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Citations de Régine Pernoud (186)


Dès le VIIIe siècle, l'Eglise a écarté le consentement des parents jusqu'alors considéré comme nécessaire pour la validité du mariage. L'autorisation du père et de la mère ne parait plus indispensable aux yeux de l'Eglise, et cela de moins en moins à mesure que se dégage la valeur sacramentelle du mariage : ce sont l'époux et l'épouse qui sont les ministres du sacrement, le prêtre lui-même n'étant là que comme témoin.
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On pourrait tout au plus faire remarquer que ce qui distingue une époque d'une autre, c'est l'échelle des valeurs : ainsi, au XIXe siècle, le terme même de "valeurs" désigne des actions susceptibles d'être cotées en Bourse ; au Moyen Age, on appelle ainsi l'estime que ses exploits valent au chevalier, sa beauté, son courage, etc.
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Elle recommande la joubarbe contre la stérilité masculine, et aussi, sans ambages, la scarole comme calmant "le désir amoureux de l'homme". "Si un homme a les reins trop vigoureux, qu'il fasse cuire la scarole dans de l'eau et que dans son bain il place les feuilles ainsi cuites et chaudes autour de ses hanches ; qu'il recommence souvent, il éteindra ainsi le désir en lui sans nuire à sa santé".

Qui veut essayer ? !!!
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Je découvre cette personnalité étonnante d'une époque lointaine qu'est le Moyen-Âge... C'est incroyable de découvrir comment une femme a réussi à produire autant d'écrits et d'oeuvres, inspirée par la lumière divine, et a influencé ou guidé autant d'hommes de religion ou de pouvoir. Son humilité, sa sagesse et son don de soi sont une belle leçon d'humanité... Dommage qu'elle n'ait pas sa place dans les livres d'histoire !
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Alors se lèvent Jacques de Molay et Geoffroy de Charnay. Solennellement, devant la foule stupéfaite, ils protestent de leur innocence : l'ordre est saint, la règle du Temple est sainte, juste et catholique; ils n'ont commis ni les fautes ni les hérésies qu'on leur attribue; leur seul crime a été de se livrer à de faux aveux pour sauver leur vie.
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Philippe le Bel se rend lui-même à Vienne en grand cortège, le 20 mars 1312, après avoir adressé une lettre au pape exigeant l'abolition de l'ordre du Temple et le transfert de ses biens à un autre ordre de chevalerie. Dès le surlendemain, Clément V, en consistoire secret, sans prononcer de condamnation, fait approuver cette suppression par la bulle Vox in excelso "pour le bien de l'église". une seconde bulle, le 2 mai suivant, Ad providam, attribue à l'ordre des Hospitaliers les biens de l'ordre du Temple.
Les richesses du Temple échappent au roi.
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C'est un jour d'avril – le mois préféré des troubadours parce que les nuits y sont courtes et l'air léger, que la sève commence à gonfler les branches et que, dans les bourgeons, éclatent toutes les promesses du printemps.
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[Année 1152]
Henri et Aliénor passèrent en Aquitaine les premières semaines de leur mariage – trop occupés l'un de l'autre, sans doute, pour prêter grande attention aux vendanges qui, cette année-là comme la précédente, s'annonçaient mauvaises. Dans toute la France, on buvait de la bière, « ce qui ne s'était vu de mémoire d'homme », remarque un analyste du temps, visiblement plein d'amertume à ce souvenir ; les plus avisés tentaient de remettre en honneur d'antiques recettes pour fabriquer de l'hydromel.
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Cette époque, que nous avons toujours tendance à nous imaginer comme statique, est au contraire un temps où les départs sont faciles : il suffit de constater le nombre immense des pèlerins sur les routes et les relations qui se nouent d'un bout à l'autre de l'Europe, pour en être convaincu. Rappelons que, dès le XIe siècle, le petit-fils d'Hugues Capet épousait une princesse russe. Enfin, disons-le aussi, les transports par eau sont considérés comme plus accessibles que les transports par terre ; aussi ne trouve-t-on pas extraordinaire de prendre le bateau pour traverser cette Manche qui, pour tous, n'est qu'un « canal » : une voie de transport et non une barrière. On peut dire que l'Angleterre n'a commencé à être une « île » que beaucoup plus tard, passés les temps féodaux et même la période médiévale.
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L'époque s'est exprimée dans le roman de chevalerie comme elle s'exprime sur les prestigieux tympans, sur les fresques et les chapiteaux des cathédrales romanes. Or, toutes les fois que l'on cherche à s'expliquer d'où est venue, comment s'est opérée cette fusion entre courtoisie, thèmes chevaleresques et mythes celtiques, on se trouve infailliblement ramené vers la cour d'Aliénor. Dans son sillage apparaissent les poètes qui rendront familiers non seulement Tristan et Iseut, mais Perceval et Lancelot, le roi Arthur et la fée Morgane, et la reine Genièvre, et l'enchanteur Merlin.
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Il est frappant de voir que les historiens qui auront connu Aliénor dans sa vieillesse font d'elle un éloge sans réserve ; entre autres, Richard de Devizes, ce moine de Winchester, qui s'écrie, en parlant d'elle : « Cette femme belle et chaste, imposante et modeste à la fois, humble et éloquente. » Tous, en revanche, montrent Henri sous un jour lamentable dans ses dernières années : celui qui, jadis, avait été un chevalier de si belle prestance, n'est plus, passé la cinquantaine, qu'un vieillard presque obèse, traînant une jambe blessée par un coup de pied de cheval et atteint, au dire de l'entourage, de la pire des maladies : celle qui consiste à ne pouvoir trouver le repos ; il ne peut tenir en place, agite fiévreusement les mains ; il avait toujours été négligé dans sa mise, et cette négligence, en vieillissant, est devenue désordre, reflétant le désordre intérieur d'un homme qui n'a pas su se maîtriser lui-même.
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Dès cette époque, les Françaises avaient une réputation d'élégance. Aliénor elle-même est peut-être responsable de la mode qui s'introduit alors : celle des robes à longues manches, traînant jusqu'à terre parfois, et s'ouvrant sur une doublure de soie pour dégager l'avant- bras étroitement gainé d'un satin clair qui mettait en valeur la finesse du poignet.
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Aliénor avait pris la croix en même temps que son époux. Contrairement à ce qu'on croit quelquefois, il n'y avait rien là de très extraordinaire. Dès la première expédition, au contraire, nombreux avaient été les seigneurs qui emmenaient leur femme avec eux. [...] La femme méprisée, étrangère à la vie de son époux et recluse derrière les murailles d'un sombre château en attendant le retour de celui-ci reste une image solidement ancrée dans bien des esprits, mais qui n'offre guère plus de vérité que celle du serf battant les étangs pour faire taire les grenouilles, et autres sornettes héritées des temps classiques pour lesquels la barbarie du Moyen Âge était un dogme indiscuté.
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Et l'on ne pourrait pas comprendre Aliénor si l'on omettait cet arrière-plan essentiel à sa personnalité comme à son époque : le goût de la splendeur qui s'exprime en toutes choses, dans les églises entièrement peintes où resplendissent les grands luminaires en couronne et les croix d'orfèvrerie, comme dans ces romans de chevalerie où les héros aux armes étincelantes livreront d'étourdissants combats et seront visités de songes lumineux. Trait d'époque qui s'exprime sous toutes les formes, depuis cette mystique de la lumière qui plus tard, s'épanouira aussi bien dans l'architecture gothique que dans les plus graves traités de philosophie [...], jusqu'à ce goût du "gold and glitter", de tout ce qui luit et brille, qui caractérise la mentalité du temps...
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L'amour est incompatible avec la facilité
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Les premières phrases : C'est au son des cloches de la cathédrale Saint-André de Bordeaux qu'Aliénor d'Aquitaine fait son entrée dans l'Histoire. Ce dimanche 25 juillet 1137, son mariage avec l'héritier du trône de France est célébré en grande solennité. La rumeur d'une foule en fête massée aux abords de l'édifice parvient jusqu'au cœur où deux trônes sont dressés sur une estrade drapée de velours. Aliénor est assise sur l'un deux, très droite dans sa robe d'écarlate ; elle porte le diadème d'or que vient de lui poser sur sa tête celui qu'elle épouse, Louis, futur Louis VII.
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En 1350, l'homme, en Europe, vient d'être secoué par le plus violent cataclysme qu'il ait connu : la peste bubonique ou peste noire qui apparut, on le sait, en 1347-1348 et n'a pas touché moins d'un homme sur trois. Encore l'estimation demeure-t-elle au-dessous de la vérité partout où l'on a pu faire état de chiffres précis. Il suffit de rappeler qu'à Marseille par exemple les couvents de frères prêcheurs et de frères mineurs ont été entièrement dépeuplés, que
Certains villages de la campagne ont été totalement rayés de la carte.

450 - [Points Histoire n°38, p. 136]
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On est frappé du dynamisme, de la capacité d'invention de ces femmes que l'Evangile a libérées. Un exemple est frappant : celui de Fabiola. Le nom évoque our nous un roman fameux qui avait pour cadre précisément l'Eglise des catacombes, mais la Fabiola de l'histoire,comme il arrive souvent dépasse sensiblement celle de la légende : elle fait partie de ces dames de l'aristocratie romaine qui sont devenues les disciples de saint Jérôme; frappée de voir le nombre de pèlerins qui viennent à Rome et là se trouvent sans ressources, elle fonde une "Maison des malades", nosokomion, à leur intention. Autrement dit, Fabiola fonde le premier hôpital.
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C'est dans ce monde en plein essor que se situe, à une date difficile à mieux préciser, la naissance d'une petite fille dans une famille appartenant à la noblesse locale du Palatinat. ses parents, Hildebert et Mathilde (Mechtilde en allemand) sont probablement originaires de Bermersheim, dans le comté de Spanheim. Elle est la dixième enfant du ménage, et reçoit au baptême le prénom d'Hildegarde. Naissance sans éclat, dans une famille dont la noblesse ne s'est pas traduite par de grandes actions ; naissance pourtant qui se révélera singulièrement accordée à l'époque riche, effervescente qu'est ce tournant du siècle. L'année suivante, le 15 juillet 1099, les croisés s'empareront de Jérusalem.
Une petite fille comme les autres. Pas tout à fait cependant, car dès sa petite enfance elle étonne parfois son entourage. Une anecdote racontée tardivement (dans les actes de son procès de canonisation) la montre s'écriant devant sa nourrice : " Vois donc le joli petit veau qui est dans cette vache. Il est blanc avec des taches au front, aux pieds et au dos." Lorsque le veau naît quelques temps plus tard, on constate qu'il est exactement conforme à cette description. Hildegarde avait alors cinq ans.

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Dans le destin d'un individu, on voit se produire à nu la rencontre entre les déterminations et la liberté qui est le propre de l'aventure humaine. Je ne crois pas à l'idée ni à la possibilité de la table rase. On a toujours quelque chose de rrière soi, et c'était sans doute déjà vrai pour l'homme préhistorique.
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