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Critiques de Téa Obreht (67)
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Inland

C’est avec un véritable talent de conteuse que Téa Obreht nous emmène avec Inland dans l’Ouest américain en cette fin de XIXème, et, avec la force de ses mots, nous plonge dans deux aventures parallèles, nous dressant une galerie de personnages pittoresques, attachants et mystérieux, jusqu’au climax final qui assèche la gorge du lecteur comme s’il se retrouvait physiquement dans ces territoires de l’Arizona.



Obreht nous trace deux trajectoires parallèles, déchirant d’ailleurs le lecteur lorsque l’une des routes est momentanément délaissée par l’auteur pour se porter sur l’autre !



Lurie est un orphelin au passé trouble, qui va se retrouver embarqué dans cette aventure réelle et historique, mais néanmoins rocambolesque du United States Camel Corps, lorsque l’armée étatsunienne tentera d’incorporer des chameaux comme bêtes de somme ! L’inland, cet arrière-pays à explorer, se fait ici en compagnie d’hommes aux origines orientales et de bêtes peu communes à la Terre de l’Oncle Sam. Dépaysement double et total pour le lecteur, et aussi pour ces territoires traversés par Lurie et son étrange caravane. L’Autre est ici multiple, mystérieux, parfois menaçant, mais aussi attachant. C’est un déraciné en quête d’un territoire où il pourra se poser, s’établir, ou rester, attaquant une nouvelle vie et mettant un trait sur un passé parfois peu glorieux ou tout du moins mouvementé.



Nora défriche un autre front pionnier, en Arizona, à Amargo, localité où l’eau est plus que rare, et où l’on tente de survivre. Et cela se complique lorsque le mari ne revient pas, et que les drames de la vie s’accumulent pour cette femme forte qui ne baisse pas la tête face à ces hommes qui tentent de faire valoir leurs droits à la propriété à coups de barbelés et de colts !



Obreht distille ses mystères, et ils sont nombreux, tout au long du récit. Elle réussit à nous transporter dans cet inland bien loin du rêve américain et d’une Conquête de l’Ouest parfois idéalisée.



Par ses mots, elle arrive à nous faire ressentir la chaleur, la soif et la mort qui marquent ces espaces. Pas de ficelles grossières agrémentées de rebondissements artificiels pour accrocher le lecteur. Ce sont les mots et le talent qui font d’Inland un grand roman sur cette frontière américaine mouvante et sur ces espaces sauvages qui sont encore loin d’être réellement conquis à la fin du XIXème siècle.



La longueur des jours passant à Amargo est comparable au plaisir que prend le lecteur à parcourir ce véritable récit de voyage, dans une Amérique moderne qui se construit sous nos yeux.



Merci à Babelio – Masse critique t Calmann Lévty pour l’envoi du livre !

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La femme du tigre

L’idée de base était intéressante mais il y a un gros hic dans le scénario…. Un résumé prometteur mais qui pourra en faire des déçus par le déroulement de l’histoire. En effet, on démarre avec cette Nathalia, une infirmière partant en mission pour un orphelinat, qui normalement est l’héroïne du livre…Mais celle-ci sera supplantée par les flash-backs importants du grand-père, et notamment par les différents contes présents dans ce livre…Cette partie majeure (divertissante par moments) a enlisé l’intrigue principale qui reste au point mort. En attendant, Nathalia est restée sur le bord de la route pendant longtemps…Et le lecteur aussi.

Malgré tout, je me suis accrochée au récit pour savoir comment l’auteure allait se débrouiller pour revenir au cœur du scénario. Du potentiel, cela ne fait aucun doute mais qui ne fera pas l’unanimité des lecteurs.

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La femme du tigre

C'est un livre assez déroutant, où il faut rapidement laisser de cotê son esprit rationnel sous peine de naufrage...

L'histoire commence comme de nombreuses histoires de famille, Natalia jeune médecin en mission humanitaire apprend la mort de son grand-père lui même médecin avec lequel elle a eu des liens très forts dans son enfance, rythmés par des rites et en particulier la visite du tigre au zoo.

Viennent se méler alors au récit du présent, les histoires de l'enfance du grand-père et c'est là que l'on quitte le monde réel pour un monde de légendes et de croyances fermement enracinées et ayant survécu aux années et aux guerres .

Parmi ces croyances, celle de l'errance de quarante jours du mort après son trépas reste ancrée dans l'imaginaire et sous-tend le récit.

L'autre facette importante du roman concerne le conflit de l'ex- Yougoslavie avec un abord très particulier car cette période est décrite de façon assez vague et distante, la jeune fille semble avoir été peu impliquée et seules les conséquences de la partition du pays et surtout des peuples sont sensibles .

La plume poétique, originale de cette jeune femme écrivain est remarquable avec une sensibilité très particulière ,mais j'ai été souvent déroutée par le cheminement de Natalia, je n'ai pas tout compris (mon esprit cartésien reprenant de temps à autre le dessus ) et je suis restée un peu sur ma faim en particulier l'histoire de la femme du tigre est inachevée et garde beaucoup de mystéres ...


Lien : http://lejournaldelouloune.o..
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Inland

Pas fan de western, j’aurais du me douter en commençant ce livre qu’il ne me séduirait pas. Lecture imposée dans le cadre d’un Prix j’ai persévéré pour aller au bout des 572 pages, mais quelles furent longues!! J’aurais même pu abandonner tant ma lecture était laborieuse mais j’ai voulu lui donner sa chance, sans succès.

Au cœur de l’Arizona en 1893 on suit deux personnages principaux et une myriade de personnages secondaires. Lurie, orphelin qui pour fuir les autorités rejoint un convoi en route pour la Californie et qui se prend de passion pour un chameau. Nora, mère de famille qui vit dans un ranch isolé et qui attend désespérément le retour de son époux parti chercher de l’eau alors que sévit une canicule sans précédent. Deux personnages particuliers: lui, parle à son chameau Burke; elle, parle au fantôme de sa fille Évelyn, décédée à l’âge de quatre mois.

C’est un récit extrêmement dense, trop assurément, dans lequel nous entraîne l’auteur. Un récit tellement détaillé qu’il rend la lecture compliquée, tant nombre de détails sans intérêt sont accumulés au fil des pages. Malgré mes efforts, je n’ai pas trouvé les personnages attachants. L’intrigue trop mince a eu du mal à retenir mon intérêt. Quant au recours au surnaturel et aux esprits, il m’a paru bien fade après ma lecture récente de Louise Erdrich. Il y a bien ça iet la quelques pointes d’humour, quelques saillies poétiques mais cela n’aura pas suffi à m’empêcher de sombrer dans un profond ennui, faute de rythme. Rendez-vous manqué, hélas.
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Inland



Arizona, 1893. Dans son ranch, Nora attend désespérément le retour de son époux parti chercher de l’eau tout en apaisant les craintes de son plus jeune fils, convaincu qu’une bête mystérieuse rôde sur leur domaine. En parallèle, Lurie, vagabond orphelin recherché par les autorités, accepte une mission insolite : traverser la Californie à dos de chameau. Les existences de Nora et de Lurie finiront par se télescoper lors d’une improbable rencontre dans un décor spectaculaire de beauté.



Je remercie William pour ce 4ieme roman qui est une grosse découverte. Ingland me sort totalement de ma zone de confort et j'avoue avoir ressenti des difficultés pour me plongée dedans. L'autrice nous emmène dans un western dans l'ouest américain où nos deux personnages ont un destin relativement tragique et vont finalement se "percuté" très tardivement. Ce roman possède une grande intensité humaine, mêlant finement sans exagération plusieurs émotions. Le récit commence dans le Missouri, lorsqu'un gamin (Lurie) rejoint un gang de voleurs. Rechercher par les autorités, il accepte cependant de s'enroler et de faire une traversée (historique) avec un chameau. Rapidement, nous faisons la connaissance de Nora et de ses enfants et nous sommes propulsé en Arizona en 1893. Je me suis attachée à Nora par sa force et ce, malgré la tension que l' on ressent de son côté.  Il y a donc deux histoires, deux destins parallèles. Le roman comporte beaucoup de mystères et de superstitions sans parler des fantômes qui sont installés avec subtilité tout au long du récit(qui n'est pas déplaisant vu certaines longueurs que j'ai ressentie pendant ma lecture).  Les détails autour de ces deux histoires sont bien présents  et nous imaginons facilement le contexte mais il me manquais cruellement cette dose de Far-West qui aurait mérité quelques détails selon moi. Certaines scènes cocasse prêtent à sourire, notamment avec Lurie et son chameau. Le côté asymétrique du roman m'a parfois troublé, mais reste original par le contexte et les faits (souvent méconnus) historiques. Bref, une lecture agréable mais quelque peu mitigée.

















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Inland

Il était une fois dans l'ouest : le bon, la bête et les fantômes.



L'autrice livre dans Inland une autre facette du western, avec ses immigrés serbes et turcs, ses chameaux, et son réalisme magique un brin inquiétant.

Peut-être roman d'ambiance avant tout, il sait poser ses atmosphères et ses décors pour rendre le récit immersif.



La terre sèche et rocailleuse, où rien ne pousse - ou si peu ; la poussière et les mesas rouges. Le soleil aride.

Et l'eau si précieuse, tant désirée, où chaque gorgée se compte, où l'on maudit la personne qui en gâcherait ne serait-ce que quelques gouttes.

L'ouest et le sud, les Territoires, la terre indomptable. Des lieux où l'on s'ancre, corps et âme, vivants ou morts. Ces terres appartiennent aux disparus, morts ou absents.

Des fantômes qui parlent, des morts et leurs manques à combler ou à fuir, et la bête qui rôde, jamais visible mais traînant le malheur dans son sillage comme une carcasse sanguinolente de mouton ou d'enfant, comme le tonneau d'eau de pluie salvatrice renversé.



Et dans ce cadre, il y a Lurie et Nora.



Lurie qui traverse ces terres désertiques à dos de chameau avec l'expédition des Camel Corps, qui mériterait un roman à elle-seule. Lurie qui doit combler pour eux les manques dont les fantômes ne peuvent se débarrasser. Que ce soit une faim vertigineuse à rassasier, voler des objets précieux aux gens qu'il rencontre, ou toujours avoir sur lui une gourde qui ne soit jamais complètement vide.

Gourde qu'il remplira à six courts d'eau différents, dont chaque gorgée aura un autre goût que la précédente, et qui provoquera de brèves visions.

À force d'ellipses, de flashbacks, de mystères sur le présent et d'annonces sur le futur, on manque de clarté et d'informations sur la situation, si bien qu'on se perd parfois dans sa temporalité, et le rythme pourrait peser sur certain.e.s.

Et pourtant il y a des passages fascinants, vifs, éclatants, et même sacrément touchants à la fin, mais le reste souffre de ses défauts et de son manque de développement quand il aurait mérité autant que les segments de Nora pour lui faire justice.



Nora qui attend chez elle alors qu'une bête semble inquiéter les environs. Les doutes, les espoirs et les rancœurs se réveillent dans l'attente insoutenable, ainsi que les questionnements inévitables, les ambitions et les mensonges.

Puis tout se délie, se fait jour dans la nuit. Les vérités sont exposées, glaçantes, noyées de soleil.

Dans ces segments, la narration est plus claire et fluide, plus développée - dans son intrigue, ses secrets et mystères, ses personnages bien brossés... Ce sont les meilleurs parties du livre.



Mieux équilibré, avec moins d'effets de manche du côté de Lurie, ça aurait pu donner un roman magistral. Reste une très bonne lecture.
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Inland

Après un premier roman « La femme du tigre » pour lequel elle avait obtenu Orange Prize et un vrai succès de librairie en France, Téa Obreth, dans ce deuxième roman, aborde un genre qui ne cesse de se renouveler : le « Western ».

Alors il y a Western et Western. Si vous vous attendez au Western qui a fait l’âge d’or d’Hollywood avec son lot de massacres d’indiens, bagarres dans les saloons et autres duels au soleil, vous serez alors un poil déçu.

S’il n’est pas dépourvu d’action, on avance dans ce roman au rythme lent des corps expéditionnaires et pionniers américains avec son lot d’aventures, sa quête d’eau, de bandits de grands chemins et de survie, dans des paysages aussi beaux qu’hostiles, le tout saupoudré d’une pointe de surnaturel.

Apre comme un gosier qui n’a pas vu une goutte d’eau depuis trois jours, ce roman ne se lit pas comme un page-turner au sens simple du terme mais demande de prendre du temps pour l’apprécier, afin de s’offrir une belle épopée dans l’exploration des mythes fondateurs de l’ouest américain.

Merci aux éditions Calmann-Lévy et à Netgalley.
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Inland

L'auteure a fait de cette histoire une sorte de western poétique, à la fois épique et modeste. Beaucoup d'humanité dans ce livre.
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Inland

Arizona, fin du XIXe s. Dans le comté d'Amargo vit Nora, femme de 37 ans, mère de trois enfants, fermière. Son mari Emmett est parti à la recherche de l'eau et n'est jamais revenu, les deux de ses fils ont aussi quitté la maison, après une violente dispute. Reste Toby, enfant angoissé et obsédé par une bête imaginaire.

Le destin de Nora va croiser celui de Lurie Mattie, orphelin d'un immigré musulman venu des Balkans, ancien fossoyeur, un hors-la-loi, envoyé dans l'United States Army Camel Corps.



L'ambiance de ce roman est assez particulière, rude et brutale comme la chaleur et la terre desséchée qui réclame de l'eau. Et cette atmosphère, on se l'approprie d'une certaine façon. La mort omniprésente et les fantômes deviennent ainsi des compagnons indispensables pour combler le manque des vivants.

Ainsi Nora raconte sa solitude à Evelyn, sa fille décédée bébé, Josie, la cousine d'Emmett, organise des séances de spiritisme pour converser avec des esprits, Lurie conte ses tourments du passé à son chameau Burke.



Le roman très western rappelle un fait historique méconnu : l'utilisation par l'armée des US des chameaux comme animaux portant des chargements lors de la guerre civile au XIXe s. L'expérience fut un fiasco.



Un texte intéressant et riche avec un style parfois déroutant, le récit s'installe sur une centaine de pages, doucement, avec des flashbacks.
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La femme du tigre

La lecture de "La femme du tigre" nécessite plusieurs choses,

-Avoir une connaissance minimum de l'Histoire des Balkans".

-Etre ouvert à l'imaginaire, au fantastique et à d'autres cultures.

-Rester disponible lors de sa lecture afin de ne pas perdre le fil.

-Savoir surfer sur la vague du plaisir et de l'interrogation tout au long des pages.

Ceci posé, il est vrai que ce n'est pas un livre parfait, mais est-ce ce qu'on attend d'un premier roman? Téa Obreht , âme slave, nourrie à la mamelle d'autres cultures a su transcender son propos et tel les films d'Emir Kusturica nous transporte dans le foisonnement et l'effervescence de ses pensées: il est normal que nos esprits cartésiens boivent un peu la tasse! Laissez-vous happer par la magie.
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Inland

Arizona, 1893 Dans son ranch, Nora attend désespérément le retour de son époux parti chercher de l’eau, tandis qu’elle tâche d’apaiser les craintes de son plus jeune fils, convaincu qu’une bête mystérieuse rôde sur leur domaine.



En parallèle, Lurie vagabond orphelin à la « tête de Turc » et recherché par les autorités, se retrouve à accepter une mission insolite traverser la Californie à dos de chameau.



Les existences de Nora et de Lurie finiront par se télescoper lors d’une improbable rencontre dans un décor spectaculaire de beauté.





Troisième et dernière lecture de la sélection de février du prix des lecteurs avec Inland de Téa Obreht.



Malheureusement je n’ai pas du tout été emportée par l’histoire au point que j’ai même abandonné ma lecture. Je la qualifierai de très laborieuse.



Si vous aimez les westerns et les lectures lentes, vous pouvez quand même tenter. Ça vous plaira peut être plus qu’à moi.
Lien : https://orlaneandbooks.wordp..
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Inland

Téa Obreth nous offre ici le roman des grands espaces arides et désertiques de l’ouest américain et la vie des colons qui s’y installent.

Nous sommes en Arizona en 1893, année de grande sécheresse, l’auteure nous raconte la vie de Lurie Mattie et de Nora Lark que rien ne prédestinait à se rencontrer.

Lurie Mattie est un gamin d’origine Turque qui débarque en Amérique pour y travailler et n’en repartira plus. Devenu bandit de grand chemin dont la tête est mise à prix, il se mêle à une caravane de chameliers venue d’Afrique pour transporter des charges dans les immensités désertiques pour la construction des chemins de fer ou l’exploitation des mines. Il fût sa vie durant pourchassé par le Marshal John Berger. Avec Lurie, nous découvrons la vie de nomade, les camps de chercheurs d’or, la violence de cette vie où chacun tue pour voler le minerai de son voisin.

En parallèle et par chapitres alternés, nous suivons la vie de Nora Lark qui vit dans un ranch isolé du territoire de l’Arizona. En pleine période de sécheresse, elle lutte pour survivre avec ses trois fils et son mari Emmett. Avec Nora nous découvrons à rudesse de la vie de ces colons, la violence sous-jacente de ses congénères, riches propriétaires terriens au cheptel immense qui n’hésitent pas à acheter le shérif, à menacer, voire assassiner, ceux qui leur résiste, hommes, femmes ou enfants en toute impunité.

En somme, c’est une grande fresque de la conquête de l’ouest américain. Ici, les Apaches, Comanches, Peaux rouges ne sont qu’entre aperçus, le focus est fixé sur les colons aux prises avec la rudesse du climat et celle des hommes, sur l’avènement du télégraphe et de la première ligne téléphonique, sur la transformation des camps de toile des premiers colons en de petites villes, sur la ruée vers l’or, sur la domination des plus riches avec leurs alliances et leurs méthodes peu recommandables, sur la transformation des Territoires en Etats.

Un roman intéressant historiquement parlant pour qui est curieux des Etats Unis mais que j’ai trouvé par moment très long, le rythme, en quelque sorte, épouse parfaitement l’immensité des paysages arides et désertiques ou souvent rien ne se passe et personne n’apparait.



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Inland

Une excellente plume nous emporte dans ces deux histoires parallèles, qui conjuguent la chaleur intense du sud-ouest américain avec la solitude des personnages et l'errance des fantômes des morts. Le rythme plutôt lent du récit est compensé par une atmosphère unique, à la beauté mélancolique. Une très belle découverte !
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Inland

Avec ce roman majestueux et narquois, l’écrivaine revisite les mythes fondateurs américains dans le sillage de l’US Camel Corps et d’une sécheresse dévastatrice en Arizona en 1893 [...] Ce deuxième roman est une superbe et étonnante variation sur le western.
Lien : https://www.lemonde.fr/criti..
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La femme du tigre

Je l'ai lu avec un plaisir constant, le retrouver au fond de mon sac durant plusieurs jours est devenu un moment privilégié. Le roman qui se déroule dans les Balkans, entre un grand-père et sa petite fille tous deux médecins, la guerre omniprésente, un dispensaire perdu dans l'ex-Yougoslavie, des tranches de vie. Le tout entouré de mystère dont celui de "l'homme-qui-ne-mourra-pas". Mon goût pour les films d'Emir Kusturica n'est évidemment pas étranger à ma critique élogieuse. Il est certes épais, mais pas trop, et puis ici pas de longueurs languissantes ni de digressions inutiles... Si les autres oeuvres de Téa Obreht sont du même tonneau je suis preneur.
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La femme du tigre

Dès son premier roman, La femme du tigre, Téa Obreht, 25 ans seulement, est comparée aux plus grands par la critique américaine, Garcia Marquez, en particulier. Un peu excessif, comme toute louange, mais pas totalement dénué de fondement. Téa Obreht, née à Belgrade vit aux Etats-Unis depuis l'âge de 12 ans et, bien que son livre se déroule intégralement en ex-Yougoslavie, sa construction et son style "sonnent" très américains. Quelques ateliers d'écriture ont dû passer par là. Ceci posé, La femme du tigre est un ouvrage hautement recommandable dans cette jungle qu'est la rentrée littéraire 2011. Parce qu'elle est une conteuse née, Téa Obreht, il ne faut pas plus de 10 pages pour s'en apercevoir, et qu'elle est extrêmement douée pour mélanger réalisme et magie, dans ce livre nourri de légendes et de mythes des Balkans. En parallèle, la romancière fait exister plusieurs histoires, dont certaines remontent à l'empire ottoman et se prolongent jusqu'à l'après guerre en Serbie. Le coeur du livre évoque le thème de la transmission entre un vieil homme qui vient de mourir, et sa petite-fille, médecin comme lui, et qui a grandi en écoutant ses histoires incroyables. Deux d'entre elles se développent au fil du livre, revenant à tour de rôle, comme un feuilleton haletant. Celle de La femme du tigre, qui donne son titre au roman, qui se passe au cours de la deuxième guerre mondiale ; celle de l'homme-qui-ne-mourra pas, aux contours franchement fantastiques. Ces deux fables, obsédantes, gorgées de fantaisie et de bizarre noirceur, rendent le roman passionnant. Dans l'histoire de son pays de naissance, déchiré par un siècle de guerres, la dernière fratricide, Téa Obreht trouve un terreau fertile pour narrer des contes où l'irrationnel et les superstitions se taillent la part du lion. Euh, du tigre ... Un livre brillant, rusé et félin, un peu en-deçà de ses ambitions, tout de même, mais qui ne lâche pas sa proie de lecteur avant la fin. Décevante, d'ailleurs, mais on lui pardonne aisément.
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La femme du tigre

Le roman des frontières floues, celles de l'ex-Yougoslavie et celles qui séparent le merveilleux et un réel plein de superstitions. Natalia, jeune médecin part vacciner des enfants dans un orphelinat perdu. En route, elle apprend le décès de son grand-père.

Un grand-père fabuleux, médecin lui aussi, qui depuis son enfance peuple l'imaginaire de la petite fille d'aventures et de figures humaines hors du commun: tigre évadé, la femme du tigre, l'homme-qui-ne-peut-pas-mourir, d'autres encore. Il est question d'exclusion, de différences et de courage.

En ces terres de confusions, le jeune femme retrouve les traces de son grand-père et entre peu à peu dans son destin, le sien (à lui et à elle).......

S'ajoute à cela une écriture très agréable, grâce en soit rendue à l'auteur et en l'occurence aussi à la traductrice.
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La femme du tigre



Ce n’est pas vraiment mon genre habituel de lecture, mais je ne regrette pas d’avoir ouvert ce livre. Le plus surprenant, c’est qu’il n’y a pas d’intrigue. Enfin, pas d’intrigue dans le sens où on l’entend généralement. C’est plus une saga familiale où une jeune fille retrace la vie de son grand-père et surtout son enfance inextricablement liée à « la femme du tigre ». Cette lecture, au final, est une succession de petites histoires où l’on ne peut pas vraiment démêler le vrai du faux, et qui à plus d’une reprise m’ont fait sourire. En commençant ma lecture je ne savais pas à quoi m’attendre, et c’est la surprise de la découverte qui fait tout le charme de ce roman, je ne vous en dirais donc pas plus …



Le principal intérêt de ce livre est finalement qu’il m’a permis de découvrir une culture, un mode de vie, un contexte particulier mais aussi et surtout des croyances, car c’est un peuple très superstitieux que nous présente Téa Obreht. Ils sont prêts à croire beaucoup de choses, même ce qui est difficilement « croyable ». Par exemple, l’histoire de l’homme-qui-ne-mourra-pas. Très intéressante – elle m’a rappelé un conte de ma jeunesse et son titre « honorifique » est très explicite – mais on peut difficilement croire que ce soit possible.



Niveau personnage, Natalia est touchante et intéressante. J’ai apprécié la découverte de son pays et de sa culture alors qu’elle nous raconte sa propre histoire. Elle est plus terre-à-terre que ses congénères et j’ai donc aimé la voir être confrontée aux contes et légendes de son peuple. C’est un personnage plein de profondeur tout comme le grand-père qui – à travers les yeux de sa petite fille – m’a paru vraiment sympathique.



Au final, c’est une lecture agréable, mais elle ne me laissera tout de même pas un souvenir impérissable. Je pense que le manque « d’intrigue » y est pour quelque chose même si cela m’a beaucoup intéressée de lire ce livre pour en apprendre plus sur ce peuple et cette région du monde.
Lien : http://antredeslivres.blogsp..
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La femme du tigre

Un livre moyen,de bons passages mais rien de transcendant a l'arrivee.J'ai trouve l'histoire assez confuse et j'ai eu du mal à y rentrer.Peut etre est ce moi qui ai mal compris ou n'est pas reussi a comprendre le fond de cette nouvelle.Que cela ne vous empêche pas de vous faire votre propre avis !
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Inland

L'histoire met du temps à s'installer, on s'imprègne au fur et à mesure de cette atmosphère désertique, difficile, où les armes à feu ne sont jamais loin. Au fur et à mesure du voyage de Lurie, je suis rentrée dans ce récit, doucement, je me suis attachée aux personnages. Les descriptions de l'environnement sont riches et nous permettent de visualiser les décors dignes des films western. Le spiritisme et les légendes locales contribuent à l'originalité du récit. J'ai beaucoup aimé le suspense qui monte crescendo et la manière dont les deux histoires se rejoignent. Inland fut une belle surprise, j'ai apprécié cette découverte littéraire.
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