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Critiques de Karine Reysset (214)
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La fille sur la photo

Une histoire de familles. Des prénoms comme s'il en pleuvait. Pas simple de les ranger dans l'ordre, ni de se laisser apprivoiser. L'histoire de cette fille sur la photo, tout au bout, souvent oubliée, ballottée. L'alternance des récits est plutôt bien menée. L'on arrive peu à peu à reconstruire sa vie, ses errances, ses abandons, à partir des figures qui la hantent. Le Grand réalisateur admiré, les enfants, ceux des autres toujours, la mère tranchante et fuyante, la sœur préférée souvent injuste et brusque. Suivre ces familles n'est pas désagréable au début, mais à la longue l'ennui pointe. En somme, c'est un roman sentimental, à l'écriture parfois malhabile (aïe les dialogues !), facile, 'clichetonneux'. Le fantôme d'Olivier Adam plane, désespérément, sur les remparts de Saint-Malo. Et si ce n'était pas, pour Karine Reysset, la bonne maison d'édition ?
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La fille sur la photo

Selon l'INSEE, un enfant sur dix vit dans une famille recomposée. Un tel phénomène de société vaut bien un roman... Qu'à cela ne tienne, Karine Reysset consacre justement son dernier roman, La fille sur la photo, aux relations entre belle-mère et enfants. L'attachement, puis lorsque les amants se séparent, vient le délitement des sentiments. Que reste t-il alors de cette jolie famille d'adoption ?



Quand elle accourt au chevet de Garance, la fille de son ancien compagnon, Anna doit faire face à tout ce qu'elle a cru laisser derrière elle. Le foyer qu'elle a fui et la place incertaine qu'elle y a tenue pendant dix ans. Son histoire d'amour avec le "grand homme", réalisateur de renom, qu'elle a quitté pour un admirateur plus inquiétant qu'il n'en avait l'air. Les trois enfants qu'elle a "abandonnés", après les avoir aimés comme s'ils étaient les siens. Les raisons de son départ, dont elle-même a fini par douter, et les traces qu'il a laissées dans le cœur des uns et des autres. Est-il trop tard pour recoller les morceaux ? Est-ce seulement souhaitable ?



Karine Reysset suit son héroïne dans sa quête d'identité et d'indépendance. Elle nous dévoile au fil des pages et au gré des retours en arrière comment Anna a débarqué dans la vie de Serge et de ses trois enfants, pourquoi elle a fui ce bonheur familial d'adoption. Les problèmes de santé de Garance avec laquelle Anna entretenait une relation fusionnelle, la conduisent à reprendre contact avec les membres de cette famille. C'est empreinte de doutes et de culpabilité que l’héroïne refait surface. Alors que sa vie sentimentale est en déshérence, Anna se demande si elle ne devrait pas revenir vivre avec ceux qui ont finalement fait son bonheur ?



Karine Reysset nous livre un roman intimiste, introspectif, une histoire de famille recomposée, de famille décomposée comme il en existe tant de nos jours. Mais au milieu de ces histoires, des hommes, des femmes et des enfants qui même s'ils ne sont pas liés par le sang, partagent un bout de vie ensemble. Ils forment une famille jusqu'au jour où ils doivent affronter le déchirement de la séparation. C'est à travers le parcours sentimental d'Anna que ces thèmes sont abordés.



L'écriture de Karine Reysset est fluide, limpide. La multitude de personnages et la description des liens familiaux des uns et des autres peut perdre le lecteur. Mais une fois que l'on situe qui est le fils de l'ex-belle-mère de la nouvelle belle-mère des enfants du père, on se laisse bercer par ce conte familial des temps modernes, même si une fois refermé La fille sur la photo ne laissera pas un souvenir impérissable.



Quoi qu'il en soit, je remercie Babelio pour cette Masse critique ainsi que les Éditions Flammarion. Grâce à vous, j'ai découvert une auteure que je ne connaissais pas. Une chose est sûre, j'y reviendrai.


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La fille sur la photo

Karine Reysset est une auteure que j'aime. Discrète, trop peut-être, il me semble qu'elle n'a pas toujours droit à l'espace qu'elle mérite. J'étais restée un peu sur ma faim avec le dernier roman paru chez l'Olivier et je n'ai pas lu son roman suivant. Celui-ci m'a fait retrouvé la Karine Reysset que j'aime, qui sait nous raconter une histoire assez simple en y mettant des sentiments mais pas de sentimentalisme. J'ai peu lu de romans sur le thème très intéressant des liens qui se créent entre belle-mère (ou beau-père) et enfants du conjoint et de la douleur d'une séparation imposée. Je trouve que Karine Reysset traite parfaitement ce thème, inventant des personnages féminins attachants. On y retrouve quelques clins d'oeil: à Saint-Malo ou à un précédent roman par exemple et j'aime retrouver ces petits signes d'intimité que peuvent partager un auteur et ses lecteurs. Si vous aimez les intrigues à rebondissements, ce roman n'est pas pour vous mais si vous avez envie d'une variation sur le thème fille-mère (ou belle-mère donc), ce roman devrait vous plaire, d'autant que la relation entre Anna et sa mère est aussi présente.
Lien : http://parenthesedecaractere..
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La fille sur la photo

J'ai pu découvrir ce roman grâce à la masse critique Babelio que je remercie. Malheureusement, je me suis ennuyée...



Il y a beaucoup de personnages dès le début et l'auteur écrit de façon rapide, l'histoire se déroule à une vitesse folle et j'avais peur de rater des choses, de ne pas tout comprendre... Ce qui a dû arriver car j'ai des flous.



L'histoire de départ est plutôt intéressante, c'est même pour cela que j'avais postulé, mais le synopsis est trompeur. Je m'attendais à des retrouvailles entre cette femme et cette jeune fille qu'elle a quittée un an plus tôt, une ambiance d'hôpital, des révélations, des sentiments, de l'amour, des pleurs, la maladie... Mais rien de tout ça. Au contraire, Garance (l'hospitalisée) est un peu mise de côté au profit des sentiments intimes d'Anna, de sa remise en question, de ses retrouvailles avec le passé et de ses souvenirs d'un temps plutôt heureux. le roman est trop centré sur ce personnage d'Anna qui a quitté son amoureux ainsi que les 3 enfants qu'il avait eues de précédentes unions. Tout n'est que passé et souvenirs, mais dans un seul sens... le sien.



Ce n'est pas un mauvais texte, ce n'est simplement pas celui que j'attendais. Il plaira beaucoup, j'en suis sûre, car c'est un roman fort, avec beaucoup d'émotion. Et il est très actuel car les familles recomposées sont de plus en plus nombreuses. A lire pour se faire sa propre idée.
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La fille sur la photo

Anna est bouleversée quand son ex-compagnon l'appelle pour la réclamer au chevet de sa fille malade. Toute une vie passée remonte à la surface, quand Anna partageait une vie de "famille" auprès de Serge, artiste réputé, et ses enfants, devenus adolescents. A leur contact elle oscille entre la culpabilité d'avoir quitté brusquement cet homme carriériste et ses filles attachantes, entre les vestiges de sentiments amoureux et l'amère déception qui revient perpétuellement. Une parenthèse bretonne qui va s'étirer.



C'est l'histoire d'une femme et d'un récit de l'intime. Une histoire de famille multiple, famille maternelle, fratrie, famille d'adoption, famille d'attirance. Une femme qui souhaite plaire, qui répond aux sollicitations d'un ex-compagnon égoïste et humainement maladroit. Un roman psychologique qui aborde les rapports d'aliénation, de subordination auprès de cet homme dominant, plus âgé, déjà père de trois enfants. Ces aspects sont assez bien dressés, les portraits, même en creux, sont assez consistants. La maternité est aussi un thème en filigrane du roman.



Et puis, et puis, il y a le bord de mer, les embruns, les idées noires, les familles recomposées... et inévitablement on pense aux romans d'Olivier Adam, ex-compagnon de l'auteure...



De Karine Reysset, j'avais aimé lire "Comme une mère". J'ai trouvé dans cette lecture une ambiance confinée mais humaine, une introspection au long cours, une compagnie agréable.


Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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La fille sur la photo

Anna, la narratrice, est séparée depuis quelques temps de son ancien amant, un célèbre réalisateur. Serge, plus âgé qu’elle, avait trois enfants d’unions précédentes. L’un de ses enfants, Garance, va mal et est hospitalisée. Serge appelle Anna à la rescousse. Anna retourne alors dans la maison de Serge, l’occasion pour elle de se remémorer les moments passés en famille.

Alors que je m’imaginais une belle histoire de relation entre Garance et son ex belle-mère, l’hospitalisation de Garance et son mal-être deviennent assez vite accessoires. Le livre n’a finalement pas grand-chose à voir avec son résumé et j’ai été déçue. De plus, j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher à l’héroïne qui se regarde un peu trop le nombril. J’ai aussi eu du mal à m’attacher à l’histoire que j’ai trouvée un peu désordonnée, difficile de comprendre qui est qui quand il y a trop de personnages.

En bref, un avis mitigé…

Je remercie Babelio et les éditions Flammarion.

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La fille sur la photo

Voici tout à fait le style de livre que j'apprécie sur le moment mais que je vais certainement vite oublier. 



L'auteur nous embrouille dès le début avec une foultitude de personnages, j'ai même failli prendre des notes pour m'y repérer entre les enfants, les mamans, les ex, les frères, les sœurs. Au bout d'un moment on s'y repère mieux.



C'est un peu la pagaille dans la vie d'Anna, elle ne sait plus trop où elle en est, elle va nous faire suivre un chemin avec elle pour essayer de se retrouver.

Ce livre est doux-amer car elle revisite son histoire avec Serge et ses enfants qui sont un peu comme les siens.



Elle navigue entre regrets et espoir, heureusement que j'avais le moral avant de lire ce livre car il n'est pas d'une grande gaieté. 



Avec le recul je me dis que ce livre est très centré sur Anna et les autres personnages auraient sans doute mérité plus d'attention.



J'ai quand même aimé retrouver l'écriture de Karine Reysset.
Lien : http://www.pagesdelecturedes..
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La fille sur la photo

L' auteure choisit de se placer dans la peau d' une écrivaine pour se plonger dans les affres d'une famille plusieurs fois recomposée en quête d'amour maternel.

Il ne s'agit pas de découvrir un monde nouveau. L'exploration se dirige au fond de l' âme de son héroïne, Anna. Par petites touches.

Les flashbacks tous azimuts pourraient dérouter. Ils permettent de cerner peu à peu la complexité d'une personnalité acerbe, libre et attentive aux autres.

L'écriture est enlevée. Quelques piques ressemblent à des règlements de compte, mais évitent résolument la facilité. On se laisse prendre, les personnages sont convaincants. Merci aux éditions Flammarion et à Babelio pour cette découverte.
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La fille sur la photo

Grâce à Babelio (masse critique), je découvre l'auteur Karine Reysset et son nouveau roman. Il s'agit d'un roman d'inspiration nettement autobiographique où l'on découvre une héroïne emprise avec ses relations sentimentales, en quête d'une vie de femme accomplie.



Anna, jeune trentenaire, s'est séparée de son compagnon depuis un an. Ce dernier la contacte pour lui demander de l'accompagner au chevet de Garance, une des filles de son ex-compagnon. Elle accourt aussitôt, et fait alors face à un flot de souvenirs et de sentiments enfouis.



Anna est une personne attachante qui se cherche. Tandis qu'elle renoue avec une étape de vie antérieure, Anna se retrouve emmêlée avec ses souvenirs où les états émotionnels se bousculent. Tout au long du roman, le lecteur chemine avec l'héroïne en quête d'une identité. La première partie du récit est centrée sur une rétroaction sentimentale orientée sur son enfance. Elle revient sur des instants de vie, des relations qui ont déterminé la femme qu'elle est devenue. Puis une seconde partie révèle son passé proche notamment dans sa relation sentimentale. Par moment, le lecteur peut parvenir à identifier l'auteur derrière un sentiment, une pensée, une réflexion cela rend le récit humain et attachant.



Au départ, j'ai apprécié la proposition. Anna (l'auteur) délivre une part d'elle-même dans laquelle le lecteur peut être amené à se reconnaître. Puis, vient le sentiment où le récit tourne en rond. C'est dans sa seconde partie, que le récit retrouve de son intérêt.



Le style littéraire est fluide, ponctué par des phrases courtes. La narration est assez descriptive mais tout en légèreté et assez suffisante pour décrire un lieu et une ambiance. J'ai notamment apprécié les ambiances en bord de mer. Les personnages féminins sont davantage dépouillés que leurs protagonistes masculins, à l'exception de Serge, évidemment, qui incarne un personnage clé dans la construction identitaire d'Anna.



Je craignais une fin édulcorée et trop romancée. Ce ne fût pas le cas. Celle-ci me semble logique, on peut regretter que ce soit la fin d'un récit, on aimerait encore prendre des nouvelles d'Anna. Un roman sans grande prétention mais avec un réel plaisir de lecture.

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La fille sur la photo

Je remercie les éditions Flammarion et à l'opération Masse Critique de Babelio pour l'envoi de ce roman.



La fille sur la photo raconte l'histoire d'Anna, trentenaire, qui a abandonné ceux avec qui elle a passé 10 ans de sa vie : Serge, un réalisateur de renom avec un caractère de pervers narcissique, et les trois enfants de celui-ci.

Un an plus tard, son ancien compagnon l'appelle pour qu'elle l'aide avec sa petite dernière, Garance, en proie à de sévères soucis de santé. Anna n'hésite pas une seconde et prend le premier train pour le rejoindre en Bretagne. Elle replonge alors dans ce passé qu'elle pensait avoir mis derrière elle, y mêlant réflexion mélancolique et déchirement.



Le début a été un peu difficile à lire, l'auteure jette pêle-mêle des noms, qu'on a du mal à associer à un statut : mère, frère, soeur, amant, fils, belle-mère, fille... Mais au fur et à mesure de ma lecture, j'ai peu à peu compris la place de chacun et le rôle qu'ils ont joué ou jouent encore dans la vie d'Anna.

La jeune femme, qui raconte son histoire à la première personne, est déchirée entre son histoire familiale, son passé avec Serge et ses enfants qu'elle a élevé comme les siens, sa décision de partir, et son présent. Elle a toujours vécu par amour pour les autres et non par amour pour elle-même, ce qu'on peut clairement constater dans le cheminement de sa pensée.

L'auteure écrit très bien et nous fait passer de manière assez fluide du passé au présent, et vice-versa.

En résumé, après un début difficile et quelques longueurs, j'ai tout de même trouvé ce roman plutôt poignant et parfois criant de vérité sur les rapports humains.


Lien : http://mybooksntea.wordpress..
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La fille sur la photo

Je remercie tout d'abord les éditions Flammarion et Babelio, pour ce livre que j'ai eu la chance de recevoir via les masses critiques.

Ce livre nous fait plonger dans l'histoire de Anna. On a l'impression qu'Anna nous raconte son histoire directement, comme elle pourrait parler à un ami ou tout simplement qu'elle réfléchit et nous avons un point de vu omniscient.

Cette histoire nous montre la vie d'une femme un peu perdue, qui s'est laissé portée d'histoire en histoire et qui a du mal jusqu'à la fin de l'histoire à prendre ses propres décisions.

Ce livre se lit très bien, cependant je suis un peu restée sur ma fin. Au final on ne sait pas vraiment ce qui s'est passé pour elle avec sa dernière histoire.

Autre point un peu négatif, trop d'histoires qui s'entrecoupent et parfois on a un peu de mal à se remettre dedans et à savoir de quel moment de sa vie elle parle.

Pas un coup de coeur, pas non plus un coup de gueule. Une lecture facile qui ne me laissera pas un très grand souvenir.
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La fille sur la photo

J’ai découvert ce roman grâce aux éditions Flammarion et à l’opération Masse Critique de Babelio que je remercie.

La fille sur la photo, c’est un roman psychologique avant tout. Anna est une femme qui se cherche et qui remet en question toute sa vie sentimentale. Après une enfance marquée par une mère trop peu présente et un père assez indifférent, elle a construit sa vie de jeune femme auprès d’un célèbre réalisateur, plus âgé et déjà père de 3 enfants. Petit à petit, elle a pris en charge l’organisation matérielle de la maison, s’est consacré aux enfants en s’investissant dans leur éducation tout en essayant de faire reconnaître son talent d’écrivain. Elle admire son charismatique compagnon mais a l’impression de ne pas être reconnue, de s’effacer. Ses sentiments sont très ambivalents voire contradictoires : elle semble vouloir tout et son contraire, être reconnue mais ne pas s’engager, avoir des responsabilités mais rester libre... Tout au long du roman, on alterne entre évocations du passé et des relations avec ses frères et sœurs ou parents et le présent où elle hésite sur les choix à faire vis-à-vis de Serge : elle l’a quitté mais elle revient vers lui quand il l’appelle au secours pour l’aider à sauver sa fille adolescente Garance qui perd pied.

Au départ, j’ai beaucoup aimé l’histoire, j’ai trouvé Anna attachante, sensible…mais peu à peu j’ai fini par trouver que le roman tournait un peu en rond sur lui-même sans vraiment évoluer. D’ailleurs, une fois le livre terminé et la dernière page tournée…rien ne semble résolu, presque les questions posées depuis le début restent sans réponse. J’ai donc un avis assez mitigé sur ce roman qui plaira certainement aux amateurs de psychologie et d’introspection mais qui risque de laisser sur leur faim bon nombre de lecteurs qui pourraient attendre quelques réponses. Un bon moment de lecture qui laisse un goût d’inachevé !

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La fille sur la photo

Difficile pour une très jeune femme d'exister lorsqu’elle vit avec un conjoint riche et célèbre, qui a déjà trois enfants de deux mères différentes et la toise de sa maturité avec ses vingt ans d'écart d'âge, ses désinvoltures travesties en certitudes parce qu’assumées.



Difficile pour elle d'exister dans l'univers d'une famille décomposée, plus que recomposée. Difficile pour Anna, cette romancière dans le roman, de faire émerger une parcelle de talent en quête de succès personnel, quand les ouï-dire l'attribuent à un favoritisme intéressé.



Seulement voilà, de sentimentales les errances du cœur sont devenues plus restrictivement émotionnelles, tant la versatilité coupe court à toute velléité de persévérance. Les émotions sont elles-mêmes en danger tant la surenchère en artifices de notre vie moderne rend l'être instable. La déprime devient finalement la compagne la plus fidèle d'une vie terrestre qui a perdu tous ces repères.



A la lecture de cet ouvrage, j'ai eu l'impression d'assister à quelques séquences de cette désormais trop célèbre téléréalité croqueuse d'audience quand l’homo-numericus vient faire ses pauvres confidences à la caméra dans son langage d’idiomes modernes.



J'ai eu du mal à m'intéresser à ces atermoiements. Je n'y suis même pas parvenu. Trop futile. Trop superficiel, trop quotidien désormais. On a du mal à y extraire une sensibilité. Et pourtant …



Je remercie Babelio et les éditions Flammarion pour l'intérêt qu'ils m'ont porté en m'adressant cet ouvrage.

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La fille sur la photo

Les familles recomposées sur plusieurs générations, je n'ai rien contre (chez les autres). Mais quand on me raconte leur histoire, j'aime bien piger rapidement qui est l'ex de la mère du demi-frère, ou la belle-grand-mère du demi-neveu de qui.

Hélas ça part mal ici. Karine Reysset balance des dizaines de personnages dès les premières pages (et elle continue !), et faute d'arbre généalogique en début d'ouvrage, c'est coton pour s'y retrouver.

L'auteur en a peut-être eu conscience ? Son éditeur lui a-t-il demandé de mettre un peu d'ordre dans tout ça ? En faisant dire à sa narratrice : « Je passe du coq à l'âne, j'en ai le mal de mer. J'ai tellement gardé tout ça à l'intérieur, compressé », elle s'en sort par une belle pirouette - que j'appelle vite f*utage de gu3ule, quand je suis un peu énervée.



Voilà donc un récit confus et creux sur des thématiques dont Karine Reysset nous rebat les oreilles (tout comme l'auteur-réalisateur qui est/fut son compagnon, Olivier Adam) : Bretagne, falaises, suicide, mal-être, alcool, difficultés familiales, crise de l'adolescence, maternité, relations mère-fille.

Au milieu de tout ça, une trentenaire écrivain qui se regarde le nombril en geignant et faisant du surplace d'une côte bretonne à l'autre, via le sud de la France...



Dans la présentation de l'éditeur, c'est l'histoire de Garance, hospitalisée pour anorexie, qui m'avait attirée. Il est en fait très peu question de cette jeune fille.



Ne vous arrêtez pas à cet avis, ce roman plaira sûrement à ceux qui ne saturent pas sur les auto-fictions en général, et celles de cette auteur en particulier (j'ai retrouvé beaucoup - trop - de points communs avec 'A ta place', 'Les yeux au ciel', 'Comme une mère', 'Sors de ta chambre'... et avec quelques textes d'Olivier Adam).



Le mot de la fin à la narratrice, à propos de sa soeur : ce roman est « un genre de masturbation intellectuelle, [... Betty] a l'impression que je me suis servie de notre famille. »

Mêmes sentiments !



• Merci à Babelio et à Flammarion.
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La fille sur la photo

La fille sur la photo c'est Anna, la trentaine bien sonnée, écrivain de son état et accessoirement dame de compagnie . Alors qu'elle a quitté son "grand et fort amoureux"depuis un an, celui-ci l'appelle à la rescousse car sa benjamine va mal.

De retour dans la maison de St Malo où elle a vécu avec cet homme et ses enfants à qui elle a servi de mère de remplacement, la jeune femme se laisse submerger par les souvenirs de leur vie commune. Tous ces souvenirs pleins de tendresse et d'amertume se bousculent avec ceux de son enfance qui ont déterminé la femme qu'elle est aujourd'hui. Elle en démêle l'écheveau pour tenter de donner sens à sa vie en mettant à plat les différents épisodes marquants. Pour réussir à trouver sa place et enfin faire les bons choix...

J'ai été troublée en commençant la lecture de ce roman très intimiste, d'inspiration assez clairement autobiographique. La tentation est grande de chercher à déceler derrière les traits de l'amoureux d'Anna ceux de l'écrivain célèbre qui est le compagnon de l'auteur. Mais rapidement j'ai réussi a oublier ce "détail " pour m'attacher exclusivement à Anna qui nous fait, à travers l'autopsie de son fiasco amoureux, le portrait d'une femme en perdition et plus largement de mères qui ont baissé les bras et fui.

Une très belle lecture que j'ai regretté d'avoir terminée si rapidement ! Je remercie Babelio et les éditions Flammarion de m'avoir permis de découvrir la plume tendre et sensible de Karine Reysset que je ne connaissais que de nom.
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La fille sur la photo

Un grand merci au Editions Flammarion et à Babelio, pour m'avoir permis, via l'opération masse critique privilégiée, de découvrir "La fille sur la photo" de Karine Reysset.

Lorsque Anna a rencontré Serge, réalisateur de renom, sur l'un de ses films, leur histoire s'est installée simplement. La jeune femme a très rapidement pris place dans le petit nid qu'il avait créé pour ses enfants, et a commencé à veiller sur ses trois enfants en bas âge. Arthur le grand, né d'un premier mariage de Serge, et dont la mère est décédée très jeune, Chloé pleine de vie, et Garance la petite dernière, toutes deux nées d'une seconde union du réalisateur avec une actrice plutôt absente dans la vie de ses enfants.

Très vite, Anna est devenue leur maman de substitution, celle qui partage le quotidien, qui console et qui encourage, d'autant plus que Serge est très pris par ses tournages. Pourtant dix ans plus tard c'est Anna qui décide de partir, parce qu'elle sent se prisonnière dans sa cage dorée, parce qu'elle a ce besoin d'écrire au fond d'elle, et pas seulement durant les heures que lui laissent l'organisation de la maison.

Quelques mois plus tard, Serge lui apprend que Garance est hospitalisée et qu'il a besoin de son aide. Pour Anna, aucune hésitation, elle doit rejoindre celui qu'elle a aimé et surtout être présente pour celle qu'elle a aimé comme son enfant, qu'elle a la sensation d'avoir abandonné, elle qui a vécu toute sa vie avec le traumatisme de l'abandon de la mère, suite au départ de la sienne quand elle était enfant.

Une lecture que je garderai longtemps en mémoire, un livre coup de poing sur le thème de l'abandon, de la culpabilité, et de la recherche du bonheur.

Difficile de refermer le livre dès lors qu'on en a commencé la lecture, j'ai vraiment été happée par cette histoire d'Amour, d'amour filial aussi. Un excellent roman qui me donne envie de découvrir les autres roman de Karine Reysset.

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Comme une mère

une femme accouche sous X, une autre perd son enfant. deux femmes, deux mères en puissance, déroulement innatendu, bien écrit avec beaucoup de finesse
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Les yeux au ciel

J'ai lu ce livre il y a quelques temps et j'ai le souvenir de m'être profondément ennuyée.

L'histoire m'a semblée fade et les personnages sans relief et presque artificiels tant l'auteure est restée en surface des événements sans rien approfondir.

Je l'ai terminé mais ai fini par m'en débarrasser...
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Comme une mère

Sorti il y a quelques mois et dans ma bibliothèque depuis autant de temps, j'ai attendu "le bon moment" pour me plonger dans le deuxième livre que je lis de Karine Reysset, après A ta place (2006).



Le décor : une maternité. Dans une chambre, Emilie, 18 ans, et Judith, la trentaine, ne vont pas tarder à accoucher. Seulement, tout les oppose : Judith, plutôt bourgeoise, a déjà deux fausses couches derrière elle, tandis qu'Emilie, presque sdf, a prévu de laisser son enfant à la ddass.



Ce livre se compose de nombreux courts chapitres, qui donnent à tour de rôle la parole à Emilie et à Judith. Karine Reysset nous emmène tout d'abord à Paris, dans une maternité anonyme, puis surtout à St-Malo, aux thermes, sur le sillon, les ramparts, le Grand Bé, dans des bars où l'on sent les courants d'air sur nos jambes... Tous ces lieux évoquent de nombreux souvenirs pour moi, les mots de l'auteur n'en sont alors que plus forts.



J'ai préféré ce livre à A ta place, je m'y suis davantage attachée. Dommage toutefois que la fin soit prévisible (mais d'un autre côté, il n'y avait pas d'autre fin possible - j'aurais été, je pense, déçue sinon). Le suspense dure malgré tout, avec le coeur qui s'emballe dans les dernières pages...



Et si Karine Reysset parle si bien de St-Malo, c'est parce qu'elle y habite depuis quelques années.

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Comme une mère

Une histoire de maternité autour d'un trio de femmes qui est évoqué a tour de role par l'auteur...

Déçue par cette lecture... car j'ai eu beaucoup de mal à comprendre quel personnage parlait ce qui fait que je me suis un peu perdue dans cette lecture...

Dommage...
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