AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Toni Morrison (1104)


"Nous n'avons pas besoin d'une autre maison, lui dit-elle. Et certainement pas d'une maison de cette taille." Elle était en train de le raser, et elle parla alors qu'elle venait de finir.
"Il ne s'agit pas de besoin, ma femme.
- Et de quoi s'agit-il, je te prie ? " Rebbeka nettoya les dernières traces de mousse sur la lame.
" De ce qu'un homme laisse derrière lui et de ce qu'il est.
- Jacob, un homme n'est rien d'autre que sa réputation.

p107
Commenter  J’apprécie          200
Elle n'a pas peur de la nuit parce qu'elle a la même couleur, mais le jour, chaque bruit ressemble à un coup de fusil ou au pas feutré d'un poursuivant.
Commenter  J’apprécie          200
Ils laissaient leurs porcs brouter la côte de l’océan, la transformant ainsi en dunes de sable sur lesquelles rien de vert ne pousserait jamais plus. N’ayant aucun lien avec l’âme de la terre, ils tenaient absolument à en acheter le sol, et, comme tous les orphelins, se montraient insatiables. C’était leur destinée que de chiquer le monde et de recracher des horreurs qui détruiraient tous les peuples premiers.
(p. 68)
Commenter  J’apprécie          200
Parfois la blessure est si profonde qu'aucune histoire dans le style pauvre-de-moi ne saurait suffire.
Commenter  J’apprécie          200
"Comment est-ce qu'on fait ? Je veux dire, comment est-ce qu'on fait pour que quelqu'un vous aime ? "
Commenter  J’apprécie          200
Que tout Blanc avait le droit de se saisir de toute votre personne pour un oui ou pour un non. Pas seulement pour vous faire travailler, vous tuer ou vous mutiler, mais pour vous salir. Vous salir si gravement qu’il vous serait à jamais impossible de vous aimer. Vous salir si profondément que vous en oubliiez qui vous étiez et ne pouviez même plus vous en souvenir. Et qu’alors même qu’elle, Sethe, et d’autres étaient passés par là et y avaient survécu, jamais elle n’aurait pu permettre que cela arrive aux siens. Le meilleur d’elle, c’étaient ses enfants. Les Blancs pouvaient bien la salir, elle, mais pas ce qu’elle avait de meilleur, ce qu’elle avait de beau, de magique – la partie d’elle qui était propre.
Commenter  J’apprécie          190
La paresse était plus qu'intolérable à leurs yeux : elle était inhumaine. Que l'on fût aux champ, à la maison ou dans son propre jardin, il fallait s'occuper. Le sommeil n'était pas fait pour rêver : il servait à rassembler des forces pour les jours à venir. La conversation s'accompagnait de tâches : repasser, éplucher, écosser, trier, coudre, réparer, laver ou soigner.
Commenter  J’apprécie          190
L'amour, elle savait ce que c'était, elle l'avait reçu de ses parents, c'était une reconnaissance, un partage et une force. L'amour des maîtresses pour elle était un caprice.
Commenter  J’apprécie          190
Les réprimandes de son père n'avaient aucune importance, parce que Cee et lui étaient libres d'inventer des façons d'occuper ce temps éternel de l'époque où le monde était neuf.
Commenter  J’apprécie          190
...Brooklyn organise une fête : une soirée pour annoncer le lancement de la gamme et dont je suis la principale attraction, celle qui a inventé TOI,MA BELLE, et créé toute l'effervescence autour de la marque.
Le lieu est un hôtel de luxe, je pense. Non, un musée de gens qui se croient malins.
Commenter  J’apprécie          190
Regretter n'arrangeait rien, s'en vouloir non plus, mais réfléchir, peut-être. Si elle ne se respectait pas elle-même, pourquoi quelqu'un d'autre devrait-il le faire?
Commenter  J’apprécie          190
Il ne comprenait pas : un rêve, c’est juste un cauchemar avec du rouge à lèvres. (10/18, p.304)
Commenter  J’apprécie          190
Comme chacune avait compris depuis longtemps qu'elle n'était ni blanche ni mâle, que toute liberté et tout triomphe leur était interdits, elles avaient entrepris de créer autre chose qu'elles puissent devenir.
Page 61
Commenter  J’apprécie          180
- Tu le sais aussi bien que moi, les gens qui ont une mauvaise mort ne restent pas dans la terre.

p262
Commenter  J’apprécie          180
Vous ne savez pas ce que c'est que la chaleur tant que vous n'avez pas traversé le frontière entre le Texas et la Louisiane l'été. Vous ne pouvez pas trouver de mots pour la capturer.
Les arbres renoncent. Les tortues cuisent sous leur carapace. Décrivez-moi ça si vous savez comment.
Commenter  J’apprécie          180
Elle m’a fait peur, tellement elle était noire. Noire comme la nuit, noir comme le Soudan. Moi, je suis claire de peau, avec de beaux cheveux, ce qu’on appelle une mulâtre au teint blond, et le père de Lula Ann aussi. Y a personne dans ma famille qui se rapproche de cette couleur. Ce que je peux imaginer de plus ressemblant c’est le goudron… »
Commenter  J’apprécie          180
Vingt ans après que Joe et Violette eurent dansé le train en Ville, ils étaient toujours en couple mais se parlaient à peine, sans plus jamais rire ensemble ou faire comme si le sol était une piste de danse. Convaincu qu'il est seul à se rappeler cette époque et à vouloir la retrouver, conscient de ce à quoi ça ressemblait mais pas du tout de ce qu'on ressentait, il s'est accouplé ailleurs. Il a loué une chambre à une voisine qui sait le prix exact de sa discrétion. Achetée six heures par semaine. Le temps pour le ciel de ville de passer d'un mince bleu glacé au pourpre à cœur d'or. Assez de temps, quand le soleil plonge, pour dire à son nouvel amour des choses jamais dites à sa femme.
Commenter  J’apprécie          180
Il y a une solitude que l'on peut bercer. Bras croisés, genoux remontés, on se tient, on se cramponne et ce mouvement, à la différence de celui d'un bateau, apaise et contient l'esseulé qui se berce. C'est une solitude intérieure, qui enveloppe étroitement comme une peau. Puis il y a une solitude vagabonde, indépendante. Celle-là, sèche et envahissante, fait que le bruit de son propre pas semble venir de quelque endroit lointain.
Commenter  J’apprécie          180
Leur conversation est comme une danse un peu méchante : un son rencontre une autre son, fait la révérence, hésite et se retire. Un autre son entre dans la danse, mais un autre lui prend la vedette : les deux sons tournent l’un autour de l’autre et s’arrêtent.
Commenter  J’apprécie          180
Dans la poussière où mon coeur va demeurer chaque nuit et chaque jour jusqu'au moment où tu comprendras ce que je sais et brûle de te dire : recevoir le pouvoir de dominer autrui est chose difficile ; s'emparer de force de ce pouvoir est chose erronée ; donner ce pouvoir sur soi-même à autrui est chose mauvaise.
Oh, Florens. Mon amour. Ecoute a tua mae.
Commenter  J’apprécie          180



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Toni Morrison Voir plus

Quiz Voir plus

Beloved de Toni Morrison

De quoi s'inspire ce roman ?

D'un fait divers
De rien
De la vie de l'auteur

7 questions
75 lecteurs ont répondu
Thème : Beloved de Toni MorrisonCréer un quiz sur cet auteur

{* *}