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Citations de Victor Hugo (8665)


Naît-on deux fois ? Oui. La première fois, le jour où l'on naît à la vie ; la seconde fois, le jour où l'on naît à l'amour.
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La richesse lexicale de L'Homme qui Rit est littéralement exubérante. Cette richesse concerne à la fois les noms propres et les noms communs. Elle peut avoir recours au latin classique ou macaronique, à l'espagnol, au patois normand ou biscaïen, à l'argot des métiers ou à ce que nous appelons aujourd'hui le "franglais". Elle correspond à la volonté de Victor Hugo de charger son roman d'ornements et de l'enrichir de toute la culture qu'il a acquise en un demi-siècle, un peu comme le gothique, avec le temps, s'était mis à flamboyer.

(Avertissement de Roger Borderie au début de l'édition "folio classique")
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Une querelle. Pourquoi ?
Mon Dieu, parce qu'on s'adore.
À peine s'est-on dit Toi
Que Vous se hâte d'éclore.

Le coeur tire sur son noeud ;
L'azur fuit ; l'âme est diverse.
L'amour est un ciel, qui pleut
Sur les amoureux à verse.

De même, quand, sans effroi,
Dans la forêt que juin dore,
On va rôder, sur la foi
Des promesses de l'aurore,

On peut être pris le soir,
Car le beau temps souvent triche,
Par un gros nuage noir
Qui n'était pas sur l'affiche.
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Viens ! — une flûte invisible
Soupire dans les vergers. —
La chanson la plus paisible
Est la chanson des bergers.

Le vent ride, sous l'yeuse,
Le sombre miroir des eaux. —
La chanson la plus joyeuse
Est la chanson des oiseaux.

Que nul soin ne te tourmente.
Aimons-nous ! aimons toujours ! —
La chanson la plus charmante
Est la chanson des amours.
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Eponine et Azelma ne regardaient pas Cosette. C'était pour elles comme un chien. Ces trois petites filles n'avaient pas vingt-quatre ans à elles trois, et elles représentaient déjà toute la société des hommes : d'un côté l'envie, de l'autre le dédain.
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Victor Hugo
Les enfants ont des coeurs faits comme le matin Ils ont une innocence étonnée et joyeuse; Et pas plus que l'oiseau gazouillant sous l'yeuse, Pas plus que l'astre éclos sur les noirs horizons, Ils ne sont inquiets de ce que nous faisons, Ayant pour toute affaire et pour toute aventure L'épanouissement de la grande nature; Ils ne demandent rien à Dieu que son soleil; Ils sont contents pourvu qu'un beau rayon vermeil Chauffe les petits doigts de leur main diaphane Et que le ciel soit bleu, cela suffit à Jeanne.
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Victor Hugo
Souffrir,rêver, puis s’en aller. C’est le sort de la femme.
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Et c'était un esprit avant d'être une femme.
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Elle faisait tout dans le logis, les lits, les chambres, la lessive, la cuisine, la pluie, le beau temps, le diable.
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Les galères font le galérien.
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Etre laid, qu'est-ce que cela ? C'est faire du mal.
Gwynplaine ne fait que du bien. Il est beau.
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Le pourvoi , c'est une corde qui vous tient suspendu au-dessus de l'abime , et qu'on entend craquer à chaque instant , jusqu'à ce qu'elle casse . C'est comme si le couteau de la guillotine mettait six semaines à tomber .
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On passe une moitié de sa vie à attendre ceux qu’on aimera et l’autre moitié à quitter ceux qu’on aime. [Tas de Pierres]
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«Sans cesse le progrès, roue au double engrenage, fait marcher quelque chose en écrasant quelqu’un.»
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L'œil de l'homme est une fenêtre par laquelle on voit les pensées qui vont qui viennent dans sa tête.
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L’inconvénient des mots, c’est d’avoir plus de contour que les idées. Toutes les idées se mêlent par les bords; les mots, non. Un certain côté diffus de l’âme leur échappe toujours. L’expression a des frontières, la pensée n’en a pas. (p II.51)
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Il faut mourir, la belle, ou être à moi ! Être au prêtre ! Être à l'apostat ! Être à l'assassin ! Dès cette nuit, entends-tu cela ? Allons ! De la joie ! Allons ! Baise-moi, folle ! La tombe où mon lit !
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Il semblait au jeune homme que la vie avait un but unique : savoir.
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LES FEUILLES D'AUTOMNE

Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte,
Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte,
Et du premier consul, déjà, par maint endroit,
Le front de l'empereur brisait le masque étroit.
Alors dans Besançon, vieille ville espagnole,
Jeté comme la graine au gré de l'air qui vole,
Naquit d'un sang breton et lorrain à la fois
Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix ;
Si débile qu'il fut, ainsi qu'une chimère,
Abandonné de tous, excepté de sa mère,
Et que son cou ployé comme un frêle roseau
Fit faire en même temps sa bière et son berceau.
Cet enfant que la vie effaçait de son livre,
Et qui n'avait pas même un lendemain à vivre,
C'est moi. -

Je vous dirai peut-être quelque jour
Quel lait pur, que de soins, que de voeux, que d'amour,
Prodigués pour ma vie en naissant condamnée,
M'ont fait deux fois l'enfant de ma mère obstinée,
Ange qui sur trois fils attachés à ses pas
Épandait son amour et ne mesurait pas !
Ô l'amour d'une mère ! amour que nul n'oublie !
Pain merveilleux qu'un dieu partage et multiplie !
Table toujours servie au paternel foyer !
Chacun en a sa part et tous l'ont tout entier !

Je pourrai dire un jour, lorsque la nuit douteuse
Fera parler les soirs ma vieillesse conteuse,
Comment ce haut destin de gloire et de terreur
Qui remuait le monde aux pas de l'empereur,
Dans son souffle orageux m'emportant sans défense,
A tous les vents de l'air fit flotter mon enfance.
Car, lorsque l'aquilon bat ses flots palpitants,
L'océan convulsif tourmente en même temps
Le navire à trois ponts qui tonne avec l'orage,
Et la feuille échappée aux arbres du rivage !

Maintenant, jeune encore et souvent éprouvé,
J'ai plus d'un souvenir profondément gravé,
Et l'on peut distinguer bien des choses passées
Dans ces plis de mon front que creusent mes pensées.
Certes, plus d'un vieillard sans flamme et sans cheveux,
Tombé de lassitude au bout de tous ses voeux,
Pâlirait s'il voyait, comme un gouffre dans l'onde,
Mon âme où ma pensée habite, comme un monde,
Tout ce que j'ai souffert, tout ce que j'ai tenté,
Tout ce qui m'a menti comme un fruit avorté,
Mon plus beau temps passé sans espoir qu'il renaisse,
Les amours, les travaux, les deuils de ma jeunesse,
Et quoiqu'encore à l'âge où l'avenir sourit,
Le livre de mon coeur à toute page écrit !

Si parfois de mon sein s'envolent mes pensées,
Mes chansons par le monde en lambeaux dispersées ;
S'il me plaît de cacher l'amour et la douleur
Dans le coin d'un roman ironique et railleur ;
Si j'ébranle la scène avec ma fantaisie,
Si j'entre-choque aux yeux d'une foule choisie
D'autres hommes comme eux, vivant tous à la fois
De mon souffle et parlant au peuple avec ma voix ;
Si ma tête, fournaise où mon esprit s'allume,
Jette le vers d'airain qui bouillonne et qui fume
Dans le rythme profond, moule mystérieux
D'où sort la strophe ouvrant ses ailes dans les cieux ;
C'est que l'amour, la tombe, et la gloire, et la vie,
L'onde qui fuit, par l'onde incessamment suivie,
Tout souffle, tout rayon, ou propice ou fatal,
Fait reluire et vibrer mon âme de cristal,
Mon âme aux mille voix, que le Dieu que j'adore
Mit au centre de tout comme un écho sonore !

D'ailleurs j'ai purement passé les jours mauvais,
Et je sais d'où je viens, si j'ignore où je vais.
L'orage des partis avec son vent de flamme
Sans en altérer l'onde a remué mon âme.
Rien d'immonde en mon coeur, pas de limon impur
Qui n'attendît qu'un vent pour en troubler l'azur !

Après avoir chanté, j'écoute et je contemple,
A l'empereur tombé dressant dans l'ombre un temple,
Aimant la liberté pour ses fruits, pour ses fleurs,
Le trône pour son droit, le roi pour ses malheurs ;
Fidèle enfin au sang qu'ont versé dans ma veine
Mon père vieux soldat, ma mère vendéenne !
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Il déclare donc, ou plutôt il avoue hautement que le Dernier Jour d'un Condamné n'est autre chose qu'un plaidoyer, direct ou indirect, comme on voudra, pour l'abolition de la peine de mort.
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