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Citations de Maj Sjöwall (239)


Un homme entra par la grande porte, jeta un coup d'oeil au bureau où les hommes d'affaires étrangers s'entretenaient avec le réceptionniste en uniforme, traversa le vestiaire, le hall étroit et tout en longueur attenant au bar et pénétra dans la salle à manger d'un pas calme et résolu, sans précipitation particulière. […] Il passa devant l'orgue Hammond, devant le piano à queue, devant la desserte et son somptueux étalage de mets succulents, puis devant les deux colonnes soutenant le plafond. Avec la même détermination, il se dirigea vers la table du coin où l'hôte, debout et lui tournant le dos, parlait toujours. Arrivé à environ cinq pas de lui, le nouveau venu plongea la main dans la poche droite de son veston. L'une des invitées le regarda et l'orateur tourna à demi la tête pour voir ce qui la distrayait ainsi. Il enveloppa l'homme qui approchait d'un regard indifférent et fit à nouveau face à son auditoire sans s'être interrompu une seconde. Au même instant, l'intrus sortit de sa poche un objet aux reflets bleutés doté d'une crosse cannelée et d'un canon allongé, visa avec soin et logea une balle dans la tête de l'orateur. La détonation ne fut guère plus bruyante que le "plop" pacifique d'une carabine à la foire.
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Maj Sjöwall
Quand Per et moi nous nous sommes rencontrés, il avait déjà écrit trois romans politiques, non policiers, qui ne s'étaient pas très bien vendus. J'étais intéressée par la criminologie, et Per avait été reporter criminel. On a commencé à discuter des romans policiers qui, dans ces années-là, en Suède, étaient très bourgeois et anglo-saxons, et on a imaginé un roman policier social qui montrerait comment la police travaillait réellement.
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Szluka descendit dans le bassin et avança en pataugeant. Il tenait toujours son porte-documents et Martin Beck se demanda si, ayant tellement l'habitude de l'avoir à la main, il n'avait pas oublié de le laisser au vestiaire. Mais, s'abstenant de tout commentaire, il suivit son collègue.


p.94
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Que ce soit à Motala, à Stockholm ou à Lincoln, dans le Nebraska, ils avaient tous travaillé depuis leurs bureaux et élucidé l’énigme en employant des moyens que l’on ne pourrait jamais rendre publics. Ils avaient résolu le problème. Ils s’en souviendraient toujours, mais rarement avec fierté
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En outre, il (l'aéroport) avait endommagé un site naturel qui aurait dû être protégé par la loi. Les dégâts, considérables et irréparables, constituaient une atteinte de premier ordre au milieu, typique du cynisme antihumaniste qui, de plus en plus, caractérisait cette "Société Plus Humaine" tellement vantée. Cette expression, à son tour, était marquée par un cynisme tellement éhonté que le commun des mortels avait du mal à le concevoir.
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- Qu'est-ce qu'il fait de ses sous-vêtements Malstrom ? il les mange ?
- Je ne crois pas. Mais il ne met jamais deux fois les mêmes. Et puis il ne veut pas n'importe lesquels. Il lui faut une marque française qu'on ne trouve que chez Morris.
- Pas étonnant qu'il soit obligé d'attaquer les banques dans ces conditions.
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Tous les suédois divorcent. Le prix de la tolérance sexuelle, peut être.
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Peter Hill affirmait volontiers qu'il existait un danger psychique causé par une attention exagérée portée à son état physique et il était convaincu qu'un homme se porte mieux s'il fait ce qui lui plaît plutôt que de s'imposer des mortifications et des exercices de torture.
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Mariatorget était de notoriété publique l'endroit où les écoliers et autres mineurs rencontraient le menu fretin des trafiquants de drogue. Chaque jour, de grande quantité de haschisch, de marijuana, de préludine, de LSD y changeaient de main et les acheteurs étaient de plus en plus jeunes. Bientôt, ils deviendraient accros.
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« Bon, c'est moi qui commence. Alors je dis X. X comme dans Marx. »
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- La haine de la police existe à l'état latent dans toutes les classes de la société, dit Melander. Il suffit d'un déclic pour qu'elle se donne libre cours.
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Martin Beck et Kollberg étaient policiers. Ils appartenaient à la brigade criminelle. Pour le moment, ils n'avaient rien de spécial à faire et pouvaient s'estimer libres de disposer de leur temps sans mauvaise conscience.
Il n'y avait pas un seul policier dans les rues. C'était en vain que, devant la gare centrale, une vieille dame attendait qu'un agent s'approche d'elle, la salue et, le sourire aux lèvres, la fasse traverser. L'individu qui venait de lancer une brique dans une vitrine n'avait pas à s'inquiéter : aucun hululement de sirène ne viendrait brusquement interrompre ses activités.
La police était occupée.
Une semaine auparavant, le chef de la police avait publiquement déclaré que cette dernière serait contrainte de négliger une grande partie de ses missions pour protéger l'ambassadeur des États-Unis des lettres et autres expressions du mécontentement des gens qui n'aimaient ni Lyndon Johnson ni la guerre du Vietnam.
L'inspecteur Lennart Kollberg n'aimait pas Lyndon Johnson, il n'aimait pas non plus la guerre du Vietnam mais il aimait marcher sous la pluie.
A 23 heures, il pleuvait toujours et on pouvait considérer que la manifestation était dispersée.
A la même heure, huit meurtres et une tentative d'assassinat eurent lieu à Stockholm.
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Elle n'était pas belle au sens classique du mot mais c'était un spécimen hautement fonctionnel de la race humaine. (p.93)
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Le tableau qui s'offrait à leur vue était aussi irréel dans son immobilité qu'une scène de la Chambre des Horreurs du musée Tussaud, aussi indélébile qu'une photographie surexposée. La pièce était inondée de lumière et Martin Beck enregistra d'un seul coup d'oeil chaque détail du macabre spectacle.
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Plus d'un mois avant la veille de Noël,c'est-à-dire le grand jour,un matraquage publicitaire en faveur de tout et n'importe quoi,harcelait les nerfs des gens dans le seul but ,apparemment,de leur extorquer jusqu'à leur dernier sou.(p531)
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Un criminel est un être humain normal à ceci près qu’il est plus malheureux et moins bien adapté que les individus normaux.
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Rappelles-toi que tu possèdes les trois qualités les plus importantes indispensables à un policier, se dit-il. Tu es têtu, tu es logique et tu es d’un calme absolu.
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p.7: "Le policier qui rit" est le seul roman suédois à avoir été adapté à Hollywood"
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La voiture de police était banale à pleurer. C'était une Valiant noir et blanc, à quatre portes, munie d'un projecteur et de deux gyrophares sur le toit. Personne ne pouvait s'y tromper. Pour plus de sureté, on y avait porté le mot POLICE en grandes lettres sur les portes, le capot et le coffre.
L'étanchéité des voitures, en Suède, était toujours aussi grande. En ce qui concernait les voitures de police, elle était même anormalement grande. S'il arrivait bien, de plus en plus souvent, de voir ces véhicules s'arrêter et cracher des êtres étrangement vêtus tenant à la main des armes à feu, ceux-ci ne présentaient presque plus rien d'humain.
Ces voitures allaient tourner en rond dans les endroits les plus bizarres, ou bien restaient arrêtées, moteur en marche, pour mieux empester l'atmosphère, tandis que l'état du dos de leurs occupants empirait de jour en jour, que leur QI baissait au même rythme et qu'ils devenaient de plus en plus étrangers à la société dans son ensemble.
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- Ne croyez pas tout ce qu'il y a de marqué dans les journaux, dit Kollberg. […]
- Ma foi, c'est vrai, dit la dame derrière son comptoir. De nos jours, on ose à peine vendre les journaux qu'on reçoit. Rien que des mensonges, des saletés et des choses pas reluisantes.
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