Citations de Jacques Attali (615)
“Ce ne sont pas les jeux vidéo qui ressemblent de plus en plus à la vie, c’est la vie qui ressemble de plus en plus à des jeux. Les humains agissent comme des personnages de jeux, répondant à des punitions ou à des récompenses sommaires, passant d’un niveau à un autre comme avec un QR code. Et ceux qui refusent de “jouer le jeu” sont marginalisés. C’est à cela qu’il faut échapper. ”
Pourtant, à la différence de ce qui se passe en physique, en chimie ou en astrophysique, aucune théorie économique n’a jamais fourni d’explication irréfutable, valable en tout temps et en tout lieu, d’un phénomène quelconque. Elles se trompent toutes et tout le temps. Et, en particulier, ne comprennent rien à l’avenir.
La crise économique semble dans une impasse. Aujourd'hui , alors que la taille des problèmes financiers ne cesse de croitre , les dirigeants ne s'occupent que de sauver les apparences , de gagner le temps.
Restent alors deux sorties de crise possibles :l'inflation et /ou la guerre. La guerre permettrait de bâillonner les protestations sociales , de faire travailles plus pour moins cher, de justifier de la dette publique en impôt et de détruire les infrastructures en obligeant les reconstruire. On a déjà vu cela plusieurs fois au cours de l'histoire. Il faudrait qu'un conflit soit de la même ampleur que la Seconde Guerre Mondiale, il faudrait qu'il fît plus de 160 millions de morts.
Jacques Attali
C'est la grandeur de la littérature, des romans, des Mémoires, des récits historique, que de nous faire pénétrer, pour notre édification, dans les choix des autres, à la recherche de leurs étincelles de liberté, pour mieux rechercher la nôtre.
" [...]Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre."
Les théologiens enseignent non pas comment réfléchir, mais seulement le résultat de leurs propres réflexions.
Ce qui subsistera de la politique deviendra aussi pure mise en scène d'une représentation donnée par les politiciens, intermittents d'un spectacle délaissé. [p.202]
On ne fait pas l'Histoire avec des si, mais ils aident à y réfléchir.
p.251
«On ne peut pas aller sur une chaîne de télévision qui prétend faire son audience sur un comportement raciste et par des gens qui sont en violation de la loi sur ces questions
- (...) Lire Flaubert dans un bus au fin fond du Brésil. Comme c'est étrange ! Tu ne l'avais jamais lu?
- Non... Je rattrape mon retard. Et j'aime lire dans les moments de stress. Cela m'isole et me ressource. Quand je lis, je suis un autre. C'est parfois nécessaire, pour moi, d'échapper à ce que je suis...
- Tu aimes lire des romans parce que tu ne t'aimes pas? Je n'avais jamais entendu donner une telle raison !
- Peut-être... Et puis, dans les romans, ce que j'aime surtout, ce sont les détails minuscules, qui nous éclairent bien mieux que de longues descriptions. Comme dans la vie, un détail cristallise tout...
... l'homme doit, pour survivre, se préparer à affronter quatre ennemis principaux: la Peur, la Clarté, le Pouvoir et la Mort; autrement dit, il doit refuserde s'abandonner à la peur; ne pas penser qu'il sait tout sur tout ni qu'il peut tout sur tous; quant au dernier ennemi, la Mort, il ne peut apprendre qu'à en retarder la victoire.
Nous avons laissé se mettre en place au nom de la liberté, dans le monde tout entier, une globalisation des marchés, une société régie par l'argent, sans autre valeur que le prix des choses, sans autre règles que l'égoïsme et la cupidité, conduisant à la déloyauté et à la destruction, sans laisser la place à une autre éthique, une autre attitude au monde, qui lui donnerait du sens.
Voici l'histoire de deux décennies fabuleuses qui mirent fin à la seule période de l'Histoire où la chrétienté, l'islam et le judaïsme vécurent en harmonie.
En France, vit aujourd'hui la deuxième communauté juive hors d'Israël. Extrêmement diversifiée, contradictoire, d'un niveau de vie égal à celui du reste du pays, elle regroupe plus de 600 000 personnes, dont la moitié vivent dans la région parisienne et dont la majorité est séfarade. Le nombre de synagogues est passée de 30 en 1965 à 300 en 2002. Si 40 % sont membres d'une de ces synagogues, 4 % seulement des enfants (26 000) fréquentent l'une des cent écoles juives. Là encore, plus de 90 % de ceux qui sont en âge scolaire ou universitaire font des études, contre 70 % pour le reste de la population. L'organisation religieuse, rassemblée autour des consistoires établis par le Sanhédrin de Napoléon en 1807, est complétée par un grand nombre d’œuvres sociales laïques dont la plupart gravitent autour du Fonds social juif unifié, créé après la guerre. Un très dynamique judaïsme réformé attire une fraction significative et croissante de cette communauté, l'une des plus vivantes du monde, dont 15 % des membres sont considérés comme des observants et 50 % des traditionalistes. (pp. 674-675)
A Londres, à New York, en Mongolie, partout, on a crié : "Je suis Charlie".
"Je suis Charlie". Ecrit sur les murs du monde entier.
C'est le Mahomet de Cabu qui avait raison. Qu'est-ce qu'ils sont "cons" ces intégristes. Ils voulaient vous faire taire. Ils ont abonné le monde à Charlie Hebdo.
CAROLINE FOUREST
Si un Dieu a peur d'un dessin, c'est qu'il est plus petit qu'un crayon - ou que les mots sont plus grands que lui.
DELPHINE COULIN
(...) l'homme moderne est en passe de devenir un nomade virtuel, voyageur de l'image et du simulacre, travaillant et consommant à domicile, naviguant sans guide à travers des réseaux d'information et de pouvoirs, rêvant d'appartenir à la future élite des nomades de luxe, randonneurs de tous les plaisirs, créateurs de tous les réseaux, qui, demain, dicteront leurs valeurs au reste de la planète.
Comprendre le labyrinthe deviendra bientôt essentiel à la maîtrise de la modernité.
Aujourd’hui se décide ce que sera le monde en 2050 et se prépare ce qu’il sera en 2100.
Telle est ainsi,en définitive,la principale raison d'être de cette biographie; raconter l'histoire fabuleuse d'un homme dont l'incroyable destin met ay jour le ressort essentiel de l'histoire humaine: ni le profit ni la lutte des classes,mais bel et bien " l'éveil des humoliés ".
Les pouvoirs n'aiment terroriser les peuples que lorsqu'ils disposent aussi d'un moyen de les rassurer.