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Critiques de Lewis Carroll (790)
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Alice au pays des merveilles

J'ai vraiment bien aimé, j'aime les livres qui tombent dans l'absurde (c'est pour ça que j'aime le surréalisme), celui-ci est plein de jeux de mots, de paradoxes, enfin un vrai plaisir, surtout à la vitesse où il se lit, on n'a pas le temps de se lasser.
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Alice au Pays des Merveilles (Illustré)

Un classique que je n'avais finalement jamais lu. Le découvrir grâce à la Magnifique édition illustrée par Benjamin Lacombe fut un régal. Un livre magnifique tant par les illustrations que par la mise en page qui par sa justesse met en valeur le texte, et inversement. J'aime l'univers de Benjamin Lacombe et le monde d'Alice illustre parfaitement son talent. J'ai également apprécié tous les informations complémentaires autour du livre et de son auteur avec des documents d'archives. Bref un livre à offrir, un cadeau magnifique que j'ai adoré!
Lien : https://lmbouquiner.fr/
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Alice au pays des merveilles

Bienvenue pour un voyage en Absurdie !

Tout le monde connait plus ou moins les aventures d'Alice, ne serait ce que par le dessin animé de Disney. Mais je n'avais jamais lu le livre à l'origine de tant d'adaptations, voilà qui est fait. Malheureusement, je pense que je l'ai fait trop tard car je suis complètement passée à coté.

Par contre, je comprends que les plus jeunes soient conquis par le monde décrit et les rencontres loufoques.

Mais avec moi, ça ne l'a pas fait... Pourquoi ? J'ai trouvé l'histoire trop décousue, les dialogues inintéressants et je n'ai jamais ressenti d'empathie pour les personnages.

A priori, Lewis Carroll aurait écrit ce roman suite à des crises de migraine qui lui donnait une vision déformée de notre monde. Je ne peux que le plaindre car je suis migraineuse et je connais cette douleur. Malgré cela, je ne l'ai jamais rejoint dans son délire.
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Alice au pays des merveilles

Aujourd'hui je vais vous partager mon avis sur un classique de la littérature que je pense, tout le monde connaît : « Alice au pays des merveilles ».

Personnellement je connaissais le disney, le film de Tim Burton mais je n'avais jamais ouvert l'œuvre de Lewis Caroll. J'ai reçu ce livre dans une box et après l'avoir longtemps laissé dans un coin de ma bibliothèque je l'ai enfin ouvert.

Bon je ne vais pas voir raconter l'histoire d'Alice, je pense que vous l’avez au moins entendu une fois, mais je vais vous partager mon avis.

Dans un premier temps, je trouve que le livre normalement adressé pour la catégorie jeunesse me semble compliqué pour des enfants. De plus, contrairement au film, je me suis ennuyée tout au long de ma lecture. Néanmoins pour une œuvre écrite en 1865, les sujets abordés sont avant-gardistes. Les valeurs et les morales transmises y sont très belles. Ça fait du bien de temps en temps de lire des classiques de la littérature.
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Les Aventures d'Alice au pays des merveille..

J'avais déjà lu ''Alice au pays des merveilles'' il y a quelques mois dans une éditions anglaise, et c'est encore dans une édition anglaise que je me replonge dans les aventures loufoques d'Alice, mais cette fois-ci de l'autre coté du miroir. Même si le postulat de départ est différent (Alice ne plonge pas dans un trou de lapin mais passe à travers un miroir), on la retrouve dans les mêmes genres d'histoires abracadabrantes à travers de nouvelles aventures et de nouvelles rencontres tout aussi absurdes et farfelues et pourtant tellement plaisantes. J'ai donc eu beaucoup de plaisir à lire cette suite, les jeux de mots, les conversations sans queues ni têtes et les personnages font toujours aussi mouche que dans le premier (que j'avais beaucoup aimé devrais-je préciser). J'ai signalé que j'ai lu ce livre en anglais, non pas pour frimer mais pour souhaiter bon courage à posteriori au traducteur. J'ignore ce que donne la traduction française, mais de nombreux passages m'ont semblés intraduisibles, je pense donc que c'est le genre de livre qu'il vaut mieux lire en version originale, même si la traduction est très bonne. Un livre que je recommande donc, pour petits et grands, mais à lire au second voir au troisième degré.
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Alice au pays des merveilles

Lewis Carroll est le fondateur du Pays des Merveilles, inventé spécialement pour Alice Liddell et ses deux sœurs au cours d'une ballade.

Classique revisité à l'infini depuis plusieurs décennies, je fais partie de ceux qui ont toujours apprécié l'univers. Notamment au travers du cinéma, de la musique ou des jeux vidéo, et pourtant, je n'avais jamais pris la peine de lire le conte en entier !



J'ai eu l'occasion d'avoir le récit en Version Originale. La lecture est agréable et fluide. Le niveau d'anglais est idéal pour ceux qui découvrent la langue de Shakespeare.

Le lecteur a le plaisir de passer d'aventures, de personnages et de décors en un clin d'œil. Cette histoire de seulement dix chapitres est parfaite pour s'évader.
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Alice au pays des merveilles

bof, voilà ce que je retiendrai d'Alice au pays des merveilles.

je connaissais l'histoire depuis petit grâce à l'adaptation Disney mais j'ai souhaité découvrir l'œuvre original non édulcorée par la maison Mickey.

même si on retrouve les grandes lignes, chaque chapitre bien que court est ennuyant à souhait et encore plus quand il n'y a un poème absurde entre ses lignes. absurde oui, car plus que le pays imaginaire c'est le pays de l'absurdité dans lequel Lewis Caroll nous emmène. ça tombe mal, moi qui vient de finir extrêmement difficilement en attendant Godot, où tout est absurde, je me dis que je ne suis vraiment pas fait pour ce genre littéraire.



par moment je me suis demandé si le personnage d'Alice qui narre l'histoire n'était pas en fait une schizophrène en train de de compenser plutôt qu'une petite fille en train de dormir. l'auteur devait être bien chargé en tout cas quand il a écrit le quadrillé des homard. peut être faut il utiliser le narguilé de la chenille pour apprécier pleinement l'ouvrage...



bref, c'est lu sans plaisir, a rendre à la bibliothèque sans regret
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Alice au pays des merveilles

Voilà un univers qui m'a toujours fasciné depuis toute petite, depuis le fameux Disney.



Alice et ce pays merveilleux est un conte classique de la littérature anglaise, que le géant de l'animation pour enfant et le cinéaste Tim Burton ont popularisé.



L'absurde, l'émerveillement, l'étrange et l'extraordinaire sont les ingrédients de l'enfance, des étapes fondamentales dans la compréhension du monde. Ce pourquoi un enfant s'émerveille de tout, porte son regard innocent et curieux sur les évènements et ne juge jamais.



L'auteur a porté le genre du conte à un nouveau degré. On y retrouve tous les codes et pourtant Lewis Carroll l'a révolutionné.



Je suis heureuse d'avoir enfin découvert cette œuvre.
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Alice au pays des merveilles

La relecture de ce classique fut complexe. D’abord parce que la dernière fois que je l’avais lu, j’avais dix ans ; j’en avais eu alors une perception très différente : tout m’avait paru plus grand et plus fou. Ensuite parce que le chef d’œuvre de Lewis Carroll a été tellement interprété qu’il est difficile d’en faire la lecture sans être perturbé par les sons et les images qui l’accompagnent. Aucun effet de surprise. La chenille fumant le Hooka ramène inévitablement au « white rabbit » des Jefferson Airplane. Le sourire du chat est celui du matou violet de Walt Disney. Quant aux passages sur Alice qui grandit ou rapetisse à vue d’œil, on ne peut s’empêcher de les associer aux troublantes photos de petites filles prises par Charles Lutwidge Dodgson.

Si on fait abstraction de cet encombrant corpus, on voit surtout un kif de psychanalyste. Les portes fermées, les clefs, la course contre le temps, la peur de la mort, le désir de l’inconnu, cette reine qui ne pense qu’à couper les têtes… Tout y est ou presque. Suivre Alice dans son rêve, c’est comme un jeu de piste, une fuite éperdue, droit vers nos plus grandes obsessions.

Alice est une ode à la déraison, une rébellion contre l’ordre établi et les préjugés qui s’abattent sur une société conformiste. En mélangeant les mots et les concepts, Lewis Carrol se donne toutes les libertés et en cela, je trouve qu’il annonce l’avènement des surréalistes (ex : le passage sur le jeu de croquet avec des animaux vivants ; pourquoi un corbeau ressemble à un bureau ?)

Et puis, il y a l’invention des mots, la création de ces néologismes qui fait le bonheur de tout onomaturge.

La question qui tue : ai-je pris du plaisir à le relire ? Pas tant que cela. J’ai trouvé que le livre avait vieilli, émoussé par le temps et le culte dont il a fait l’objet. C’est un texte intraduisible qu’il faut absolument lire en langue originale. Telle fut mon erreur.

Bilan : 🌹

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Alice au pays des merveilles

Alice au pays des merveilles est l'un des dessins animés phare de mon enfance ! Visionné et re-visionné tellement de fois que je le connais quasiment par coeur. C'est donc avec curiosité et amusement que je me suis plongée dans le texte de Lewis Caroll. Et quel texte ! On est en plein dans l'absurde, style que j'affectionne de plus en plus. J'ai beaucoup aimé découvrir les personnages absents du Disney : la Duchesse et son bébé, le personnage de la Simili-tortue… le passage où Alice se rend chez la Duchesse, scène absurde par excellence, est un vrai régal. J'aurais aimé faire cette lecture sans connaître le dessin animé car il m'a été impossible de ne pas voir défiler les images tout au long de ma lecture, de comparer les deux versions… J'ai d'ailleurs été frappée par la ressemblance, pour un certain nombre de personnages (Alice, la Chenille, le Chapelier…), entre le dessin animé et les illustrations du livre (tout du moins, celles de ma version e-book, mais qui semblent bien être les dessins d'origine en 1865 par John Tenniel). Certaines scènes du Disney ne sont pas dans le livre : le parterre de fleurs, le non-anniversaire du Chapelier fou. Personnage pour lequel, enfant, je n'avais jamais fait le lien avec l'expression « travailler du chapeau »… normal après tout, je ne devais tout simplement pas la connaître. Comprendre d'où vient le personnage du chat avec son sourire permanent (le chat du Cheshire) m'a aussi beaucoup amusée !
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Alice au Pays des Merveilles (Illustré)

�itation: « C’était exact : elle ne mesurait plus maintenant que vingt-cinq centimètres, et son visage s’éclaira à la pensée qu’elle avait à présent la taille qu’il fallait pour franchir la petite porte et pénétrer dans l’adorable jardin. »🧋



Alice au pays des merveilles, c'est Alice dans un pays qui n'a aucun sens, tout comme ses aventures n'ont aucun sens.



Jusqu'à ce jour je n'avais jamais lu Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll, j'avais regardé des films, notamment celui de Tim Burton.



J'ai donc entièrement découvert ce livre et le style d'écriture de Lewis Carroll, qui est assez particulier. Il faut s'habituer aux digressions de l'auteur, qui m'a parfois perdu, je l'avoue. C'est surtout la découverte de tout un univers, j'ai vécus la lecture comme si je lisais un rêve que j'avais fais la nuit juste avant.



Le livre passe du coq à l'âne, Alice vie des aventures sans réel rapport, si ce n'est qu'elle retrouve des personnages qu'elle a déjà croiser. Elle n'a pas de quête, elle en fait même qu'à sa tête.



J'ai presque détestée Alice, son caractère m'a agacé. Elle demande qu'on raconte des histoires, mais elle coupe le récit avec des questions incessantes sur des broutilles. Elle s'agace qu'on la contredise, mais si on est d'accord avec elle, elle s'agace aussi !Elle veut récupérer sa taille, puis elle veut grandir, puis rapetisser et de nouveau retrouver sa taille. Près de la moitié du livre c'est un jeu pour trouver la taille de son souhait, parfois incontrôlé et d'autres fois c'est controlé.



Hormis tout cela j'ai appréciée la lecture du livre, je l'ai vécu comme un rêve qui découvre en étant éveillé et tout le non-sens qui en fait parti. J'ai bien sûr pu régaler mes yeux des magnifiques illustrations de Benjamin Lacombe, comme toujours c'est un coup de coeur. Ça n'étonne personne quand on sait combien je suis adepte de son art ! 🎏
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La chasse au Snark - Jabberwocky

Prendriez-vous un appétissant «snark» entre deux lectures plus consistantes? Cela vous dirait de gouter le célèbre menu-valise concocté par chef Gros Oeuf en personne, brouillé lui-même à cette tâche délicatement insensée ?**

**Tout en sachant, bien-sûr, qu'aux fins de cette collation littéraire, y compris même le roi de tous les hommes, voire de tous les chevaux, ne pourra ensuite recoller ce coquin de Gros Coco parlant: pour faire une bonne «omne-lettre», voyez-vous, il faut non seulement pouvoir le retourner dans tous les sens, mais aussi en conserver précieusement les coquilles!

Cela choquerait peut-être votre esprit puriste et rationnel?

Qu'à cela ne tienne, car je vous annonce, et de ma propre veine :



Y'aura aussi du lard et du cochon, ainsi que d'autres réjouissances,

Des mots plein les cartons, quoique la pièce de résistance,

C'est bien le «Snark», une créature bien foutraque!

Pas une «knack»! Surtout pas une saucisse!

Mi-escargot : «snail», mi-requin : «shark»,

ça se mange avec du rosbif, si tant est qu'on le chasse..!



«The hunting of the Snark » – «An Agony in eight fits» (je ne comprends pas pourquoi le sous-titre «Une Agonie en huit crises» ne figure pas dans la page de garde de l'édition française-?-) est composé de 141 quatrains disposés en huit «chants», huit parties dénommées «fits» (dont la traduction «crise» personnellement ne me plaît pas des masses, j'aurais préféré par exemple, toujours dans le sens médical du terme – de «fièvre», de «folie» - le mot pourtant moins connoté d'«accès»).

Le poème décrit le voyage en mer de l'Homme à la Cloche (Bellman) et de son drôle d'équipage, tous en «B» ludiquement habillés ! - un Cireur de souliers (Bootblack), un Avocat (Barrister), un Banquier (Banker), un Castor (Beaver), un Boucher (Butcher), un Boulanger (Baker), etc..- partis donc chasser le Snark, en compagnie et sous les ordres du premier. Exploit, comme on le comprendra vite, non destitué de risques, car la partie est semée d'embûches et ne peut pas être menée d'une manière banale. Tous les moyens y sont d'ailleurs permis :



Chassez-le avec un dé à coudre

chassez-le avec passion

Poursuivez-le avec des fourchettes et de l'espoir

Menacez-le dans sa vie

avec une action de chemin de fer

Charmez-le avec des sourires et du savon !



Les quatrains de l'original ont été remplacés, dans cette traduction-adaptation de l'oulipien Jacques Roubaud publiée par Gallimard en 2010, par des sizains dont la disposition graphique «centrée», en milieu de page, recrée en même temps des espacements plus importants entre certains groupes de mots (et que je n'arrive pas à reproduire avec la strophe ci-dessus: la Nature chez Babelio déteste apparemment le vide!!!) ) , invitant, me semble-t-il, à pratiquer une lecture à haute-voix et sur un rythme proche des «limericks» britanniques, c'est-à-dire avec cette scansion si typique, so british, et son accentuation marquée sur certaines syllabes à l'intérieur de chaque vers. Ou pour dire les choses autrement, comme si ceux-ci étaient lus avec cette élocution saccadée, particulière, au charme tout à fait exquis, propre à la délicieuse Fanny Ardant…



Faut-il chercher un sens ou pas au nonsense? Aragon, l'un des plus fervents admirateurs de l'oeuvre de Lewis Carroll, auteur également d'une des nombreuses versions françaises du poème, rappelait «la nécessité de traduire même le non-sens». Elémentaire, cher Aragonson! Car, autant pour les traducteurs que pour ses lecteurs, pratiquer le chasse au Snark devrait relever, avant tout essai moche et simplificateur de compréhension, d'un cheminement glissoire, d'un effort d'élision volontaire et d'illusion nécessaire : le sens ultime de cette fable n'est surtout pas à figer, à tirer par les cornes, mais plutôt à laisser courir, à juste affleurer, sans s'exgraber, sans galumpher d'impatience et, complètement exaspéré, finir par s'écrier : «Fudge!».

Sens of humour, humeur des sens… ! La raison pure, cette vieille mémé tyrannique à binocles, n'a rien à y faire !! Il faut d'ailleurs bien la prévenir à l'avance qu'à force de vouloir à tout prix s'y mêler, et à tout y démêler, elle risque une bonne déculottée et, qui plus est, à l'image du Boulanger, de «s'évanouir» complètement en fin de partie. Car à force de vouloir capturer coûte que coûte le snark, c'est au dangereux boojum auquel on devra peut-être faire face. Circonscrivez et ligotez le snark…voici le boojum qui revient au galop!



Le rapport entre les mots et le sens auquel ces derniers renvoient pose bien de questions: de Platon à Saussure, la justesse et la rationalité du langage semblent difficiles à établir de manière catégorique par la pensée, elle-même par ailleurs, selon Snark Lacan, «structurée comme un langage»! On ne s'en sort pas. On dirait qu'on tourne tout le temps en boucle ! Avec le langage - bon sang !, nous ne ferions en fin de compte que danser la Capucine : il faut toujours aller en chercher chez la voisine…Circulez!

Les mots ne seraient alors rien d'autre que des conventions aléatoires ? Quoi qu'il en soit, et n'en déplaise à la logique courante, le nonsense dont M. Carroll, malgré son talent naturel pour les mathématiques (ou grâce à dernier..?!), fut l'un des plus émérites précurseurs, a de tous temps exercé une fascination inébranlable sur l'esprit humain : des incantations primitives par l'intervention de formules et de mots étrangers à la langue ordinaire, aux «nursery-rhymes» et autres comptines, où le rythme sautillant prime sur le sens, la conscience éprouve un plaisir particulier à se dépouiller des faux habits et de la fausse rationalité du langage, de son impuissance à pénétrer le mystère insondable des choses: le roi est nu !On s'en réjouit en dansant autour de l'immense puits sans fond du réel!

Chasser le Snark, serait-il ainsi une image de cette quête impossible, d'un sens à la vie et à tout ce qui existe, que la combinatoire arbitraire du langage se révèle incapable d'arrêter d'une fois pour toutes ? À l'aide de ce dernier, en tout et pour tout, on ne peut que l'entrevoir, ce sens , «le poursuivre avec des fourchettes et de l'espoir, «le charmer avec des sourires et du savon» : le sens se faufile, nous échappe sans cesse et…c'est peut-être tant mieux ! Parce qu'au bout du compte, dès qu'on estime l'avoir enfin cerné, figé, c'est face à face avec l'innommable boojum de la folie qu'on risque de se retrouver, le jugement secoué d'un spasme, la raison elle-même capturée, «évanouie» telle le Boulanger sur son tertre échu. Certains mystiques, et les fous connaissent bien cette chanson!



Au milieu du mot

qu'il essayait de dire

Entre sa joie et son rire fou

Il s'était doucement

et soudainement évanoui

Car ce Snark était un boojum voyez-vous





Enfin, si jamais, au terme de ce copieux snack, on se sent encore d'appétit, il ne faudrait surtout pas manquer les savoureuses mignardises proposées en dessert : onze mots-valise provenant de la première strophe du Jabberwocky, dans huit traductions françaises différentes, commentées ici par le linguiste Bernard Cerquiglini. Cet exercice ludique, brillant d'érudition, proposé autour d'un texte qui constitue «le rêve et le cauchemar» absolus de tout traducteur digne de ce nom, permettra entre autres, et si l'on veut bien, de composer une version, sa version «customisée» de la célèbre strophe, à partir des différentes propositions de traduction répertoriées (un peu comme dans ces vieux jeux d'habillage de poupée en carton, comportant des accessoires multiples et au choix, que j'avoue, en l'occurrence, avoir un tout petit peu redécoupés sur les bords) . Voici ma version :



Il brilgue, et lubricilleux les toves *

Gyraient et sur la plade gamblaient **

Tout chétristes étaient les borogoves ***

Les verchons fourgus bourniflaient ****



*(F. Warrin, 1935)

** (A. Bay, 1975)

*** (J. Brunius, 1944)

**** (H. Parisot, 1946)



Plein d'étoiles donc, et avec le sourire, pour cette salutaire cure de désintoxication langagière, à renouveler régulièrement chaque hiver..!

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Alice au pays des merveilles

Alice aux pays des merveilles… Un conte tant de fois adapté, réadapté, encensé...Comment ne pas s'attendre à un fabuleux récit !

J'ai bien vite déchanté ! J'ai trouvé ce récit absolument sans queue ni tête ; et bien que je note le talent de l'auteur pour les jeux de mots pour le moins poussés, cela ne m'a pas conquise du tout. Je ne comprend vraiment pas l'intérêt qu'a suscité ce livre.

D'autant plus qu'en faisant quelques recherches, j'ai appris que la petite Alice avait bel et bien existé, et que Lewis Carroll avait, comment dire...un intérêt un peu particulier pour les petites filles.

Alors je sais que l'on critique l'œuvre et pas l'auteur, mais comment ne pas en parler ?!

Cher Lewis Carroll, merci mais non merci !

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Alice au pays des merveilles

La lecture d'"Alice au pays des merveilles" n'est pas sans évoquer celle de "Peter Pan". Lewis Carroll tout comme J. M. Barrie, ont imaginé une histoire pour un enfant de leur entourage. Tous les deux avaient une passion pour la progéniture de leur entourage sans y voir forcément de la pédophilie. C'est plutôt une façon de garder un lien avec l'innocence, le droit à la rêverie, la non-angoisse du monde adulte. Chacun a connu un succès avec la publication surtout à destination d'un public encore mis de côté par les éditeurs. Ici on ne raconte nullement une histoire pour apprendre les bonnes manières et les bonnes postures à avoir en société. Le récit se structure avec une petite fille, inspirée d'une vraie Alice, qui avance dans un monde merveilleux où elle rencontre des animaux qui parlent, des potions ou produits qui font grandir ou rapetisser. Les situations sont plus improbables les unes des autres et assez amusante. Alice au début ne sait pas qui elle est vraiment. A la fin, elle s'affirme et retrouve son identité. Une façon élégante qui parle de l'évolution normale des enfants. Ils passent de l'innocence à la prise de conscience de leur égo. Cela se trouve dans l'adaptation Disney qui a marqué plus d'un imaginaire. D'ailleurs, des images reviennent en mémoire en tournant les pages. D'autres penseront surement au film de Tim Burton. Au final, on passe un bon moment de lecture qui nous fait aimer l'étendu de la fantaisie de l'auteur qui a préféré laisser tomber les mots pour sa passion des mathématiques. Cela donne envie de lire la suite, assez peu connu et aussi des adaptations au théâtre. Une fantasmagorie qui nous incite à regarder autrement le monde pour y insuffler un peu plus de folie douce.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Alice au pays des merveilles

Alice au pays des merveilles ; Lewis Caroll (Folio Junior, 180p)

Parfois on se dit qu’il n’est jamais trop tard pour récupérer les occasions manquées ; alors on lit un grand classique comme « Alice ». Et c’est la déception, en fait, ce qui n’a pas été lu à 10 ans n’est peut-être pas toujours rattrapable. Alice poursuit le lapin blanc, tombe dans un trou, et s’ensuivent des aventures sans queue ni tête, ou des rencontres surréalistes, parfois qui se veulent drôles. Sans doute les enfants s’identifieront plus facilement à cette héroïne, capable de grandir ou de rapetisser presque à volonté (n’est-ce pas le rêve pour un enfant, qui veut oser comme un adulte puis prudemment se fait tout petit). Sans doute n’ont-ils aucunement besoin de rationnel, peu importe alors la crédibilité des différentes séquences. Mais moi, je n’ai guère accroché, je n’ai été touché ni par Alice, ni par ses rencontres ou ses aventures… J’ai perdu mon âme d’enfant, sniff, j’attendrai d’avoir un de mes petits à portée de main et d’âge pour tenter de lui lire.



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Alice au pays des merveilles

Quelle douce replongée en enfance avec la lecture de ce célèbre et fantastique conte de Lewis Caroll, « Alice au Pays des Merveilles ».

J'ai adoré glisser avec elle dans cet univers onirique où tout paysage, tout personnage, tout propos se déforme, se modifie, perd ou prend du sens… Alice se retrouve malgré elle dans un monde qui n'est pas le sien, elle est curieuse et cherche à comprendre ce qui est (il)logique.

Bien sûr, c'est ultra connu, et je regrette que le dessin animé de Walt Disney, bien que très fidèle, brouille ma vision de l'histoire. J'ai découvert dans ma version numérique des illustrations originales beaucoup plus poétiques et délicieusement rétro, évoquant plus judicieusement ce (dés)équilibre entre rêve, cauchemar et réalité.

J'y ai appris également que le texte a de nombreuses références à la langue, les expressions, la culture de l'auteur, ce qui me fait regretter de ne pas maîtriser cette langue et prendre ainsi mieux conscience du génie de Lewis Caroll.


Lien : https://memoiredeliseuse.odo..
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Alice au pays des merveilles

Qui ne connaît pas déjà les folles aventures de cette enfant, qui, tombée dans un terrier de lapin, se retrouve au pays des merveilles aux lois invraisemblables défiant toute logique avec un brin d'humour ? Personnellement, j'ai vu bon nombre de fois le format dessin animé, film, série (j'ai même jeu autour de cette histoire !).. mais je n'avais encore jamais lu la véritable histoire. J'ai donc sauté le pas.



Au départ, j'ai été plutôt surprise que la description de cet univers riche en personnages fantastiques et petites aventures rocambolesques ne tiennent qu'en si peu de pages.. d'autant que l'édition que j'ai lu est richement illustrée. Et puis, j'ai progressé dans l'histoire, comme si, dans ma tête, ce fut la voix d'une petite fille qui me racontait son propre rêve, très créatif il faut dire ! Et au final, j'ai finalement été déçue, ne retrouvant pas quelque part l'essence des aventures que j'avais en tête via tous les autres formats et l'humour qui me semblait plus présent !



- Mais qu'on lui coupe la tête !!



Bon ok, après réflexion, je me suis dit que peut-être mon ressenti venait de la traduction française, non ? Alors pourquoi pas retenter cette lecture en VO après tout.. et peut-être ainsi remettre des étoiles ?
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Alice au pays des merveilles

Aaah cette chère Alice!

Je pensais n’avoir jamais lu l’œuvre originale de Lewis Carroll mais au fil de ma lecture je me suis rappelée que oui, je l’avais déjà lu!

Mais cette fois je l’ai lu sous un œil nouveau, et j’ai énormément ri devant cette Alice qui passe du coq à la e, qui est impossible et qui court dans tous les sens. En réalité, je vis avec Alice! Mon Alice à moi s’appelle Morgan et quel bonheur d’avoir un enfant pareil dans sa vie!

Un joli rappel à ne pas oublier son âme d’enfant..
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Alice au pays des merveilles

Aaah cette chère Alice!

Je pensais n’avoir jamais lu l’œuvre originale de Lewis Carroll mais au fil de ma lecture je me suis rappelée que oui, je l’avais déjà lu!

Mais cette fois je l’ai lu sous un œil nouveau, et j’ai énormément ri devant cette Alice qui passe du coq à la e, qui est impossible et qui court dans tous les sens. En réalité, je vis avec Alice! Mon Alice à moi s’appelle Morgan et quel bonheur d’avoir un enfant pareil dans sa vie!

Un joli rappel à ne pas oublier son âme d’enfant..
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Les Aventures d'Alice au pays des merveille..

Un classique que j'ai adoré découvrir, aimant déjà énormément l'univers du Disney. J'ai retrouvé ce personnage d'Alice que j'aime tant, et ce fût un réel bonheur de découvrir son histoire encore une fois, à travers le conte original. A lire. Peu importe l'âge !
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