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Citations de Maj Sjöwall (239)


La plupart des agences bancaires étaient désormais équipées de caméras de surveillance qui se déclenchaient lorsque la personne de service à la caisse appuyait avec le pied sur un bouton placé au sol. C'était la seule chose que le personnel eût à faire en cas d'attaque à main armée. Devant la multiplication de celles-ci, les banques avaient donné pour consigne à leurs employés, en pareille circonstance, de remettre l'argent et de ne rien tenter qui puisse mettre leur vie en péril. Pareille attitude n'était pas due, comme on aurait pu le penser, à des considérations humanitaires ou au souci du bien-être des salariés, mais au fait qu'il était plus avantageux, pour les banques et les compagnies d'assurances, de laisser les bandits partir avec leur butin que de verser des pensions d'invalidité ou des dommages aux familles. Ce qui pouvait facilement être le cas lorsqu'il y avait des blessés ou des morts.
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Kollberg se balança sur sa chaise et dit :
- Que ressort-il de tout cela ? Qu'un soir tout à fait ordinaire, dans un autobus tout à fait ordinaire, neuf personnes tout à fait ordinaires se sont fait descendre à la mitraillette sans raison apparente. En dehors du bonhomme qui n'a pas été identifié, je ne vois rien d'anormal chez aucune de ces personnes.
- Si, rétorqua Martin Beck. Il y a quelque chose d'anormal en ce qui concerne l'une d'entre elles. Stenström. Qu'est-ce qu'il faisait dans ce bus?
Personne ne répondit.
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C'était une déracinée, une errante, à peine un membre de la société, dont l'inadaptation sociale était aussi tangible que le contenu de son sac à main. (p.173)
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- Comment ça s'est passé ?
- L'école de police ?
- oui.
- J'y suis entré mais, au bout de la moitié du trimestre, j'ai dû arrêter. C'était un véritable asile de fous.
- Qu'est-ce que tu fais maintenant ?
- Je travaille à la voirie. Je suis éboueur. C'est vachement mieux.
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- Et si nous sommes là, en train de nous gratter la tête et d'écarquiller les yeux comme si nous étions témoins d'un miracle, c'est parce que nous n'avons jamais eu affaire qu'à des amateurs. Depuis si longtemps que nous sommes nous-mêmes devenus plus ou moins des amateurs.
- Quatre-vingt-dix-huit pour cent des crimes qui sont commis sont le fait d'amateurs. Même aux Etats-Unis.
- Ce n'est pas une excuse.
- Non c'est une explication, dit Melander.
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Continuer… Mais combien de temps ? À mesure que les
jours passaient, le regard du commissaire Hammar se faisait plus interrogateur.
Et chaque fois que Martin Beck se rencontrait dans le miroir, il constatait que
son masque était un peu plus hagard.
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- Ils croient avoir identifié l'arme
- Ah, dit nonchalamment Kollberg.
- Une mitraillette, dit Gunvald Larsson. Il y en a des milliers pêle-mêle dans des dépôts militaires que personne ne surveille. Il vaudrait mieux les distribuer gratuitement aux malfaiteurs. Ça éviterait à l'armée la peine d'avoir à installer un cadenas neuf une fois par semaine. Dès que j'aurai une demi-heure à perdre, j'irai faire un tour en ville et j'en achèterai une demi-douzaine.
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...tout le monde se dit qu'il faut mentir pour s'en sortir dans la vie,et,quand ceux qui ont le plus de pouvoir et qui sont chargés de dire aux autres ce qu'ils doivent faire et ne pas faire,quand ces gens-là sont encore plus menteurs que les autres,eh bien voilà ce que ça donne.Comment est-ce qu'un filou,une canaille,peut être placé à la tête d'un pays tout entier?(p441)
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Assis sur le banc vert du wagon, Martin Beck regardait par la fenêtre brouillée de pluie. Il songeait avec apathie à son mariage, mais quand il prit conscience qu’il était en train de s’apitoyer sur son sort, il sortit le journal qu’il avait fourré dans la poche de son imperméable et s’efforça de se concentrer sur l’éditorial.
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La question suivante fut encore moins à son goût :
- Quel effet est-ce que cela vous fait d'être membre de la police dans une société où, en l'espace de dix ans, il faut arrêter deux fois la même personne pour le même genre de crime horrible ?
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- Je comprends.
- Oui...et naturellement, il importe d'éviter les frictions.
- C'est évident.
- Mais surtout, cela veut dire qu'il faut appréhender l'assassin dans les délais les plus rapides.
Avant la police politique, songea Martin Beck en son for intérieur. Dans ce cas, aucune raison de se presser.
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Eric Möller était le chef de la sécurité suédoise mais on pouvait se demander s'il savait lui-même ce qu'il dirigeait. Ce service n'avait en soi rien d'extraordinaire. Il occupait près de huit cent personnes qui passaient, semblait-il, leur temps à deux choses : primo, démasquer et arrêter les espions étrangers, et secundo, entraver l'action des différents groupes qui mettaient en péril la sécurité de l'état. Mais, peu à peu, les choses s'étaient compliquées, du fait que tout le monde avait toujours su que la seule mission de ce service était de mettre en fiche, de persécuter et d'emmerder de façon générale toute personne ayant des convictions socialistes.
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Devant l'ambassade américaine sur Strandrägen et dans les rues qui y conduisaient, quatre cent douze policiers affrontaient un nombre double de manifestants. Les premiers étaient équipés de grenades lacrymogènes, de pistolets, de fouets, de matraques, de voitures, de motos, d'émetteurs à ondes courtes, de mégaphones, de chiens policiers, de chevaux hystériques, et les seconds d'une lettre et de pancartes en train de se dissoudre sous la pluie battante.
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Martin Beck se redressa. "Rappelles-toi que tu as les trois qualités les plus importantes indispensables à un policier, se dit-il. Tu est têtu, tu es logique et tu es d'un calme absolu. Tu ne te laisses pas aller à perdre ton sang-froid et quand tu es sur une affaire, quelle qu'elle soit, ton comportement est strictement professionnel. Les mots répugnant, horrible, bestial relèvent du vocabulaire journalistique - ils ne te viennent pas à l'esprit. Un criminel est un être humain normal à ceci près qu'il est plus malheureux et moins bien adapté que les individus normaux".
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Martin Beck dormit dans le train. Il ne se réveilla qu'en arrivant à Stockholm. Mais il ne se réveilla vraiment qu'au moment où il se glissa dans son lit. (p.148)
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Malm avait atteint sa situation actuelle grâce à ce qu'il est convenu d'appeler une habile gestion de sa carrière,c'est-à-dire un ensemble de procédés vulgairement qualifiés de "léchage de bottes".(p171)
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Martin Beck dormit dans le train. Il ne se réveilla qu'en arrivant à Stockholm. Mais il ne se réveilla vraiment qu'au moment où il se glissa dans son lit
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Dans cette fourmilière, vit Mr Qui, à l'adresse Où ?
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Les uns photographiaient le Juno, les autres s'attroupaient autour du kiosque où l'on vendait des cartes postales et des souvenirs en matière plastique très probablement fabriqués à Hong-Kong. (p.41).
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Un gentil garçon. Ambitieux, persévérant, intelligent, avide d'apprendre mais qui, en revanche, était plutôt timide, encore un tantinet puéril. Qui n'avait aucun esprit et, somme toute, guère de sens de l'humour. Mais qui avait le sens de l'humour ?
Peut-être avait-il un complexe ?
À cause de Kollberg, dont la spécialité était les citations littéraires et les sophismes compliqués. À cause de Gunvald Larsson, qui, un jour, en quinze secondes, avait fait sauter d'un coup de pied une porte fermée à double tour et mis KO un forcené armé d'une hache tandis que Stenström, deux mètres plus loin, se demandait ce qu'il convenait de faire. À cause de Melander, dont le visage ne trahissait jamais les sentiments et qui n'oubliait jamais rien de ce qu'il avait vu, lu ou entendu.
Il y avait vraiment de quoi complexer n'importe qui.
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