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Citations de Toni Morrison (1104)


Quand il pensait à elle, il ne ressentait plus aucune excitation et son sang ne galopait plus dans sa nuque ou dans son coeur.
Elle était la troisième bière. Pas la première, celle que la gorge reçoit presque avec des pleurs de reconnaissance ; ni la deuxième qui confirme et prolonge le plaisir de la première. Mais la troisième, celle qu'on boit parce qu'elle se trouve là, parce que ça ne peut pas faire de mal, et parce que quelle différence ça fait ?

P. 134
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Voilà que revenait la rage incontrôlée, la haine de soi déguisée en faute de quelqu’un d’autre.
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Toni Morrison
− (Toni Morrisson) ... et moi, j'ai 87 ans... si vous êtes en train de me dire que je vais mourir avec lui au pouvoir ? (rires) Non, je vais survivre à ça, point final.
− ( François Busnel) Ce qui veut dire que vous avez le devoir de vivre et de continuer à écrire.
− (Toni Morrison) (rires) C'est cela !
(La grande librairie, 19 avril 2018)
Allez, les paris sont ouverts : qui est donc ce "lui" ?
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Bien élevés à des tas d'égards. Tu sais, du genre qui connaît Jésus par son prénom mais qui, par politesse, ne s'en sert jamais, même en Le regardant en face.

P58
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Elle suivait toujours les conseils de Franck : elle reconnaissait les baies vénéneuses, criait quand elle était sur un territoire de serpents, apprenait l'usage médicinal des toiles d'araignées. Les consignes de Franck étaient précises ; ses avertissements, limpides.
Mais il ne l'avait jamais mise en garde contre les salauds.
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À présent, tout en battant les cartes, il demanda à Billy ce qui était arrivé au bras de son fils. Billy plaça ses mains en position de tir. "Un flic en voiture, dit-il. Le petit avait un pistolet à amorces. Huit ans, il courait d'un bout à l'autre du trottoir en pointant son jouet. Un péquenaud mal dégrossi trouvait que les autres flics sous-estimaient sa bite.
- Tu ne peux pas tirer sur un gamin comme ça, dit Franck.
- Les flics tirent sur tout ce qu'ils veulent. Ici, c'est une ville à émeutes.
[...]"
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- Pourquoi? lui demanda-t-il. Pourquoi te crois-tu obligée de réparer pour elle (sa fille à elle)? De faire des excuses pour elle? Elle est grande.

- Ce qu'elle est m'est égal. Grande ne veut rien dire pour une mère. Un enfant est un enfant. Ils poussent, vieillissent, mais être grand? Qu'est-ce que c'est censé vouloir dire? Dans mon cœur, ça n'a aucune signification.
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De nos jours, on juge le silence étrange et ceux de ma race, pour la plupart, ont oublié combien peut être beau le fait de signifier beaucoup en disant peu.
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Ils avaient jadis pensé qu'ils formaient une sorte de famille parce qu'ils avaient créé ensemble un compagnonnage à partir de l'isolement. Mais la famille qu'ils imaginaient être devenus était fausse. Quel que fût ce que chacun aimait, recherchait ou voulait fuir, leurs avenirs étaient séparés et imprévisibles. Une seule chose était certaine, le courage seul ne suffirait pas. Sans les liens du sang, il ne voyait rien à l'horizon pour les unir.
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Toni Morrison
Certes, j'écris sur la communauté noire américaine, mais je me sens très exactement comme un écrivain russe qui écrirait sur les russes : ses personnages sont particuliers, puisqu'ils sont russes, mais ce qui compte vraiment, au fond c'est qu'ils sont des êtres humains, et que, partageant la même expérience humaine, le lecteur se sente lié à eux, intime avec eux.
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- Le malheur s'annonce pas. C'est pour ça qu'il faut que tu restes éveillée, sinon, il franchit ta porte, c'est tout.
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«Appartenir», c'est un vilain mot. En particulier si on l'applique à quelqu'un qu'on aime. L'amour, ça ne devrait pas être comme ça. As-tu déjà vu comment les nuages aiment une montagne? Ils l'entourent ; parfois on ne peut même plus voir la montagne à cause des nuages. Mais je vais te dire, si on monte au sommet, qu'est-ce qu'on voit? La tête de la montagne. Les nuages ne recouvrent jamais sa tête. Sa tête passe à travers les nuages parce qu'ils la laisse passer ; ils ne cherchent pas à l'envelopper. Ils laissent la montagne garder la tête haute et libre, sans rien pour la cacher ou l'aveugler.
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…nous n’étions pas forts, seulement agressifs; nous n’étions pas libres, simplement privilégiés; nous n’étions pas compatissants, nous étions polis, pas bons mais bien élevés. Nous courtisions la mort afin de nous rendre courageux et nous nous cachions de la vie comme des voleurs. (p.217)
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Dangereux se dit Paul D, très dangereux. Pour une ancienne esclave, aimer aussi fort était risqué; surtout si c'étaient ses enfants qu'elle avait décidé d'aimer. Le mieux, il le savait, c'était d'aimer un petit peu, juste un petit peu chaque chose, pour que, le jour où on casserait les reins à cette chose ou qu'on la fourrerait dans un sac de jute lesté d'une pierre, eh bien il vous reste peut-être un peu d'amour pour ce qui viendrait après.
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"l'orgueil engendre la chute"

p238
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Mon projet naît du désir, pas de la déception.
Il naît de ce que je sais des façons dont les écrivains transforment les aspects de leurs enracinement social en aspect de langage, des façons dont ils racontent d'autres histoires, livres des guerres secrètes, estompent toutes sortes de débats enfouis dans leurs textes. Et naît de ma certitude que les écrivains savent toujours, à un certain niveau, ce qu'ils font.
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Sans le statut ou l’épaule d’un homme, sans le soutien de la famille ou des amis, une veuve n’avait, en pratique, aucun statut légal (10/18, p.119)
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Chacune trouvait seule le chemin de sa maison, enveloppée dans un suaire cousu de colère, de désir, d’orgueil, de vengeance, de solitude, de souffrance, de défaite et de faim. (p.183)
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- C'est bien lui. Jerome, dit Fish Eye en se donnant une tape sur les genoux. Il nous a raconté qu'on les avait ramenés d'Alabama, lui et son père. Attachés par une corde. On les a fait se battre. A coups de couteau.
- Non monsieur. Avec des crans d'arrêt. Ouais, des crans d'arrêt. » Salem cracha par-dessus la balustrade. « Il a dit qu'ils avaient été obligés de se battre à mort.
- Quoi ? » Frank sentit sa gorge se serrer.
« C'est exact. L'un des deux devaient mourir, sans quoi ils mourraient tous les deux. Les gens pariaient sur qui allait y rester. » Salem fronça les sourcils et se recroquevilla dans son fauteuil. (...)
- Ils ont fait pire que des combats de chiens. Ils ont transformé des hommes en chiens.
- Vous imaginez ça ? Monter le père contre le fils ?
- Paraît qu'il a dit à son père : « Non, Papa. Non »
- Son père lui a répondu : « T'es obligé. »
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… je me suis rappelé que la liberté n’est jamais gratuite. Il faut lutter pour l’obtenir. Travailler pour l’obtenir et s’assurer qu’on est capable d’en faire usage.

(Christian Bourgeois ed., p. 86)
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