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Soit tu aimes, soit tu n'aimes pas, on ne suppose pas.
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- Qu'est-ce que je dois faire ?

- Rien ne sert de ressasser, suis plutôt mes conseils avisés.

oublie tes soucis, et tes soucis t'oublieront.

Après la pluie vient le beau temps.

L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt.

L'erreur est humaine. [...]

- Heu... Je ne suis ps sûr de comprendre.

- Pas grave, Blaireau.
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Il a conscience, vaguement, que ses amis I'observent. qu'ils s'inquiètent pour lui. A un moment, il a compris que, s'il garde si peu de souvenirs des jours qui ont suivi l'accident, c'est entre autres parce qu'il se trouvait à l'hôpital, sous surveillance pour risque de suicide. Maintenant il peine à vivre chaque jour et se demande pourquoi, de fait, il ne se tue pas. Ce serait, après tout, le temps de passer à l'acte. Personne ne lui en voudrait. Et pourtant, il n'attente pas à sa vie.
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95 % des animaux marins nous sont totalement inconnus !
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Ils affirmaient tous la même chose : Richard, JB, Andy ; les gens qui lui écrivaient des cartes. Kit. Emil. Tout ce qu'ils lui disaient était que cela irait mieux. Pourtant, même s'il était assez aguerri pour ne pas le révéler à haute voix, dans son for intérieur il pensait : Cela ne s'arrangera pas. Harold avait eu Jacob pendant cinq ans. Il avait eu Willem pendant trente-quatre ans. Il n'y avait pas de comparaison. Willem avait été la première personne à l'aimer, la première personne à le considérer non comme un objet dont on se sert ou que l'on prend en pitié, mais comme autre chose, comme un ami ; il avait été la deuxième personne qui l'avait toujours, toujours, traité avec gentillesse. S'il n'avait pas eu Willem, il n'aurait eu aucun d'entre eux – il n'aurait jamais pu accorder sa confiance à Harold s'il ne s'était pas d'abord fié à Willem. Il se sentait incapable de concevoir la vie sans lui, parce que Willem avait tellement contribué à définir ce que son existence était et ce qu'elle pouvait être.
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Mais lâchez-moi à la fin, pour l'amour du Ciel !

Vous m'auriez voulu casé, insignifiant, prévisible, imposable,

Et avec tout ça mon contraire et encore le contraire de tout ?

Si j'étais quelqu'un d'autre, je me plierais au moindre de vos désirs.

Mais vu que je suis moi, vous pouvez toujours courir !

Allez au diable sans moi,

Ou alors laissez-moi y aller seul !

Pourquoi diable faudrait-il y aller ensemble ? 



LISBON REVISITED (1923)
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" Elle était fragile, presque invisible. Je me demande même parfois si je l'ai connue", écrivait dans ses mémoires, Pablo Neruda à propos de Tina Modotti. Une évocation spectrale qui contraste avec la plupart des représentations de cette artiste, dont le parcours incandescent a été marqué par l'histoire, les luttes sociales et les échanges artistiques que son nom véhicule encore. lors de la dernière exposition de ses photographies à Mexico en 1929, elle-même s'avouait gênée qu'on utilise parfois à son égard les mots "art" et "artiste": " je me considère comme une photographe et rien de plus".
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Fouettant l'air de ses bras, trébuchant à chaque pas, le ventre cuit par la chaleur, le cerveau rissolé par le soleil, il arriva au sommet de la longue côte. Devant lui, la route tremblotait dans l'air surchauffé. Lui, autrefois Donald Merwin Elbert, et maintenant La Poubelle, à tout jamais, lui qui découvrait la Cité légendaire, Cibola.

Depuis combien de temps marchait-il vers l'ouest ?

Combien de temps, depuis que le Kid n'était plus là ?

Dieu le savait peut-être; pas La Poubelle. Des jours et des jours. Des nuits et des nuits. Oui, il s'en souvenait de ces nuits !

Et il était là, debout, vacillant dans ses vêtements en lambeaux, contemplait Cibola étendue à ses pieds, la cité promise, la cité des rêves. La Poubelle n'était plus qu'une épave. Le poignet qu'il s'était cassé en sautant du haut de l'escalier boulonné contre le flanc du réservoir de la Cheery Oil s'était mal remis, et ce poignet était maintenant une grotesque bosse enveloppée dans une bande crasseuse qui s'effilochait peu à peu. Les os des doigts s'étaient recroquevillés, transformant cette main en une griffe de Quasimodo. Son bras gauche, du coude à l'épaule, n'était qu'une masse de tissus brûlés qui se cicatrisaient lentement. L'odeur fétide avait disparu. Le pus aussi. Mais la chair qui s'était reformée était encore toute rose, sans un poil, comme la peau d'une poupée de quatre sous. La barbe rongeait son visage grimaçant, brûlé par le soleil, couvert de croûtes — souvenir de la chute qu'il avait faite quand la roue avant de sa bicyclette avait décidé de continuer toute seule. Il portait une grosse chemise bleue tachée de sueur, un pantalon de velours côtelé maculé de taches…
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Je ne sais pas ce qui se passe. Est-ce que la nuit abolit le temps ? Est-ce que le sommeil engloutit le passé et l’avenir pour les faire ressurgir au moment du réveil ? Est-ce que les mots s’effacent pour ne laisser que le contour des objets ? Est-ce que le langage se referme, nous empêchant de désigner autre chose que nos perceptions immédiates : ici, maintenant, jour, lumière ? On se réveille peut-être sans langage. Ou avec des phrases rudimentaires : C’est le matin, il fait jour, je viens de me réveiller.
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- Y a pas de boulot ?!

Mais moi je traverse le champ de bataille et je vous en trouve, du travail !



- De l'autre côté du champ de bataille y a l'armée adverse...



- Bah voilà, faites soldat.
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Et puis un dimanche de décembre, il s' était réveillé et avait su : Willem était parti. Il l'avait quitté pour toujours. Il ne reviendrait pas. II n'entendrait plus jamais la voix de Willem, ne sentirait plus jamais son odeur, les bras de Willem ne l'envelopperaient plus jamais. II ne pourrait plus jamais s'épancher et se soulager de ses souvenirs, tout en sanglotant de honte, ne pourrait plus jamais émerger brusquement de l'un de ses rêves, saisi de terreur, et sentir la main de Willem sur son visage. entendre sa voix au-dessus de lui : «Tu es en sécurité, Jude, tout va bien. C'est fini : c'est terminé; terminé. » Alors il avait pleuré, vraiment pleuré, avait versé des larmes pour la première fois depuis I'accident. Il avait sangloté en pensant à Willem, à combien il avait dû avoir peur, avait dû souffrir, en songeant à sa pauvre vie écourtée. Mais essentiellement. il avait pleuré sur lui-même. Comment allait-il continuer à vivre sans Willem ?
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Ed Limato, le super agent, bavarde avec David Beckham. Je me faufile derrière eux avant de mettre le cap du côté de Sir Elton Joh,. Rien d'étonnant qu'il préfère traîner ici plutôt qu'à sa propre soirée. Je m'élance vers le chroniqueur Dominick Dunne qui distcute avec Jessica SImpson, et l'entends lui expliquer patiemment : "Non, chérie, on n'attrape pas la grippe aviaire en prenant l'avion".

- Lola !
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Horace Rodogune Nicomède Andromaque Bérénice Iphigénie
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Reste

à ton mot

Fidèle



Il ne

t'abandonnera

pas









J'aimerais

égaler une constellation

qui doucement

m'éclaire

comme un chant





Traduit de l'allemand par Edmond Verroul | pp. 39 & 87
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Je veux me souvenir de chaque pas que nous faisons, de chaque battement de ceur. Je veux me souvenir de la manière dont sa paume se plaque sur mon dos pour me rapprocher de lui. De nos lèvres qui se frôlent. De ce temps qui s'arrête quand sa bouche se pose sur la mienne. De ce baiser au goût de sel lorsque nos larmes dévalent nos joues. De la douceur de notre étreinte. Et de l'amour. De ce putain d'amour que je sens vibrer sous ma peau, qui se répercute jusqu'au fond de mon âme.
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C'est alors que la sirène du Messager de Pluton qui demandait l'accostage retentit avec un accent persifleur où Victorien Flan se jugea visé personnellement; et quand il vit arriver cette machine vétuste et théâtrale, cette nave escogriffe, ce pyroscaphe à dormir debout, ce corniaud fuligineux, ce double phaéton des mers, cette nacelle quinteuse, cette gabare tératologique, Victorien Flan se dit qu'en effet il y avait peut-être là un message, en tout cas une tentation.
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J'espère que jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais (les jeunes) n'auront à vivre ça.

C'est pour ça que je témoigne le plus possible.
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Un Embraer Legacy 600 filait vers le crépuscule, les ténèbres engloutissant le ciel dans son sillage. Sa carlingue blanche n’affichait aucun sigle de compagnie aérienne, s’ornant uniquement d’une clef violette à double pan aux empattements élégants. La clef. Le mythique logo de la firme italienne Varnese qui régnait au firmament de la mode. Nul ne savait pourquoi son fondateur l’avait choisi. Certains pensaient que c’était par superstition, d’autres y voyaient les clefs de saint Pierre, le fondateur et unique actionnaire, Gianfranco Varnese, ne faisant pas mystère de son catholicisme, son frère était même cardinal, mais pour beaucoup elle symbolisait la clef de la réussite.

L’empire Varnese allait bientôt fêter son soixantième anniversaire et Gianfranco somnolait à l’arrière de son jet privé, confortablement assis dans un fauteuil de cuir fauve, cousu main par ses artisans de Florence. Il était vêtu d’un complet sombre, assorti d’une chemise blanche et d’une cravate anthracite. Rien d’ostentatoire, il laissait ce genre de fantaisie à ses héritiers. Seuls ses boutons de manchettes en forme de gros dés trahissaient une pointe d’originalité. Ses sourcils noirs contrastaient avec ses cheveux blancs ondulés. Une crinière encore opulente pour un homme de son âge, dont il tirait une certaine fierté. Son nez était aussi robuste que sa mâchoire, ornée d’une bouche aux lèvres épaisses et aux dents larges, faites pour déchirer la chair ou les hommes. La bouche d’un prédateur.
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– Tu es Jude St. Francis. Tu es mon plus vieil et plus cher ami. Tu es le fils de Harold Stein et de Julia Altman. Tu es l'ami de Malcolm Irvine, de Jean-Baptiste Marion, de Richard Goldfarb, d'Andy Contractor, de Lucien Voigt, de Citizen van Straaten, de Rhodes Arrowsmith, d'Elijah Kozma, de Phaedra de los Santos, des Henry Young.
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Comme l'avait montré Hannah Arendt, les bourreaux s'interdisent de penser leurs actes et cette absence de pensée profonde leur permet de survivre. Le journaliste est stupéfait de l'absence de cauchemar chez les personnes interrogées. Est-ce possible ? De tous les criminels de guerre, le tueur d'un génocide est celui qui s'en sort le moins tourmenté. Si regrets il y a, ils ne s'adressent qu'à eux-mêmes, à leur vie gâchée, à leur destin malchanceux. Ils se présentent tous comme de braves gars, que le pardon des victimes et de la société rendrait libres de mener une existence honnête à nouveau, comme avant le génocide.
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