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Critiques de Jorge Amado (194)
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Le Pays du Carnaval

Jorge Amado est l’un des plus grands écrivains brésiliens. Il est né en 1912 et sera un membre actif du Parti Communiste Brésilien.



Contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser, il ne s’agit pas d’un livre léger avec l’image du Brésil que l’on peut avoir avec ses fêtes et son carnaval. Au contraire, l’auteur aurait plutôt tendance à reprocher au Brésil d’être un pays d’apparence qui ne parvient pas à trouver une stabilité politique pour se construire. Le carnaval apparaît donc plus comme une caricature voire même une critique de la part de l’auteur envers son pays.

Paulo Rigger, brésilien de naissance, revient au pays après avoir fait ses études en France, et y avoir connu la luxure. Il pense y trouver la félicité, mais au final qu’est-ce que la félicité et comment la trouver ? Avec un groupe d’amis intellectuels cette recherche de la félicité sera leur sujet de prédilection tout comme l’actualité politique qu’ils aimeraient pouvoir influencer avec la création d’un journal.



Jorge Amado a écrit ce roman à l’âge de dix-huit ans et on y sent une grande part de lui-même à l’intérieur. Il aimerait voir son pays grandir et on sent déjà son envie de s’engager dans les combats politiques même si c’est encore un peu confus. Il n’est pas toujours aisé de suivre les propos de l’auteur et d’en comprendre le sens exact mais on sent une volonté farouche de trouver son chemin et de se construire.

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Les deux morts de Quinquin-La-Flotte

Un très court roman ou si vous préférez une nouvelle (le texte fait moins de 100 pages).


Avant de devenir Quinquin-La-Flotte, un fier vagabond, Joaquim Soares était un bourgeois. Un beau jour il en a eu marre et il est parti vivre de son plein gré dans la rue. La nouvelle de sa mort suscite toutes sortes de réactions. Sa famille qui l’avait renié est embarrassée, alors que ses compagnons de fortune le pleurent à chaudes larmes.


Le style d’Amado est vif et agréable à lire, mais pendant un moment j’ai craint une histoire trop manichéenne, les riches diabolisés d’un côté et les pauvres glorifiés de l’autre. La deuxième moitié a réussi à bousculer mon jugement hâtif, avec une proposition aussi absurde que sympathique, faire revivre le mort le temps d’une dernière tournée.
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La Boutique aux miracles

Pedro Archango fut une figure originale du bon peuple bahianais. Métis, autodidacte et érudit, l'homme vécu une existence pleine et riche. Séducteur impénitent, père d'une innombrable lignée d'enfants naturels, Archango s'érigea en chantre de la mixité raciale et en promoteur des coutumes populaires et métissées. Cela lui valut les foudres de la bien-pensance bahianaise, des sachants et de toute une frange réactionnaire de la population. L'homme mourut littéralement dans le ruisseau et sombra dans l'anonymat et l’indifférence. Lorsque plusieurs décennies après sa mort, un universitaire américain, récemment auréolé du prix Nobel, se fait le champion du mulâtre ami des petites gens et apologue de la miscégénation, c'est la panique dans le microcosme influent de Bahia : se met alors en place une vaste et impudente entreprise de récupération du génie méprisé en son temps par l’intelligentsia de la ville brésilienne.



La boutique aux miracles est une ode au métissage, à la tolérance, à la liberté. Cette oeuvre profondément humaniste, haute en couleur, ironique et drôle, à la prose savoureuse, fait partie des grands romans du plus digne représentant de la littérature brésilienne.
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Gabriela, girofle et cannelle : chronique d..

Mon avis sur ce livre sera mitigé…



Je l'ai, d'un côté, trouvé drôle, pinçant, voire ironique.

J'ai beaucoup aimé les noms des chapitres un peu suranné, mais on adore : "Pourquoi le docteur pouvait presque prétendre avoir du sang impérial" ou "De quelques notables en conférence sur le marché au poisson", par exemple.

La région de Bahia est une région qui m'était totalement étrangère (jamais allée, bien sûr, mais jamais beaucoup lu sur le continent sud-américain même). C'est toujours intéressant de découvrir des nouveaux horizons…. Le sous-titre ("chronique") est parfaitement approprié ; on suit avec plaisir le récit, les détails de vie, les particularités, défauts et qualités, de chacun des personnages. Amado a réussi à nous les rendre tous sympathiques (heu, erratum ! C'était mon avis au début, avant de croiser des tueurs d'épouse infidèle et des hommes frappant leur fille à mort… Eux : pas sympathiques !). Je me trompe peut-être… mais je trouve qu'on sent qu'il les aime son pays et ses habitants, M. Amado !

Dernier point positif : on ne peut omettre que c'est une belle et noble histoire d'amour !



Côté plus déçue : la présentation des personnages au début est longue et parfois sympa mais parfois moyennement intéressante. C'est compliqué pour des Européen avec les noms sud-américains. du coup, j'ai mis longtemps à lire ce livre (pas très bon signe…), et je ne m'y plongeais pas avec cette délectation qu'on peut avoir avec certains livres. Le rythme est devenu un peu plus entrainant à partir du milieu mais ensuite, il y a eu des passages très laborieux ! Les élections, la politique, de nouveaux noms encore avec lesquels je me suis encore plus perdue. Les 100 dernières pages ont, à nouveau, été plus abordables.



Conclusion : dépaysant, romantique et sympa que cette balade ! Mais un peu (beaucoup) longuet parfois…



PS : il ne m'arrive jamais de faire ces remarques mais là, Editions Stock, beaucoup trop de coquilles…



~ Challenge 50 objets-1 : parapluie
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Tieta d'Agreste

Pour ceux qui croient à la réincarnation, nul doute que Rabelais s’est approprié ici le corps brésilien de Jorge Amado. Dans ce roman, on retrouve la gouaille, l’humour, la truculence, la grivoiserie et l’humanisme de son illustre prédécesseur en écriture. Preuve supplémentaire s’il en fallait, il y a de nombreux inserts en français dans le texte d’origine.

Pour l’anecdote, j’ai adoré les en-têtes de chapitre présentant les pages à venir, avec par exemple :

« D’Elisa belle à mourir devant son miroir, et de son mari, bon tireur – chapitre où il ne se passe rien »

ou

« Du dialogue des deux sœurs sur des affaires de famille, chapitre sordide où l’on lave son linge sale et met de la merde dans le ventilateur ».

Du même auteur, j’avais lu il y a bien longtemps sans enthousiasme excessif le très sérieux Bahia de tous les saints, et Tieta est assurément bien plus original. A découvrir.

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Le vieux marin

Ce qui fait la qualité d'un roman est davantage la façon dont il est écrit que ce qu'il raconte. Ici, Jorge Amado nous raconte une histoire avec un enthousiasme et un brio qui nous réjouissent. Ce commandant Vasco Moscoso de Aragao, est-ce, comme il le prétend, un marin aguerri, rompu à toutes les expériences, qui a connu le meilleur et le pire sur toutes les mers du globe, ou bien un vantard habile à mentir aux autres comme à lui même? Le lecteur le saura vite, mais il voudra croire à la plus belle de ces deux possibilités tant le personnage qu'il nous présente, pour mystificateur qu'il est, est sympathique, chaleureux, humain..... Passé une certaine complexité un peu gênante au début du livre - tant de personnages, où allons-nous? -, le tout s'éclaircit, et, dans la deuxième moitié du livre, l'aventure commence. Conduira-t'elle l'aventurier au triomphe, ou bien à la catastrophe? Jorge Amado saura nous faire attendre et ménagera le suspens jusqu'aux toutes dernières pages, pour notre plaisir bien entendu. Voilà donc une bien plaisante lecture, un roman qui rend joyeux. Jorge Amado est incontestablement un maître.
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Tieta d'Agreste

Vingt-cinq ans après avoir été chassée par son père pour avoir connu trop tôt le goût des hommes, Tieta, en femme riche, influente et sensuelle de São Paulo, revient au village... avec elle, la promesse de jours meilleurs pour tous...

Derrière cette apparente respectabilité qui, rapidement, fait d'elle l'égérie du village, se cache pourtant une tenancière de maison close qui, chaque nuit, dévoie son neveu de 17 ans promis au séminaire...



Des personnages hauts en couleur...

Un récit cocasse, parsemé des interventions de l'auteur, où célibat des prêtres, virginité, mariage, fidélité, naïveté villageoise, mais également pollution et progrès sont abordés avec beaucoup d'humour...



Un gros pavé à dévorer.
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Suor

J'hésite un peu à noter ce roman de Jorge Amado car il y a un gouffre entre le fond et la forme.

Je ne sais pas pourquoi le titre n'est pas traduit alors que les chapitres le sont, notamment celui qui a pour nom « sueur » et non « suor ». Ça n'est pas plus gênant que ça mais c'est un signe car le principal problème de ce beau roman est qu'il est mal traduit ou plutôt que la traduction a vraiment perturbé mon plaisir de lecture. Il y a beaucoup d'expressions qui ne sonnent pas brésilien comme « crénom ! » par exemple. Même si ce n'est pas faux, j'ai été gênée par le vocabulaire qui ne me semble pas être celui des bas-fonds de Bahia.



Ceci-étant, j'ai aimé ce roman du l'éveil de la conscience de classe. « Suor » est un huis-clos qui se déroule dans une maison coloniale au 68, Montée du Pelourinho à Bahia au Brésil. Dans cette bâtisse insalubre vivent des hommes, des femmes et des enfants qui ont pour point commun la pauvreté. Amado dresse les portraits d'ouvrier, chômeur, couturière, tuberculeuse, mendiant, prostituée et « laveuses mulâtresses, portugaises, Arabes, vieilles et jeunes… ». Chacun va essayer de survivre mais c'est la solidarité de classe qui va l'emporter face au propriétaire quand l'administration veut faire payer une amande pour des latrines insalubres. C'est un beau moment d'espoir dans cette fresque du peuple brésilien exploité.





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Gabriela, girofle et cannelle : chronique d..

Lu en audio, mais après plus de 3 heures, alors que depuis 15 minutes, il décrit la crèche en papier réalisée par deux vieilles sœurs, j'abandonne! Statique et ennuyeux.

Amado raconte avec maintes redites et énumérations l'évolution d'une petite ville du Brésil suite à la richesse amenée par la culture du cacao.
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Cacao

Ce que j'ai aimé, c'est l' amitié entre Honorio et Sergipano. Malgré les difficultés du quotidien, ils arrivaient à avoir des bons moments ensemble.

Il y avait de la solidarité et de l'entre-aide entre les travailleurs. Les idées sont intéressantes : l'exploitation des ouvriers dans les plantations de cacao au Brésil dans les années 1920-1930,

les conditions très dures des ouvriers. La description est terrible et précise.

H.P.
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Dona Flor et ses deux maris

La vie, la mort, l'amour, dans la JOIE .

Voilà qui nous change de la littérature mortifère valorisée en Europe !
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Bahia de tous les saints

Bahia de tous les saints raconte les aventures d’Antonio Balduino, un jeune noir sans le sou, dans le Nordeste du Brésil des années 1930.



[...] Antonio Balduino, le gamin des rues devenu boxeur professionnel, veut en découdre avec la vie. Jeune homme fougueux et invincible, Balduino est un personnage attachant qui cherche à échapper à sa condition sociale.



En brigand joyeux et libre, il traverse le sertão du Nordeste, sa culture populaire et son histoire. Bahia de tous les saints est avant tout un roman social du Brésil des années 1930. Il traite du racisme à l’époque où l’esclavage n’est pas si lointain, mais aussi de l’exploitation de tous les hommes, noirs, métisses ou blancs, et de toutes les femmes, bonnes à enfanter ou à se prostituer.



Bahia de tous les saints est un roman plein de personnages, de destins cruels ou ironiques, de croyances, dont le style, fait de répétitions, colle tout à fait la manière de scander les paroles d’une samba ou d’une macumba.



L'article entier sur Bibliolingus :

http://www.bibliolingus.fr/bahia-de-tous-les-saints-jorge-amado-a109050102
Lien : http://www.bibliolingus.fr/b..
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Dona Flor et ses deux maris

ce roman truculent et irrévérencieux est un chef-d'oeuvre d'humour qui prend la forme d'un pied de nez a la morale
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La découverte de l'Amérique par les turcs

Truculente et courte histoire concernant les mœurs et coutumes de la communauté libano-syrienne immigrée au Brésil et son intégration dans une société et un pays en construction.

L'amour , le sexe, le commerce, la vie de famille, les relations sont traités dans un style relevé, simple, plein d'humour et de tendresse. La réalité devait être tout autre, mais par ce biais, Jorge Amado nous fait aimer les gens et son pays.
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Dona Flor et ses deux maris

Oublier tout cartésianisme est la condition obligatoire pour lire cette fable. L'esprit européen se perd dans ce "délire sud-américain". J'avoue avoir du mal avec les auteurs de ce continent.
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La terre aux fruits d'or

Un roman passionnant.

Cela se passe dans lu Sud de l'Etat de Bahia au Brésil et raconte la conquête de la terre du cacao.

Tout d'abord, il y avait la forêt vierge, des hommes sont arrivés et ont commencé à défricher pour pouvoir cultiver le cacao.

Comme le cacao valait de l'or, c'est une lutte sanglante qui a permis aux fazendeiros de bâtir leurs immenses plantations. Ils emploient des journaliers qu'ils payent mal et exploitant. La région ne produit rien d'autre que du cacao, les prix des autres denrées sont exorbitants. Pour empêcher les journaliers de quitter les plantations, les maîtres des plantations y ont installés des magasins. Les journaliers ne gagnent pas suffisamment d'argent et leur dette ne cesse de croître.

Les négociants et exportateurs vont bouleverser cet état de choses.

C'est une autre lutte qui va s'engager entre les exportateurs et les colonels - ainsi sont appelés les grands propriétaires terriens.

Les fazendeiros vont se trouver ruinés et les domaines vont changer de mains. Pas de lutte sanglante, mais commerciale et économique cette fois-ci qui jettera des gens à la rue et engendra la misère et la faim.

Les ouvriers, journaliers au chômage vont tenter de s'organiser afin de faire naître un ordre nouveau et faire régner plus de justice....
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Les pâtres de la nuit

Un roman qui m'a beaucoup fait penser à "Rue de la sardine" de John Steinbeck
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La Boutique aux miracles

À Bahia, Pedro Archango est un homme charmant, au verbe haut qui aime particulièrement les femmes et a du succès avec elles. Il y a un autre aspect de lui que les hommes aiment moins, il est écrivain et prétend que tous les brésiliens de Bahia en particulier ont du sang noir dans les veines .Aussi, à sa mort on essaie de l’oublier lorsque plusieurs années plus tard un prix Nobel débarque et s’intéresse intensément à lui et à la qualité de ses écrits! Alors bien sûr, on va inventer, créer une légende. Un livre savoureux, plein d’humour .
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La découverte de l'Amérique par les turcs

Deux turcs ( en fait un libanais et un syrien) débarquent à Bahia en 1903 pour chercher fortune au pays du cacao. Jamil le libanais travaille pour un propriétaire terrien et grâce à ses gains ouvre un commerce. Maruan le syrien vient lui proposer une affaire, devenir propriétaire d’un grand commerce en centre ville, en contrepartie il devra épouser la fille d’Ibrahim le commerçant qui n’est ni belle ni gentille. Jamil se laissera t il tenter pour qu’Ibrahim n’ait plus sa fille sur les bras?

Un livre drôle, truculent qui retrace un temps désormais révolu.

A déguster
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Mar morto

MAR MORTO de JORGE AMADO

Assez atypique dans l'œuvre d'Amado, ce roman se passe chez les pêcheurs de Salvador de Bahia. Fascination de la mer assimilée à une déesse , espoir de gagner assez d'argent pour partir, passion pour les femmes tout contribue à une forme de statuquo. Dramatique et très beau, un livre qui raconte la vie dure et implacable de ce monde de pêcheurs et le fatalisme de leur existence.
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