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Critiques de Léa Silhol (208)
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Fées Divers n°1 : Sombre Féerie

Après avoir décortiqué le numéro 2 de Fées Divers, je me suis commandée le numéro 1, qui est vraiment aussi intéressant que le deuxième...
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La sève et le givre

On ne peut qu'adorer ce livre ou passer complètement à côté. Pour ma part, il m'a subjuguée. Il a résonné en moi tellement fort qu'il laissera une trace indélébile, ouvrant une nouvelle dimension dans mon cœur et dans ma vie de lectrice.



L'histoire repose sur une prophétie faite à l'Obscur Finstern. Une prophétie qui va se jouer en trois volets et dans laquelle Angharad jouera un rôle central, malgré elle. Le tour de force réside, entre autres, dans le fait que ce n'est pas tant les enjeux de l'histoire qui en font l'originalité, mais la façon dont le récit se tisse et se construit. C'est bien l'ensemble des évènements qui nous marque et que l'on voudrait retenir.



Les messages portés par les révélations finales et les choix faits par certains personnages m'ont bouleversée. La grandeur d'âme, voilà ce que j'ai rencontré dans les Cours de Clarté et d'Ombre. Le Vertigen est une inflexion vers une nouvelle version de soi-même, il est tout à la fois porteur d'un espoir et d'un renouveau salvateur, mais il remue aussi les doutes et génère une certaine forme de spleen.



Ce que j'ai adoré c'est qu'on glisse tout en continuité d'un état vers un autre. L'univers est très sombre, mais il s'agit d'une noirceur graphique, épurée, poétique. Pas de faux-semblants, le lecteur est plongé dans la véritable nature de ce monde féerique. Une vérité brute portée par une plume extrêmement travaillée où chaque phrase est un joyau que l'on souhaiterait conserver dans un écrin.



Un coup de cœur absolu. J'ai enfin trouvé ce livre que je voudrais emmener sur une île déserte et je sais d'avance que je vais le relire aussi souvent qu'il m'appellera.
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Aux marges de l'hiver

La Trame de Léa Silhol est un multivers très large, s'appuyant bien souvent sur d'anciens motifs pour tenter de répondre à des questions plus anciennes encore, mais qui interrogent toujours nos âmes, même en ce XXIe siècle – dans un monde, donc, où elles ne font prendre que de nouvelles formes.

Mais pour parler ici de « Aux marges de l'hiver », nous nous intéressons ici plus particulièrement au pan « Vertigen » de cet univers (mais, avouons-le : pas seulement). Ceux qui ne sont pas familiers des livres de la dame auront ici, je le crains, toutes les difficultés à comprendre de quoi il en retourne.



Loin des récits habituels, « Aux Marges de l'Hiver » est un ensemble de réflexions et d'interrogations, présenté sous quelque chose proche d'une discussion entre amis, où l'on prend le temps de poser et expliquer les choses – ce qui le cas, quelque part, comme l'attestent les heureux développements faits aux nombreuses questions de lecteurs publiées dans ces insolites annexes. Ces pensées sont ainsi transmises sur et par un rythme beaucoup plus libre et direct, vivant comme seul peut peut-être l'être un échange oral, et pleines de remarques joyeuses de l'auteur à son auditoire, qui ne manque pas, en retour, de nous amener à nous interroger plus en avant, plus profondément encore. Elle parle de ce qu'elle aime, elle parle de ce qui lui parle, à elle. Et cela se ressent dans les mots qu'elle emploie.

Le rendu final est loin d'être décousu, « Hiver aimant la logique ».

Ce choix permet d'aborder plus facilement et plus en profondeur certains thèmes, portant beaucoup sur la sociologie (dont la généalogie de certaines hautes figures), la philosophie (mystique) et le jeu de la symbolique, derrière les masques qu'elle emprunte – derrière les persona, à travers les personnages. Des questions sur les forces qui nous gouvernent, et celles qui nous animent ; sur celles qui forgent et forment le Monde du Vertigen lui-même (et potentiellement… le nôtre ?). Sur ce qui fait nos individualités et identités à chacun, par des natures bien souvent plurielles et parfois changeantes, au coeur d'une unité que nous composons tous. Sur ce qui est susceptible de nous toucher et de nous parler, oui, à travers ces motifs universels.



Et des motifs, il en est longuement question aussi à travers les propres mots de l'auteur, qui partage longuement son avis sur la question de la Reine des Neiges et du conte d'Andersen d'où elle est tirée, ainsi que sur la Féérie. Elle explique, comme dans un véritable essai, à quel point les éléments qui les composent sont présents dans l'ensemble de son oeuvre. Comme autant de morceaux de puzzle à réassembler, comme autant d'éléments à organiser sur sa table de travail. Présents, et soumis à toutes sortes de possibilités, à toutes sortes de reflets (des miroirs, dans des miroirs, face à des miroirs).

Quelques textes inédits toutefois, dans la partie « Winter monochrome » et « Flexing the echo », dont je ne parviens pas encore à saisir toutes les subtilités (je goûte à peine la chose, laissons le temps aux différentes saveurs de se déployer), mais dont certaines clés ont été données par ces fameux motifs. de même pour les photographies et leur poésie (couverture incluse), qui viennent en écho et complémentarités aux lettres, et qui ont valu que je craque par la version collector plutôt que la regular.



Il s'agit véritablement d'une réflexion de travail qui nous est révélée, un approfondissement sur la genèse des choses, et leur(s) sens, fondamentalement. Et l'on commence à se rendre compte que tous les morceaux, d'une oeuvre à une autre, se mettent doucement à parfaitement s'emboiter.

Cela permet de passer au-delà de la première lecture des textes de l'auteur, de passer de l'émerveillement de la découverte à une vision plus large, et une meilleure compréhension de tous ces liens tissés. de pouvoir savourer la multi dimensionnalité de l'ensemble et la logique des puissances en action - d'avoir à de si nombreuses reprises ce fameux délic, ce « ah, oui… », accompagné d'un sourire et d'une joie proprement féroces. La beauté des choses qui trouvent parfaitement place, presque naturellement, au-delà de la beauté de la plume qui a pourtant vite fait de nous enchanter. (Et les férus de se rendre compte qu'ils ont retenu leur souffle tout au long de la lecture, les yeux et la bouche grands ouverts tandis que la Révélation suit les révélations. Bonheur extatique.)
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La Glace et la Nuit, Tome 1 : Nigredo

Grande fan de la plume de Léa Silhol, j’avais déjà lu La Glace et la Nuit 1 : Nigredo lors de sa première édition en 2007. Celle que je chronique à l’heure actuelle, parue en 2020, a été entièrement révisée et augmentée. Ma mémoire ne se rappelant pas tous les détails, hormis certains événements phares du récit, je ne saurais guère vous dire où se trouvent les différences. Mais une chose est sûre : je me suis régalée, avec cette édition 2020 ! 🙂



Suite directe de La Sève et le Givre – dont on a un petit résumé au fil des pages de Nigredo – nous marchons dans les pas de Kelis Demi-Coeur, barde qui est chargé par la Reine des Neiges de retrouver Angharad, la Dame de la Sève et du Givre, dont on ignore la localisation. Car les temps changent, et les Royaumes Féeriques voient arriver ces changements avec inquiétude. Quel avenir les attend ? Seule Angharad, toujours accompagnée de Finstern l’Obscur, pourrait détenir, entre ses mains, une réponse plus satisfaisante que celle, radicale, qu’envisage Titania, Haute-Reine des Faes.



La plume de Léa Silhol est, comme toujours, exquise. Extrêmement travaillée, chaque mot posé comme un joyau sur une parure. La première partie pose (ou re-pose) les personnages, le décor, les enjeux, puis vient la mise en branle de ce qu’Angharad et Finstern entreprennent, un plan dangereux, un plan d’envergure. L’action, alors, intervient et ne cesse pas, mais la plume reste toujours aussi poétique.



La Glace et la Nuit, comme toute la saga Vertigen, met en scène des Faes. De fait, leurs actions et modes de pensée diffèrent quelque peu de ceux des humains. C’est à garder en tête au cours de sa lecture. Ils sont quasi immortels, évoluent au sein d’un échiquier politique particulier, et sont aussi beaux que cruels. De fait, l’ampleur de leurs discours, positions, et émotions peuvent rappeler, à juste titre, les grandes tragédies théâtrales, ce qui n’est pas non plus pour me déplaire ! 🙂



La maîtrise de Léa Silhol du folklore féerique celtique est visible : elle se réapproprie ce terreau riche pour fournir sa propre épopée féerique, sans trahir l’essence de ce matériau de base. Le glossaire, à la fin, permettra d’ailleurs de mieux appréhender cette inspiration, que l’on soit néophyte ou amateur du sujet.



Pour ma part, j’ai toujours adoré le folklore féerique, les mythes, la littérature de fantasy féerique, les grandes tragédies shakespeariennes et les belles plumes. Je retrouve tout cela, et bien plus encore, dans La Glace et la Nuit 1 : Nigredo, pour mon plus grand bonheur littéraire !



D’Ecosse en Irlande mythique, accompagnant Kelis à la suite d’Angharad et Finstern dans le projet fou de la conquête de la Cour féerique de Seuil, ce roman possède, à n’en pas douter, un souffle qui nous emporte. Un souffle glacé, auquel se mêle le piquant de la brise printanière, du renouveau.



D’ailleurs c’est simple : j’ai aussitôt enchaîné avec la lecture du tome 2 !
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Contes de la Tisseuse : Cinq Saisons et un ..

Coucou les Lieblings 🖤



👓 Lecture 41

📖 Contes de la Tisseuse.

Cinq saisons et un élément.

🖋 Léa Silhol.



👄 Un recueil de 16 nouvelles dans un genre que je lis rarement : Fantasy. L'auteure a revisité certains mythes et certaines croyances. Elle a retravaillé la trame pour broder ses propres légendes.



🚦🟢 Un très beau recueil, très poétique mais sans pitié. Le sombre côtoie la lumière, l'amour flirte avec la mort, la gloire précède la déchéance.

Le style d'écriture est remarquable, d'une grande finesse. Un plaisir au niveau vocabulaire !

Les histoires emmènent le lecteur dans toutes les époques, en tous lieux imaginaires (ou pas), sans barrières culturelles.



Le mythe des Parques est fascinant, c'est la raison pour laquelle j'ai acheté le livre au départ mais j'ai eu d'autres belles surprises.



J'ai passé un très beau moment de lecture.



⭐⭐⭐⭐⭐/5
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La sève et le givre

Certains livres vous marquent plus que d'autres. Ils vous émeuvent – en vous prenant aux tripes ou au cœur, suivant votre sensibilité corporelle –, vous mènent sur des sentiers inconnus qui vous enivrent et vous bouleversent. Ils se révèlent à vous sans crier gare, pire que cela : *vous* révèlent. Pour ma part, ce fut le cas de La Sève et le Givre, de Léa Silhol, qui est resté mon livre de cœur ; mon livre-totem.



Il y est question de fées des temps anciens, sublimes et cruelles. Leur monde se situe en marge de celui des hommes, ces derniers délaissant peu à peu les croyances ancestrales (entendre par là les mythes celtiques, entre autres) pour se tourner vers de nouvelles. Les fées seront bientôt menacées d'oubli.

Pour l'heure, il nous est ici donné de découvrir les premiers temps de leur splendeur. Leur royaume est scindé en différentes Clartés : sept cours en Lumière, neuf en Ombre et trois en Crépuscule. Titania, reine ès Lumière est l'épouse d'Oberon, roi ombrageux. Tous deux règnent sur les cours Seelie et Unseelie (autrement dit, dans le folklore écossais, celles des "bénis", d'une part, et des fées maléfiques et/ou solitaires de l'autre).



L'histoire contée là par le barde Oisin est celle d'Angharad, fille du printemps et de l'hiver, fruit d'une union Seelie et Unseelie, mais pas seulement la sienne...

Car, en préambule, les Parques se sont réunies pour prédire le destin du neuvième monarque d'Ombre : Finstern, roi de Dorcha, « dont le nom signifie “en-beauté-sans-le-soleil” ou, en d'autres termes, l'Obscur ». Par trois fois, elles ont parlé et leur sentence est tombée comme un couperet : Finstern est promis à la chute et à la ruine... à moins que l'un des fils présent sur l'écheveau ne lui permette de tisser sa destinée autrement.

Sa rencontre avec Angharad la blanche, aux yeux de sève et de givre, sera à la fois inévitable & le signe de grands changements pour toute la Féerie.
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Sacra - Parfums d'Isenne et d'Ailleurs, tom..

Après l’enchantement – que dis-je, l’envoûtement – de Sacra, opus I, voici ma chronique de l’opus II. Un second volume fortement lié au premier – je ne saurai donc que vous encourager à les lire dans l’ordre ! 😉



À l’instar du premier, je me suis retrouvée ensorcelée par la plume de Léa Silhol, même si les textes de ce second opus n’ont pas tout à fait la même saveur, ni les mêmes parfums, que ceux au sommaire du premier. Non qu’ils soient moins bons – bien au contraire – mais ils possèdent leur identité propre, malgré les liens qui les tissent aux textes du premier opus ; des émotions différentes. Allons donc pour un avis détaillé ! 🙂



Lumière noire était pour moi une relecture, ayant une l’occasion de lire ce texte lors de sa première parution en anthologie (une anthologie que ma bibliothèque municipale d’alors possédait). Malgré le côté doux-amer de ce texte, ce fut un plaisir de retrouver Camille et sa quête d’une mystérieuse lampe, une lampe fabriquée à Isenne. Isenne… nous voilà d’emblée replongés dans cette ville d’artisans, certes de façon détournée, par le biais de cet objet aux propriétés spéciales, mais tout de même. Une belle entrée en matière, fort bien titrée, pour le recueil !



Sfrixàda nous entraîne cette fois-ci directement en Isenne. Un habitant y conte, à une invitée prestigieuse que les lecteurs de La Sève et le givre reconnaîtront, une histoire qui fait suite à celle contée dans Litophanie (Sacra opus I). De quoi connaître la suite du destin des personnages principaux de cette nouvelle, tout en en découvrant un peu plus sur Isenne (comme ses heures et ses couleurs), voire même de froncer le nez en pensant apercevoir un lien ténu, glissé subtilement, avec une autre nouvelle d’un autre recueil (je crois que je vais finir par noter dans un carnet tous ses indices, pour mieux comprendre la trame :))



D’une Étoile à l’Autre est une version allongée de L’Étoile, au matin, parue dans Fovéa. Dans cette nouvelle version, le récit s’étend pour nous offrir la rencontre de personnages puissants, inhumains, à l’aube d’un profond changement du monde. Un texte enchanteur, qui ouvre autant de questions que d’univers, qui tisse (encore) des liens avec d’autres textes, notamment Magnificat (Sacra opus I). Un texte qui m’a bien plu, par ces différentes personnalités devisant ensemble, par toutes ces portes entrouvertes et la menace qui plane.



Béni soit l’Exil est présenté comme la version allongée de La faveur de la Nuit. Sous la forme d’un récit enchâssé, nous découvrons l’ascension et la chute d’un royaume, la conclusion d’un pacte et sa dissolution. Khazars et oneiroi sont les principaux sujets de cette nouvelle ensorcelante, avec toujours ce lien à Isenne, comme à d’autres récits de la même autrice. Un nouvel enchantement, que ce récit, que j’ai eu plaisir à redécouvrir sous ce nouveau format.



Nous arrivons cette fois à mon texte-chouchou de ce recueil ! Bien que j’ai apprécié tous les textes au sommaire, celui-ci m’a particulièrement plu et je l’ai même volontairement dégusté page après page, me forçant à ne pas aller trop vite pour bien en goûter chaque mot. Le Maître de Kodo nous entraîne dans le Japon contemporain, à Kyoto, où Hatsuyuki Izôkage a fait venir des fays pour sauver sa soeur du Grid. Izôkage, même nom de famille que l’un des personnages de Gold (Sacra opus I), et pour cause, il s’agit de la même famille. Des fays, comme dans le recueil Musiques de la Frontière – un personnage de taille est d’ailleurs mis en avant dans Le Maître de Kodo. Et enfin le Grid, un environnement virtuel que je me garderai bien d’essayer de décrire en une ligne, le Grid dans lequel est piégée la soeur d’Hatsuyuki. Entre féerie et virtuel, entre Japon traditionnel et fays américains, cette novella est un pur délice ! On y parle aussi de tatouage – ce qui n’a pas été sans me déplaire 🙂 – mais pas que. Comme souvent dans les récits de Léa Silhol, les personnages y sont entiers, sans aucune concession, mais là, dans ce récit, cela rend leur destin d’autant plus tragique.



Emblemata nous emmène au pied des Bouddhas de Bâmiâyn, ces gigantesques sculptures détruites en 2001 par les talibans. Sis en 1931, le récit conte la rencontre en un dessinateur franco-russe et un étrange personnage, qui lui enseigne le Sutra du Coeur. Ce texte, imprégné de la pensée bouddhiste, laisse à réfléchir.



Enfin le recueil s’achève avec The Passenger, courte nouvelle où l’on retrouve le narrateur de À travers la fumées (texte d’ouverture de Sacra opus I) alors qu’il est âgé et proche de rendre l’âme. La boucle est bouclée avec ce texte !



Pour résumer, Sacra opus II est un parfait pendant au premier opus – les textes s’y répondent, les secrets d’Isenne s’y dévoilent petit à petit, la Trame tissée par l’autrice se laisse entrevoir, de nouveaux liens sont tissés. Le format nouvelles et novellas m’a bien convenu – après tout, c’est par la nouvelle que j’ai commencé à lire Léa Silhol. Un fort beau diptyque que Sacra !
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Gridlock Coda, tome 1 : Romaji Horizon

Rõmaji Horizon : Gridlock Coda vol. I est le troisième volet du Cycle Seppenko Monogatari, paru en décembre 2018 aux Editions Nitchevo Factory.

Quatre personnages Margret/Hatsuyuki, Neko/Saeru, deux histoires qui se mêlent, s'entrecroisent, et se séparent selon les fils du destin. Margret, à l'annonce de la mort de Hatsuyuki, défit le temps et part à sa recherche dans le Grid, ce nouveau monde virtuel des temps post modernes. Et pour Saeru One, personne égocentrique et profiteur à la solde des multinationales, la rencontre avec Neko, virtuose et jeune idéaliste, fut fracassante. Leur amour une rédemption dans le Grid.

Ce roman c'est surtout une descente délirante en apnée dans le monde du GRID. Lieu virtuel par excellence, sous le web mondial, une sorte de darknet avec ses lois, ses besoins et ses travers … lieu où l'information est reine et les One Gridrunners les rois. C'est une épopée des temps modernes aux accents de k-pop, légèrement Kawaii, avec des petites notes de surnaturels, les Kamis ne sont pas loin. A lire et Relire

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Hanami sonata

Hanami Sonata de Léa Silhol paru aux éditions Nitchevo Factory en Octobre 2018. Ce roman s'intègre dans le cycle Seppenko Monogotari. Il est relié au Dit de Frontier, à Vertigen.

Il est composé du «Maître de Kõdõ » et de « La Maîtresse d'échos ».

La première partie reprend la novella le Maître de Kõdõ paru dans Sacra II, Parfums d'Isenne et d'ailleurs, en 2016, p. 151. Nous retrouvons une partie des Premiers Fays de Seattle. En effet, Caleb-Jay, Margret-Crescent, Abel-Priest, Brand-Sealed et Sean-Walk sont au Japon, et sont venus aider une des leurs à sortir du Grid.

Le Grid, c'est un monde virtuel issu du Darknet où seuls quelques gridrunners peuvent y descendre.

A partir de ce motif, Léa Silhol raconte plusieurs histoires entrelacées, la rencontre entre les fays et la famille Izôkage, une magnifique rencontre empreinte de poésie entre Margret et l'aîné de la famille, la transformation de Margret en Crescent, la Visionnaire de Frontier, avec en toile de fond une malédiction millénaire, des milliers de "Sakura", ajouté à du cyber punk. Rien de tel pour nous emmener loin dans ce paysage si particulier, si différent d'un Japon peint à la Hokusai.

La deuxième histoire est inédite. Avec « La Maîtresse d'échos », nous faisons un bond dans le futur où nous retrouvons Crescent et Hatsuyuki séparé par un Océan. Ici, Léa Silhol nous conte une histoire d'amour contre vents et marées et bercée par l'Hanami du Cerisier, au temps de leur rencontre.

C'est avec une certaine avidité que j'ai lu ce roman. Il se lit d'une traite. J'ai adoré retrouver les fays de Frontier et du Japon, comprendre les liens entre ces deux clans fays, les clins d'oeil de l'auteur avec certains personnages (The passenger). On commence à entrevoir quelques petites touches de l'histoire de Frontier. Et on en redemande.

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Hanami sonata

S’ouvrant sur une version amplifiée de la nouvelle Le Maître de Kodo, Hanami Sonata centralise son intrigue sur la relation qui se tisse entre Hatsuyuki, Trésor Vivant du Japon, et Margret (qui fut Nicnevin, qui sera Crescent), fay américaine « détachée » avec quatre de ses compagnons pour prêter secours à la jeune sœur du premier, Fuyue-Neko, prisonnière du Grid. Il s’avérera cependant que l’attirance qu’ils nourrissent l’un envers l’autre n’a que peu de rapport avec la nécessité diplomatique qui sous-tend cette visite, et tout à voir avec une très ancienne malédiction que la famille d’Hatsuyuki cherche à garder secrète.

Le Maître de Kodo dépeint une tombée en amour, et donc une chute ; l’autre partie de l’ouvrage, La Maîtresse d’Echo, reprend de la chute et s’élève jusqu’aux retrouvailles : en ce sens, le livre est construit autour de l’image du « pétale qui revient à sa corolle après en être tombé », de la contemplation de la floraison, du Hanami, ainsi. Dans Romaji Horizon, les protagonistes sont pleins de vitesse et de sève, mais les personnages de Hanami Sonata sont plus âgés, adultes, et pétris de devoirs et de responsabilités – ce qui rend leur lutte contre le destin peut-être plus lourde et plus tragique encore, et leur victoire, leur « révolte », plus impactante.

Toutefois, il m’a manqué quelque chose dans cette lecture, sans que j’arrive à vraiment mettre le doigt dessus. C’est peut-être la distinction trop « tranchée », ces deux parties trop nettes ; certains enjeux assez flous – toutefois, l’ayant relu après Romaji Horizon, je l’ai davantage apprécié qu’à la première lecture, alors ça vient peut-être juste du fait qu’il me manquait certaines clés. Je conseille cependant de lire Romaji Horizon (et croyez-moi, ça vaut le coup) avant Hanami Sonata pour vraiment en apprécier toute la saveur.
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La sève et le givre

Etant une grande amatrice de contes et légendes, j'étais ravie de découvrir ce roman. Mais l'écriture très recherchée et stylisée de l'auteur m'a perdue. Je n'ai pas accroché aux personnages et les quelques rebondissements du récit m'ont permis d'aller jusqu'au bout mais pas avec enthousiasme. J'ai lu les 20 dernières pages en diagonale et j'ai posé ce roman avec un immense soulagement.
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Hanami sonata

Je ne note ni ne critique jamais mes propres livres.



Ceci seulement, alors : ceci est l'extension et la suite du "Maître de Kodo", paru à l'origine dans "Sacra, Parfums d'Isenne et d'Ailleurs vol. II".

Cette édition est illustrée de clichés photographiques et imprimée en couleurs. Une seconde version de cet opus sera éditée prochainement (non illustrée, moins onéreuse).



"Hanami Sonata" est l'opus II du (cycle) Seppenko Monogatari, mais la ci-devant auteure promet (main sur un exemplaire antique du Hagakure) que le volume I, qui rassemblera les nouvelles concernant Seppen et ses descendants, n'est absolument pas nécessaire à la lecture du présent volume.



Nous vous souhaitons bon voyage sur nos lignes jusqu'à la Matrice tokyoïte !



LS/.
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Sacra - Parfums d'Isenne et d'Ailleurs, tom..

Gold est le sommet de ce recueil (qui n'en est pas vraiment un), à la ligne directrice claire, lumineuse et pleine de parfum. Ce livre a plus de clarté qu'aucun autre de Léa, et c'est déjà une bonne raison de le lire, et de le dévorer.

Et puis, il y a Gold et les autres.

De courtes et impactantes histoires, un concentré sur des thèmes qui reviennent... avec des personnages que l'on connait déjà... d'anciennes réminiscences... des passages entre les portes déjà ouvertes. C'est un voyage en terre d'ocre, chez des non-humains, parfois pourtant trop-humain. Tout chez ceux-là est démultiplié, nos petit tracas, nos babioles, chez eux prennent un tout autre rôle, une autre forme; tout est ici familier et si... différent. C'est beau comme de l'or qui coule et glisse entre les doigts tendus, c'est fort comme le parfum dont il est question, et enivrant, toujours. Comme une chanson d'amour qu'on vous offre en vous quittant déjà, ce gout de non-retour et d'espérance.
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Sous le Lierre

Le récit d’Ivy Winthorpe parle de vibrante manière à la part la plus sauvage et asociale, la plus élémentale, qui brûle en moi. A ces élans qui m’envoient chercher l’unité avec l’univers en courant en forêt aux côtés de ma chienne. A l’ado que j’étais, qui quêtait dans le nœud des écorces le visage du gardien mythique de ses forêts lorraines, que j’imaginais résilient et marqué, comme ses bois, des cicatrices des guerres du XXe siècle. Chez moi, les panneaux militaires interdisant l’accès à la forêt (bardés de sinistres « danger de mort ») sont rouillés, abattus à terre, supports de jeunes pousses tendres qui témoignent de la résilience des lieux ; pour l’héroïne de Sous le Lierre, dans le Wiltshire, les interdits sont bien réels, martelés à coup d’ordres parentaux et de bienséance sociale, et matérialisés par le mur qui enserre la forêt de Savernake.



Face à ces lancinants interdits, au centre des tensions entre schémas sociaux sclérosés et industrialisation, la voix d’Ivy s’élève, haute, claire, puissante comme une force de la nature — et c’est exactement ce qu’elle est, cette jeune lady au cœur féroce, à l’esprit lucide, à la langue irrésistiblement épineuse, splendide d’hybris et d’assurance, à l’instar et à l’égal de son frère équin Aljabbar : une force de la nature, une énergie pulsant, poussant dans un corps qui se veut non humain mais animal. Et une volonté comme une avalanche, capable de tout emporter sur son passage (à commencer par le cœur du lecteur, conquis et complice).



La beauté enivrante de l’hybris, les lecteurs de Léa Silhol la connaissent bien, et ne s’en lassent pas. Avec Ivy, voilà que l’on rencontre, dans l’extase, le focus, et l’élan, l’incarnation d’un Moi qui se perçoit centaure, s’envole en Pégase… et se tend entièrement vers la part de Soi découverte dans le cœur (et le corps) d’un Autre.



// Impression de lecture développée sur :
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Le Dit de Frontier, Tome 1 : Musiques de la..

*edit :

Dans la mesure où l'interface de Babelio ne permet pas de rassembler les éditions différentes d'un même opus, je signale amicalement à mes lecteurs que "Musiques de la Frontière" a été réédité (en format papier et ePub) en 2017. "(par ici)"



Le 'Dit de Frontier', a également jeté nombre de maléfiques ramifications dans les deux volumes de "Sacra". Et s'est prolongé dans "Possession Point" ainsi que dans le Seppenko Monogatari (cycle - 4 volumes à ce jour) qui réunit les 'Premiers' de Seattle et les Fays du Japon.

Enjoy ;)
Lien : http://nitchevo.net/mdlf-pb
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Sacra - Parfums d'Isenne et d'Ailleurs, tom..

Sacra, Parfums d’Isenne & d’Ailleurs… le titre à lui seul représente une irrésistible invitation au voyage, accroche d’âme renforcée encore par la beauté de la couverture créée par Dorian Machecourt. On embrasse sans résistance la tentation, avec un sourire de côté à Wilde, et on entre en cérémonie, via les volutes d’encens et un sommaire sous forme de symphonie olfactive, vers la considération du sacré sous tous ses aspects, des rituels hiératiques à la beauté naturelle, de l’art des hommes ou des immortels à l’amour divin…

Une Œuvre majeure, rédigée dans un alphabet où le Ô fervent et le Yes ardent représentent des lettres essentielles.



[Impression de lecture développée sur : ]
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La sève et le givre

Depuis quinze ans que je lis de la fantasy, je n'ai été réellement enthousiaste que pour trois ouvrages : Le Seigneur des Anneaux de Tolkien, le Trône de fer de Martin et la Trilogie des Elfes de Fetjaine. Et bien ce roman de Léa SILHOL se classe largement en haut du palmarès. C'est vraiment dommage que ce livre et son auteur ne bénéficient pas de meilleure visibilité dans la littérature française de Fantasy. En effet, l'écriture est d'un raffinement extrême, que dire c'est une allégorie de la poésie! L'histoire est magnifique et nous emporte loin dans les neufs Cours de la Faerie! Un grand moment de lecture et une découverte pour cette année 2013. Je vais donc rapidement m'attaquer à la suite : La Glace et la Nuit
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De Brocéliande en Avalon

Magnifique, magique, onirique... Le quotidien laisse place à un peu de magie, nous rappelle qu'en chacun de ces personnages, une légende, une époque vit et survit. Une grande histoire d'amour avec cette anthologie, avec l'impression de retrouver quelque chose de perdu, d'oublié. Merci aux auteurs.
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La Glace et la Nuit, Tome 1 : Nigredo

"J'admire une intelligence en action." L'intelligence en action, et la beauté en mouvement, oui. Le charme opère à chaque lecture, à neuf, à vif, intense.



Le charme opère, le souffle passe, emporte – et bouleverse.
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Emblèmes n°11 : Doubles et Miroirs

Doubles & Miroirs : résonance double pour un thème unique et infini, celui du reflet. Après avoir elle-même interrogé les miroirs et leurs mystères au fil de ses œuvres, l’anthologiste Léa Silhol cède ici la parole à dix auteurs pour invoquer la figure de l’Autre dans la glace ou dans la lune, à travers des textes souvent étonnants et miroitants.



Hans Christian Andersen, « La Reine des Neiges » : A tout seigneur, tout honneur. L’anthologie s’ouvre donc sur un court et toujours fascinant extrait de ce conte extraordinaire, où il est question d’un miroir aux propriétés diaboliques.

Carroll’ Planque, « Echo et le Reflet » : Depuis l’enfance, Echo craint et fuit son reflet, son ombre, cet autre qui semble la guetter. Le jour où l’image trouve refuge dans la lune, le mari d’Echo se tourne vers Jules Verne pour vaincre l’obsession de son épouse. Une nouvelle superbe par le style et la construction, où science et mythologie apparaissent comme deux facettes d’un univers poétique riche et terriblement beau.

Pierre Cardol, « Les Castes du Passage » : Errone participe pour la première fois à la cérémonie du Passage, qui permet aux membres des trois grandes castes d’acquérir mystérieusement d’importantes connaissances. Mais d’où vient cet air hébété sur les visages de ceux qui quittent la salle du Passage, et leur répugnance pour les miroirs ? Les images révélées par ce récit étonnant et terrible m’ont hantée bien après ma lecture terminée…

Lélio, « Là-bas » : Même dans l’espace, sur la triste Gones, le désert, ses mirages, ses mystères, continue d’attirer les cœurs épris d’inconnu, incarné là par les légendaires Kel-Midbar. Et comme sur Terre, le vide guette, la folie aussi, et peut-être autre chose encore… Une splendide et vertigineuse réflexion sur les ombres qui vivent en plein soleil.

Jess Kaan, « Utrezia » : Par cette plongée dans un monde de cauchemar né de ce que de mystérieux miroirs ont relâché parmi les hommes, Jess Kaan nous offre une vision violente et sans mesure d’un monde mourant qui accueille l’arrivée d’un bien étrange messie.

Loïc Henry, « Les Miroirs de Pluie » : Pour l’équipe d’humains venus les observer, les Glaw sont une source de perpléxité. Comment comprendre un peuple qui prétend dépendre pour sa survie de « miroirs de pluie » aux propriétés incertaines ?

Fabrice Anfosso, « Une Fleur » : Reclus depuis toujours dans une cave bétonnée, un homme ne connaît de ses semblables que les ombres qu’il perçoit au-dessus de lui. Jusqu’au jour où la compagnie d’une plante vient tout changer… Une nouvelle qui s’interroge sur la perception de l’autre dans un monde de solitude.

Elisabeth Ebory, « Cendre | Alexeï » : Une nouvelle magnifique, où les voix et points de vue se multiplient et se font follement écho comme autant de reflets éclatés, pour dire les combats d’un homme uni à son reflet par des liens aussi fantastiques que fragiles.

Gary A. Braunbeck, « Prières de Cocteau » : Comment accepter la mort de sa jumelle ? Sous le regard d’un ange, la méditation d’une professeur de biologie dans un cimetière.

Tanith Lee, « Mirage et Magia » : Cachée derrière ses masques et au sein de son palais de glaces, une terrible enchanteresse défie la cité en privant de leur raison les hommes qu’elle capture. Que retire-t-elle de ce charme fatal qui place dans les yeux de ses victimes un reflet inattendu ? Tanith Lee clôt en beauté la ronde des nouvelles avec un texte exotique et riche de sens.



Pas une nouvelle dans cet Emblèmes qui ne m’ait marquée à sa façon. Chacune possède cette beauté étrange, souvent angoissante et toujours changeante, des reflets aperçus fugitivement dans une vitre. On se retrouve et se perd dans ces fragiles harmonies, et la folie n’est jamais loin, comme ont pu le montrer certains auteurs. J’ai été surprise par la variété et la richesse des approches du thème, par la puissance tranchante des nouvelles et leur pouvoir onirique. A tous ces éclats superbes, il faut ajouter les merveilleuses photographies de Lachâtaigne, pleines d’une grâce mystique, et qui à elles seules suffiraient à justifier l’existence de cet ouvrage.

Pour clore cette anthologie exceptionnelle qui traque nos reflets et nos doubles dans les recoins les plus inattendus, dans les miroirs et hors de leurs cadres, l’essayiste Denis Labbé évoque en quelques pages « le thème du double dans la littérature fantastique », tandis que plusieurs artistes se prêtent au jeu lancé par l’anthologiste et évoquent l’histoire de doubles ou de miroirs la plus marquante à leurs yeux, pour élaborer en commun une petite bibliographie/filmographie. Enfin, l’ombre du folkloriste Anatole Le Braz est convoquée pour nous raconter l’histoire d’un « miroir épave », apportant ainsi une inquiétante dernière touche à ce numéro d’Emblèmes.



[Impression jadis partagée sur Le Coin des Lecteurs]
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