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Citations de Maj Sjöwall (239)


Un criminel est un être humain normal à ceci près qu'il est plus malheureux et moins bien adapté que les individus normaux.
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« Quel temps, songea-t-il avec écœurement en regardant par la fenêtre. Novembre, l’obscurité, la pluie, le froid. L’hiver approchait. Bientôt, ce serait la neige. »
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Le premier officier de police à arriver à Norra Stationsgatan fut Gunvald Larsson.
Il était à son bureau du commissariat central de Kungsholmen en train de feuilleter, très distraitement, un rapport assommant et verbeux en se demandant pour la énième fois pourquoi diable tous ces gens ne rentraient pas chez eux. « Ces gens » englobaient dans son esprit le chef de la police, un commissaire adjoint ainsi que plusieurs commissaires et inspecteurs qui, maintenant que les manifestations de rue étaient terminées, galopaient allégrement dans les escaliers et les couloirs. Dès que tout ce petit monde estimerait que la journée était finie et que chacun regagnerait ses pénates, Larsson en ferait autant. Le plus vite possible.
Le téléphone sonna. Il maugréa et décrocha.
– Allô ! Larsson à l’appareil.
– Ici le central radio. Une voiture de patrouille de Solna a trouvé un autobus rempli de cadavres à Norra Stationsgatan.
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Quel temps, songea-t-il avec écoeurement en regardant par la fenêtre. Novembre, l'obscurité, la pluie, le froid. L'hiver approchait. Bientôt, ce serait la neige.
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- Ce qui me tracasse, c'est ce qu'il y a de systématique dans sa conduite.Il commet un meurtre, puis un second presque aussitôt après. Ensuite , il y a une interruption de huit jours. Puis il tue à nouveau. Et maintenant...
Chacun avait son opinion personnelle.
Un vent de panique soufflait sur la ville, l'hystérie gagnait et la police étéait surmenée.

p.257
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Des gens qui ne dormaient pas la nuit tellement ils étaient préoccupés par la façon dont ils allaient bien pouvoir payer toutes leurs mensualités, tout en ayant constamment peur du chômage croissant, et qui se gavaient de stimulants afin de pouvoir aller travailler, quitte à devoir prendre des tranquillisants, le soir, pour pouvoir rester un petit moment devant la télé avant que vienne l'heure d'absorber les somnifères pour s'assurer quelques heures de repos hanté de cauchemars.
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- Ils croient avoir identifié l'arme

- Ah, dit nonchalamment Kollberg.

- Une mitraillette, dit Gunvald Larsson. Il y en a des milliers pêle-mêle dans des dépôts militaires que personne ne surveille. Il vaudrait mieux les distribuer gratuitement aux malfaiteurs. Ça éviterait à l'armée la peine d'avoir à installer un cadenas neuf une fois par semaine. Dès que j'aurai une demi-heure à perdre, j'irai faire un tour en ville et j'en achèterai une demi-douzaine.
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Il n'avait aucun scrupule. Comme beaucoup d'autres jeunes suédois, il n'éprouvait aucun sentiment de loyauté à l'égard d'un ordre social pour lequel le niveau de vie et le bien-être matériel étaient les seuls indices de la valeur de l'individu, alors même qu'il était incapable de fournir à ses jeunes un travail honnête et pas trop absurde.
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Il contempla d'un air sombre un vêtement qui ressemblait à un cardigan et alla voir la réceptionniste. C'était une fille mignonne comme tout dans le style banal - pas très grande, bien bâtie, des doigts effilés, de jolis mollets, des chevilles fines, les jambes agrémentées d'un léger duvet, des cuisses longues que moulait la jupe. Pas d'alliance. Il la regarda en pensant à autre chose.
- Comment ça s'appelle, ce truc-là ?
- C'est un blazer en jersey.
Beck, les pensées ailleurs, ne bougeait pas. La fille rougit. Elle alla se réfugier à l'autre bout du comptoir, ajusta sa jupe, tira sur son soutien-gorge et sur sa gaine. Martin Beck ne comprenait vraiment pas pourquoi. Il alla se rasseoir devant sa machine à écrire.
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- Cette affaire ne nous concerne plus. Ils envoient quelqu'un de la criminelle.
- Pas Kollberg ?, dis Skacke avec inquiétude.
- Non, Martin Beck soi-même. Il sera là demain matin.
- Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
- On va se coucher, répondit Mansson en se levant.
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Tout était tranquille et silencieux au commissariat sud. En grand partie en raison du manque de personnel. Mais on ne chômait quand même pas car la criminalité la plus variée fleurissait comme jamais sur l'humus fertile de l'Etat-providence
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- il faut le trouver, avait dit Hammar, emphatique. Maintenant, tout de suite.
C'était à peu près tout ce qu'il avait à suggérer.
- Les directives de ce genre ne sont pas particulièrement constructives, dit Kollberg.
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La seule idée d'une milice constitue un danger beaucoup plus grave pour la société que n'importe quel criminel isolé, que n'importe quel gang. C'est le premier pas vers la loi du Talion et l'administration arbitraire de la justice. Cela bloque les mécanismes protecteurs de la société.
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"Justifiable homicide", précisa Nöjd. Qu'est ce qu'on dirait chez nous ? Bien sûr, il y a la légitime défense. C'est la même chose, en principe. Mais ce n'est pas une traduction.
C'est intraduisible, dit Martin Beck.
C'est une notion qui n'existe pas, ajouta Kollberg.
C'est là où tu fais erreur, dit Nöjd en riant. Aux États Unis elle existe bel et bien. Dès que la police tue quelqu'un, là bas, ça passe sous la rubrique "justifiable homicide". Homicide légitime, ou quelque chose comme ça. Ça arrive tous les jours.
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Vieillir seul, pauvre et dans l'incapacité de prendre soin de soi même, cela revient à se voir soudain privé de son identité et de sa dignité, après une longue vie de travail, et à être condamné à attendre la fin dans un établissement quelconque, en compagnie d'autres vieillards tous aussi abandonnés et anéantis.
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[début du chapitre 19 - p. 165]
« La société de consommation et ses membres harassés avaient autre chose à penser. Bien qu’il y eût plus d’un mois à attendre avant Noël, l’orgie publicitaire avait déjà démarré et la frénésie d’achats se propageait, aussi rapide et impitoyable que la peste noire, dans les rues commerçantes décorées de guirlandes. L’épidémie balayait tout devant elle et il n’existait aucun moyen d’y échapper. Elle gagnait les maisons, les foyers, empoisonnant, écrasant tout et chacun sur son passage, Les enfants qui n’en pouvaient plus braillaient, les pères de famille s’endettaient jusqu’aux prochaines vacances, la colossale farce de la confiance légalisée réclamait partout ses victimes. Dans les hôpitaux, c’était la grande vague de l’infarctus du myocarde, de la dépression nerveuse et de la crise aigué d’ulcère à l’estomac. Les commissariats de quartier accueillaient plus souvent qu’à leur tour des visiteurs devançant les grandes festivités familiales, à savoir des pères Noël ivres morts que l’on ramassait dans les embrasures des portes ou dans les vespasiennes. Sur Mariatorget, deux agents exténués en laissèrent tomber un, complètement saoul, dans le caniveau alors qu’ils essayaient de l’enfourner dans un taxi. Dans le tumulte qui s’ensuivit, ils furent violemment pris à partie par des gosses stupéfaits et hurlants et par des pochards furieux qui ne mâchaient pas leurs mots. »
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C'était le 13 novembre. Ce soir-là, il pleuvait à verse sur Stockholm. Martin Beck et Kollberg étaient plongés dans une partie d'échecs. Ils étaient chez ce dernier, qui habitait un appartement de la banlieue sud, pas bien loin de la station de métro Skärmarbrink. Les derniers jours avaient été plutôt calmes et les deux hommes n'étaient pas de service.
Martin Beck jouait très mal aux échecs mais cela ne le décourageait pas. Kollberg avait une petite fille de deux mois à peine et, aujourd'hui, il lui fallait faire office de baby-sitter. Beck, de son côté, n'avait aucune envie de rentrer chez lui à moins d'une nécessité absolue. Le temps était abominable. Des nappes d'eau dégringolaient des toits, crépitaient sur les fenêtres, et les rues étaient presque vides. Les rares passants qui y déambulaient avaient certainement des raisons impérieuses pour être dehors par une nuit pareille.
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L'absurdité de la situation frappa Martin Beck dont les lèvres esquissèrent un sourire, ce qui ne lui était pas arrivé depuis bien longtemps : il était dans une chambre, en plein jour, un Walther 7,65 pointé sur un homme et une femme nus, sous le regard stupéfait d'un artisan en tablier de charpentier étreignant un mètre dans la main.
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Melander alla jeter un coup d'oeil au club dont l'ex- faussaire lui avait parlé.A la vue de la cohue d'adolescents agglutinés devant l'établissement,il se rendit compte qu'il avait autant de chances de passer inaperçu qu'une autruche dans un poulailler.Aussi rentra-t-il chez lui.(p173)
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Une fois,elle avait été élue Miss Quelque Chose..../...Ensuite,elle s'était fait un nom comme modèle,.../...Maintenant,elle avait trente-deux ans et,physiquement n'avait pas changé,ce qui est le propre des femmes qui n'ont pas d'enfants et peuvent consacrer énormément de temps et d'argent à soigner leur apparence.(p82)
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