AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Tierno Monénembo (125)


Le silence pèse deux fois plus lourd et tue dix fois plus que le mensonge.
Commenter  J’apprécie          10
Crève-toi un œil,si tu veux vivre au pays des borgnes...
Le destin c'est juste une suite de petit hasard emboîtés les uns aux autres.
Commenter  J’apprécie          10
J’ai grandi, j’ai mûri, je me suis réveillée, Alfred. Arsane m’a appris à rire, à aimer et à penser. Je n’ai plus peur de rêver.
Commenter  J’apprécie          10
Le petit Juif les avait ressortis comme s'il avait été en classe, comme si monsieur Le Rognon lui avait expressément expliqué ce qu'ils voulaient dire. Et Saleh s'était radouci, et Saleh lui avait souri et les portes de la mosquée s'étaient refermées pour le protéger des calamités du dehors(...). Survivre représentait déjà en soi un acte de résistance. Sauver sa peau revenait à sauver les autres, tous les autres.
Commenter  J’apprécie          10
– Revoyons un peu, si vous le voulez bien, monsieur le ministre, la carte du monde. Qu’avons-nous autour de notre pauvre France ?
Il prit la règle et montra d’un air grave l’Espagne, l’Angleterre, l’Allemagne, rien que des ennemis ! Comment survivre dans ce guêpier ? L’Afrique ! Il n’y avait pas d’autre solution ! « Elle doit être le corps et nous l’esprit ! », insista-t-il. Il avait compris, lui, dès son arrivée à Gorée, qu’elle devait immédiatement cesser d’être une simple réserve d’esclaves et d’oléagineux pour devenir, minutieusement dégrossie sous le scalp d’Athènes et de Rome, une amie, une alliée, une province française. Alors, la France pourrait y lever une grande armée ; grâce à elle, la conquête de l’Italie serait facile ainsi que le passage par le Brenner vers l’Autriche. L’Allemagne n’aurait plus le choix : la paix éternelle et peut-être même l’union face à une Angleterre ennemie de l’Europe. Et comment faire de l’Afrique une province française ? En faisant du Fouta-Djalon sa base, c’était aussi évident que le nez au milieu du visage.
Commenter  J’apprécie          10
Je compris le sens des croix rouges sur les murs : c'étaient les maisons des Tutsis. Maintenant certaines d'entre elles brûlaient, d'autres étaient encerclées. Des femmes cherchaient à sauver leurs gosses. Elles étaient vite rattrapées. (p.151)
Commenter  J’apprécie          10
Celui-là va mourir, qui croit se passer des autres ! (p.60)
Commenter  J’apprécie          10
Cette insolite rencontre avec les Valdenaire fut le début de tout. Je ne fus pas témoin de cette scène mais je sais que l’on était fin septembre, un automne triste où les bombes volaient en éclats sous les pattes des daims, où les chiens-loups venaient gémir jusqu’aux portes des maisons.
Commenter  J’apprécie          10
Il se trouvait en pays ami, presque chez lui. Il restait néanmoins sur ses gardes. Il surveillait ses paroles et faisait attention à ce qu'il mangeait. En pays ami, oui, mais plus encore en pays peul : s'il n'était pas convenable de tahir les amis, il était courant de les espionner et à l'occasion de saupoudrer leur repas d'une pincée de poison, voire de les poignarder en faisant mine de leur appliquer une tape amicale dans leur dos ! Un pays aux habitants si ambigus, si louvoyants qu'on en arrivait à les admirer ! Mais ce pays, il le connaissait maintenant, il le désirait, il en avait besoin : il était devenu sa drogue. Il comrenait la féerie de ses lumières et les mystérieux secrets de ses bois. Il s'enivrait de ses odeurs de fonio et de jasmin, s'étourdissant de plaisir devant ses rivières et ses vallées tourmentées. Ses rêves les plus fous se confondaient dorénavant avec ses horizons luminescents et ses cimes couvertes de bleu.
Commenter  J’apprécie          10
- Mon cher Bonnard,
Si je ne vous ai pas donné de mes nouvelles depuis que je vous ai télégraphié de Bordeaux en descendant du bateau, la raison en est toute simple : c'est que je n'en avais pas. Ma famille à Montredon passe des jours on ne peut plus ordinaires. Quant à la vie de la France, ma foi, mis à part les éclats de voix que l'on entend pousser au Parlement, c'est celle, paisible et morne, d'une vieille rentière qui se sent bien dans son agonie. Seulement, je viens de Paris où, m'usant à gravir les étages pour essayer de faire comprendre à nos bureaucrates l'intérêt pour notre pays d'asservir le Fouta-Djalon, je suis enfin tombé sur une nouvelle : il paraît que les Anglais ont envoyé une mission à Timbo en la personne de Goldsburry, son gouverneur en Gambie. Je n'ai pas besoin d'arguments pour vous faire comprendre que c'est un mauvais coup pour nous. Vous savez mieux que moi combien les Anglais sont sournois et les Peuls cupides et versatiles. La rencontre de ces deux races perfides risque de faire voler nos traités et engloutir tous les trésors que nous y avons investis en cadeaux et en factoreries. Aussi je vous ordonne, toutes affaires cessantes, de vous rendre à Timbo pour vous assurer que nous sommes (et non ces fripouilles d'Anglais) les amis de l'almâmi, et que nos traités sont toujours valables. Vous connaissez les viles moeurs des rois nègres. Pour eux, l'amitié va au plus offrant. Alors, n'hésitez pas : inondez ces ces vilains seigneurs peuls de cadeaux (surtout Pâthé, Aguibou, Bôcar-Biro et Alpha Yaya)! A chacun un miroir ou une boule d'ambre ! Quant aux Anglais, dénigrez-les ! Sabotez ce pauvre Goldsburry ! Faites comprendre aux Peuls qu'ils n'ont qu'une seule envie : décapiter l'almâmi et s'emparer de son pays. Jouez sur la corde sensible du Peul : sa fierté légendaire, son attachement à l'Islam, à l'indépendance de son pays, tout ce que le méchant Anglais veut démolir alors que nous, Français...Rappelez un million de fois combien je suis et resterai leur très fidèle et dévoué ami ! Faites comme je vous dis et tenez-moi au courant.
En attendant, moi, je dois rester ici pour harceler les ministères. Pour l'instant tout est contre moi. Mais vous me connaissez !...
Je retourne au Fouta dès que je peux.
Saluez pour moi les Portôbé de la côte !"
Commenter  J’apprécie          10
A présent, il se trouvait au coeur du pouvoir peul, autant dire dans un nid de vipères. Tout dépendrait de lui, de sa capacité à user son esprit et à dominer ses nerfs. Il savait qu'il s'apprêtait à jouer la partie d'échecs la plus terrible de son existence. Il savait qu'il en sortirait avec une couronne ou sans tête du tout. Il devait, pour sauver sa peau, se montrer noble, sans être arrogant, astucieux sans s'avérer indépassable, humble sans paraître couard. Les Peuls vous éprouvaient d'abord avant de vous ouvrir leur coeur et la porte de leur maison, cela, Taïbou le lui avait suffisamment répété. Les hommes accomplis seuls avaient le mérite de devenir des amis. Et qu'est-ce qu'un homme accompli chez ces vieux pervers de Peuls ? Quelqu'un qui sait tendre des pièges et faire, des pièges qu'on lui tend, des noeuds coulants pour y perdre l'adversaire.
Commenter  J’apprécie          10
Le monde faisait penser à une ratatouille qu'une longue cuillère céleste aurait mis des semaines à touiller. Des morceaux d'Afrique et d'Asie dans les Vosges et sans doute, des éclats des Vosges tombés là-bas chez les Zoulous. Il suffisait de s'aventures jusqu'à Vittel ou Epinal pour s'en rendre compte. On voyait passer les Croates et les Slovènes enrôlés de force dans l'armée Allemande, les nègres, les Malgaches et les Indochinois qui servaient à ramasser le butin. Il y avait même des Hindous faits prisonniers à Dunkerque alors qu'ils se battaient dans l'armée anglaise et qui maintenant défilaient dans les side-cars des SS au cri de : " Angleterre dehors ! Vive l'Inde indépendante !".
Commenter  J’apprécie          10
et c'était ça : un goût de sueur et de sel, de gingembre et de cola, un amalgame de violence et de joie, plus que ça encore, l'Afrique, un excès de tonnerre, de chaleur et de vent, une perpétuelle déflagration. Il lui monta à la tête une sensation et de mort, un vertige d'ivresse éternelle.
Commenter  J’apprécie          10
Addi aimait les surprendre de jouer aux cartes ou de faire les sauvages d'Afrique avec des peintures sur le visage et des ceintures de feuilles autour des hanches. Ils s'attendaient à le voir offusqué ou blessé par leurs singeries, mais non. Ils en étaient presque déçus, ne sachant pas trop eux-mêmes s'ils faisaient ça pour tuer le temps ou tester ses nerfs. Ils se mettaient au garde-à-vous dès qu'ils le voyaient arriver."
Allez ramasser des armes au lieu de faire les marioles !"
Commenter  J’apprécie          00
Au début, elle devait être méfiante, intimidée, et lui, toujours si réservé qu'il donnait le sentiment à ceux qui ne le connaissaient pas qu'il les prenait de haut, qu'il faisait le nâreux comme disent les gens d'ici. Il leur fallut du temps, beaucoup de temps pour arriver à briser la glace. Dès lors, il revint tous les soirs chez elle pour broder, avaler un frichti ou tout simplement parler de la neige, de la pluie et encore de la pluie.
Commenter  J’apprécie          00
Il y a trois choses auxquelles aucun homme ne peut résister : l’or, le pouvoir et la femme
Commenter  J’apprécie          00
Nombreux sont ceux qui pensent qu'il ne s'agissait là que des maladresses d'un gamin qui se trompait d'époque; un gamin tout droit sorti des jupes de maman et qui ne savait pas que les caprices d'enfant peuvent provoquer des tragédies.
Commenter  J’apprécie          00
Bon malgré tout, je vais essayer de vous aider. Pas à cause de votre bon caractère, ce serait trop demander à un Français, mais à cause de cette délicieuse bouteille de bordeaux.
Commenter  J’apprécie          00
A chacun de déplacer le rocher qui est le sien,sans se soucier s'il dégringolera de nouveau une fois qu'on l'aura hissé.
Commenter  J’apprécie          00
Il y a trois choses auxquelles aucun homme ne peut résister:l'or,le pouvoir et la femme.Et je suis le trois! Hi,hi,hi!
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Tierno Monénembo (696)Voir plus

Quiz Voir plus

Les parents dans la fantasy

Elle a perdu ses parents tellement jeune qu'elle ne se souvien même plus du prénom qu'ils lui ont donné. C'est une fillette qui lui as offert celui qu'elle utilise. Elle a pourtant sans le savoir marché dans les traces de sa mère en suivant la même Voie qu'elle :

Nawel Hélianthas
Ellana Caldin
Ombe Duchemin
Ewilan Gil'Sayan

11 questions
23 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , famille , personnagesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}