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Critiques de Michel Déon (215)
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Voilà une lecture que je ne regrette pas malgré ce choix un peu au hasard dans une boîte à livres.

Parution qui date de 1986 avec un auteur qui m'est inconnu mais un moment de pur plaisir.

Une histoire, des histoires dans l'histoire devrai-je dire, des personnages magnifiquement réalistes, un décor et ce village où l'on se situe aisément. (D'ailleurs ce village est le personnage principal de ce roman). Quant à tous ces mystères, subtil...



Après la guerre, Jacques souhaite revoir celle qui l'a hébergé durant le conflit avec le prétexte de retracer l'histoire de ce village.

Mais il faut en faire partie pour le comprendre et comprendre ses habitants qui ne peuvent le quitter, un peu des prisonniers du temps... De découverte en découverte, Jacques se retrouve soudain entre trois femmes et le passé resurgit inévitablement.



Intrigué, attiré, passionné, Jacques souhaite libérer la Contissena de cet endroit qui a fait d'elle une prisonnière. Mais la fête annuelle désinhibitrice lui fait découvrir un autre visage de cet endroit...
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Le rendez-vous de Patmos

Le Rendez-vous de Patmos / Michel Déon (1919-2016) Académie Française.

Il existait encore, au moment où Michel Déon écrivit ce récit c’est à dire en 1971, des îles où l’on pouvait goûter paix et répit. Patmos dans l’archipel du Dodécanèse en faisait partie, tout comme Rhodes où commence le livre.

J’ai eu la chance de connaître personnellement ces deux îles en 1967 et j’avais été émerveillé. À Patmos, nous étions trois étrangers seulement, un suédois et une anglaise, deux de mes amis. Durant une semaine nous avons vécu auprès de la population des petites fêtes vespérales au son du bouzouki entre deux verres d’ouzo, et parcouru les chemins pentus de l’île montant depuis le port de Skala jusqu’au monastère de Saint Christodule. Pas d’hôtel à l’époque, nous vivions chez l’habitant moyennant une petite rétribution. Laissant mes amis à Patmos, j’ai rejoint Rhodes sur un ferry qui datait …Rhodes, une île paradisiaque, avec son histoire mixte gréco-turque et ses minarets, ses murailles fortifications, ses vallées, celle de Pétaloudès où voletaient des myriades de papillons, que j’ai parcourue en Coccinelle VW durant des jours, avec en point d’orgue la petite crique de Lindos dominée par une antique acropole. Seul en plein mois de juillet ! Quelle belle époque ! Aujourd’hui, des milliers de touristes sont déversés chaque jour par des villes flottantes.

Michel Déon nous fait part dans son livre de ses craintes sur ce point précis, lui qui a choisi en son temps de vivre sur l’île de Spetsai.

Après Rhodes, Michel Déon nous emmène à Corfou en nous rappelant l’Odyssée d’Homère et le naufrage d’Ulysse rejeté sur le rivage de l’île par une tempête. Baignant dans la mythologie grecque, il nous fait visiter l’île où Ulysse connut un amour sans lendemain, celui de Nausicaa, la belle princesse phéacienne fille d’Alcinoos.

« Partout des anses, des ports naturels, des prairies où paissent des moutons, des vignes étagées dans la montagne, des villages aux treilles de pampres, des plages solitaires où les troncs morts caressés par la mer dressent leurs branchent lisses et grises, et une population gaie, au visage ouvert, qui marche à grands pas sur les routes ombrées. Ulysse découvre tout cela que nous découvrions, nous, trois mille ans après lui… Nausicaa, comment ne serait-elle pas amoureuse d’Ulysse auréolé de sa légende, unique rescapé d’une aventure sans pareille ? Il est beau, il n’a pas d’âge…Un jeune cœur dont c’est le premier émoi se doit de succomber à tant de lauriers et de charme. »

Mais sa patrie Ithaque et le foyer conjugal avec sa fidèle Pénélope attendent le héros. L’aventure avec Nausicaa est terminée, elle a tenu en quelques mots et s’est conclue par un regard.

C’est le retour à Spetsai après une traversée de l’Argolide avec de nombreuses anecdotes que Déon sait nous distiller avec jubilation. Comme celles d’aventurières échouées dans un village et celles pittoresques de Grecs avec qui l’auteur sympathise.

L’arrivée à Lesbos où Déon veut séjourner suscite un certain désenchantement ; ce n’est déjà plus vraiment la Grèce, l’Asie est proche. La rencontre de quelques femmes excentriques à Mytilène venues avec l’intention d’honorer la mémoire de Sappho fait bien sourire l’auteur. Sappho, cette poétesse grecque du VIIe siècle avant J.C. dont les écrits manifestaient son attirance pour les jeunes filles.

Visite à Skyros où Thésée a trouvé la mort, tué par Lycomède. Visite de Paros et Antiparos puis Naxos aux hôtels douteux. Heureusement en Grèce, les légendes ne cessent de distraire de la réalité quand elle n’est pas celle qu’on voudrait. À Corfou, on va sur les pas d’Ulysse et de Nausicaa, à Skyros on visite le port naturel d’où embarqua Achille en partance pour la guerre de Troie, à Kos on se répète le serment d’Hippocrate, à Naxos on songe à Ariane abandonnée par son amant Thésée. Et puis pour Michel Déon, il y a les rencontres avec la population toujours enrichissante d’anecdotes souvent incroyables.

Le retour à Spetsai puis le départ pour Chypre, l’île coupée en deux où règne un climat malsain entre Grecs et Turcs. Visite à Hydra et Kalimnos la bleue, Leros la jaune et arrivée à Patmos une des plus belles île du Dodécanèse. Dès l’arrivée le regard est attiré sur les hauteurs par le monastère de Saint Christodule dominant le petit port de Skala.

Michel Déon nous livre des réflexions personnelles tout au long du livre, par exemple sur la littérature française : « Elle a d’exquis raffinements dont on ne se lasse pas, un sens de l’économie des mots qui n’appartient qu’à elle, mais il lui est venu un fâcheux goût pour la politique et elle est d’usage à peu près strictement interne, ce qui n’est pas un vice mais une limitation. »

Du monastère la vue est somptueuse avec les toits plats, les ruelles dallées, les escaliers plongeant dans la blancheur, le quai de Skala avec les caïques se balançant au grès de la houle qui entre dans la rade attisée par le meltem, ce vent dur venu du nord. La grotte de Saint Jean se trouve non loin de là. Pour l’auteur, cette venue à Patmos est comme un aboutissement : « Patmos que je désirais connaître depuis des années, Patmos devenait un de ces rendez-vous fatals comme je les aime, une de ces rencontres qui exaltent. »

Puis c’est retour à Rhodes. La boucle égéenne est accomplie. Que de souvenirs évoqués par l’auteur au cours de ces 330 pages magnifiques, avec en filigrane le parfum des îles et la simplicité de ses habitants. Mais Michel Déon a peur déjà à l’époque des hordes de touristes qui passent à toute vitesse sans rien connaître, sans rien découvrir, sans contact véritable avec la population. Quant à l’inépuisable roman des dieux et des héros, ils n’en n’imaginent même pas l’existence. Michel Déon plus tard partira pour d’autres cieux, l’Irlande. C’est à Galway en 2016 qu’il est mort à l’âge de 97 ans.

Un très beau récit à lire et relire.

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Le jeune homme vert

Roman de 335 pages paru en 1975, «Le jeune homme vert» m'a attiré par son titre mystérieux, sa note au-dessus de 4 et le fait que je n'avais jamais entendu parlé de son auteur, Michel Déon (1919-2016), qui fut pourtant académicien.



L'histoire commence en 1919, année du traité de Versailles, dans la campagne normande. Un nouveau-né est abandonné en pleine nuit près de la maison d'Albert et de Jeanne Arnaud, qui sont au service d'une famille d'aristocrates, les Courseau. L'enfant est prénommé Jean, et le narrateur nous annonce que son histoire sera extraordinaire.



Pourtant, c'est bien Antoine du Courseau, aristocrate désoeuvré et plutôt démissionnaire quant à ses obligations familiales, qui occupe la première partie du roman. Monsieur du Courseau part régulièrement seul en balade dans le sud de la France, au volant de sa Bugatti, et il faut attendre au moins une cinquantaine de pages pour que Jean Arnaud devienne le personnage central. Cela n'a pas l'air très long, dit comme ça, mais j'ai quand même regretté que toute cette partie du début du roman ait la faible consistance d'une carte postale de vacances ensoleillées, peuplée exclusivement de personnages secondaires rencontrés sur la route, dont on ne voit pas par quel miracle ils vont pouvoir rencontrer ceux restés en Normandie (à ce stade, le roman valait pour moi 2,5 étoiles, car c'est très bien écrit, mais pas du tout passionnant).



Heureusement, l'histoire devient plus intéressante à mesure que Jean Arnaud grandit. Il aime, il fait du sport, il voyage et fait des rencontres marquantes, et l'auteur parvient à ancrer l'histoire dans le contexte historique des années 20 et des années 30 (c'est ça qui justifie la 3ème étoile).



Pourtant, l'impression première, d'un récit un peu décousu, n'a jamais complètement disparu pour moi, malgré la qualité de l'écriture. Disons que je n'ai jamais vraiment compris où allait l'histoire (sauf peut-être vers un mièvre ), et même si on passe de très bons moments, en particulier dans les périples avec Ernst et Palfy, j'ai eu le sentiment que ces chapitres sont juxtaposés et non réellement liés entre eux, leur seul dénominateur commun étant Jean Arnaud.



Je mets donc 3 étoiles, car c'est un assez bon roman, assez facile à lire (quoique), mais qui n'est pas non plus sans défaut dans sa construction, ni tout-à-fait mémorable par l'histoire qu'il raconte.
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Un taxi mauve

Dans la perspective d'un prochain voyage en Irlande, je souhaitais m'immerger par la lecture, dans ce pays que je ne connais pas encore. Il me restait le souvenir de la dernière image du film "Un taxi mauve", vu il y a bien des années. Ce taxi mauve circulant dans la campagne avec le générique qui défile.

Quel plaisir de se retrouver dans ce roman d'atmosphère et d'ambiance, où on se plaît à imaginer les paysages sauvages. Une histoire entre le songe et l'irréel avec une galerie de personnages atypiques , dont quelques originaux qui perturbent la tranquillité des lieux. Un livre, dans lequel on navigue entre les secrets des uns, les blessures des autres et la mélancolie. Un monde de mystères sur une terre de légendes.

L'écriture est aussi belle et envoutante, et donne l'envie de lire d'autres ouvrages de Michel Déon.

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Un citron de Limone - Oublie...

Parce que j'avais passé les vacances de Pâques au bord du lac de Garde, j'ai voulu lire un auteur qui en ventait les charmes; c'est ainsi que j'ai lu mon premier livre de Michel Déon.

Une belle ambiance nostalgique, des êtres fortunés et mystérieux, des drames enfouis dont on ne saura rien, cela rend bien l'atmosphère du lac qui fut autrefois hanté par des personnalités d'exception et qui laisse maintenant au tourisme de masse le loisir de découvrir les clôtures de palaces délaissés derrière leurs fastueux jardins.

Souvenirs d'une autre époque. Un citron de Limone est paru en 1967.
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
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Les poneys sauvages

En projection d'un voyage florentin qui ne se fera pas, me voici aux commandes de ce pavé de presque 600 pages. un peu rebuté à le commencer, on est finalement pris par les personnages qui se racontent, se dédoublent, s’interprètent l'un l'autre par missives retranscrites, on arrive à cerner les personnages principaux dans cette épopée qui part d'un peu avant la deuxième guerre pour arriver dans nos mondes plus contemporains. On y voyage beaucoup, on en apprend sur la psychologie humaine et la difficulté des relations. C’était toujours avec plaisir que je me replongeais dedans. Quelques perles autour de Florence (et même de Perpignan) et des formules à extraire et pourquoi pas un autre Michel Déon... En découvrant sa biographie après coup, que de similitudes !
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Le jeune homme vert

Il m'en aura fallu du temps, pour en venir à bout... commencé, abandonné, repris, lâché, enfin je me suis décidée à persévérer, mais rien n'y fit. L'enfance et l'adolescence de Jean Arnaud, l'enfant trouvé, m'a laissée de marbre. La légèreté forcée du ton, l'enchaînement des péripéties, les personnages caricaturaux et faussement énigmatiques, tout m'a semblé pesant.
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Un citron de Limone - Oublie...

Ces deux nouvelles "Un ciron de Limone" et "Oublie..." proviennent des recueils "Un parfum de jasmin" (1967) et "Le prix de l'amour" (1992).

Elles sont très agréables à lire et permettent d'apprécier le style littéraire de Michel Déon.
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À la légère

Les éditions Finitude ont eu la bonne idée de publier, dans un joli petit recueil à la couverture vintage, cinq nouvelles inédites de Michel Déon sur le thème de l’amour, parues dans différents journaux entre 1947 et 1957.



A travers ces textes au charme désuet, on découvre un portrait de la femme des années 50, objet de séduction et de tous les fantasmes, qu’elle soit jeune et innocente (en apparence seulement…) ou mariée et (souvent) infidèle, elle est toujours au centre des convoitises et sait habilement jouer de ses charmes… Peines de coeur, adultères, désenchantements et amours naissantes sont au cœur de ce petit recueil plein d’humour et de fraîcheur, qui nous plonge dans la bourgeoisie des années 50, avec ses codes et ses bonnes mœurs, qui ne sont souvent qu’une façade… Un livre qui se lit avec délice, mais auquel il manque une petite préface qui expliquerait le choix de l’organisation des nouvelles et le contexte d’écriture. J’aurais été curieuse d’en apprendre un peu plus !

En tout cas, un recueil de nouvelles qui se savoure!
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Partir...

Treize textes ou articles qui concernent les voyages. Soit la manière de voyager, soit l'intérêt qu'on en retire, soit des découvertes de pays, de régions ou de personnes. Sept d'entre eux ont ma préférence :



- Voyager : dans lequel, Michel Déon explique sa méthode de voyage : "planter sa tente à certaines époques et n'en plus bouger" (p.12), en fait, rester un long moment, se mélanger aux autochtones, passer du temps avec eux

- Pourquoi aimez-vous tant voyager ? : d'où remonte l'envie de voyager ? A quoi cela sert-il ? Qu'est-ce que ça apporte ?

- Le plaisir en voyage : une nouvelle coquine sur l'art de trouver les bons quartiers, les bonnes rues, celles qui regorgent de maisons emplies de femmes accueillantes qui chantent et dansent. Drôle, léger et très fin.



- A chacun son île : la mienne s'est appelée Spetsai : résumé d'un séjour de six mois sur l'île de Spetsai, en Grèce. Un bonheur de tous les instants, une immersion totale dans la vie locale, lente et loin du tumulte des villes et du monde. Ah, le rêve ! Moi qui n'aspire qu'à une seule chose en vacances : du calme, du silence et un rythme encore plus lent que d'habitude (ce qui si vous avez suivi fait trois choses alors que je dis n'en aspirer qu'à une seule, comme quoi, parfois, je dis n'importe quoi !)



-La campagne anglaise : dans ce texte, Michel Déon dit son amour -et celui des Anglais- pour la campagne britannique, tellement plaisante et belle au contraire de Londres, qu'il juge laide.



- De l'éthylisme littéraire : une revue des écrivains -Hemingway en tête- qui font boire à leurs héros des litres de diverses boissons fortes. Drôle, léger et érudit.



- Vous qui partez pour l'Amérique : un voyage en musique en Louisiane et un détour par "New-York parce que c'est une capitale."

Se dégage de tous ces textes écrits entre 1953 et 1985 une beauté des paysages, des gens que l'auteur découvre et rencontre. Un parti pris de ne voir que le bon côté des choses, ce qui est le propre de certains souvenirs que l'on préfère joyeux. Un petit côté désuet, suranné très reposant, qui ne sied malheureusement plus à notre époque trop rapide pour prendre le temps de s'arrêter et de découvrir.



Ouvrez et lisez ce livre, vous prendrez un grand bol d'air frais, un autre tout autant rempli d'optimisme, de beauté. Michel Déon, 93 ans, académicien, en nous plongeant dans ses voyages d'antan nous donne une folle envie de prendre le temps de s'immerger comme lui dans des pays avec les gens qui y habitent.


Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Les poneys sauvages

En 1937, quelques jeunes étudiants, Georges Saval, le Français, Barry, le passionné de boxe, Horace, l'aristocrate impénétrable, Cyril, le poète fantasque et l'auteur achèvent leurs études à Cambridge avant d'être happés par le tourbillon de la guerre. Dans la débâcle de Dunkerque, Cyril y perdra la vie de manière assez louche et Georges sera sauvé par Barry avant de rejoindre Horace dans les services secrets. Le lecteur suit ensuite sur une trentaine d'années le destin mouvementé de tous les protagonistes un peu partout dans le monde, au fil des errances ou des missions secrètes, en Italie, en Grèce, à Aden, Paris ou Madère, en Pologne comme en Irlande. Il croisera plusieurs femmes exceptionnelles, cruelle et ivre de vengeance comme Delia, la soeur du poète assassiné, étrange et infidèle comme Sarah, la compagne de Georges ou plus fragiles comme Claire, la Française ou Anna la Russe.

On aura compris à ce résumé succinct que ce gros pavé représente une vaste fresque historico-politique menée magistralement autour de personnages attachants quoique totalement hors normes qui traversent avec plus ou moins de bonheur toutes sortes d'évènements aussi calamiteux que l'affaire Si-Salah pendant la guerre d'Algérie (loin d'être à la gloire du grand homme de Colombey) que la révélation de la vérité sur les massacres de Katyn ou l'opération ratée du canal de Suez. Déon parvient à reconstituer toute une époque et tout un monde avec la pleine conscience d'être à un tournant décisif pour le monde occidental. Relire ce livre publié en 1970 permet de mieux apprécier encore la clairvoyance et même les dons de visionnaire de son auteur récemment « canonisé » de son vivant avec son entrée dans les Cahiers de l'Herne...
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Un taxi mauve

Difficile par les temps qui courent de s'intéresser à tous ces oisifs. Toutefois, la description de l'Irlande vaut le mal qu'on se donne pour terminer le livre.
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Je ne veux jamais l'oublier

Il me fait penser à d’autres livres ce livre. À d’autres livres sur l’amour (Aurélien, Belle du seigneur, Veiller sur elle) et d’autres livres du même auteur (le jeune homme vert). On y retrouve des thèmes comme le romantisme, la légèreté de ces êtres, la fougue, la vie, la passion parfaitements écrits et décrits par Michel Deon.
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Le rendez-vous de Patmos et autres pages gr..

Pour qui a la passion pour la Grèce et sa culture authentique - pas celle mimée pour les touristes qui se contentent de passer- ce livre est un petit trésor à découvrir dans la solitude des souvenirs que nous avons tous des îles hellènes. Nostalgie de l’avant tourisme, beauté de la langue qui vient appuyer la beauté des sites découverts de page en page, analyse en creux de l’évolution sociale d’une Grèce qui n’oublie jamais totalement son Histoire mais qui anticipe déjà les évolutions sur son sol que les plus de 40 ans ont vu passer. Un super moment de lecture et une formidable invitation au voyage même rivé notre canapé.
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Les Vingt ans du jeune homme vert

Jean Arnaud a maintenant vingt ans en pleine débâcle de 40, évidemment il fait la guerre en soldat dilettante, il ne pouvait en être autrement pour le jeune homme vert d’autant qu’il est accompagné de son mauvais ange le cynique Palfy. Commence une série d’aventures qui le mèneront d’une maison de passe clermontoise aux salons chics de la collaboration puis du côté des vainqueurs.



Toujours naïf notre jeune homme est le jouet des évènements et de ses fréquentations, fidèle et serviable Jean se laisse mener surtout si c’est une femme qui l’entraine, son cœur va balancer entre deux insaisissables, l’indéfinissable Claude et la fantasque Nelly. Ces deux femmes seront les deux faces de l’amour : une passion folle et douloureuse avec Claude, le plaisir intense et libre avec Nelly.



De nouveaux personnages hauts en couleurs entre dans la vie de Jean apportant amitié et désordre.

Deon en auteur tout puissant fait réapparaitre plusieurs des seconds rôles du premier roman qui viennent recroiser le chemin de Jean, le lecteur a plaisir à retrouver Jésus le peintre, Madeleine, Antoine coulant des jours heureux au soleil avec Toinette et Marie-Dévote, à avoir des nouvelles de Salah, Geneviève, Chantal, Antoinette et bien d’autres mais ils ne dévieront pas Jean de sa course. Ivre de sa liberté il ne se laisse pas enfermer même par ses amours, alors qu’à la fin du roman les autres personnages cherchent, chacun à sa façon, à se ranger et à oublier la guerre, Jean lui est prêt pour de nouveaux horizons, de nouvelles amours et de nouveaux échecs, le jeune homme vert de murira jamais.



Ecrite deux ans après le jeune homme vert cette suite est de la même veine, Déon reste alerte et élégant avec, cette fois, une touche de gravité. Chez Déon les idées ne mènent pas le Monde, l’amour et la jouissance sont les objectifs mais la valeur première demeure l’amitié qui surpasse les intérêts et efface les classes sociales. Jean Arnaud suivra toujours un ou amie même s’il sait que le chemin n’est pas le bon, ce n’est qu’après être arrivés ensemble qu’il s’éloignera.

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Le jeune homme vert

Un heureux hasard m'a fait choisir ce livre dans une bibliothèque familiale remplie de classiques... que je ne connais pas encore ! Quelle chance, d'ailleurs. :)



J'ai passé des heures exquises avec Jean Arnaud, le jeune homme "vert", car on suit sa vie, de son arrivée, enfant abandonné, devant la porte de ses parents adoptifs, jusqu'à ses 20 ans. Vivement la suite, appelée "Les 20 ans du jeune homme vert".



Un roman picaresque, dans une France entre les 2 guerres.

L'enfance de Jean, ses premières amours et ses premiers émois, puis ses rencontres avec des personnages hauts en couleur.



L'auteur consacre beaucoup de pages à des personnages secondaires, et rend de très beaux hommages à de magnifiques voitures !



Planent sur le roman le spectre de la guerre, et la montée du nazisme.



Amitiés, amours, femmes, famille, argent, voyages, tout y passe.

Plein d'histoires parallèles, des personnages truculents ou amoureux, une écriture agréable, je découvre un auteur.



J'ai aimé que celui-ci s'adresse parfois au lecteur, faisant apartés ou donnant des précisions.
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À sa sortie en 1986 ce livre m’avait fasciné. il se trouvait dans la liste de mes livres préférés. tous les ingrédients y étaient : une langue belle et soignée, l’Italie et ses paysages d’Ombrie, l’histoire de l’art, le retour sur place 5 ans après les combats de la campagne d’Italie de l’été 1944, les jolies habitantes du pays, la découverte de la sensualité et de l’amour. Je me suis autorisé à relire ce fabuleux roman initiatique. Tout ce que j’avais gardé en mémoire est resté la, intact. Seule surprise : un rythme étonnamment lent. les mœurs littéraires ont bien changé. Seul regret : ne pas l’avoir relu sur place, pour mieux goûter ce rythme lent.
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La Cour des Grands

Arthur Morgan va réaliser le rêve de sa mère : gravir l'échelle sociale, arriver dans la « cour des grands ».

Sur le bateau en route vers les USA, il rencontre une Américaine, Elizabeth, ainsi que des Brésiliens : Augusta et son frère Getulio. Elizabeth est libérée et anticonformiste, Augusta est fragile et féminine.



Ce roman est moins captivant que « Je vous écris d'Italie … », mais quand même très agréable à lire. C'est ici un autre univers qui est évoqué : l'Amérique dans années 50, avec New York et Boston.

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Jacques Sauvage (Giacomo Selvaggio), historien, à Varela.

Ville emmurée, mystérieuse, avec Beatrice et Francesca, Adriana qui ressemble à la nymphe de la statue, …

Et puis le souvenir du XVIIIe siècle avec Ugo III, de la deuxième guerre mondiale avec Helmut Strasser.

Tous les plaisirs, tous les interdits.



C’est magnifiquement écrit. Une ambiance.

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Le jeune homme vert

Il y a déjà quelque temps, je me souviens avoir discuté de styles de lectures et de maisons d'éditions préférées sur un groupe booksta et nous en étions arrivées à la conclusion que les livres édités chez Gallimard (vous savez, ces livres beiges au titre rouge sans 4ème de couverture) ont quand même quelque chose d'élitiste pour certains. Eh bien ce Michel Déon fait typiquement parti de ces auteurs qui semblent inaccessibles au commun des mortels. Si j'apprécie les auteurs qui manie notre belle langue française avec tant de beauté et de tradition, je peux comprendre cette impression d'élitisme et d'inaccessibilité. En revanche, je trouve dommage que bien des lecteurs s'arrêtent aux portes de leurs croyances sans tenter l'aventure. Cette manière d'écrire est tellement enrichissante. On y découvre un tas de mots jamais entendus, des expressions oubliées, et tout ces petits détails de notre belle langue qui se trouve aujourd'hui obligée d'accepter les Farmacie et autre Ognion pour ne pas trop obliger le reste du monde à la respecter.

En revanche, si la forme m'a séduite le fond n'a pas su me convaincre. J'ai trouvé l'histoire trop creuse, trop longue, trop éparpillée. De plus, suivre un homme marié qui couche avec trois voire quatre femmes différentes dans la même semaine m'a plutôt agacée dès le début, surtout pour l'époque (les années 20/30) où les mœurs ne sont pas aussi débridées (donc on ne peut même pas remettre un contexte libertin ou autre, non, c'est juste une belle raclure d'aristocrate qui saute sur tout ce qui a un sexe féminin). Je n'ai pas réussi à accrocher au livre qui a fini par m'ennuyer malgré sa belle écriture.
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