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Critiques de Olivier Barrot (43)
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Lettres anglaises : Une promenade littéraire ..

Olivier Barrot et Bernard Rapp nous convient dans cette Promenade littéraire à découvrir, ou redécouvrir, 26 auteurs de langue anglaise. Ils expliquent dans la préface les critères retenus pour écrire cette anthologie très personnelle et subjective, notamment des auteurs qu'ils aiment, traduits en français et dont les oeuvres sont facilement accessibles car publiées en livres de poche.

Pour chaque auteur, nous découvrons en une petite dizaine de pages une brève biographie replacée dans la trajectoire historique et une présentation des oeuvres. Le résultat est jubilatoire.

Loin de nous proposer une encyclopédie pompeuse, Olivier Barrot et Bernard Rapp nous transmettent leur passion de la littérature anglaise et surtout leurs coups de coeur. Par exemple Narcisse ( de Joseph Conrad) l'un des romans favoris de Bernard Rapp. Et au détour d'une page, nous apprenons que Kipling a écrit Le Livre de la Jungle, mais également des romans d'aventures, des nouvelles et des textes autobiographiques. Et qui se souvient de nos jours de Evelyn Waugh à la personnalité si complexe ?

Cette Promenade balisée sans prétention m'a donné envie de relire ces auteurs. En cela, Olivier Barrot et Bernard Rapp ont réussi leur pari.
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Gueules d'atmosphère : les acteurs du cinéma fr..

Petit portrait rapide de 30 ans de cinéma français



Depuis la naissance du cinéma parlant jusqu'à l'aube de la Nouvelle vague, Olivier Barrot et Raymond Chirat passe en revue 30 ans de cinéma à travers les acteurs.



Tout en restituant l'état d'esprit, l'atmosphère, du cinéma lors des différentes époques, notamment celle très clivante de l'occupation, les auteurs nous font revivre les grands classiques et les acteurs principaux, les « emblèmes du cinéma » comme ils aiment à les nommer, avec pour chacun une petite biographie.



Le parcours de certains est étonnant, d'aucun sombrant dans l'anonymat, ne résistant pas à l'arrivée du parlant, d'autres, au contraire, saisissent leur chance mais les places en haut de l'affiche sont très rares et la guerre vient brouiller le jeu de carrières prometteuses.



Là, où le livre devient très intéressant, c'est lorsque les auteurs évoquent les seconds rôles, les "sans-grades" si indispensables au cinéma.

Une formidable pléiade d'actrices et acteurs qui, pendant un demi siècle, n'auront joué que des seconds rôles, parfois jusqu'à 300 pour certains. Ces hommes et femmes avec lesquels le public s'identifiera, se reconnaîtra et finalement les adoptant de films en films sans souvent connaître leurs noms.



Un petit ouvrage qui fait revivre de grands et petits films et surtout nous remémore ces actrices et acteurs, aujourd'hui pour la plupart, disparus. Quel plaisir, au fil des pages, de retrouver ces interprètes et de se les remémorer à travers leurs personnages, de concierge, de policier, d'assassin, de victime ou de simple commerçant et de se souvenir un instant de ces illustres oubliés.
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Les voyages de Feininger

Trop peu ou pas assez. Cette biographie de L. Feininger ressemble trop à un listing jumelé à un agenda. Je caricature à peine, moi qui pourtant souhaitait en apprendre davantage sur ce peintre talentueux, expressionniste, du mouvement Bauhaus, qualifié de "dégénéré" et honnis par les nazis, à la fois compositeur, peintre bien-sûr et photographe. Pour ma part, livre trop concis, pas d'émotions ni de détails de rencontres ou autres pensées - un manque de romanesque peut-être ; et même si l'on comprend très vite que les voyages de l'auteur ont dû être presque aussi nombreux que ceux de Feininger. Pour les initiés. Reste de superbes tableaux à regarder encore et encore.
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Les voyages de Feininger

Un petit ouvrage précieux pour faire connaître un peintre étonnant, Lyonel Feininger, que j'apprécie depuis un certain temps…Grâce à Olivier Barrot, admirateur fervent de longue date, je découvre en détails , cet artiste au parcours incroyable…et si complet, dans des périodes historiques terribles… où il fut tour à tour encensé ou classé par les instances nazies dans les « artistes dégénérés » !



J'ignorais , entre autres, ses multiples talents ; dont ceux de « photographe » , de « caricaturiste »[moins par goût que nécessité alimentaire ], sans oublier sa passion pour les trains [Tant ,qu'il fabrique des modèles réduits de locomotives en bois, qu'il commercialise], et j'allais omettre sa première formation , de musicien, violoniste … qu'il tenait de son père. Artiste aux multiples talents qui fut aussi un enseignant hors pair, très aimé. Se dégage de ce livre la personnalité aussi talentueuse que bienveillante de Lyonel Feininger…Olivier Barrot nous fait rencontrer également les nombreux amis-artistes de Feininger, dont Paul Klee, avec qui il partage aussi sa passion de la musique ...



« Lyonel n'enseigne plus mais conserve sa qualification de Formmeister, de "maître". Au reste, ses lettres l'attestent, il se considérait davantage, lui l'introverti, comme le Soul Doctor, le "médecin des âmes" de ses étudiants, qui l'avaient surnommé "Papileo", que comme le dispensateur d'un savoir. "Extraordinaire impression qu'il faisait sur les élèves grâce à ses qualités humaines, écrira Gropius, modestie de l'attitude, empathie aimante mettant en mouvement leurs forces créatrices" (p. 63) »



Olivier Barrot, comme il le dit si bien, déambule dans le monde, les musées, les archives… en quête d'une oeuvre, d'informations complémentaires, pour nourrir son admiration pour Lyonel Feininger. Cette « fréquentation » de très longue date le fait d'ailleurs nommer « son artiste fétiche » par son simple prénom…au fil du texte.



« Je me suis de longue date avancé sans précaution ni méthode dans le continent-Feininger, multicolore et polymorphe. J'ai marché sur ses traces, chemins aisés à repérer même si peu fréquentés. (p. 68)”



Une mine d'informations sur l'histoire artistique allemande, française, et américaine pendant la seconde guerre mondiale, la création du mouvement du Bahaus, ainsi que l'émergence de l'expressionnisme…Une lecture-déambulation des plus instructives et éclairantes sur des pans très

Essentiels de l'Histoire de l'Art du XXe…

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Vaisseau-fantôme

Ils étaient partis, eux les privilégiés de ce monde, fendant les flots sur un luxueux paquebot, nourris, logés, abreuvés de culture: "Croisière Patagonie et terres Australes, Argentine – Uruguay – Malouines – Chili. Embarquez à bord du MS Zaandam (700 cabines seulement) pour une croisière inoubliable au bout du monde, sur les traces des plus grands explorateurs, à la conquête de ces terres préservées, riches de leurs cultures éclectiques, de leur faune variée et de leurs paysages impressionnants, de l’Argentine au Chili en passant par Ushuaia, le détroit de Magellan et le cap Horn."

Et paf, le Covid.

Et le bateau, devenu maudit, de quêter de port en port une escale où être accueilli, tandis que tous les pays le rejetaient au large; passagers enfermés dans leurs cabines, luxueux immigrés, indésirables, craignant pour leur vie.

Ah oui, mais, un malheur n'arrivant jamais seul, Olivier Barrot est à bord. Il était conférencier; au chômage technique, il se fait le chroniqueur de cette nef des pestiférés.

Alors, des trucs improbables j'en ai compulsé; mais un machin pareil, jamais. Je me suis dit, en l'ouvrant, que j'allais lire un roman métaphysique. Et Barrot, clairement, avait l'ambition de l'écrire. "Un jour, j'ai rencontré la vérité." assène-t-il. C'est l'incipit. On frémit.

On a tort. La vérité, il l'a peut-être rencontrée, mais, pas folle, elle ne s'est pas attardée. Elle a dû se carapater vite fait. Alors que les passagers, eux, n'ont pas eu cette chance: certes confinés, mais dans l'incapacité d'échapper aux chroniques de l'auto-proclamé moraliste en chef, déversées par la radio de bord.

Et que raconte-t-il au fil des dites chroniques? Sa vie. Qui est fort passionnante parce qu'il a beaucoup voyagé, beaucoup lu, et, pour notre malheur, beaucoup retenu. Par exemple, à l'approche des côtes argentines, il raconte avoir rencontré à Buenos Aires un journaliste sportif du nom de Victor Hugo, dont il décrit la compagne, fort pertinemment surnommée par lui Juliette Drouet et qu'il compare à Liv Ullmann, parce qu'il est aussi beaucoup allé au cinéma.

Barrot ne sait donc parler que de lui et lui-même n'est rien de plus qu'un fond inépuisable de souvenirs livresques ou cinématographiques. Il y a des manchots aux îles Sandwich, paf, il dégaine Le Pingouin de Kourkov (On ne peut même pas savoir s'il l'a lu au-delà du titre). L'orchestre à bord lance une valse? Schlack, on apprend qu'elle a été composée pour un film de Duvivier. On approche du Chili? Zoum, Barrot liste tous les Chiliens de France, dont Emilfork, un comédien mis notamment en scène par Chéreau, ce qui nous vaut cette délicieuse précision: "Chéreau, avec qui j'eus la chance de converser en public, un soir, au Théâtre du Rond-Point". On a là la quintessence du Graal selon Barrot: échanger deux mots avec une célébrité, et surtout, être vu! Gloria.

Bref, les malheureux voyageurs, on le conçoit, ne pouvaient être entre de meilleures mains. Pour "combattre l'esprit défaitiste qui a manifestement saisi certains", Barrot parle de Londres sous les bombardements allemands et demande à chacun de se tenir ("Please behave!"), tout entier au bonheur d'être devenu Churchill.

Sinon, on n'apprend rien de plus que ce que n'importe quel journal avait déjà raconté, à l'exception notable d'un scoop qui pourrait avoir des conséquences dramatiques : un couple avoue être à bord à l'insu de leurs conjoints officiels respectifs, Barrot les assure de sa discrétion... , après avoir donné des noms, des âges et une description qu'on espère fictifs - il est vrai que l'auteur lui-même ne peut décemment croire que son livre sera lu (Je suppose qu'il en a envoyé un exemplaire dédicacé à chaque participant, ce qui expliquerait sa présence dans ma médiathèque préférée).

Décidément, il y a du Candide dans cet homme-là, qui voyage en proférant les paroles d'un autre que lui, décidé à se protéger du monde derrière la muraille d'une érudition frivole, snob et inoffensive.

Mais peut-être est-ce là le secret pour revenir sain et sauf de tous les voyages.
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"Ils l'endorment, leur public avec leurs pièces de musée, leurs tragédies d'antiquaires et leurs malheureuses momies en péplum qui s'égosillent sans bouger !

Tandis qu'ici, aux Funambules, c'est vivant, ça saute, ça remue..."

Tel est le début d'une célèbre réplique des "Enfants du Paradis" que Jacques Prévert avait écrit pour le personnage d'un directeur d'une petite salle du Boulevard du Crime.

Avec son titre inévitable et malicieux ,"Ciel mon mari !", ce petit ouvrage annonce clairement la couleur.

C'est du Boulevard, du Vaudeville que l'on joue ce soir !

Et qu'importe si les décors ne sont pas plus de Roger Harth que les costumes ne sont de Donald Cardwell !

(Et pourtant si, ils sont là, évoqués en page 90 les deux compères du théâtre de notre enfance).

Le brigadier frappe les trois coups. Le rideau se lève.

Et la balade, richement illustrée par plus de 160 dessins et photos, commence, dès 1815, à égrener les souvenirs sur les "Boulevards" pour nous amener jusqu'à la célèbre émission TV "Au théâtre ce soir".

Ce petit ouvrage, très érudit, est un enchantement.

Rédigé d'une manière très vivante, à la manière des "albums" de la "Pléiade", il est une mine d'informations.

On y croise des noms prestigieux d'hier : Marie Dorval, Marcel Achard, Tristan Bernard, Raimu, Théophile Gautier...mais aussi des noms célèbres d'aujourd'hui tels que ceux de Maria Pacôme et de Jean Le Poulain qui formèrent l'inoubliable duo de l'irrésistible pièce : "Le noir te va si bien"...

Ce livre cache derrière son petit format un contenu dense et complet.

C'est un livre intelligent et agréable qui donne envie de Théâtre !
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Un ouvrage qui se tient sur le théâtre de boulevard, mais qui survole allègrement le sujet. La faute à la conception-même de la collection Découvertes Gallimard ? Sans doute en partie. Autant les illustrations nous mettent dans l'ambiance aux premiers chapitres, notamment avec l'ouverture sur une excellente peinture de Daumier, Le Mélodrame, représentant des spectateurs ébahis devant une scène... mélodramatique, autant le nombre de dessins et photos qui se succèdent ensuite apportent, peu à peu, de moins en moins au contenu.





On aurait aimé plus de texte. Parce que tout de même, on passe un peu vite sur la carrière d'Eugène Scribe, sur la carrière boulevardière de Sarah Bernhardt, ou encore, pour l'époque contemporaine, sur Jacqueline Maillan dont on ne mentionne que vite fait le nom, en ajoutant dans un coin qu'elle fut "l'actrice fétiche" du boulevard dans la seconde partie du XXème siècle. De même, les collaborateurs de Labiche sont bien nommés, mais on ne précise pas, justement, qu'il écrivit avec eux, ni même qu'il écrivit très souvent (toujours?) en duo, voire en trio.





À cela s'ajoute que le livre démarre sur les chapeaux de roues, ne précisant pas le contexte, ni même le terme "boulevard du crime" et son origine. On définit les genres d'alors après avoir présenté bien d'autres choses au lecteur, alors qu'il eut été logique de commencer aussi par là. Passons. C'est tout de même une mine d'informations lorsqu'on ne connaît pas grand-chose au boulevard, et même quand on connaît un peu. Tout un monde, toute une ambiance, une multitudes d'auteurs et d'acteurs aujourd'hui oubliés resurgissent, et si le cas Labiche est un peu agaçant (on pense donc qu'il écrivit je ne sais combien de pièces seul), la pratique de l'écriture en collaboration est, et ce n'est qu'un exemple, bien exposée. On peut se faire facilement une idée générale de ce que fut le boulevard au XIXème. Le chapitre consacré à la fin du XXème s'avère moins intéressant, sans doute pas à cause des auteurs, mais parce que le boulevard (et le théâtre en général), alors, n'est plus un spectacle dans l'air du temps comme il le fut auparavant.





On peut être agacé parfois par les citations d'auteurs ou de critiques qui se succèdent dans un seul paragraphe, ou par le style des d'Olivier Barrot et Raymond Chirat, un rien pompeux, et particulièrement sur la fin, lorsqu'ils cherchent à imiter lesdits auteurs ou critiques d'antan. Quitte d'ailleurs à se montrer parfois un peu langue de vipère... Et on peut déplorer qu'on ne nous explique pas pourquoi on nous parle parfois plus d'opéra-comique que précisément de théâtre (même si c'est tout à fait logique).





Le tout est organisé en cinq chapitres, les trois premiers étant consacrés au XIXème, le quatrième à l'ambiance propre au monde du boulevard - c''était une bonne idée, mais ça n'est pas complètement réussi -, le dernier au théâtre de boulevard actuel (je précise que le livre a été écrit en 1998). La partie "Témoignages et documents" complète bien le reste.





Je pense qu'il est préférable d'avoir une idée générale de l'histoire du théâtre en France avant de lire cet ouvrage, au risque d'être balancé dans le bain un peu brutalement et submergé à n'en plus finir par des noms inconnus. Pour ma part, je vais tenter le Que-sais-je ? de Michel Corvin et peut-être un manuel universitaire sur le même sujet, les titres ne se bousculant pas. L'intérêt de ce Découvertes Gallimard, c'est tout de même, malgré la profusion et ce que j'ai écrit en début de critique, de faire toucher du doigt une atmosphère pas forcément facile à faire passer sans illustrations.
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La vie culturelle dans la France occupée

La vie culturelle dans la France occupée nous transporte à l’époque du Dernier métro de François Truffaut, alors que les cinémas étaient bondés pour deux bonnes raisons : on y offrait du rêve et il y faisait chaud en hiver.



Mais qu’en était-il vraiment de tous les aspects de la vie culturelle entre défenseurs de Pétain, collabos de tout acabit, délateurs et résistants? C’est ce que nous livrent ici Olivier Barrot et Raymond Chirat dans ce documentaire abondamment illustré où Paris ressemble souvent à une ville allemande avec tous les lieux dont se sont appropriés leurs voisins pendant quelques années.



C’est un grand tour d’horizon que font ici les auteurs de La vie culturelle dans la France occupée, puisque tout est passé au peigne fin, des éditeurs aux équipes techniques des studios de cinéma, même si, bien évidemment, ce sont les artistes (peintres, écrivains, acteurs — de cinéma et de théâtre) qui sont mis de l’avant ainsi que le rôle qu’ils ont joué au cours de « cette drôle de guerre » dont certains ne sortiront pas intacts (voire pas du tout, comme Brasillach).



Pan de l’Histoire en partie méconnu, du moins de l’autre côté de l’Atlantique, la vie culturelle sous l’Occupation, tant à Paris qu’à Lyon, puisque c’est dans ces deux villes qu’elle s’est le plus développée, nous est ici dévoilée, ce qui ouvre de nombreuses portes aux lecteurs curieux — dont je suis — qui voudront sûrement en apprendre davantage sur la liste Otto.



Un livre fouillé et sérieux. Comme je les aime.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Sacha Guitry : L'homme-orchestre

Issu d'une magnifique collection, ce petit livre tente de cacher sa richesse derrière son petit format. Mais c'est peine perdue !

Il est trahi, au premier regard, par ses illustrations, ses photos et ses reproductions d'affiches de cinéma et de théâtre.

La première impression, excellente, est confirmée par sa lecture.

Le texte est un bel hommage, judicieux, intelligent et érudit, rendu à ce monstre de Théâtre et de cinéma qu'a été, qui est toujours Sacha Guitry.

Les deux auteurs, Olivier Barrot et Raymond Chirat, ont réalisé, sur le modèle des "albums" de la "Nrf" un petit volume passionnant et attractif, qui raconte la destinée mêlée du Théâtre et de l'homme, auteur, acteur et metteur en scène.

C'est l'histoire d'un "fils de" qui, tout en rendant hommage au père, deviendra pourtant, au moins pour un temps, le "maître dans l'art de créer la vie lorsque le rideau se lève.

Sous la baguette du maestro, le cinéma même devient Théâtre. Et ce petit livre nous raconte, avec talent, "le roman d'un tricheur" qui nous fait prendre la scène pour le vrai théâtre de l'Histoire, de l'amour, du mensonge, des émotions et de la vie.

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Lettres d'Amérique : Un voyage en littérature

Avis mitigé pour cet ouvrage. Je me le suis fait offrir à Noël car les auteurs parlaient de Truman Capote (une quinzaine de page sur plus de trois-cents) et j'avoue que le portait qu'ils en ont fait, bien qu'élogieux, m'a un peu déçu car ils n'approfondissent pas ce qui a réellement fait la renommée de cet immense auteur (pour moi du moins) et passent sur une grande partie de sa vie. Dommage mais on peut les comprendre lorsqu'on voit tous les auteurs qu'ils évoquent dans ce livre. Il est donc normal qu'ils ne mentionnent pas à chaque fois ce qui me paraît indispensable de dire sur la vie de tel ou tel auteur car dans ce cas-là, le livre ne ferait pas 300 mais 600 ou 700 pages...



Bref, un ouvrage qui se laisse lire avec plaisir car étant donné et avéré qu'on ne pourra jamais lire absolument tous les auteurs qui ont oublié et continuent à publier au cours de sa vie, il est normal que l'on doive choisir ceux que l'on ne veut surtout pas passer à côté. Ce livre a donc ce mérité-là. Il m'a fait découvrir bon nombre de romanciers américains parmi lesquels il y en a que je souhaite découvrir et d'autres que je préfère laisser en marge.



Les auteurs, Philippe Labro et Olivier Barrot commencent, pour chaque auteur, par un court extrait issu de leur prose avant de développer sur leur vie et mais surtout sur les thèmes abordés dans leurs oeuvres.



Un ouvrage de critiques assez bien monté, exhaustif tout en étant relativement complet mais avec un gros bémol pour la partie consécrée à Truman Capote ! A découvrir !
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Gueules d'atmosphère : les acteurs du cinéma fr..

J’ai eu le bonheur de rencontrer à plusieurs reprises les deux auteurs de cet ouvrage, chaleureux amoureux du cinéma. Et la collection des découvertes Gallimard leur a offert le support parfait pour relater plus qu’évoquer les acteurs qui firent le cinéma français de ces quatre décennies.

L’ouvrage bénéficie d’une abondante illustration : photos de films et d’acteurs, affiches et publicités, couvertures de revues… Mais aussi témoignages ou extraits de biographies d’acteurs (Dalio, Jean Marais, Edwige Feuillère…)

Il ne faut pas s’attacher au titre « Gueules d’atmosphère » car ce sont bien tous les acteurs de ces époques qui sont ici rappelés à notre bon souvenir et non ce que l’on a tendance à nommer des gueules uniquement. Ainsi Jeanne Boitel, André Lefaur, Lucien Coedel côtoient Jouvet, Fernandel ou Bardot.

Enfin, les auteurs s’impliquent, donnent leur opinion et bien souvent avec pertinence et humour.

Ainsi pour Raimu : « Bien inspiré, il grimpe au firmament, mal conseillé, il s’ébroue comme un phoque, se dandine, ne pense qu’à écraser ses partenaires. »

Un ouvrage réussi et parfaitement maîtrisé qui trouve toute sa place parmi les grands livres d' Histoire du cinéma français.
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Mitteleuropa

Flâner dans une librairie ou une médiathèque, c'est un instant de bonheur et l'occasion de découvrir des ouvrages ayant échappé à notre vigilance. C'est ainsi que j'ai repéré Mitteleuropa sur un présentoir et l'ai emprunté avec l'espoir d'une lecture stimulante après une succession de déceptions.

"La mère de ma mère vit le jour à Ataki, en Bessarabie alors russe, dans un shtetl où l'on parlait yiddish, au début du XXe siècle." Raison pour laquelle Olivier Barrot est, depuis l'adolescence, attiré par les états de l'Est, à la recherche de ses origines mais aussi désireux de retrouver les traces de ceux et celles qui ont largement contribué à notre culture européenne : sommités de la littérature, de la musique, prix Nobel, cinéastes, transfuges des totalitarismes ou issus des communautés disparates d'Europe centrale.

Mise à part une avalanche de noms célèbres dont certains me sont inconnus, j'ai eu grand plaisir à me retrouver dans des villes que j'ai arpentées avec curiosité (Vienne, Prague, Dresde), sur les traces d'écrivains et compositeurs de génie.

Dans ce court essai, une centaine de pages, l'auteur entremêle souvenirs de voyages, réflexions sur les stigmates de l'Histoire et surtout chroniques littéraires autour de Zweig, Marai, Schnitzler pour ne citer que les plus connus.
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Mon Angleterre : Précis d'anglopathie

Les carnets du Major Barrot ?

Voici un livre très réjouissant qui accompagnera parfaitement les scènes du goûter après avoir revu les images du jubilé de la Reine !

Enfin si on le souhaite car pour moi je l'ai picoré chapitre par chapitre. C'est ultra-élégant, souvent ironique. les chapitres sont thématiques et abordent la pluie, le théâtre, l'humour...Ce n'est pas du tout scolaire on sent que l'auteur est porté par une passion très vice pour son sujet.

Un livre vraiment brillant que je recommande vivement à tous les anglophiles (Barrot préfère anglopathes)....Vous vous reconnaitrez !

A noter : le livre est très facile à lire, mais il est porté par une érudition brillante et vous donnera envie de lire d'autres livres par ricochet car Olivier Barrot a la passion communicative !
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Lettres anglaises : Une promenade littéraire ..

Olivier Barrot et Bernard Rapp, bien connus des amateurs de bonnes lectures, proposent ici un parcours littéraires d'outre-Manche. Plus qu'une histoire de la littérature, il s'agit comme l'indique le titre d'une balade purement subjective au gré des grandes plumes anglaises. Depuis Shakespeare jusqu'à John Le Carré, en passant par Thackeray, Jane Austen, les soeurs Brontë, Thomas Hardy, Virginia Woolf et bien d'autres.



Chaque chapitre s'arrête sur un auteur. Les deux compères dressent sa biographie, replacée dans son contexte de l'époque et, bien sûr, s'intéresse plus particulièrement à son oeuvre. En quelques pages, on apprend ou révise avec plaisir des informations sur des écrivains qui nous tiennent à coeur. Et l'on en découvre d'autres, certes dont le nom n'est pas inconnu mais sans avoir rien lu de lui ou elle encore. C'était mon cas par exemple avec Thackeray et le duo Barrot-Rapp m'a donné envie de me plonger dans sa fastueuse Foire aux Vanités. Tout en m'incitant à relire Les Hauts de Hurlevent ou Tess d'Urberville.



C'est là le grand mérite de ce petit parcours littéraire britannique : susciter l'envie de lire et relire. Toujours intéressants, jamais pesant, le tandem sait y faire pour nous renvoyer tout droit vers nos classiques anglais pour s'y plonger encore et encore avec délectation. Messieurs Barrot et Rapp, à quand une promenade chez les auteurs russes ou allemands ou espagnols ou peu importe d'où? Vous en parlez si plaisamment qu'on en redemande!
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Les excentriques du cinéma français

Excentrique : éloigné du centre. Comme tous ces acteurs des années 30 à 60, seconds rôles au mieux, le plus souvent comparses, mais capables de voler une scène au nez et à la barbe des vedettes consacrées. Les excentriques du cinéma français de Raymond Chirat et Olivier Barrot, jamais réédité depuis 1985, est devenu une référence pour tous ceux que le patrimoine cinématographique intéresse. Le livre est remarquable, croquant avec une verve précise et drôle le portrait de 150 hurluberlus qui ont tracé leur route entre chefs d'oeuvre de Clouzot, Becker ou Duvivier et navets onvaisemblables. Le style de Chirat est inimitable, chamarré et

enlevé, tout l'inverse d'un article wikipédia. Tous les acteurs et actrices présents en ressortent grandis y compris les obscurs et les sans grade. Bussières, Carette, Dalio, Debucourt, Dorziat, Dubost, Fabre, Frankeur, Grey, Larquey, Le Vigan, Roquevert, Tissier et tant d'autres, méconnus et incongrus, trouvent leur place, de façon thématique avec une belle iconographie en noir et blanc, évidemment. Un cortège d'anti-stars au talent parfois incertain mais à la personnalité affirmée. Ce livre, c'est du nanan !
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Des livres et des jours

Un petit livre de 1999 qui était dans mes réserves d'écureuil, que je viens enfin de lire. Olivier Barrot, journaliste, producteur depuis 1991 et présentateur d ' "Un livre un jour" émission quotidienne de France 3, parle de l'idée de cette émission qu'il a pu mettre en place, sa durée , son développement, et en même temps, Olivier Barrot décrit son parcours dans les livres, son amour pour eux.

Puis Olivier Barrot pour la 1001e d' "un livre un jour", en 1995 demande à

18 écrivains de célébrer le laconisme et la brièveté...Textes qui suivent , dans la seconde partie,les lignes personnelles du journaliste

Petit texte sans prétention, mais tout écrit, tout témoignage pour mettre en valeur la lecture, les lecteurs, les écrivains, sont pour ma part, toujours dignes d'être signalés. "Il n'est pas absurde non plus d'affirmer que les livres sont faits pour aboutir à un beau, un meilleur monde..."(p.7)
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Je ne suis pas là

Allez, vite fait, cette petite note ! Depuis Georges Perec le « Je me souviens » est devenu, comme la nouvelle ou la fable, un genre littéraire à part entière. Ici Olivier Barrot s'essaie à ce genre court, et même très court ; 150 pages pour 30 textes, il y mêle le récit de voyage. Étant donné le pédigree de l'auteur, je m'attendais à mieux. Et puis ce titre, hein ! Si je ne suis pas là, c'est que je suis ailleurs, non ? Alors comme titre « Je suis ailleurs » s'eût été mieux. En voyage, on voit les choses à l'aune de sa propre culture ; le cinéma, la peinture et la musique, la littérature surtout, et même le sport ou que sais-je encore. Je ne sais pas précisément pourquoi, mais je suis plutôt bon public pour ce genre là ; la curiosité et la facilité peut-être ? Alors quand bien même ... : 3*. Allez, salut.
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Lettres anglaises : Une promenade littéraire ..

Quand Olivier Barrot et François Rivière s'attellent à une histoire de la littérature anglaise, il y a de quoi saliver !



Ah, mais attention...Ce n'est pas une histoire de la littérature anglaise, mais une balade ! La différence est notable, en ce sens que nous n'avons pas ici un pavé recensant tous les auteurs britanniques existant, mais plutôt un petit aperçu de ce que les anglais ont fait de mieux en matière de littérature.

N'en veuillez donc pas aux auteurs si ils n'ont pas mis tel ou telle auteur(e), ou si tel ou tel ouvrage manque à l'appel ! Il s'agit avant tout d'un livre écrit par plaisir, par amour des livres. Et ça se sent.



Chaque chapitre est une biographie d'un auteur, suivi d'un résumé et d'une analyse d'une ou plusieurs de ses oeuvres. Pas de quoi s'ennuyer cependant, car l'amour de la littérature cité plus haut se ressent dans chaque ligne. Barrot et Rivière écrivent avec une pointe d'ironie délicieuse, un peu d'humour qui rend chaque chapitre très agréable à lire.



Une fois le livre fini, on est aussi heureux et satisfait que si on avait fait une promenade dans un jardin anglais, aux roses éclatantes. Tout le monde trouvera satisfaction à la lecture de ce livre, de l'étudiant qui veut découvrir la littérature anglaise au curieux, même les érudits y trouveront du plaisir.



Des ouvrages pareils, écrits par amour de la littérature plutôt que pour l'apprendre, on n'en trouve pas assez. Tout au plus, peut-être pourrait t-on citer les deux tomes de l'Histoire de la littérature française de Jean d'Ormesson ?

Alors, vraiment, pourquoi bouder son plaisir ?
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Un livre un jour, un livre toujours : Les 2..

j'ai passé un agréable moment à lire d'un bout à l'autre ce livre présentant + de 200 ouvrages, selon un choix subjectif,certes, mais les grands classiques y figurent: présentation biographique, résumé et extrait, le tout très concis, sur 2 pages maxi.Un bon moyen de se remettre en tête une lecture oubliée ou de se constituer une liste de livres à lire: ça marche, on a envie de (presque ) tout lire, c'est le "but " du livre qui reprend le principe de l'émission "Un livre, un jour".... libre ensuite de se faire sa propre critique!
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Le fils perdu

Lorsqu'il laisse aller sa plume au fil des associations d'idées, peut aligner de brillantes réminiscences dans la tradition des «je me souviens» de Georges Perec…



Une mémoire infaillible, donc, pour tout ce qui concerne les passions de l'auteur, et elles sont nombreuses: le sport, on l'a vu, mais aussi le cinéma, les spectacles et la littérature. Mais dès lors qu'il s'agit d'évoquer son père, Olivier Barrot se perd dans les brumes très modianesques de l'oubli et prend soin de préciser que ce qu'il raconte n'est qu'«un vague souvenir»…



Le père n'était pas bavard, mais n'allez pas imaginer qu'il n'avait rien à dire. Le portrait qu'en brosse Olivier Barrot le fait entrer dans la catégorie des glorieux timides, ces premiers de la classe qui semblent encombrés par leurs médailles et leurs prix d'excellence. Cet homme, en effet, avait tout lu ; il avait gagné l'amitié d'éminentes personnalités du monde du cinéma et de la littérature ; il avait été un résistant actif pendant les années de guerre.



Bref, il n'avait rien à cacher, et avait même toutes les raisons d'être fier de son parcours. Et si son silence assourdissant était à rechercher dans les origines? C'est une piste que propose sans s'appesantir l'auteur, en notant que son père est né Bloch et qu'il choisit le porter le nom de Barrot, bien avant la guerre, pour des raisons inconnues…

Un lecteur talentueux



L'auteur multiplie les exemples de la réserve taciturne de son père.

Enfant, il a vu plusieurs fois le cinéaste Roberto Rossellini, venu en ami chez ses parents. Il se souvient avec précision des conversations qu'il a eues avec l'auteur de «Voyage en Italie», et cela, au lieu de le réjouir, l'attriste:



«Comment se fait-il que je me souvienne de conversations avec Rossellini et d'aucune avec mes parents?»



Olivier Barrot garde en revanche le souvenir ébloui de soirées prolongées aux cours desquelles son père lisait à toute la famille, en «mettant le ton», de belles pages de la littérature universelle, parmi lesquelles des extraits de la trilogie de Pagnol. Un père silencieux dans l'intimité, mais qui devient extraverti dès lors qu'il s'agit de jouer un rôle. L'écrivain l'affirme: son père avait un talent exceptionnel, très supérieur à celui de Raimu!



À l'issue de ce voyage intime et périlleux dans les souvenirs liés au père, l'auteur ne sera pas plus avancé dans sa connaissance de celui qui a emporté avec lui son mystère. Le paternel est parti avec ses secrets ; mais en avait-il, des secrets? Rien n'est moins sûr… Reste l'évocation d'une vie, celle de l'auteur de ces pages. Olivier Barrot, en contrepoint de son enquête infructueuse, nous fait partager les moments forts de son activité de journaliste.



Une existence riche en voyages, lectures et rencontres. Nous croisons ainsi Jorge Semprun et Jean d'Ormesson, Pierre Tchernia et Jean-Pierre Vernant, d'autres encore, moins connus mais non moins attachants. Ces rencontres avec des hommes remarquables ponctuent agréablement le récit d'Olivier Barrot et montrent que le journalisme, lorsqu'il est pratiqué avec talent, peut devenir de la littérature.
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