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Critiques de Michel Déon (215)
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La Cour des Grands

Ce livre est d'une superficialité telle que j'ai vite été découragée.

Je suis d'autant plus déçue que l'auteur m'avait habituée à mieux...
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Un taxi mauve

Le narrateur est venu en Irlande pour se couper du monde, se retirer de la vie et attendre sa fin. Ses journées passent en longues ballades et en chasse avec un jeune homme fragile Jerry Kean. Peu à peu apparaissent des personnages , l'inénarrable Taubelman et son évanescente fille Anne, la Princesse et Moïra soeurs de Jerry et les habitants du coin.



Riches et pauvres, menteurs et honnêtes gens, hommes et femmes, à petits points, se croisent et se recroisent, et tissent la trame d'une belle tapisserie humaine avec pour fond des paysages irlandais à donner envie de se perdre dans la brume....



Ce n'est pas l'action qui guide ce récit, les mots se déroulent lentement pour mieux donner chair à l'humain et à ses méandres. L'écriture m'a complètement séduite et emportée savourant avec plaisir cette prose au point d'en ralentir la lecture pour mieux me couler dans cette fresque .
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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L'armée d'Algérie et la pacification

« L’armée d’Algérie et la pacification » : une étude intéressante de la part de Michel Déon et qui date de 1959, peu de temps après le retour aux affaires de De Gaulle… Après un voyage minutieux sur place, « partout en Algérie… pour comprendre », nous dit son éditeur en quatrième de couverture.

Un ouvrage qui se propose, rien moins que de démonter le mécanisme de cette guerre qui ne disait pas son nom à l’époque.



Une première partie ou l’auteur nous explique le principe de la guerre révolutionnaire dans le contexte d’encerclement de l’Europe occidentale par l’URSS.



Une seconde où il est question de pacification qui s’ouvre sur les principes plus ou moins empiriques qui sous-tendent l’action de la guérilla de maquis ; et qui se poursuit par la description de l’organisation de contre maquis. On découvre la « Force K » sous le commandement d’un certain Bel Hadj, dissident de l’Armée de Libération Nationale, surnommé Kobus, un fiasco…puis celle du Général Bellounis qui se termina par l’opération Damier qui le vit être arrêté, interrogé et… abattu. Enfin une demi-réussite avec Si Chérif, un ancien sergent-chef de l’armée française ayant réussi à se rendre maître de la zone qui lui était confiée à Aïn Bouaf.

De 59 à 62, l’Armée aura à subir les classes creuse du contingent 39-42. Il faudra faire appel à des supplétifs, autrement dit à des autochtones enrôlés dans l’Armée Française ; des renforts qui passeront de 2 000 au début de 1957 à 30 000 en janvier 1959 ; les harkis…

Après l’échec de la méthode du contre maquis évoqué plus haut, viendra le temps de « l’action psychologique » dont Michel Déon dira qu’elle est le moteur de la contre-guerre révolutionnaire. « Elle n’est pas une fin en soi », écrira-t-il, « elle est un moyen. Aux mains des uns, elle est une invention diabolique. Aux mains des autres, elle peut paraître une délivrance » ; associée à une politique d’alphabétisation, de scolarisation, de formation…



S’appuyant à de nombreuses reprises sur « La revue de la défense », Michel Déon nous dresse à la manière d’un instantané, la situation des troupes françaises en Algérie au début de ce conflit qui fit couler sang et larmes des deux cotés de la Méditerranée…

Un ouvrage – le N° 47 – de la collection « Tribune libre » de Plon qui compte des signatures prestigieuses comme Raymond Aron, Jacques Soustelle, Michel Debré, Maurice Schumann, François Mitterrand … et dans laquelle on est surpris de trouver Michel Déon.

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Le jeune homme vert

"Le jeune homme vert" c’est l’histoire pas banale de l'adolescence de Jean Arnaud, enfant trouvé et recueilli par les gardiens de la famille du Courseau ; jusqu’à ses premiers pas dans l’âge adulte dans l’entre deux guerres. Un roman picaresque qui conduira le héros de Normandie, à Londres, sur la côte d'Azur, en Italie…

Des personnages hauts en couleurs, le destin et l’Histoire qui s’en mêlent et qui s’emballent. On se laisse de bon gré emporter dans ce tourbillon. Rafraîchissant.

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La montée du soir

Ce livre très concis est d'un grand intérêt. L'auteur évoque l'histoire d'une rupture sentimentale mais sans verser dans le pathos. Bien au contraire. Le personnage porte une regard plein de bienveillance. Et sa vision du monde est très réconfortante.

L'auteur fait vivre le récit avec intelligence. La surprise est au détour de chaque page. Malgré l'apparente noirceur du récit, on prend beaucoup de plaisir. La description de la nature et l'ancrage dans une réalité humaine nous parle. Michel Déon réussit à nous proposer une histoire intéressante dans un style qui n'appartient qu'à lui.

Le monde selon Michel Déon vaut le détour.





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Un souvenir

Après avoir retrouvé une photo dans le fond d’un tiroir, Edouard, un célibataire endurci à la soixantaine tout juste dépassée effectue un retour pèlerinage sur les lieux où la photo fut prise : en 1936 à Westcliff-on-Sea, au bord de l'Essex en Angleterre, ou le narrateur avait séjourné le temps d’un été dans le Bed and Breakfast de la mère de Sheila. Sheila qui accompagne tendrement Edouard sur la photo. Nostalgie… ? regrets… ?



Le narrateur entretient, tout au long du livre, un dialogue avec Ted : s’agit-il de sa conscience ? de lui même adolescent ? les deux ? Peu importe tant le procédé est efficace pour faire ressurgir les souvenirs et les regrets ; voire les remords…



Un ouvrage délicatement tendre qui vient juste après « La montée du soir » où Michel Déon nous montrait un homme au soir de sa vie, constatant avec fatalisme et nostalgie la fuite de ses souvenirs. Il nous montre ici la nécessité de se constituer des « Arches de Noé » capables d’affronter « le vent du soir » quand inexorablement, il décidera de se lever.

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Un taxi mauve

Si le roman n'est pas vraiment déplaisant, il vaut surtout pour ses belles descriptions de l'Irlande servies par une plume excellente. Je déteste la chasse, il y a des scènes de chasse, il y a aussi la pêche, mais on arpente aussi les bords des lacs dans la brume irlandaise, il y a les couleurs, les atmosphères, il y a des âmes blessées, en convalescence ou en attente, il y a la pudeur des sentiments, malgré certains personnages hauts en couleurs, il y a l'amitié aussi et ce médecin, le docteur Scully, qui visite ses patients au volant de son taxi mauve sur les routes sauvages du comté de Clare, entre Limerick et Galway.

Je n'ai pas vraiment aimé certains détails comme les plaisanteries douteuses sur les jeunes filles ou sur un coupe gay, les ivrognes du pub font un peu cliché, mais tout cela est tricoté avec une telle maestria que l'on ne peut qu'apprécier sa lecture. Le style est magnifique, la langue est travaillée, le don de conteur de Michel Déon fait mouche, et puis l'Irlande y est presque un personnage à part entière...
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Je ne veux jamais l'oublier

A Venise Patrice Belmont prend du bon temps chez sa tante, Mercedes Bongiovanni, une vraie Marquise et tellement snob, elle qui prétend une liaison avec le grand Gabriele d’Annunzio. Elle sera à l’origine de la rencontre entre Patrice et Olivia, une mystérieuse jeune femme dont Patrice tombera follement amoureux…Sans retour : Olivia est avide d’argent facile et de fête…

Paru en 1950, « Je ne veux jamais l’oublier » est le troisième roman de Michel Déon. On voit poindre ce qui fera le succès de l’auteur : un détachement du « héros » des choses de la vie et de son coté matériel, adepte du « fare niente », un style qui suggère plus qu’il ne décrit. Bref, une ambiance délicieuse de hussard dont il est le dernier représentant.

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Madame Rose

Après avoir claironné qu’il n’écrirait plus de romans, Michel nous gratifie en 1998 de « Madame Rose »… Un roman ! Et quel roman !

Madame Rose est une vieille femme qui mit tout ce que le Paris du début du XXème siècle compta d’important à ses pieds, voire dans son lit. Elle se souvient de son existence dorée et la raconte à un vague cousin, Gaston, un jeune homme qui ne sait trop quoi faire de sa vie ; tiraillé qu’il est entre une attirance certaine envers la jeune canadienne, Lucie, au pair chez madame Rose et sa liaison avec la magnifique Céline. Et puis, il y a le docteur Duval qui soigne l’arthrite de Madame Rose… lui aussi attiré par les charmes de Lucie…

« Madame Rose » est un récit douceâtre et pétillant, une narration empreinte de nostalgie, comme seuls, ou à peu près, Michel Déon ou Jean d’Ormesson en sont capables. Une madeleine… de Proust, bien entendu.

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Le Flâneur de Londres

Moche et peu intéressant

Michel Déon n'est pas Paul Morand. Son portrait de Londres n'en a pas la vivacité à défaut d'en partager certains préjugés. Dans les deux cas on n'a pas affaire à des gauchistes, loin s'en faut. Pourquoi pas si l'on avait du plaisir à le lire. Mais là c'est peu intéressant, le guide vert Michelin ne serait peut-être pas si éloigné...Et cette édition avec de nombreuses photos est particulièrement moche. Cartier-Bresson ne devait pas être disponible, ni même son é!ève le moins doué. Un ouvrage qui n'est pas sans rappeler ces livres rapportés autrefois de voyage par des parents éloignés et dont on se demandait quelle nouvelle armoire ils allaient bien pouvoir caler...

A n'acheter que pour une prix dérisoire en vide-grenier après une négociation serrée, ou pour amoureux inconditionnel de Londres. Ceci expliquant cela...
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À la fin des années 1940, Jacques Sauvage revient à Varela, petit village d’Italie. Pendant la guerre son bataillon a mis en déroute la garnison allemande qui occupait les lieux. Sur l’ordre de son ancien supérieur, l’excentrique capitaine de Cléry qui s’était proclamé roi de la ville, il doit retrouver la Contessina Beatrice de Varela et comprendre la fascination qu’elle exerce sur lui. « Elle est un mystère qui peut dévorer un homme. » (p. 19) Étudiant en histoire, Jacques doit également profiter de son séjour pour trouver des réponses aux mystères qui semblent se cacher derrière toutes les ombres de Varela. « Annoncez à Beatrice que vous voulez écrire l’histoire des Varela. Et, incidemment, éclaircissez l’histoire de l’automitrailleuse qui s’est moquée de vous pendant une semaine. » (p. 28) La ville est un vase clos figé hors du temps dans la poussiéreuse gloire de la lignée des condottiere qui l’ont dirigée pendant des siècles. Beatrice est la gardienne de ce passé qui menace ruine alors que sa sœur, l’impétueuse Francesca, est davantage tournée vers l’avenir. Il semble pourtant bien impossible de quitter Varela, sinon au prix de son identité. « Rien de nous atteindra au fond du cœur. Varela est immuable. » (p. 45) Jacques trouvera peut-être la clé des mystères de la ville pendant la fête annuelle dont les préparatifs agitent les habitants. « Le matin de la fête, la ville sembla miraculeusement guérie de sa constipation opiniâtre. » (p. 277)



Me voilà un peu embêtée. Je ne sais pas vraiment si j’ai apprécié ce roman ou si l’ennui est ce qui m’en reste. Il y a une atmosphère fascinante, entre baroque et irréalité, avec un substrat historique puissant et quasiment traité comme une légende. Il y a cet Allemand qui a disparu, ou peut-être pas. Il y a ce peintre et ce poète, artistes dont il semble impossible qu’ils aient vu le jour dans l’aride Varela. Il y a la jeune et belle Adriana qui ne rêve que de projecteurs. Il y a ce chien nommé Diavolo. Beaucoup de choses, donc, qui m’ont plu. Mais il manque un petit quelque chose et j’ai cet étrange sentiment d’inachèvement ou de frustration. La fête annuelle dont il est fait mention dès le début n’intervient qu’en toute fin de roman. Elle aurait pu être un point d’orgue ou un feu d’artifice, mais je la vois plutôt comme un pétard mouillé. Ce roman n’est pas une complète déception, mais une lecture en demi-teinte, peut-être à reprendre dans quelques années.
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Le Portugal que j'aime

Un trio de choc : Déon, Morand, Chardonne ... et qui aime le Portugal, et tout particulièrement Lisbonne et ses alentours. Bien sur, l'Alfama et le fado...

Pour ma part, j'aime aussi beaucoup le Portugal. Petit-fils de portugais, j'y vais régulièrement me ressourcer dans la montagne à l'est de Porto... où je rejoins la "Casa da Juana" qui est la maison de mon arrière-grand-mère.

Qui ne s'est jamais trouvé enveloppé des senteurs d'eucalyptus sous le soleil de plomb d'un début d'après-midi à Penafiel, "Portella do monte" ou à Amarante, la belle, où la fraicheur monte du Rio Tamega, qui coule en contrebas... Ou Guimaraes... Et Porto... Non pas le Porto... Enfin... si, le Porto... Mais je m'égare...

"Le Portugal que j'aime" : trois grands amateurs du Portugal, même si on a souvent parlé de Déon pour son attachement à la Grèce ou à l'Irlande ; ses pages sur Nazaré montrent un goût pour ce pays, et, plus, un goût pour les gens qui l'habitent, et Chardonne, et Morand.

"Le Portugal Que j'aime", un recueil de photos commentées qui date de 1963... Il serait judicieux de changer le titre en "La Lusitanie que j'aime", tant le pays à bien changé depuis ces temps pas si anciens...

Certes , la bacalhau est la même, o vinho verde e munto bom con presunto y aceitonas... Mais je m'égare encore...
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Le prix de l'amour

« Les nouvelles sont une image, une situation, une chute » écrit Michel Déon.

Qu’il est doux de se replonger dans ces textes au charme désuet, à l’époque où la Grèce, l’Irlande et le Portugal coulaient des jours heureux, loin des sirènes de la mondialisation galopante…

Un recueil d’ambiances et de personnages où l’auteur sait se faire tantôt cocasse, tantôt tragique…Toujours touchant.

Bien sûr nous sommes souvent dans un monde qui a disparu et ce n’est pas le fait d’avoir converti les francs en euro, comme dans « Ne dites plus un mot », qui y changera quelque chose ; et surtout pas l’immense talent de l’auteur. Un talent fait d’élégance, de tendresse, de légèreté un peu grave, d’ironie et d’humour. On retrouve ici le monde et les thème de ses romans : un monde où les hommes sont vulnérables, les femmes attachantes et sophistiquées, les paysages des personnages plus que des décors…

Généralement peu attiré par les nouvelles qui me semblent parfois n’être que « replâtrage » de coupes sombres issues des œuvres majeures, il faut tout de même rendre hommage à la magnifique prose de Michel Déon et à sa prodigieuse inventivité.

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La montée du soir

Un homme, au soir de sa vie bien remplie fait l'expérience de la solitude. A un moment où les souvenirs s'érodent, où les visages des disparus s'estompent, Gilbert Audubon constate avec une sérénité doublée de fatalisme que les objets, à l'instar des souvenirs, eux aussi, finissent par quitter le navire... Perdus ? En fuite ?

Michel Déon nous livre à travers ce court roman, les inquiétudes tendres et nostalgiques d'un quasi septuagénaire gâté par la vie qui voit s'enfuir ses souvenirs, tels des rats quittant le navire, engagé qu'il est dans "la montée du soir"...
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Le rendez-vous de Patmos

"Là, plus qu'en aucun endroit du monde, j'ai mûri", déclare Michel Déon. Il parle de la Grèce, bien sur, et plus particulièrement des îles grecques... dont Spetsai. Grand voyageur , mais grec par le cœur, Michel Déon nous livre son expérience à travers ce premier séjour "au balcon de Spetsai", tout en mettant en garde contre l'immobilier agressif qui pourrait bien dénaturer toute chose en Grèce.

Un récit tendre et amer de la part un esthète... Un indispensable pour goûter la délicate léthargie des îles grecques, si l'on excepte les plus connues.
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Après un taxi mauve, j' ai enchainé la lecture de ses livres .Malheureusement j' en ai donné à des amis et ceux que j'avais conservés sont partis dans des inondations donc je ne peut pas mettre de citations. Mais pour moi Michel Déon fait partie des grands écrivains.
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Un souvenir

Après avoir retrouvé une photographie ancienne, Edouard, sexagénaire parisien, décide de rejoindre Westcliff-on-Sea, station balnéaire de l'Essex, pour retrouver les traces d'un amour adolescent inachevé.

Découvrir les lieux une nouvelle fois, ravive les souvenirs de cet été là. Les moments vécus auprès de Sheila ressurgissent très rapidement et permettent à Edouard de s'assurer que, malgré son âge, ce coeur, qu'il croyait asséché, conserve une sensibilité et des émotions intactes.

Ce voyage, il ne l'entreprend pas seul, enfin, pas vraiment…Ted l'accompagne, Ted c'est le jeune homme que fut Edouard. le récit, ponctué de leur dialogue, est très touchant et nous invite à nous interroger sur le temps qui passe, les regrets et bien entendu les sentiments amoureux.



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Le balcon de Spetsai

Alors que je referme "Le balcon de Spetsai" de Michel Déon je débarque sur l'île du golfe Saronique en Grèce appelée désormais Spetses. C'est un peu fait exprès parce que cette lecture de vacances est le journal de l'académicien qu'il a tenu durant son premier séjour de six mois en 1960 sur l'île dont il fait le récit. Pas si bien que je le pensais mais d'un grand intérêt quand on est sur place car il sait parfaitement décrire les ambiances et les personnes. Mon carnet de voyage sera loin d'avoir sa qualité littéraire mais c'est le mien.



Michel Déon dit que ce livre est un premier coup d'oeil jeté du balcon de Spetsai à ce monde auquel il s'est senti vite accordé, un coup d'oeil qu'il admet volontiers un peu exalté par la nouveauté de la découverte.

Les moments les plus intéressants sont ceux partagés avec les habitants, l'ami pauvre Spiro qui parle un peu le français, la cuisinière Elefteria, le petit macédonien Vangeli, la dentiste Despinis Matina. S'il assiste au mariage de Yannis ou autres cérémonies sur l'île, il se rend souvent dans le péloponnèse. Il monte à dos de mulets jusqu'au Karakas où il a l'occasion d'écouter un orchestre de bouzoukia. Il en profite pour évoquer le pillage d'antiquités sur les sites grecs des anglais qui les exposent dans les musées de Londres.



Évidemment, il parle aussi beaucoup de littérature d'abord avec la lecture des auteurs grecs qui ont une certaine résonance puisque Michel Déon est sur place : Nikos Kazantsakis, Georges Katsimbalis ou le poète Georges Séféris (qui sera le premier grec lauréat du prix Nobel de littérature trois ans plus tard).

Quand il reçoit l'écrivain français Jacques Chardonne c'est beaucoup moins intéressant. Chardonne est assez désagréable et ses critiques sont à la hauteur des privilèges d'avoir des domestiques et autres avantages. Comme Michel Déon, il ne semble pas en avoir conscience.

D'ailleurs, ils préfèrent boire du Résiné ou de l'Ouzo plutôt que de s'intéresser à l'histoire récente du pays, préférant penser que le présent se confond avec le passé, des valeurs nationalistes qui rappellent quand même celles de la dictature de Metaxás. Mais peut-être suis-je mauvaise langue.





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Un taxi mauve

Le narrateur qui vit retiré en Irlande fait d'étranges rencontres qui perturbent sa vie calme. Il va un instant délaissé sa solitude, son chien, ses livres et ses disques pour céder à la douceur de quelques sentiments.



L'ambiance irlandaise est transmise presque trop bien. Les personnages sont très attachants et on se retrouve un peu dans chacun d'eux.
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La Cour des Grands

Nous sommes rue des Saints-Pères, à un feu. Parmi flot des voitures, Arthur Morgan, un homme d’affaires à succès reconnaît une vieille connaissance Gétulio.

« Tu pars pour la Suisse ? Tu devrais voir Augusta ». Tels furent les seules paroles qu’Arthur réussit à capter de Gétulio qui s’éloignait déjà ; accompagnées d’un numéro de téléphone.



Augusta… C’était dans les années 50, vingt ans ont passé. Il rejoignait alors par le Queen Mary, son Université américaine pour y faire des études de droit des affaires. Le Queen Mary et sa clientèle excentrique et fortunée où les filles de roi côtoient les exilés de luxe, et les « jeunes hommes verts » et pauvre comme lui…

Comme tout le monde, il tombera amoureux d’Augusta, la belle brésilienne…Auraient-ils pu (du ?) faire un bout de chemin ensemble ? Sa route ne fera que croiser celle d’Elisabeth, également …



L’atmosphère douce-amère de Michel Déon devait passer un jour ou l’autre par un paquebot transatlantique. Il nous livre ici un roman vif et nostalgique à la fois où il nous montre une fois de plus que la réussite sociale peut très bien s’accompagner d’un cœur en berne.

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