'est plus moi. Je tourne sur moi-même, je regarde les couleurs vives, les tissus qui brillent. Mes yeux ne sont plus mes yeux. Ils sont pareils à des dessins, longs, arques, en forme de feuille comme les yeux de Nada, en forme de flamme comme les yeux de Simone ».



Un livre plaisant du début à la fin, sans aucun temps mort.



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L'Africain

C'est la première fois que je lis un livre de cet auteur, que je pensais, à tort, inaccessible, et dès les premières minutes, j'ai compris pourquoi il est prix Nobel de littérature.

Pas de répit, j'ai été happée par l'histoire de cet enfant qui, après avoir vécu la guerre chez sa grand-mère à Nice, découvre son père médecin itinérant en Afrique.

Une enfance entre la liberté des grands espaces et l'indifférence d'un père tout entier consacré à sa mission de soignant.

L'Afrique comme je ne l'avais jamais lue, poignante et magique.


Lien : https://lireandletdie.blogsp..
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L'Africain

JMG redécouvre son père, africain dans l'âme et sa dévotion a son métier de médecin, si plein d'humanité en Afrique, malgré le manque de moyens, viscéralement anticolonialiste, avant de devenir, à cause de la guerre "ce vieil homme dépaysé, exilé de la vie et de sa passion", et même violent avec ses enfants.

JMG redécouvre aussi l'Afrique où il a connu une vie de liberté sauvage, innocente de tous les vices et dangers, avec un père et une mère qu'il percevait heureux et amoureux. Une Afrique violente dévastée par la maladie, la corruption mais " un trésor d'humanité, quelque chose de puissant et généreux".

un style simple qui nous mène avec émotion et efficacite au rythme des tambours, de la violence de la nature et des hommes vers une humanité a la fois belle et si dure
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Celui qui n'avait jamais vu la mer

🌊 « C’est au début de l’hiver qu’il est parti, vers le milieu du mois de novembre. Quand les pensionnaires se sont réveillés, dans le grand dortoir gris, il avait disparu. On s’en est aperçu tout de suite, dès qu’on a ouvert les yeux, parce que son lit n’était pas défait. Les couvertures étaient tirées avec soin, et tout était en ordre. Alors on a dit seulement : « Tiens, Daniel est parti ! » sans être vraiment étonnés parce qu’on savait tout de même que cela arriverait. »

(P.12)



🌊 Il est des appels irrépressibles, des cris étouffés, des élans incontrôlables. Des fascinations inexplicables. La mer était tout ceci pour Daniel. Il ne l’avait que si peu vue certes, mais son immensité, son infinité et tout ce qu’elle représentait l’attiraient inévitablement. Il se la figurait impétueuse aux marins mais si douce aux amants, tantôt troublée par les vents, tantôt domptée par le soleil. Il la devinait, l’imaginait. Par chance, son rêve à lui était si proche, si tangible, il savait que la mer n’était pas si loin après tout et qu’à tout moment il pourrait la rejoindre… Il n’avait qu’à quitter l’école un jour et enfin il la verrait. Enfin…



🌊 Partir… il était « parti », comme ils disent. Mais lorsque l’appel est si fort, on ne quitte pas vraiment sa vie, ses amis, sa famille. On rentre. La où l’on devrait être, où l’on n’a jamais été. Du jour où il l’a vue, ce jour où ses mille reflets bleus l’ont aveuglé, où son sel l’a brûlé, où son ressac l’a bercé et son écume caressé, alors sa vie a commencé. On ne voit pas la mer ; on la vit. Et alors tout, absolument tout devient secondaire : les jours qui passent, ceux qui autrefois nous entouraient, la vie que l’on menait. La mer vous prend et vous emporte. Si l’on joue contre elle, elle se fait miroir pour vous séduire avant de vous avaler dans ses flots… pour toujours… Et alors l’on devient un vague souvenir.



🌊 « Celui qui n’avait jamais vu la mer » est une courte histoire, récit d’une fascination dévorante entre un jeune homme et la mer. Récit de courage, de lâcher prise et d’incompréhension. De soi contre les autres. De survie contre la vie. La mer, parmi tous les éléments, est un thème récurrent dans la littérature, mais j’ai particulièrement aimé la manière dont l’auteur la dépeint ici : une force mère de tourments, insaisissable et pourtant irrévocablement attirante.
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Voyage au pays des arbres

Un petit garçon s'ennuie et se réfugie dans une forêt où il écoute et regarde attentivement les arbres. Il se rend compte qu'ils ont une vie presque imperceptible, un langage qu'il finit par comprendre et il entreprend de leur parler et de faire leur connnaissance...



Une histoire aussi courte qu'agréable, joliment illustrée par Henri Galeron. J'hésite à dire qu'elle soit vraiment pour les enfants. La part de contemplation n'est pas évidente... Mais des élèves de la fin de l'école primaire et de collège, pourquoi pas ? Mais j'ai le sentiment qu'on l'appréciera mieux plus tard, peut-être ai-je tort.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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