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Citations de Jian Ma (159)


Cette façon que l’homme a de se tenir debout est dégoûtante. Vos dirigeants s’adressent à la foule avec leurs poitrines et leurs organes génitaux bien en évidence.
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Les femmes d’aujourd’hui sont corrompues. Comment s’attendre à ce qu’une fille qui a été élevée à la lecture des Ecrits de Mao Zedong soit cultivée, élégante ou raffinée ?
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Les tyrans chinois ne se sont jamais contentés de contrôler la vie des gens: ils ont toujours cherché à entrer dans leur cerveau pour les remodeler de l'intérieur.
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"Peu importe si le chat est noir ou blanc , du moment qu'il attrape la souris "
Den Xiaoping
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Même le visage le plus frais ressemblera un jour à une tranche de jambon fumé.
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Il n’y a rien de plus ridicule que de croire que l’amour peut être éternel, ajoute l’écrivain. L’éternité est une statue en bronze couverte de vert-de-gris. L’éternité est la mort.
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Quand les cimes enneigées et lumineuses plongèrent à la renverse dans les eaux couleur de ciel, j'eus brusquement envie de serrer quelqu'un dans mes bras.
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Puis elle consulta les œuvres de Heidegger, espérant utiliser sa philosophie pour mettre de l'ordre dans son esprit, mais après avoir laborieusement parcouru deux ou trois volumes , elle découvrit que Heidegger était encore plus perdu qu'elle ne l'était elle-même.
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Tout commence à changer.La Chine est désormais comme une vieille boite de haricots qui, après avoir été conservée dans l'obscurité pendant quarante ans , est prête à éclater de tous côtés.
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Les autorités du village ne se contentent plus d'arrêter ceux qui ont enfreint les lois du planning familial [...] Ils confisquent l'argent qu'ils ont sur eux, vident leurs comptes en banque - et tout cela va remplir les poches des dirigeants du district.(P. 272)
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mon utérus est comme un bocal à poisson que ces produits chimiques feront voler en éclats. Plus jamais je n'aurai à porter un enfant dans mon ventre. Je serai libre...
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Le lapin ne doit jamais grignoter l'herbe près de son terrier.
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Mais les utopies mènent toujours aux dystopies et les dictateurs finissent invariablement par se changer en dieux exigeant une adoration quotidienne.
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Mon père avait été traité comme un animal dans les camps. La seule fois où il avait pu manger de la viande avait été le jour de l'arrivée de Nixon en Chine en 1972. Ne voulant pas être accusé de maltraiter les prisonniers politiques, le gouvernement avait ordonné que tous les camps de travail donnent des boulettes de porc aux prisonniers pour le déjeuner. Quelques années plus tard, les conditions s'étaient légèrement améliorées. Les prisonniers avaient droit à des feuilles de papier journal pour se torcher, de sorte qu'ils avaient enfin pu lire des bribes des nouvelles du monde extérieur.
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Devant moi se dresse le versant à pic des collines du Sable chantant, reliées par de nombreux dédales aux célèbres grottes de Mogao. Du quatrième au dixième siècle, des communautés de moines bouddhistes taillèrent ces châsses dans la falaise, puis les décorèrent de peintures murales et de statues colorées. J'en ai vu d'innombrables représentations dans des livres d'histoire de l'art. Je sais que sur ces murs sont peints de gracieuses apsaras, des scènes de la vie du premier bouddha, Sakyamuni, et des portraits de marchands de la route de la Soie qui participèrent financièrement à la construction des grottes pour s'assurer un voyage en toute sécurité à travers le désert. Je sais que dans l'une de ces grottes se trouve une statue de trente-trois mètres de haut d'Amitabha, le disciple de Sakyamuni, dont la sagesse rayonnante transformait les désirs ardents en lumière infinie. J'ai vu une photographie de l'immense bouddha, allongé, attendant la mort, un sourire sur le visage. Son expression tranquille m'a touché plus profondément que le regard torturé du Christ que j'ai pu voir sur des images. Le bouddhisme enseigne à l'homme la transcendance du monde matériel et lui apprend à considérer que la vie et la mort sont sans importance. Le christianisme lui, pousse l'homme à chérir la vie et à craindre la mort.

J'achète un billet d'entrée chinois et prends la file de droite. Les étrangers prennent le chemin de gauche. Je suis le flot de touristes, pointant à chaque grotte où nous passons. La plupart des grottes sont fermées et il est interdit de même jeter un œil à travers les grilles. Les gens, devant et derrière moi, discutent et mangent. Quelques-uns ont des radio-cassettes portables et écoutent des hymnes révolutionnaires ; lorsque les piles sont déchargées, ils règlent la radio sur un programme de la rivière Jaune. Quatre grottes sont ouvertes au public, mais, comme elles ne sont pas éclairées, je ne peux pas voir les fresques. Au cours des siècles, les temples troglodytes ont été érodées par le vent et salis par la fumée des feux de bois allumés par des générations de squatters. Il est difficile de ressentir la sainteté de ces lieux. Je ne vois que des murs écroulés. La statue de Vajrapani en colère, jetant des regards noirs, est cassée à hauteur des lèvres, ce qui lui donne un air ridicule. Lorsque j'atteins la grotte d'Amitabha assis haute de neuf étages, la foule converge. Les hommes et les femmes du groupe de touristes japonais portent des chapeaux blancs et tiennent des drapeaux rouges. Les blonds Américains avec leurs appareils photos suspendus à leur épaule encerclent le bouddha et le scrutent, la bouche ouverte.

Je regarde Amitabha, moi aussi : ses sourcils délicats, ses yeux en amande, un air de sublime compassion, et je me sens minuscule, insignifiant. Lorsque je psalmodiais son nom au temple de Jushilin, je sentais parfois mon esprit s'élever de mon corps et entrer dans un autre monde. L'impression de calme et de vide me libérait.

Je dois m'asseoir. Je suis bouddhiste. Mon esprit doit se concentrer sur ce point. J'ai lu les Écritures et je comprends le concept de réincarnation et la loi du juste châtiment. Je suis venu ici pour apaiser mon cœur et me débarrasser des préoccupations. Je jette un regard à la peinture représentant le paradis de l'ouest d'Amitabha, mais les scènes de vêtements poussant sur les arbres, de pommes volant jusqu'à la bouche ne satisfont pas mon désir de renaître ici. Les touristes bavardent comme des singes en grimpant les marches ; ils regardent d'un air bête le bouddha, assis, immobile et oublieux. Je regarde à nouveau son visage et, soudain, il me rappelle Mao Zedong. J'ai dessiné le portrait du président des centaines de fois, de l'école primaire jusqu'à treize ans, Et plus j'observe Amitabha, plus je trouve qu'il ressemble au vieux Mao.

Je sors hébété. C'est le plus grand bouddha que j'aie jamais vu de ma vie, mais je ne me souviens de rien. Je suis plus troublé que lorsque je suis arrivé. Peut-être devrais-je acheter un billet pour étranger et y retourner ? Certes, il est évident que les étrangers visitent les plus belles grottes. Mais je n'y reviendrai pas aujourd'hui. Je me souviens encore du regard ahuri du garçon de Hong Kong ; je laisse les grottes derrière moi et marche vers les dunes désertes.
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Incipit :
L'an passé, au cours du printemps 1981, je quittai, sur décision de mon unité de travail, l'immeuble où résidait le personnel pour emménager dans une petite maison du passage Nanxio, au numéro 53. Elle est coincée entre la onzième et la douzième rue de Dongsi, dans le quartier est de Pékin, à une centaine de mètres de l'ancienne résidence de Liang Quichao, l'un des membres du mouvement réformiste de 1898, dont les appels à la modernisation mirent l'impératrice Cixi dans une telle rage qu'il dut s'enfuir du pays et passer quatorze ans en exil. Devant la porte de sa demeure, un vieux caroubier a poussé en vrille dans un minuscule espace serré entre le mur et un poteau télégraphique. Ma maison s'élève au fond d'une étroite impasse, à une vingtaine de mètres de ce passage Nanxiao. Celui-ci est tout juste assez large pour que deux bus puissent se croiser sans se toucher. À huit heures du matin et à quatre heures de l'après-midi, le passage s'emplit de tant de monde et de bicyclettes que plus personne ne peut avancer.
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Assez ! Je n'en peux plus. Il faut que je parte pour de bon. Mais où aller ? Où puis-je aller ? Où ai-je envie d'aller ? Une chose est sûre : je ne peux pas rester ici. De quoi ai-je peur ? Je peux sortir, quitter les murs de cette ville et me rendre dans un lieu où personne ne me connaît, prendre des chemins peu fréquentés, dormir à la belle étoile.
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Quand elle laissa l’homme suivant lâcher sa cochonnerie gluante et blanche sur ses cuisses, elle se sentit salie et flouée. Elle prit conscience qu’elle n’était plus une enfant, et qu’afin de paraître semblable aux autres femmes, il lui faudrait marcher dans la rue avec un sourire aux lèvres même si elle avait la sensation d’avoir été essuyée par une serpillière huileuse.
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Je passe les portes de la prison avec un gout de sang dans la bouche.
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Des décennies d'endoctrinement, de propagande, de violence et de tromperie ont rendu le peuple si apathique et confus qu'il ne sait plus différencier les faits de la fiction. Les gens ont fini par gober que le miracle économique national était dû aux chefs du Parti, et non aux légions de travailleurs sous-payés. Le consumérisme frénétique encouragé durant les trente dernières années, tout comme le nationalisme exacerbé, fait partie intégrante du rêve chinois, transforme les citoyens en enfants attardés -- nourris, vêtus et divertis mais sans aucun droit de se remémorer le passé ni de poser des questions.
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