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Critiques de Witold Gombrowicz (150)
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Varia

Inégal, comme tout recueil d'inédits, mais de sacrées pépites!
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Bakakaï

Gombrowicz est juste ce qu'il faut de taré, de décalé pour que je puisse croire que toutes ces histoires soient vraies alors qu'impossibles. Et même il me fait croire que c'est lui-même qui les a vécues. Quel que soit le personnage qu'il dessine, pour moi, c'est toujours le même. Ce qui ne cesse d'être "perturbant" tout au long de ces différentes nouvelles. "Perturbant" comme je l'aime. Rien n'est tout à fait exceptionnel, mais tout me sonne bon. Entre un Dostoïevski pour les aspects explosions de folie à tout moment, et les surréalistes ou Pennac, Vian, Queneau et quelques autres pour le décalage grotesque parfois. Gombrowicz est Polonais. Et ça (ne) se sent (pas). (In)volontaire. Je ne veux pas le savoir.
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Yvonne, princesse de Bourgogne

Impossible de ne pas avoir en tête ni Shakespeare, ni Ubu.

Humour cynique et dévastateur.

Qui pointe la petitesse de ces soi-disant qui nous gouverne et de la quasi impuissance à échapper à ces règles étouffantes et paralysantes de toute société. Peut être qu'Yvonne est sage de résister par son silence et son apathie à tant de stupidité, même au risque de sa vie. Obligatoire : la marginalisation, le refus d'adhérer à ce cirque cruel accepté par les autres, ne peut avoir d'autres issues.

Ce qui m'a le plus "happée" c'est la description de cet amour, la façon dont il devient un piège pour celui qui aimé par quelqu'un qu'il n'aime pas ; il se sent dévoré tout vivant. Et si même un premier sentiment très troublant contraindrait à respecter cet être honni qui vous aime, vous n'aurait plus qu'une envie, vous libérer avec fougue et désespoir. Tuer l'autre pour de nouveau respirer,

Quel bonheur cette écriture sarcastique et drôle.
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Les envoûtés

Ce roman évoque les meilleurs romans gothiques noirs. On se retrouve plongé aux fin-fonds de la Pologne dans une atmosphère sombre, angoissante et fantastique. Les personnages ont de multiples facettes et ne cessent de nous tenir aux aguets. Le souffle est court, le coeur serré, le dénouement est proche....

Quel plaisir de lire un tel roman.
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Ferdydurke

FERDYDURKE de WITOLD GOMBROWICZ

Jojo, la trentaine, se sent immature, ses tantes et ses amis le trouvent également immature, il faut que ça change, il doit devenir adulte. Le rêve et la réalité vont dès lors se mélanger sans qu’il soit possible de les différencier. Jojo de retour à l’école se lance dans un concours de grimaces, il est traité par Pinko le surveillant et Le Rabougri, un prof, comme un lycéen de 15 ans. Il est amoureux d’une lycéenne de 16 ans sans réaliser qu’il en a trente. Il est décalé où qu’il aille et considéré comme un enfant. Il ne sait jamais pourquoi il se déplace d’un endroit à l’autre, il erre sans logique et reste un ado quoi qu’il fasse.

Un livre qui ressemble à une satyre imprécise plus particulièrement de l’enseignement et de la culture, d’ailleurs le langage utilisé par Gombrowicz comporte nombre de néologismes dont une grande partie commence par »Culcul »! Exemple: le pays entier est culculisé! Des mots voire des phrases sont passées dans le langage courant: « violer par les oreilles » »elle ne m’aimait pas, elle me fabriquait ma gueule ». Les gens qui se revendiquent « artistes » l’amusent beaucoup! Un livre très riche, délicat à suivre( plusieurs passages n’ont aucun rapport avec Jojo et paraissent comme des accidents de texte).
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Le festin chez la comtesse Fritouille et au..

Witold Gombrowicz, c’est un nom d’auteur que j’avais entendu, mais je ne pouvais rien dire de son oeuvre. Je sais maintenant que, polonais, il a longtemps vécu en exil et est décédé en France. Il avait acquis une stature de grand écrivain.

Ce court recueil de trois nouvelles ("Meurtre avec préméditation", "Le festin chez la comtesse Fritouille" et "Virginité".) ne fait probablement pas partie de ses chefs d’œuvre. Mais je pense qu’il me donne un aperçu sur l’esprit de Gombrowicz: grinçant, logique jusqu’à l’absurde, dérangeant, parfois grotesque… Je me suis senti mal à l’aise en permanence. C’est évidemment ce que voulait l’auteur, qui est donc très doué. Littérairement ces textes sont des (petits) tours de force… mais ils ne sont pas ma tasse de thé.

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Cosmos

Où l'on traite de correspondances entre faits réels et concepts jusqu'à la constitution d'un cosmos de l'absurde, aussi illimité que l'esprit humain peut le concevoir : quelle relation entre une bouche et une autre bouche ? entre une théIère et le meurtre d'un chat ? entre un aigle et un moineau pendu ? entre la banalité et l'infini ? entre une vie rangée et la débauche ?

Le quotidien pullule d'indices qui, choisis avec discernement, peuvent mener dans une même direction. Mais est-ce la bonne, et n'y en a-t-il pas une multitude d'autres ?

Comment supporter une vie aussi ennuyeuse et aussi riche en possibles ? Peut-on comprendre sans choisir, et choisir sans falsifier ?

Trop de sens possibles mènent à l'absence de sens.

C'est peut-être pourquoi notre étudiant en crise, après avoir bien déliré, (mauvaise cuite ? prise de drogues illicites ? accès de panique existentiel ? épisode schizophrénique ? scarlatine ?) va finalement rentrer chez lui affronter la mauvaise humeur de ses parents après son échec aux examens.

Bien piètre issue après un tel bouillonnement métaphysique. Mais quoi ? les sentiers de terre battue ne sont-ils pas là pour sauver ceux qui se sont perdus en forêt ? Et qu'il est bon de retrouver ses pantoufles, même un peu avachies !
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Les envoûtés

Sans doute l'un des meilleurs romans de Gombrowicz, qui aurait peut être mérité une fin alternative tant certaines insinuations soulevées sont restée dans les limbes du mystère.

La guerre a fait son oeuvre, la fuite irrémédiable de l'auteur et l'abandon de son compagnon Bruno Schulz pour fuir en Argentine.

La fin du feuilleton fut miraculeusement retrouvée dans les années soixante sur de vieux journaux datant de la défaite de la Pologne contre l'Allemagne nazie.

C'est toute une société rurale, encore baignée d'une aristocratie très XIXème et jetée dans la modernité trop vite qui est dépeinte dans cette ouvrage, vieille noblesse ruinée et décadente condamnée à transformer ses châteaux en villégiatures et à vendre ses biens précieux à l'encan, des vestiges de valeurs face à un avenir en marche, cruel et sans pitié pour ces âmes tendres restées au temps des châteaux forts, mystères et belles princesses...
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Cosmos

Un roman bizarre, où il n'y a pas vraiment de narration, que des remarques sur les objets, sur le monde. On pense au Nouveau Roman, à une certaine conception de l'écriture.

J'avoue ne jamais y être entré vraiment et ne pas en garder un souvenir incroyable...
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Ferdydurke

Un livre dans lequel je suis loin d'avoir tout compris, au style non conventionnel, traitant notamment de l'infantilisation dans la société à mon sens. Toutefois, les situations, l'histoire se déroulent dans un univers irréel, névrosé très spécial qui m'est pourtant très évocateur de mes propres sentiments...
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Ferdydurke

Joseph, un trentenaire , est ramené au lycée par le professeur Pimko. Il est immédiatement alors vu par les autres comme un des leurs, un adolescent. Et devient par son comportement un adolescent. Il évolue dans ce monde non pas comme il est mais comme le rôle qu'on lui attribue lui dit d'être. Il est d'abord emprisonné dans ce rôle puis reprend peu à peu le contrôle.



Difficile de rentrer dans ce livre unique. Est-ce un roman ? est-ce un conte ? Au démarrage, le personnage flou et la répétition incessante des mêmes expressions puériles agacent. Ensuite cette mécanique devient un jeu, comme une ritournelle qui évolue au fil du rencontres et des évènements. Et le conte devient poétique. L'auteur nous livre aussi son regard acerbe sur la société qu'il traverse.



Une belle expérience
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Ferdydurke

Livre culte de l'écrivain polonais, écrit avant la guerre, roman existentialiste avant l'existentialisme. C'est l'histoire grotesque d'un monsieur qui devient un enfant parce que les autres le traitent comme tel. Ferdydurke voudrait démasquer la Grande Immaturité de l'humanité. voilà ce qui se dit de ce titre de Gombrowicz. Moi ce que j'en retiens c'est que Dans cette histoire pleine d'humour noir, Jojo Kowalski décrit la transformation d'un homme de trente ans en un adolescent. Considéré comme une pièce maîtresse du postmodernisme européen,Ferdydurke a été publié à un moment inopportun : la Seconde Guerre Mondiale. Et une nouvelle fois avec ce texte notre auteur met en lumière et en scène cette obligatoire lutte contre l'absurdité et les conventions qui parcourt toute son oeuvre.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Les envoûtés

Un roman très singulier, très différent de "Cosmos" et de ses autres romans, j'imagine. Un jeune homme prof de tennis se rend à la campagne dans une pension afin d'entraîner Maya, la fille de la pensionnaire. Quelque chose frappe entre ces deux-là, ils sont identiques, moins physiquement que dans les gestes et expressions. Maya, fille très distinguée, libre et ambitieuse a honte de ressembler à cet employé aux manières rustres. Cependant, un désir et une force inexpliqué la poussent vers lui. Deux histoires se déroulent en parallèle... Non loin de la pension, dans un château habité par un prince fou, son valet et son secrétaire, des phénomènes étranges ont lieu. Maya se retrouve lié à cette histoire de fantôme car elle est la fiancé du secrétaire du Prince. Un livre surprenant, peut-être trop long... la fin plutôt pragmatique m'a peut-être un peu déçue. Le livre se lit bien cependant, beaucoup d'actions, de péripéties. Cosmos m'a beaucoup plus marquée.
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Les envoûtés

Dans mon esprit Gombrowicz rimait avec auteur culte et avant garde. Plutôt surpris donc à la lecture de ce livre de me retrouver nez à nez avec un roman noir de facture somme toute classique sans pour autant qu'on puisse le rapprocher des productions d'un Chandler ou d'un Hammet , bien que le roman soit ecrit en 1939.

En effet la première partie du livre séduit immédiatement par la qualité littéraire de son récit, son rythme , l'équilibre et la légèreté de sa phrase mais surtout par la personnalité riche et complexe des ses personnages. On s'attend alors à se délecter d'un thriller Viscontien mais la seconde partie prends plutôt des allures de roman Gothique dans ses meilleurs moments et pour les autres malheureusement , un peu celle d'une aventure du Club des Cinq dans la chambre des mystères . Demeure finalement une tenace impression de modernité doublée d'une certaine incrédulité face à cette écriture dynamique et escamotable.
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Les envoûtés

Sous ses allures de roman-feuilletons, de récit rocambolesques aux rebondissements rythmés, de roman noir paré d'une inquiétude fantastique, Les envoûtés annonce les obsessions de Gombrowicz. Des doublures du moi au cauchemar de la ressemblance, Gombrowicz interroge les motivations de nos comportements. On se laisse prendre à cette lecture dont même les doubles fonds sont trompeurs.
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Bakakaï

Ce volume contient toutes les nouvelles écrites par Gombrowicz. La plupart de ces textes sont des textes de jeunesse, Le danseur du maître Kraykovski est ainsi écrit en 1926, c’est le premier texte qui satisfait son auteur et qu’il ne détruit pas. Un certain nombre d’autres récits sont ainsi rédigés jusqu’en 1933, Gombrowicz a essayé en vain de les publier dans des revues, et c’est finalement grâce au soutien financier de son père, que 8 de ces récits sont publié sous forme de livre. Dans la foulée, il écrit d’autres récits, certains publiés dans des revues, néanmoins il n’en écrira presque plus après avoir quitté la Pologne en 1939, juste deux nouvelles verront le jour ensuite, une en 1946 et une autre en 1953. Il faudra attendre 1957, l’époque d’un certain dégel politique en Pologne, pour une nouvelle parution des nouvelles de Gombrowicz, il profitera de cette parution pour faire quelques modifications dans les textes, et en intégrer des nouveaux, qui n’ont encore parus que dans des revues. C’est aussi à cette date qu’il choisit le titre Bakakaï, n’ayant aucune signification en lui-même et provenant de la déformation du nom d’une rue dans laquelle il a habité en Argentine. La parution française quand à elle date de 1967.



Etant donné leur nombre, je ne vais parler que de quelques uns qui m’ont le plus frappés.



Le danseur du maître Kraykovski : dans ce récit, le personnage principal, se fait rudement remettre à sa place alors qu’il tente d’acheter son billet sans faire la queue par le maître Kraykovski du titre. A partir de ce moment, il se met à suivre l’avocat, lui envoyer des fleurs, des cadeaux, et même de favoriser ses amours ; ces activités devenant sa seule raison d’être. La fin est particulièrement désopilante, mais bien sûr je ne la raconterai pas. C’est peut être le seul texte franchement drôle, où les aspects malsains et dérangeants, propres à Gombrowicz sont les moins présents. Mais n’oublions pas que c’est son premier texte.



Meurtre avec préméditation : le narrateur est un juge d’instruction. Il doit se rendre pour des raisons personnelles chez une de ses connaissances. Or il s’avère que cet homme est mort la nuit qui a précédée l’arrivée du juge. Malgré l’état du corps, qui indique d’une façon évidente une mort naturelle, notre juge décide d’enquêter, et trouve de plus en plus d’indices qui lui rendent cette mort suspecte, et pour cela n’hésite pas à terroriser les domestiques et la famille du défunt.



Virginité : l’héroïne de cette nouvelle, une jeune fille, se fait agresser à coup de brique par un vagabond. Cet événement la perturbe et lui fait voir la vie sous un nouveau jour. Au point qu’elle se met à poser à son fiancé d’étranges questions, et qu’elle commence à manifester des envies plus qu’étranges…..



Le festin chez la comtesse Fritouille : la comtesse du titre a l’habitude d’offrir des déjeuners littéraires très courus, le vendredi, donc (pour ceux qui l’ignorent) sans viande. Notre héros, qui n’a pas la chance d’avoir une ascendance aristocratique, est tout heureux d’être invité à ce repas élitiste. Mais le jour où se déroule le récit les choses ne se passent pas comme d’habitude, les invités sont peu nombreux, et le repas misérable, et pendant ce dernier, notre narrateur découvre que le cuisinier, pour régaler les invités trichait allègrement avec l’interdiction d’utiliser la viande dans ses préparations, et que pris sur le fait, il a du rectifier le tir, d’où le peu d’invités. Et qui plus est, ces invités ne se comportent pas du tout comme à l’accoutumée, et leur comportement devient totalement incontrôlable lorsqu’un certain plat apparaît sur la table.



Dès ses premiers textes, Gombrowicz s’ingénie à tout démolir, la religion, la famille, la culture, l’aristocratie, l’armée….C’est féroce et drôle, enfin pas toujours, car tout de même très malsain, avec un mauvais esprit absolu, et un univers qui se décompose à chaque page. Il vaut mieux être prévenu, car ce genre de textes peut vraiment choquer, et c’est un des buts de l’auteur, il adorait vraiment que ses textes provoquent des réactions indignées. Mais le problème, c’est qu’ils touchent juste, même s’ils donnent une image guère flatteuse de l’espèce humaine. Il ne s’agit pas de textes réalistes, psychologisants, c’est paroxysmique, outré, monstrueux. Et les grands thèmes propres à l’auteur sont déjà en germe dans ces textes, maturité-immaturité, la forme, l’érotisme (enfin dans un sens très particulier), les relations interpersonnelles dans la définition d’un individu.



J’ai été comme toujours sous le charme de l’écriture de Gombrowicz qui joue en virtuose de tous les niveaux du langage, qui crée des néologismes, qui s’amuse à utiliser des mots et des expressions archaïques, ou tirés de langues étrangères. Cela dit, je ne sais pas ce que cela donne en traduction, il faudrait que je le lise un jour en français pour voir, mais il est à mon avis plus que difficile à traduire, même s’il a participé à certaines traductions de son œuvre en français.



Ce n’est par ces textes que je conseillerais de commencer à découvrir son œuvre, mais lorsqu’on a comme moi lu pratiquement tout ce qu’il a écrit, c’est un vrai bonheur de savourer ces récits.

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Souvenirs de Pologne

Cet ensemble de feuillet, rassemblé, comme cela a été dit, après la mort de l'auteur et que celui-ci avait écrit dans un but radiophonique apporte un bon complément à son "Journal" en terme d'anecdotes mais aussi de plongée dans la pensée de l'auteur.

En effet, on y découvre notamment une personnalité bien plus mégalomaniaque que l'on aurait pu croire ; propageant à la fois des préjugés et des stéréotypes. Définissant par exemple la femme polonaise moins douce qu'une espagnole ou encore plus qu'une allemande (pour ne citer que cela).

Les exemples, M. Gombrowicz s'en sert d'ailleurs souvent et bien malheureusement pour en tirer des généralités... à tel point que par moment, ceci nous oblige à douter de la véracité des faits rapportés par l'auteur.

Il se défend d'ailleurs souvent d'avoir eu, à l'encontre de ses détracteurs, de mauvais sentiments (jalousie notamment) pour ensuite, dans la phrase suivante, déverser tellement de fiel qu'il nous est impossible de croire en ses bons sentiments.

Nous pouvons ainsi résumer cet ouvrage en un ensemble maladroitement contradictoires de fait, de pensées et de prise de position dont le seul but est la mise en avant de l'auteur et de son esprit supérieur. Il ne se contente pas d'y rétablir "sa" vérité sur certains événements passés mais bien de rabaisser la majorité des jeunes premiers de son époque, qu'il assure pourtant être des amis qu'il estimait.

Néanmoins, pour nous plonger dans le Varsovie de l'entre deux guerres et surtout les sentiments de la jeunesse de cette époque, cet ensemble vaut d'être lu.
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Les envoûtés

Ce roman feuilleton polonais qui paraissait dans deux journaux polonais à été arrêté à l'aube de la guerre, de telle sorte que les trois derniers chapitres ne sont jamais parus jusqu'en 1986.

Nous nous trouvons confrontés dans ce roman gothique à un mystérieux château polonais, dit maudit, et où dans ses alentours, des choses étranges se passent. Walczak et Maya, les deux protagonistes principaux du roman sont d'une ressemblance troublante, que ce soit par leur physique ou par leur manière d'être. Ensemble, et l'un contre l'autre, ils vont essayer de trouver et de démêler cette étrange ressemblance, qui semble liée à l'aura du château. Entre faits surnaturels et réflexions sur plusieurs sentiments humains, Gombrowicz nous tisse ici un roman ou chaque personnage est lié l'un à l'autre dans une histoire tragique.

Très beau roman gothique, tous les éléments s'y retrouvent sans tomber dans le ridicule. Ici pas de fantômes ou de créatures inventées par l'Homme, mais seulement la réalité de la vie.
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Cosmos

COSMOS de WITOLD GOMBROWICZ

Un univers bien étrange que celui de Gombrowicz. Le narrateur et un ami de rencontre cherchent une chambre à louer. En chemin ils trouvent un moineau pendu, puis en arrivant s’étonnent d’une convergence entre la bouche de la servante et celle de fille de la maison. On avance dans ce qui pourrait être un polar mais qui n’en est point un. On suit une flèche au plafond , chaque mot en appelle un autre, les néologismes s’enchaînent, c’est un univers à la fois totalement absurde et dans lequel une forme de logique s’intègre.

Je me suis baigné avec grand plaisir dans cet univers que je ne peux comparer à aucun autre auteur, si ce n’est par certains côtés à Thomas Pynchon.

Gombrowicz a été cité régulièrement pour le prix Nobel qu’il n’a jamais obtenu.
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Cosmos

Un livre très particulier qui ne plaira pas à tout le monde, assurément, par un auteur qui a influencé Kundera.

La lecture est ardue, épineuse et dans l'ensemble assez laborieuse.

Un roman étrange, perturbant, intriguant et fou. Il s'agit ici d'un exercice littéraire, qui poursuit l'objectif d'analyser les associations et liens qui se créent, qui se font et se défont, en permanence, entre les choses, les faits et les mots.



Certes cette lecture est difficile, parfois pénible, mais elle présente un intérêt certain dans l'objectif recherché, l'originalité du travail et la qualité de son exécution.



Pénible, mais remarquable.
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