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Critiques de Milan Kundera (964)
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L'Identité

L’Identité, court roman de Milan Kundera, nous met face à nos propres contradictions. Le lecteur est plongé au sein d’une histoire de couple aux rebondissements et différends bien banals. Au fil du temps, la passion et le désir se sont étiolés dans le mariage de Chantal et Jean-Marc ; Chantal est alors stimulée par un besoin considérable de reconnaissance et en fait part à son mari, un peu désemparé. Tout commence lorsque Chantal reçoit une lettre signée C.D.B : « Je vous suis comme un espion, vous êtes belle, très belle ». D’abord désagréablement surprise, elle voit peu à peu l’expression d’un désir évident à son égard dans ces mots, s’en réjouit, et laisse son âme de séductrice refaire surface dans le plus grand des secrets.

L’Identité questionne notre position au sein des relations que nous entretenons avec les autres et avec nous-mêmes. Entre quête d’identité et quête de sens dans nos rapports sociaux, nous manquons parfois de discernement. Notre perception du monde est biaisée par nos attentes et notre besoin perpétuel de reconnaissance. L’être humain décide-t-il seul pour lui-même ou est-il guidé par les impératifs sociaux ? Sommes-nous seulement sûrs de pouvoir décider de l’objet de nos désirs ?

Milan Kundera peint le tableau d’une société faite de bienséance et de bonnes mœurs que l’imaginaire et les rêves corrompent afin de donner une version autre de nous-mêmes, plus honnête, une version que nous occultons. Ce roman nous hurle une vérité que nous refusons d’entendre.

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L'Identité

Je relis l'ensemble de l'oeuvre de Kundera, un des mes auteurs vivants préférés.



L’identité est un court roman écrit par Kundera en Français en 1997, dans une langue simple et claire, mais qui explore, selon moi, au travers d'un bouleversant dialogue amoureux, et de façon subtile et dérangeante, plusieurs questions:



- est-ce que celle ou celui que j'aime est tel que je le perçois, le ressens, l'imagine? Est-ce que je le connais vraiment? Est-il pour d'autres, différent de ce que je le perçois, leur montre-t-il un autre visage?



- et quand je vieillis, est-ce que les autres, l'être aimé avec qui je vis, mes amis, tous les autres, me voient comme je pense que je suis, que j'étais?



- et que viennent faire nos rêves dans tout cela? Quels sens ont-ils?

"Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves et notre petite vie est entourée de sommeil" écrit Shakespeare dans La Tempête. Ce roman en est une belle et surprenante illustration. L'auteur, tel Prospero, nous mène, nous manipule ainsi à la frontière entre rêve et réalité. La belle-soeur honnie et avec laquelle Chantal a rompu, fera d'abord intrusion dans un rêve, puis apparaîtra un jour dans son appartement; le dépit de Chantal de n'être plus désirable, et la volonté de Jean-Marc de lui montrer qu'elle l'est, prendront les chemins surprenants des songes....ou pas?



Kundera décline ici, avec beaucoup d'humanité, et sur fond d'un bouleversant questionnement amoureux, un thème qui lui est cher, l'incommunicabilité entre les êtres, liée à la difficulté, pour chacun, de percevoir la réalité dans sa totalité
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L'Identité

Un mien ami de Babelio me faisait remarquer il y a peu mon manque de participation au jeu des critiques. Je crains que cette tentative de lecture n'améliore pas mon niveau de présence.

Est-ce le propos de l'auteur, si tant est que je puisse en juger au bout de cinquante pages, l'utilisation importante du monologue intérieur ou tout simplement un manque d'appétence pour ce genre de livre au crépuscule de cette année 2020 ?

Je préfère abandonner ma lecture et m'orienter vers des pages pleines de péripéties et baignées de vent et de lumière.



Ps: La note de 2 découle de mon déplaisir de lecteur. Déplaisir qui est sans aucun doute une incapacité à saisir l'intérêt du texte.



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L'Identité

Un couple, une histoire d'amour et d'amitié un peu compliquée et beaucoup de questions, le tout raconté dans un français pur et envoutant, nous voilà bien dans un roman de Milan Kundera.

L'histoire de Jean-Marc et Chantal est relativement secondaire, ce que l'on retient surtout ce sont les questions que Kundera soulève : Qu'est-ce que l'identité ? Est-il possible d'être soi même sans les autres ? Et sommes nous toujours, tout au long de notre vie, le ou la même ? Notre rapport à l'identité dépend il de notre richesse ? De notre vie ? De notre sexe ?

Ces 51 chapitres courts racontés tantôt du point de vue de Jean-Marc, tantôt de celui de Chantal guident notre réflexion, et Kundera sans apporter de réponse franche nous force à nous mettre à la place des personnages et à nous aussi nous demander ce qu'est l'identité, notre identité.



J'aime beaucoup cet auteur, son style, ses réflexions, sa philosophie et ce petit roman, presque des pensées, est une belle découverte.

Comme L'insoutenable légèreté de l'être ce livre mérite une ou deux relectures pour en saisir toutes les subtilités. A l'année prochaine donc !



Mention spéciale pour l'édition Gallimard collection NRF, un vrai plaisir physique de lecture.
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L'Identité

Le roman de la déconvenue, du jeu de l'amour et du hasard et de la métamorphose.

« Un hôtel dans une petite ville au bord de la mer normande qu'ils avaient trouvé par hasard dans un guide. Chantal arriva le vendredi soir pour y passer une nuit solitaire, sans Jean-Marc qui devait la rejoindre le lendemain vers midi. » Elle passe son temps libre à se promener et s'aperçoit qu'elle laisse indifférents les hommes qu'elle croise. le lendemain elle en parle à Jean-Marc : « Les hommes ne se retournent plus sur moi. » il y a dans leur relation un rapport de force : elle est plus âgée que lui, gagne cinq fois plus que lui et lui, vit dans son appartement à elle. Jean-Marc va inventer un stratagème pour la rassurer sur son pouvoir de séduction…

A travers ce roman, Kundera raconte les différentes personnalités de ses héros. Chantal est tour à tour la femme amoureuse qui attend son amant, la mère que la mort de son fils n'émeut pas, la libertine honteuse… Autant d'identités révélées par les circonstances, l'environnement, le temps et l'espace. Il nous montre le caractère mutant de l'identité. Il parle de la même femme tout en en faisant plusieurs portraits s'inscrivant dans une suite logique d'actions. Cette identité est démultipliée par la perception qu'en ont la principale intéressée et les différentes personnes qu'elle croise aussi bien dans son passé, dans son présent, dans la réalité que dans ses rêves.

On retrouve dans ce roman, de même que dans le précédent, « La lenteur », le thème du souvenir et de la mémoire. Il écrit : « Voilà la vraie et seule raison d'être de l'amitié : procurer un miroir dans lequel l'autre peut contempler son image d'autrefois qui, sans l'éternel bla-bla de souvenirs entre copains, se serait effacée depuis longtemps. » Mais aussi : « L'amitié est indispensable à l'homme pour le bon fonctionnement de sa mémoire. Se souvenir de son passé, le porter toujours avec soi, c'est peut-être la condition nécessaire pour conserver, comme on dit, l'intégrité de son moi. » Où l'amitié serait prise au sens large, en tant que relation de confiance. Ces personnes seraient les gardiens de certaines de nos identités, qu'elles nous conviennent ou pas, qu'elles soient authentiques ou pas. C'est la raison qui pousse Jean-Marc à renier son ami du Lycée, F. ou Chantal qui part à Londres sur les traces de cet homme qui avait cherché à la séduire et dont elle avait repoussé les avances. Tous sont des miroirs qui renvoient une image, une identité, dévalorisante ou flatteuse.

C'est un roman sur l'aspect mutant de l'identité, son impermanence, sa relativité et notre propension à composer avec, à nous arranger avec, à en jouer.

« l'identité » a la même structure que son précédent roman « La lenteur », 51 chapitres, un texte court dans un style clair au vocabulaire simple, un roman éclair. C'est un petit chef d'oeuvre !

Postface de François Ricard.

Editions Gallimard, Folio, 207 pages.

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L'Identité

Fabuleux de voir à quel point Milan Kundera, auteur de nationalité tchèque, manie à la perfection le français au point d’en écrire des livres.



Chantal et Jean-Marc doivent se rejoindre à la plage mais ils se loupent de peu et pire Jean-Marc la confond avec une autre femme… comment peut-il avoir confondu sa femme ? L’être qu’il connaît le mieux ? Il l’a retrouve chez eux un peu désarçonné par cette pensée. Et peu à peu le lecteur suit les aventures de ce couple qui va de quiproquo en quiproquo.



Chantal lui avoue se sentir vieillir (elle a quatre ans de plus que lui) et avoir fait ce constat parce qu’elle n’attire plus le regard des hommes ! Alors pour la rassurer Jean-Marc va jouer un double-jeu… qui finalement va s’avérer destructeur.



Ce roman est terriblement court, composé de 51 chapitres et pourtant tout doucement on bascule dans le rêve ou plutôt le cauchemar de ces deux personnages qui ne font finalement que se rater (autant dans leurs intentions que dans leurs actes).



Et d’un coup, je ne comprenais plus rien, l’impression d’avoir loupé des pages fondamentales, incohérence car Chantal se retrouve en plein cauchemar, le récit devient irréaliste. Je retourne en arrière, pour réussir à trouver la frontière entre ces deux mondes que tout oppose. Elle est si bien écrite que je ne la trouve pas, je ne la vois pas. Quelle prouesse d’avoir osé faire cette transition (et quelle transition d’ailleurs !) entre le réel et l’imaginaire !



En refermant ce livre, je réalise que l’identité était présente partout : l’auteur inconnu des fameuses lettres, le double-visage porté en permanence par Chantal, la disparition, le regard, le corps et jusqu’au nom et la mort.



Kundera s’est questionné sur l’identité en alliant la simplicité de son intrigue mêlée à un grand nombre de rebondissements sans de véritable fin.



En tout cas une chose est certaine, il s’agit d’un très beau texte, un véritable voyage sur le thème de l’identité.
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L'Identité

Lorsque perceptions, sensations, doutes, certitudes se mêlent dans le cheminement d'un couple qui s'aime sans plus se comprendre, on est en présence d'un roman dans lequel Milan Kundera mêle savamment rêve et réalité, ce qui peut dérouter le lecteur trop cartésien.



Ce "je t'aime moi non plus" se perd dans des dédales philosophiques où l'on peut se rendre compte que trop de questions n'obtiennent plus de réponses, surtout lorsque le questionnement est intérieur et que chacun le mélange à ses doutes et convictions.



Milan Kundera ne cherche pas à rendre ses personnages attachants, il les laisse s'enferrer dans leurs angoisses, le lecteur devient un spectateur impartial qui ne prendra jamais le partie de l'on ou de l'autre.



Pas d'exercices de style non plus, mais l'auteur appuie partout où cela pourra accroître les doutes, désarçonner encore plus ce couple improbable, avec une fin onirique où les perceptions de chaque lecteur pourront se confondre avec les sensations éprouvées par les protagonistes.
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L'ignorance

Ce livre de Milan Kundera m'a été difficile à lire. Je n'ai pas accroché.
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L'ignorance

Je crois que je devrais avoir des clés de lecture pour cet auteur. Je m'étais dit que je devais quand même au moins en avoir lu deux. Mais il n'est pas plus concluant que le précédant (La vie est ailleurs). Il est seulement plus court. Si quelqu'un peut m'éclairer, je suis preneuse.
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L'ignorance

Un roman sur l'oubli, l'exil, l'émigration. De belles réflexions sur le temps qui passe, les regrets, la nostalgie. Un roman sur la difficulté de l'exil, de l'expatriation. Un véritable régal.
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L'ignorance

La vie post comunisme, de personnes touchantes.

Irena et Gusaf qui filent le parfait amour en apparence.

Josef, qui malgré son objectivité et sa perception de lui enfant qui le revulse, reproduit finalement le meme schema en abandonnant l'être aimé ou un possible avenir amoureux malgré cette liberte que tous deux ont 'en surface'.

Le coït final est plus que source de surprises entre la belle mère et Gustaf. Je trouve ce passage trop court et surtout sans aucune moralité puisqu'il n'y a aucun repenti.

Finalement dans cette oeuvre, les valeurs de l'homme ici ou ailleurs, libre ou non reste egoiste et hedoniste. L Homme est representé avec tous ses travers.

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L'ignorance

C’est l’histoire de la rencontre de deux expatriés ayant fuit le communisme à leur retour dans leur pays d’origine, de l’incompréhension de leur départ et de leur retour par leurs proches, et du désintérêt total de ces mêmes proches, qui ne le sont plus du tout finalement, sur les vingt années passées au loin. Il est question de mémoire, d’amour et de mort, autant de points sur lesquels l’ignorance de l’homme est immense.
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L'ignorance

Il m'est difficile de donner mon avis sur ce livre de Milan Kundera car il m'a, par moment, beaucoup enthousiasmé, et à d'autres moments, un peu ennuyé. Milan Kundera raconte par le biais de ses deux personnages principaux, Irène et Josef, deux tchèques exilés, l'une en France, l'autre au Danemark, différents concepts et sensations liés aux souvenirs, la nostalgie, le déracinement, le retour aux racines, et le temps qui passe, l'âge qui avance. Milan Kundera raconte mais surtout il explique et théorise.

Roman profondément psychologique, presque philosophique parfois.
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L'ignorance

J'aime beaucoup l’œuvre de Milan Kundera. Ce livre est une belle histoire d'amour, de mémoire, d'exil.
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L'ignorance

Magnifique roman, vraiment, intense, ciblé, signé d'une plume incomparable!

Les questions du déracinement, de la mémoire, de l'attente, et de la fraternité y sont traitées avec un style très abordable, faisant des détours par la musique, la peinture, l'écriture et une revisite du mythe d'Ulysse très juste sous la lumière de nos sociétés, un regard perçant sur la politique qui a défiguré la République Tchèque...

A lire donc, à relire aussi!
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L'ignorance

J'aime cet auteur et ce livre est à la hauteur de mes espérances. Un retour en république Tchèque après 20 ans d'exil en France. C'est toute l'atmosphère d'un mode de vie qui a changé et où les points de repères, quand il y en a, sont troublants et déroutants. Une réflexion profonde sur l'absurdité de la vie. Il est parfois plus souffrant de tenter de retrouver son passé que de l'enfouir au plus profond de sa mémoire.
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L'ignorance

Un roman percutant que j'ai relu après 15 ans (je n'ai pas attendu 20 ans pour le relire). Du Kundera qui interroge et qui sort de la narration classique. Réflexion personnelle de l'auteur mêlée à celle des personnages. Le retour des Exilés est traité avec intelligence. La nostalgie m'a pris avec cette relecture qui m'a replongé dans l'époque de la première lecture.

A lire, puis à relire (des années plus tard)

Mon chef-d'oeuvre. Mon auteur préféré. J'adore.
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L'ignorance

J’ai pas accroché
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L'ignorance

Je suis restée en lisière de cette lecture, alors qu’il y a de belles pensées. Paris, Prague d’aujourd’hui et de l’époque communiste. Nostalgie, mémoire, exil.

Longtemps, Kundera fut mon auteur favori. Je vais retourner vers ses romans plus anciens.
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L'ignorance

L'ignorance est mon premier livre de Kundera, dont j'ai trouvé l'écriture très agréable.

Dans ce roman mêlant nostalgie, exil et souvenir, le ''retour au pays'' est décrit comme une épreuve, un échec sur les plans politique et familial...

Ce n'est plus ma culture, ce n'est plus ma famille... De grandes questions, des doutes, des regrets.... Qui sont ces gens que je connaissais jadis?

En conclusion, un beau livre qui soulève le cœur des enfants prodigues
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