AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Karine Giebel (7133)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Glen Affric

Mon premier Giebel . Une belle surprise ! Complètement happée des les premières pages , du rythme du suspens des personnages bien définis. Les polars et les romans ne sont pas mes lectures de prédilection à part quelques auteurs . Je pense que Karine Giebel pourrait rejoindre mes " Favoris " . Je m apprête à lire un autre de ses romans que j espère d aussi bonne compagnie que Glen Affric ...
Commenter  J’apprécie          10
Et chaque fois, mourir un peu, tome 1 : Blast

Merci à @netgalleyfrance et @lizzie

pour le service presse.

#NetGalleyFrance

#EtChaqueFoisMourirUnPeu



Grégory est infirmier de guerre pour la Croix-Rouge. Il parcours le monde pour venir en aide aux victimes et voit toute l'horreur dont l'homme est capable. Mais c'est sa vocation, il ne peut faire autre chose. Même loin des bombes, il ne sera pas épargné par le malheur.



Ce premier tome est très sombre, noir comme un reportage de guerre. Partout à travers la planète les victimes s'amoncellent, hommes, femmes, enfants, abîmés, violés, massacrés.

Au-delà du roman totalement addictif, Karine Giebel nous offre un état des lieux de notre histoire contemporaine. Et c'est moche. L'Homme n'a retenu aucune leçon des conflits passés si ce n'est les techniques pour faire souffrir qui sont utilisées encore et encore, partout, toujours.



Le récit ne s'arrête pas à ce constat effrayant, il raconte aussi le quotidien de Grégory. Sa famille, ses peurs et traumatismes, les difficultés de sa propre vie. Héros discret en lutte permanente pour sa propre survie.



Le narrateur, Thierry Blanc, donne encore plus de profondeur au texte par sa voix grave et posée, parfaite pour le sujet.

J'ai vraiment aimé ce roman, cette approche brute du monde, ce personnage perdu au milieu du mal absolu.

J'ai hâte de découvrir la suite.
Commenter  J’apprécie          20
Toutes blessent la dernière tue

J'ai rarement lu un livre aussi violent, aussi dur. De la première à la dernière page, Karine Giebel nous livre un récit nous décrivant la vie de Tama, une jeune marocaine arrachée à ses racines pour vivre une vie d'esclave en France.

J'écris cette critique alors que je viens à peine de terminer ce livre, on peut dire qu'il remue ! On n'a qu'une envie pendant toute notre lecture : prendre Tama dans nos bras et la mettre à l'abri.
Commenter  J’apprécie          20
De force

Lecture audio avec la voix de Taric MEHANI (12 heures d’écoute).

Je me suis accrochée pour arriver au terme de cette écoute, je me suis beaucoup agacée, énervée mais je ne regrette pas d’être allée au bout. Difficile de dire si j’ai aimé cette histoire ou pas. Disons que je l’ai suffisamment aimé pour avoir supporté, la voix du lecteur (cette voix soufflé genre Rambo au bout de sa vie en permanence; presque le même jeu pour plusieurs personnages, c’est très fatiguant!), les longueurs, des invraisemblances, des comportements et situations peu crédibles. Il faut dire que j’ai bien vite deviné l’issue; celui peut ne pas nuire au plaisir de la lecture pour autant qu’on peut être surpris par l’évolution des personnages. Or dans ce polar en huis clos, les personnages n’ont aucune évolution du début à la fin; ils sont au taquet dès le début (gueulard et agressif, pleurnichard et traumatisé). Le père abusif (Armand Reynier), macho premier degré, notable chirurgien et margoulin sur les bords, étouffe sa fille de son amour toxique et pervers. Sa fille (Maud), traumatisée par la disparition prématurée de sa mère, et dont elle se rend responsable, est gourde à souhaits et évidemment ancienne junkie. La seconde épouse du chirurgien, Charlotte, une bimbo délaissée et faire-valoir, glisse dans cette histoire sans laisser de trace. Oisive et un brin nympho, elle vit un drame maternel. Dans cette histoire les portraits de femme ne sont pas à la fête du tout; tout ce qu’on peut détester dans les représentations de la femme dans notre société y est; un peu trop d’ailleurs et surtout déjà trop vu ou lu.

Charlotte subit une agression et est secourue par un jogger, Luc, qui fait fuir l’agresseur. Il deviendra le garde du corps de la jeune Maud, car très vite la famille, en première ligne le Professeur Reynier, est menacée de mort. Il faut payer les fautes du passé.

Les rebonds sont un peu cousus de fil blanc, les personnages sont antipathiques; seul Luc, le beau garde du corps peut susciter un brin de curiosité.

Malgré toutes ces réserves, il faut dire que c’est bien écrit, assez rythmé et on a tout de même envie d’aller vérifier qu’on a bien deviné une issue écrite dans les prémices du suspense.

Il faudra que j’en lise un autre de cette auteure pour me faire une opinion définitive.

Etre autant agacée par une lecture est sans doute le signe que je dois persévérer!

Commenter  J’apprécie          50
Ce que tu as fait de moi

Jusqu'où iriez vous par amour ?

Seriez vous capable de commettre l'irréparable, l'impensable, l'inenvisageable ?

D'offrir votre vie à celle ou à celui qui est votre raison de vivre, votre oxygène, votre Dieu ?

Seriez vous prêt à tout pour assouvir vos rêves et vos fantasmes les plus sombres ?

Karine Giebel nous offre ici un ouvrage génial qui se lit quasiment d'une traite tant il est addictif, tant la construction est astucieuse et novatrice.

Effectivement, vous subirez l'oppression d'un double huis clos policier où l'angoisse et le questionnement se font croissants entre les protagonistes et vous, vous sentirez aussi , malheureusement, l'accélération de votre rythme cardiaque au fil des pages.

Deux auditions, deux scenaris, deux vies unies autant que désunies par une passion dévorante, un amour fou à sens unique, souvent, à double sens, parfois.

Vous me direz qu'une histoire d'amour en mode polar c'est du réchauffé, mais la, c'est à la sauce Giebel et franchement vous ne serez pas déçus si vous vous plongez corps et âme dans cette relation amoureuse à la toxicité évidente.

Vous aurez des sentiments contradictoires, de la détestation, de l'envie, du dégoût, de la haine, de la pitié, de l'empathie, tous ces sentiments qui nous habitent quotidiennement.

Vous serez malmené par cette auteure dont la plume lui sert de scalpel afin de torturer notre corps, notre esprits et nôtre âme.

Un plus de 600 pages de folie au rythme à la fois trépidant et lent comme le temps de la justice, à l'écriture très proche du cinéma et dont l'épilogue sera une fin, peut-être pas celle que vous escomptiez et en refermant cet ouvrage vous vous questionnerez... Moi, j'aurais fait quoi ?

A retrouver aux éditions Pocket

Commenter  J’apprécie          70
Et chaque fois, mourir un peu, tome 1 : Blast

Depuis la fin de son adolescence, Grégory connaît sa vocation : faire de l’humanitaire, à l’étranger. Il a été formé pendant deux ans. Sa première mission, au Kenya, en juillet 1992, a été un choc. La confrontation à la réalité a été violente. « Les photos et les films ne sont rien à côté de la réalité. » (p. 13) Il a failli démissionner ; son épouse lui a rappelé son rêve.



Même s’il ne comprend pas « comment peut-on faire subir de telles atrocités à un être vivant, un être humain ? » (p. 15), Grégory a trouvé sa place : sur les terrains de guerre, il se sent utile. Il est infirmier et ses tâches sont multiples. Il soigne et réconforte. Douloureusement, il choisit qui est prioritaire pour les soins. Douloureusement, il condamne ceux qui ne peuvent être sauvés. Douloureusement, chaque mort s’inscrit dans son cœur et hante ses nuits. Et il sauve des vies, se questionnant, parfois, sur l’existence qu’il offre aux mutilés de guerre. Chaque jour, au sein du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), apporte son lot d’horreurs et ses miracles. De 1992 à 2010, Grégory œuvre sur de nombreux sites de conflits ou de catastrophes naturelles : Sarajevo, Tchétchénie, République démocratique du Congo, Afghanistan, Gaza, etc. Chaque mission est différente, mais elles ont la souffrance infligée par les hommes, comme dénominateur commun. Au cœur de la folie humaine, le dévouement des humanitaires est exemplaire et héroïque. Ils refusent la résignation et chaque vie sauvée est une victoire, un pansement sur les plaies béantes, mais cachées de leur cœur. Leur humanité se fond dans l’horreur et ils se battent pour la vie et pour l’espoir, prenant des risques immenses. De plus en plus…



Habituellement, lorsque j’aime un livre, je le dévore. Cependant, j’ai ressenti le besoin de faire des pauses, de ne pas lire trop vite Et chaque fois, mourir un peu, tant il me bouleversait. J’étais effondrée par l’enchaînement d’atrocités que notre monde connaît, depuis des décennies. J‘étais admirative de ces hommes et ces femmes qui soignent, apaisent, sacrifiant leur santé mentale et leur vie de famille et risquant la mort. J’ai été meurtrie par leur désarroi. J’ai été émerveillée par leur courage et par l’étincelle d’espérance qui les anime. J’ai été remuée par les répercussions de leur abnégation, si prégnantes pendant leurs congés. J’ai été émue par les amitiés, en particulier celle de Grégory et de Paul. L’humour de ce dernier est salvateur, dans les moments difficiles.



J’ai, souvent, écrit au sujet d’un livre publié par les Éditions Récamier qu’il m’avait bousculée. C’est une vérité confirmée par ce roman puissant de Karine Giebel. C’est un coup de cœur pour moi.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
Commenter  J’apprécie          220
Purgatoire des innocents

« Purgatoire des innocents », titre peu évocateur. Une quatrième de couverture qui nous oblige à plonger dans l’inconnu.



Une fois ce plongeon effectué, je suis resté en apnée, sous l’eau, pendant ces 640 pages. Plus les pages défilaient, plus l’apnée devenait compliquée. La gorge qui se serre, l’estomac qui se noue, mais en même temps l’envie plus forte que tout de sortir la tête de l’eau en finissant le plus vite possible ce livre. Comme pour s’en débarrasser. Comme pour abréger nos souffrances.



Bien que les émotions ressenties durant la lecture étaient tout sauf agréables, je ne peux qu’avouer qu’il s’agit d’un très bon livre.



(Merci Clara🤟)
Commenter  J’apprécie          60
Meurtres pour rédemption

J’aime tant Karine Giebel mais ce roman là ne m’a pas convaincue enfaite je dirais même qu’il m’a rendu triste.

Pas de spoil mais ne pas forcément continuer de lire si on a pas lu le livre.

Ce qui m’a le plus dérangé dans ce roman c’est le nombre de sévices subis par Marianne qui me semblent impossibles à encaisser pour un corps humain et c’était très redondant.

J’ai bien aimé la première partie, les personnages étaient bien construits. La seconde partie était plus longue, les personnages moins intéressants. La fin était la plus logique par contre le prologue m’a plongé dans une rage folle.

Je ne sais pas trop quoi en penser, peut être trop long ou alors trop violent mais pas le violent qui m’attires le plus.

Niveau relation toxique et basée sur la domination j’avais préféré celle de « Ce que tu as fais de moi » que j’ai adoré.



A lire si on est pas trop sensible ..
Commenter  J’apprécie          00
Toutes blessent la dernière tue

Ce qui me vient immédiatement à l'esprit en refermant ce pavé, ce sont deux mots :

- Complaisance

- Voyeurisme

Complaisance de l'auteur qui semble se repaître de la description des horreurs, tortures et humiliations infligées à cette pauvre Tama tout au long des 750 pages.

Volonté de l'auteur d'exciter le voyeurisme du lecteur.

À l'aune de ce roman, le prix Nobel de la paix peut donc être décerné ex-æquo aux Thénardier des "Misérables", à Folcoche "Vipère au poing" et à la famille Lepic dans "Poil de Carotte".

Et pourtant, je ne suis pas du genre romans feel good, bien au contraire.

Je dois lui reconnaître un intérêt, celui de nous rappeler que l'esclavage existe toujours

et n'est pas une notion caduque.

Le cas d'enfants achetées à leurs parents par des "tantes" à l'étranger (souvent en Afrique) pour servir de petites bonnes (voire pire) peut même concerner des diplomates des pays concernés...
Commenter  J’apprécie          30
Et chaque fois, mourir un peu, tome 1 : Blast

J'adore K Giebel, mais dans ce livre ( et chaque fois mourir un peu) j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de répétition. Le sujet est prenant mais on s'ennuie un peu. Ça reste un bon livre j'ai vu qu'il y avait un tome 2 qui va sortir je ne sais comment elle va gérer ce deuxième livre il va falloir de l'imagination, je reste confiant.
Commenter  J’apprécie          10
Ce que tu as fait de moi

J'ai pensé qu'il était un de ses premiers tellement je l'ai trouvé peu abouti, ce n'est même pas le cas.

C'est long et laborieux, je ne suis pas entrée dans l'histoire, aucun des personnages n'est crédible, et c'est même très très limite cette affaire de la nana qui dit non mais qui pense oui, surtout par les temps qui courent.

L'alibi de la passion (au sens étymologique) est largement périmé, réchauffé, il a le goût de frigo.

C'est mal écrit, c'est étonnant venant d'elle, j'ai adoré tous les autres.
Commenter  J’apprécie          80
Et chaque fois, mourir un peu, tome 1 : Blast

Voici donc venu le dernier Karine Giebel, un de ces autrices dont j'attends avec une grande impatience chacun des nouveaux romans, et après quelques péripéties postales, et une lecture express, voici mon verdict. 



Nous faisons la connaissance de Grégory, véritable héros des temps modernes, dévoués aux autres et à la sauvegarde la vie humaine. Infirmier pour le CICR, il parcourt la planète, de terrains de guerres en catastrophes climatiques, avec pour seul objectif, sauver des vies.... Mais au delà du courage, et du syndrome du héros, il se trouve confronté, de pays en pays, à ce que l'être humain peut commettre de pire... Une atteinte à l'homme est à l'âme qui aura des conséquences sur tous... 



Au moment de refermer la dernière page, difficile d'exprimer ce que j'ai ressenti tant ce roman bouleverse les sens. J'ai été traversée tout au long de ma lecture par une vague d'émotions indescriptibles, qui reprennent la totalité du spectre de ce que peut ressentir une personne: joie, peine, haine, dégoût, horreur, espoir,... 



On affronte une véritable montagne russe, avec des passages par moments tellement difficiles à lire, qu'ils en viennent à faire douter de l'humanité qui nous entoure. Bien sur, seul un ermite ne peut pas savoir que toutes ses horreurs et crimes de guerre, perpétrés au nom d'idéaux incompréhensibles, mais là, ils prennent vie, dans nos imaginaires.



Car Karine Giebel, ne déroge pas à la règle. Sa plume, sa puissance évocatrice et son phrasé nous accroche dès le début, et nous entraine inexorablement vers un final que l'on devine et redoute, mais qui rend l'attente jusqu'au mois de novembre difficile. 



Elle dénonce avec vigueur, les ravages faits aux êtres, directement ou non, que ce soit les atteintes physiques, comme les atteintes psychologiques, plus insidieuses car souvent peu visibles ou détectables. Mais au-delà de la simple dénonciation, c'est aussi une ode à ceux qui sont là, présents, et qui se battent pour que l'horreur cesse. Ils trouvent ici une voix, qui vient apporter un filet d'espoir dans un océan de drame. 



Encore une fois, elle frappe fort et dur, pour offrir un roman brillant, dont j'attends désormais le deuxième tome au plus vite. 
Lien : https://livresforfun.overblo..
Commenter  J’apprécie          100
Et chaque fois, mourir un peu, tome 1 : Blast

Gregory est un jeune infirmier, marié et père d'une petite fille. Ils habitent dans le chalet des parents de Gregory, laissé vide à la mort de son père, sa mère ayant préféré "descendre à la ville". Parce que oui, ce chalet est isolé, en bout de route, perché au-dessus d'un petit village des Alpes-de-Haute-Provence.



Mais Gregory, 26 ans s'ennuie dans son boulot et a toujours rêvé de faire de l'humanitaire. Malgré une vie de famille aimante, il va finalement s'engager auprès du CICR (Comité International de la Croix Rouge) pour des missions ponctuelles. Et nous allons suivre "sur le terrain" comme on dit, ce héros des temps modernes, engagé corps et âme pour sauver des vies humaines.



Avec sa plume toujours aussi incisive, Karine Giebel nous dépeint l'horreur. Sarajevo, Bosnie, Tchétchénie, Colombie, Rwanda, Congo, Afghanistan, Gaza... partout l'horreur, les massacres de la guerre, que ce soit par des bombes, des fusils, des mines antipersonnel, des armes blanches, des machettes...



Partout l'autrice nous confronte à ce que l'homme sait faire de pire. Thierry Blanc, le narrateur nous entraîne derrière lui, comme si l'on suivait un reportage télévisé glaçant. Partout des cris, des larmes, des viols, des rêves détruits, des vies brisées. Et le pire, se dire que l'autrice n'a pas besoin d'imagination pour nous parler de tout ça... juste des archives, comme elle nous le dit en fin d'ouvrage.

La suite sur le blog ;)
Lien : https://www.bookenstock.fr/2..
Commenter  J’apprécie          20
Glen Affric

759 pages ! Un pavé...que l'on dévore. J'aurais voulu le lire d'une traite mais ce n'était pas responsable !

Karine Giebel nous entraîne avec ses trois personnages dans les méandres de toute l'humanité une mère : Mo, un fils Jorge et un fils adoptif : Léonard... Tout est dur, difficile, insurmontable pour eux mais l'amour familial est là. On s'aime, on se bat, on se soutient, on ne plie jamais.

Le tout est écrit avec fluidité, dialogues percutants, le décor est planté on se croirait devant un film, on est entraîné, balloté, on perd parfois le souffle...elle est très forte Karine ! Plongez dans Glen affric...
Commenter  J’apprécie          00
Glen Affric

Le moins qu’on puisse dire c’est que Karine Giebel n’y va pas avec le dos de la main morte! Harcèlement, violence carcérale, brutalité policière, séquestration, maltraitance animale, abus s3xu3ls… C’est un festival de thèmes extrêmement durs et le lecteur se prend tout dans la figure dès les premières pages.



Dans cet hommage non dissimulé à « Des souris et des hommes » et « La ligne verte », on suit Léonard, le gentil géant un peu lent à la détente, Jorge, le grand frère victime d’une erreur judiciaire et Angélique, l’amie des chats séquestrée par son oncle. Autant vous dire qu’aucun des trois n’a tiré le billet gagnant et que c’est très moyennement jojo dans les bicoques respectives… Ça va mal et l’autrice ne manquera pas de vous le rappeler. Heureusement que dans les interstices brille parfois une petite étincelle d’amour et d’espoir, sinon vous seriez bon pour la camisole au bout des 700 pages.



Et justement, on ne les voit pas passer ces 700 pages, sûrement grâce aux personnages pour la plupart hyper travaillés. Et même les gros clichés franchouillards bien campagne bien à droite, on en connaît tous un ou deux malheureusement! L’autrice m’a aussi convaincue par son style fluide et abouti. Je cherche un peu le thriller, par contre, on est plutôt sur une fiction contemporaine avec double dose de tristitude.



Mais ne boudons pas notre plaisir, je buzze et retourne mon fauteuil rouge pour ce roman noir qui finira sans doute dans mon top de l’année!
Commenter  J’apprécie          130
Et chaque fois, mourir un peu, tome 1 : Blast

Ce livre m'a profondément bouleversée. Cela faisait un petit moment qu'un ouvrage ne m'avait pas percutée aussi fort et aussi violemment.

Quand un roman, même si oeuvre de fiction, vous entraîne dans les profondeurs de la cruauté des hommes, de ce qu'ils sont capables de faire, pour le pire et le meilleur, cela ne peut que remuer, surtout lorsque l'on sait le travail de documentation et de recherche de titan qu'a abattu l'autrice, pour être au plus proche de la réalité du terrain.



Ce terrain, c'est la guerre. La guerre au travers des yeux d'un infirmier de la Croix rouge, qui n'a de cesse de quitter sa famille pour porter assistance aux plus démunis, à ceux qui ne peuvent sortir de chez eux sans risquer de se faire abattre de sang froid, martyriser, mutiler, la plupart du temps sans aucune raison, de marcher sur une mine, de se faire violer... quand ils ont encore un chez eux.



Cette histoire est celle de millions de pauvres gens et, si nous restons dans un oeuvre de fiction, que les personnages sont fictifs, je me suis souvent rappelé qu'au moment où j'écoutais ces lignes (version audio par Lizzie), ce que j'entendais était bel et bien en train de se passer, quelque part dans le monde. De nos jours. A notre époque qui se veut si moderne et si évoluée.



Cette histoire est aussi et surtout celle de Grégory. Un infirmier atteint d'une certaine façon du syndrome du sauveur, qui souffre de rester chez lui trop longtemps, même si sa famille compte plus que tout à ses yeux. Cette histoire c'est aussi sa propre descente aux enfers, les traumatismes qui s'éveillent devant l'horreur de la guerre, qui grandissent, qui deviennent invivables.



C'est un livre dont on ne peut dire qu'il n'est ni superbe ni fantastique, car comment qualifier les horreurs de la guerre de la sorte...

Pour autant il est incroyable. De profondeur, d'émotions, de douleurs. J'ai beaucoup souffert à cette lecture. Mais c'est une souffrance salutaire qui me permet de me rappeler que ça n'arrive pas qu'aux autres, que ça n'arrive pas qu'ailleurs, que ça existe bel et bien et que, même s'il a ses défauts, j'ai la chance immense d'habiter dans un pays qui est en paix.
Commenter  J’apprécie          50
Et chaque fois, mourir un peu, tome 1 : Blast

Le nouveau Karine Giebel est comme une mine antipersonnel qui explose dans un cagibi étroit. Mon âme est arrachée à chaque page, mon cœur se disloque à chaque phrase, je tremble à chaque mot.



Lire « Et chaque fois, mourir un peu » ne peux pas se faire sans un réel engagement mental du lecteur. Il faut accepter d’y laisser des plumes. Quand on ferme le livre, que ce soit après quelques lignes, plusieurs chapitres, il faut reprendre des forces avant d’y retourner. Il faut soigner les bleus qui tapissent notre inconscient, juste pour pouvoir encaisser la prochaine salve qui arrivera à la reprise de la lecture.



Gregory est infirmier humanitaire et parcours le monde pour aller là où ceux qui souffrent on besoin d’aide. Evidemment c’est toujours en zone de guerre, là ou les hommes deviennent des monstres, des barbares, des fous. Gregory est fait pour ce métier, même si la folie des hommes s’insinue en lui, son altruisme prend toujours le dessus. Gregory est de ces hommes qui sont à l’opposé absolue du monde actuel, où seul le Moi compte.



« Et chaque fois, mourir un peu » est un constat de ce qu’est notre planète, juste un désastre. Il faudra attendre les calendes grecques pour retrouver un monde meilleur, ne nous voilons pas la face. Il y a des femmes et des hommes de la trempe de Gregory qui ne baissent pas les bras, qui par leur action arrivent à sauver certains enfants, certaines femmes, ceux-là même qui sont les premières victimes de la barbarie.



Aucune partie du monde n’est épargnée, qu’on aille du Rwanda à la Colombie, en passant par le Pakistan ou la bande Gaza, et tant d’autres endroits encore.



L’auteure ne se contente pas de raconter des faits, elle en donne aussi le contexte. Le travail de documentation pour arriver à proposer un tel roman est énorme.



« Et chaque fois, mourir un peu » est magistral, et nous ouvre les yeux sur la vraie face de notre monde. Accrochez-vous, mais ne fermez surtout pas les yeux.





#EtchaquefoismourirunpeuLivre1Blast #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          80
Écouter le noir

Voici un retour sur le petit recueil de nouvelles "Écouter le noir" d'un talentueux collectif d'auteurs/trices que j'aime beaucoup. Le tout est très divertissant. Je suis passé par tout un panel d'émotions avec ce condensé de six histoires autour de l'audition. Certaines plus qualitatives que d'autres comme dans la plupart des recueils à mon sens.



Les nouvelles que j'ai préféré sont:



- Tout les chemins mènent au Hum (perturbante et j'ai kiffé la fin).



- Ils écouteront jusqu'à la fin (Démente et démoniaque).



- Bloodline de R.J. Ellory (très touchante surprenante).



- Échos de Maud Mayeras (Torturée et émouvante).



- Quand vient le silence de Laurent Scalese (Fantastique, original).



- Le diable m'a dit... De Cédric Sire (Sanglante, quelques éléments m'ont d'ailleurs fait penser à certains crimes célèbres de Los Angeles entre autres.



Je vous recommande de découvrir ce petit recueil fort sympathique, qui se lit vite et dont les nouvelles sont plaisantes à découvrir bien qu'assez tristes, violentes et émouvantes pour la plupart !

Commenter  J’apprécie          10
Glen Affric

Je pourrais vous dire tellement de choses à propos de ce roman mais les mots me manquent, et ceux qui me viennent à l’esprit me semblent bien ternes pour partager avec vous toutes les émotions qui m’ont submergée tout au long de ma lecture.



À la lecture de cet ouvrage de plus de 700 pages, je n’ai pas vu le temps passé. Tout, je dis bien tout, m’a embarqué dans une excursion sans retour dans les tréfonds de l’âme humaine, sans aucun misérabilisme ni commisération. Et c’est bien là que réside tout le talent de Karine Giebel ! L’autrice nous livre une histoire, voire des histoires, tout en nous livrant à nous-même : le récit nous attire comme un aimant, mêlant innocence et cruauté, puis les phrases courtes nous percutent, certaines se répercutant contre l’âpreté des évènements qui, à force, gangrènent l’espoir. Des phrases qui se font écho, comme le chant d’une cloche qui sonne le glas.



Le suspense, omniprésent, nous prend à la gorge. On crie en silence contre l’injustice, voire contre le devoir de justice dont certains se pensent détenteurs. La colère bout lorsque ces vermines s’en prennent à plus faibles qu’eux, à ceux qui ne peuvent pas se défendre, et au nom de quoi ? D’un sentiment de sécurité ? Parce que l’on se sent à l’abri du danger lorsque l’on pointe du doigt celui que l’on croit coupable, lorsque l’on peut le mettre à nouveau sous les verrous en l’enfermant dans les préjugés ? Ou tout simplement parce que la différence effraie et qu’il est bien plus facile de mépriser ceux qui ne sont pas comme nous, quitte à se sentir supérieur, en lui infligeant les pires souffrances ? Et où est la justice dans ces cas-là ? Qui sont les monstres ?



Mon cœur s’est serré à plusieurs reprises. Mais comment aurais-je pu rester indifférente à Mo, à Jorge et, surtout, à Léonard, ce géant à la force d’un colosse, aussi pur que l’eau cristalline qui coule de la source au milieu des roches ?



Ce roman est à l’image même de Léonard. Si la noirceur est partout et nulle part, une force et une douceur s’en dégagent constamment. On s’accroche à chaque rayon de soleil qui perce les nuages qui plombent le ciel de leur destinée, on espère, on veut croire que la Fée Malchance n’a pas pu se pencher sur leur berceau. C’est alors qu’éclate l’orage, et qu’arrive l’hécatombe ! L’autrice nous malmène sans cesse. Elle nous donne des bribes d’espérance pour mieux nous tirer le tapis sous les pieds. On se relève à chaque nouveau chapitre pour retomber au fur et à mesure que l’étau se resserre.



Glen Affric est un hymne à l’amour, d’une mère pour son fils, d’un fils pour sa mère, de deux frères qui ne le sont pas vraiment mais qui le sont certainement beaucoup plus que certains du même sang, aussi triste que le chant d’une cornemuse qui résonne sur les sommets de Glen Affric. Mais réduire le récit uniquement à cela, ce serait oublier l’intrigue à proprement parler : un jeune homme condamné pour un crime qu’il n’a pas commis, un nouveau crime en tout point semblable à celui qui lui a été reproché 16 ans auparavant, une enquête résolue avant d’avoir commencé… Glen Affric, c’est un récit qui vous prend aux tripes, qui vous égratigne le cœur, qui vous met en rogne, qui vous percute de plein fouet !



J’ai refermé ce livre en pleurs ! Alors oui, j’ai la larme facile, me direz-vous, mais laissez-moi vous dire une chose : lorsqu’il s’agit de livres, mes canaux lacrymaux sont intransigeants, il leur faut de l’excellence, pas du sentimentalisme de pacotille. Et là, j’ai été servie, du début à la fin. Et que dire de ce clin d’œil au court roman de Steinbeck, Des souris et des hommes, que l’on devine en filigrane du début à la fin ? Moi, je dis bravo.



Bref, vous l’aurez compris, du moins je l’espère, Glen Affric, c’est un coup de cœur abyssal !
Lien : https://www.instagram.com/al..
Commenter  J’apprécie          70
Et chaque fois, mourir un peu, tome 1 : Blast

Étant une grande amatrice des livres de Karine Giebel, j’ai trouvé que vet ouvrage s’écartait quelque peu de ce qu’elle a l’habitude d’écrire. Toutefois, j’ai bien reconnu sa plume, ses phrases qui transpercent le coeur, l’âme.

L’aspect psychologique de Grégory et même des personnes qui l’entourent furent très profonds et intenses. J’ai un peu moins aimé que ses précédents livres mais c’est quand un même très touchant!



Hâte de lire le Tome 2!
Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Karine Giebel Voir plus

Quiz Voir plus

Juste une ombre

Comment s'appelle l'héroïne du roman?

Cloé Beauchamp
Chloé Beauchamps
Chloée Beauchamt
Kloé Beauchamp

10 questions
345 lecteurs ont répondu
Thème : Juste une ombre de Karine GiebelCréer un quiz sur cet auteur

{* *}