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Citations de Michèle Petit (154)


La bibliothèque, ça a été une rencontre extraordinaire parce-que j'ai modifié le cours de ma vie.
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Pour que les mots de la littérature, le langage de l'art ou de la science rendent le monde plus rentable, il faut déjà d'autres paroles, celles d'un passeur.
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Aujourd'hui, il est peut-être plus que temps de rappeler que nous sommes des animaux poétiques et que, dés le plus jeune âge, nous avons besoin de la littérature, orale et écrite, de l'art, de la science, pour habiter le monde qui nous entoure, y trouver un lieu.
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[les livre est] un viatique pour se découvrir ou se construire, pour élaborer son intériorité, sa subjectivité.
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[...] si l'expérience des lecteurs n'est pas radicalement différente selon les milieux, les obstacles, en revanche, changent du tout au tout. Pour les uns tout est donné de naissance, ou presque. Pour les autres, l'éloignement géographique s'ajoute aux difficultés économiques et aux barrières culturelles. Quand on vit dans des quartiers pauvres aux marges des villes, ou dans des campagnes, les livres restent des objets rares, peu familiers, investis de pouvoir, qui font peur.
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Si elle [la lecture] permet de se découvrir ou de se construire, elle devient cruciale lorsque l'on doit se reconstruire, après un deuil, une maladie, un accident, une séparation amoureuse, la perte de son emploi, une dépression, toutes épreuves dont nos destins sont faits, toutes situations qui mettent à mal la représentation que l'on a de soi et le sens de sa vie. La lecture joue alors le rôle d'autothérapie.
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(...) avant même d'être un univers doté de significations, les livres sont un espace où habiter, une autre dimension où reprendre souffle. S'embarquer pour les pays lointains qu'ils offrent permet de revenir dans le monde que l'on dit réel en se sentant un peu moins étranger.
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A lire ou entendre quelqu'un qui lit à voix haute, on fait vagabonder son imagination par-delà les murs de la chambre. Mais il y a dans la lecture, ou dans la remémoration d'oeuvres littéraires, quelque chose qui va bien au-delà de la "distraction", de l'oubli temporaire de sa peine; quelque chose qui se rapporte au sens de la vie, à la dignité maintenue, à l'humanité maintenue, en dépit des mutilations, des soins humiliants; qui touche à la recomposition de l'image de soi, un soi parfois blessé au plus profond de lui-même.
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Quand on n'a pas eu la chance d'avoir des livres chez soi, de voir ses parents lire, de les entendre raconter des histoires, c'est par une rencontre que les choses peuvent changer. C'est elle qui suggère qu'un autre rapport aux livres est possible. Quelqu'un qui aime les livres, à un moment donné, joue le rôle de passeur.
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C'est l'énergie des rythmes ancestraux. Bien qu'elle soit créée " maintenant " au centre de la poitrine de la personne, elle n'en a pas moins une relation importante avec le PÔ, aspect subtil de SHEN qui exerce une activité particulière lors de la vie fœtale. D'autre part, avant la région de TAN CHONG, elle ne s'appelle pas ZONG QI ; à partir de ce lieu, elle circule alors dans l'arbre central vers le haut et vers le bas. Les régions spécialement concernées sont :

- le milieu de la poitrine où elle coordonne le rythme respiratoire;
- la gorge (lieu de rencontre de toutes les énergies) ;
- les orifices supérieurs ; à partir des yeux, elle donne sa force au Système nerveux ;
- la région sexuelle dont elle nourrit la vitalité ;
- le diaphragme (séparation du Clair et du Trouble).
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Tout au long de la route, et quelle que soit la culture qui les a vus naître, les humains ont soif de beauté, de sens, de pensée, d'appartenance. Ils ont besoin de figurations symboliques pour sortir du chaos. Et l'on se demande par quel tour de passe-passe on a pu réduire la littérature et l'art à des coquetteries de nantis ou les bibliothèques à de simples lieux d'«accès à l'information». Ce sont aussi des conservatoires de sens où l'on trouve des métaphores scientifiques qui mettent en ordre le monde qui nous entoure, et des métaphores littéraires, artistiques, issues du travail lent, en retrait, d'écrivains ou d'artistes ayant accompli un travail de transfiguration de leurs propres épreuves. Leurs oeuvres nourrissent les rêves, les pensées, les désirs, les conversations sur la vie, tout en amadouant les «bêtes énormes et inconnues» qui passent quelquefois mystérieusement près de nous, même si nous n'avons pas fait naufrage dans la mer des Caraïbes.
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C'est encore au nom de la "rationalité" que nous devrions nous adapter aux exigences requises par des politiques et des experts, cette rationalité qui serait au cœur même de la science économique. Comme le dit Richard Thaler, Prix Nobel d'économie, cette "science" se fonde encore aujourd'hui, dans une large mesure, sur "un modèle qui remplace Homo sapiens par une créature fictive appelée Homo oeconomicus". Une créature imaginaire sensée faire des choix "optimaux" en fonction d'une rationalité abstraite. Il est pourtant d'observation courante que les "choix" de chacun relèvent de phénomènes bien plus complexes que cette supposée rationalité, de facteurs historiques, culturels, sociaux, psychologiques... et que l'on ne peut passer à la trappe les désirs, les rêves, les peurs, les passions, les folies aussi, qui sont le fait des humains.
Plus encore, du reste, de ceux qui sont aux commandes de l'économie. Parce qu'enfin, si l'on considère les cycles constituant l'ordinaire de l'activité économique en régime capitaliste, en perpétuelle crise, il y a là quelque chose qui évoque bien plus le délire que la rationalité, avec ces continuelles montagnes russes rappelant ce que l'on appelait jadis en psychiatrie la psychose maniaco-dépressive et aujourd'hui le trouble bipolaire.
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Ces injonctions à "s'adapter", ou quelquefois, à "ajuster", telles des pièces mécaniques , sont fréquemment faites au nom de la nécessaire prise en compte de la "réalité". Ou plutôt de cette "fiction absurde que nous appelons réalité " et j'emprunte cette formule à Gustavo Martin Garzo quand il écrit :
"Banques qui volent leurs clients, troubles spéculateurs en bourse, paradis fiscaux administrés par ceux-là mêmes qui nous demandent austérité et résignation, listes des hommes les plus riches du monde, caciques qui jouent du trombone, ministres de la culture dédiés à la tauromachie, conseillers en inanité, vendeurs présomptueux du bien commun, tels sont les personnages de cette fiction absurde que nous appelons réalité."
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Les livres sont hospitaliers et ils nous permettent de supporter les exils dont chaque vie est faite, de les penser, de construire nos maisons intérieures, d'inventer un fil conducteur à nos histoires, de les réécrire jour après jour. Et quelquefois, ils font traverser des océans, nous donnent le désir et la force de découvrir des paysages, des visages jamais vus, des terres où autre chose, d'autres rencontres seront peut-être possibles. Ouvrons donc les fenêtres, ouvrons des livres.
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(...) le passage à l'écriture contribue dans ces expériences à une amélioration de l'estime de soi et une sortie de la position de victime. Ce que retrouve, de l'autre côté de l'Atlantique, Elisabeth Brami dans des ateliers d'écriture en hôpital de jour, avec des adolescents : elle aussi insiste sur la restauration de l'image de soi, souvent mise à mal par la "blessure scolaire", que cette pratique rend possible. (...) elle leur lance par exemple treize mots choisis au hasard, qui seront comme une colonne vertébrale : sans contrainte, pas de sujet. Produisant des textes différents avec ces mêmes mots, les participants s'autorisent à être uniques et rompent avec leur statut d'élèves et de malades. Même s'ils mettent des mois à écrire une seule phrase, "la naissance du texte est naissance du sujet", dit-elle ; et elle cite Duras : "Ecrire, c'est crier sans bruit".
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Ce qui fait le bonheur de l'un ennuiera l'autre ou l'angoissera, tant les lecteurs diffèrent par l'âge, le sexe, les générations, les contextes sociaux et culturels où ils vivent, l'histoire propre à chacun et ce à quoi ils doivent faire face. Tant l'inattendu est là : car les récits, les phrases qui leur parlent, qui les révèlent, qui les aident à donner du sens à leur vie et à résister sont souvent très surprenants.
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La lecture me protège du monde qui m'entourait et elle me permettait d'approcher un monde que je ne pouvais pas fréquenter dans la réalité.
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Aujourd'hui, il est peut-être plus que temps de rappeler que nous sommes des animaux poétiques et que, dès le plus jeune âge, nous avons besoin de la littérature, orale et écrite, de l'art, de la science, pour habiter le monde qui nous entoure, y trouver lieu.
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Que le récit puisse avoir valeur thérapeutique, on le sait depuis longtemps. Le besoin de récit fait peut-être notre spécificité humaine.
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Mais on n'est nulle part à l'abri de cette détermination des pouvoirs musclés de contrôler les jeux de mots et, dans leur sillage, la pensée. Souvenons-nous qu'une des premières mesures du Front national, lorsqu'il conquit les municipalités, consista à mettre la main sur les bibliothèques, à en limiter l'accès et à contrôler les collections.
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