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Les écrivains et la mort
Liste créée par madameduberry le 03/03/2015
17 livres.

La bataille des mots pour lutter contre la maladie, pour survivre, après la mort ou après l'horreur, par l'écriture.



1. Proust et les écrivains devant la mort
François-Bernard Michel
3.00★ (5)

Le 21 août 1922, Marcel Proust n'a plus qu'un petit mois à vivre. C'est d'asthme qu'il est atteint mais, en principe, on ne meurt pas de cette affection. Ce que François-Bernard Michel démontre, c'est la relation singulière qu'entretenait Proust avec la maladie et donc avec la médecine puis avec la mort. Il prétendait vouloir qu'on le soigne tout en n'écoutant que lui-même ; il s'autoprescrivait des traitements et des régimes qui ne pouvaient qu'accélérer gravement un processus de surinfection. Comme si dans cette lutte contre le temps et la mort Proust avait délibérément choisi cette maladie dont il croyait qu'elle le contraignait à vivre reclus et donc à ne plus vivre que pour écrire. Cette attitude de l'écrivain face à la proximité de la mort, François-Bernard Michel a voulu l'étudier aussi chez les écrivains frappé par le sida. Chez Hervé Guibert ou Gilles Barbedette notamment, François-Bernard Michel admire le courage qui les pousse à écrire malgré ou justement à cause de cette lutte dont ils savent bien qu'ils ne sortiront pas vivants mais vainqueurs grâce aux pages qui leur survivent.(éditeur)
2. Morts imaginaires
Michel Schneider
3.62★ (27)

" Je tiens ici le registre des morts imaginaires d'écrivains réels. J'ouvre le rideau au moment où La commedia è finita, ce qui n'est pas forcément un mal, si j'en crois plusieurs de ces mourants, écarquillés devant la merveille d'une robe qui bruit : alors, la vie leur apparaît toute neuve. " Avec émotion et érudition, Michel Schneider traite, à travers trente-six portraits d'écrivains saisis dans leurs derniers instants, de l'expérience la plus commune, la mort. Une certaine histoire de la littérature, où les derniers instants de Pascal, Kant, Flaubert, Rilke, Zweig, Buzzati et tant d'autres sont comme l'ultime révélateur de... la vie. (éditeur)
3. La littérature et le sida
Stéphane Spoiden
La littérature du sida s'inscrit dans un mouvement de retour au corps en tant que sujet et le point de départ d'un travail nouveau initié par le philosophe Michel Foucault. La présente anthologie s'intéresse au corps qui subit la souffrance et la dégradation physique provoquées par la maladie. Une étude qui s'intéresse également à la littérature de la souffrance du 19e siècle. (éditeur)
4. L'Ecriture ou la vie
Jorge Semprun
4.27★ (2950)

Déporté à Buchenwald, Jorge Semprun est libéré par les troupes de Patton, le 11 avril 1945. L'étudiant du lycée Henri lV, le lauréat du concours général de philosophie, le jeune poète qui connaît déjà tous les intellectuels parisiens découvre à Buchenwald ce qui n'est pas donné à ceux qui n'ont pas connu les camps : vivre sa mort. Un temps, il va croire qu'on peut exorciser la mort par l'écriture. Mais écrire renvoie à la mort. Pour s'arracher à ce cercle vicieux, il sera aidé par une femme, bien sûr, et peut-être par un objet très prosaïque : le parapluie de Bakounine, conservé à Locarno. Dans ce tourbillon de la mémoire, mille scènes, mille histoires rendent ce livre sur la mort extrêmement vivant. Semprun aurait pu se contenter d'écrire des souvenirs, ou un document. Mais il a composé une oeuvre d'art, où l'on n'oublie jamais que Weimar, la petite ville de Goethe, n'est qu'à quelques pas de Buchenwald.(éditeur)
5. A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie
Hervé Guibert
3.82★ (1420)

Dans ce premier tome d'une trilogie autobiographique consacrée au sida, Hervé Guibert raconte son existence depuis qu'il a été contaminé par le virus, les progrès insidieux de la maladie, le cruel espoir et la déception causés par les promesses d'un ami, Bill, de lui sauver la vie. Paradoxalement, le vrai ami, dans ce récit, n'est pas Bill (celui auquel le titre fait référence) mais Muzil, un philosophe réputé et plus âgé, également homosexuel, qui meurt du sida, préfigurant la mort à venir du narrateur.(éditeur)
6. L'Espèce humaine
Robert Antelme
4.45★ (1327)

« Quand l'homme en est réduit à l'extrême dénuement du besoin, quand il devient "celui qui mange des épluchures", l'on s'aperçoit qu'il est réduit à lui-même, et l'homme se découvre comme celui qui n'a besoin de rien d'autre que le besoin pour, niant ce qui le nie, maintenir le rapport humain dans sa primauté. Il faut ajouter que le besoin alors change, qu'il se radicalise au sens propre, qu'il n'est plus qu'un besoin aride, sans jouissance, sans contenu, qu'il est rapport nu à la vie nue et que le pain que l'on mange répond immédiatement à l'exigence du besoin, de même que le besoin est immédiatement le besoin de vivre. » Maurice Blanchot.
7. Si c'est un homme
Primo Levi
4.49★ (26148)

Ce livre est sans conteste l'un des témoignages les plus bouleversants sur l'expérience indicible des camps d'extermination. Primo Levi y décrit la folie meurtrière du nazisme qui culmine dans la négation de l'appartenance des juifs à l'humanité. Le passage où l'auteur décrit le regard de ce dignitaire nazi qui lui parle sans le voir, comme s'il était transparent et n'existait pas en tant qu'homme, figure parmi les pages qui font le mieux comprendre que l'holocauste a d'abord été une négation de l'humain en l'autre. Si rien ne prédisposait l'ingénieur chimiste qu'était Primo Levi à écrire, son témoignage est pourtant devenu un livre qu'il importe à chaque membre de l'espèce humaine d'avoir lu pour que la nuit et le brouillard de l'oubli ne recouvrent pas à tout jamais le souvenir de l'innommable, pour que jamais plus la question de savoir "si c'est un homme" ne se pose. De ce devoir de mémoire, l'auteur s'est acquitté avant de mettre fin à ses jours, tant il semble difficile de vivre hanté par les fantômes de ces corps martyrisés et de ces voix étouffées. Paul Klein
8. L'Archipel du Goulag
Alexandre Soljenitsyne
4.35★ (2132)

Immense fresque du système concentrationnaire en U.R.S.S. de 1918 à 1956, " L'archipel du goulag " (ce dernier mot est le sigle de l'Administration générale des camps d'internement) fut terminé par Soljénitsyne en 1968. (éditeur)
9. Le pavillon des cancéreux
Alexandre Soljenitsyne
4.24★ (2893)

En 1955, au début de la déstalinisation, Alexandre Soljenitsyne est exilé dans un village du Kazakhstan après huit ans de goulag. Il apprend alors qu'il est atteint d'un mal inexorable dont le seul nom est un objet de terreur. Miraculeusement épargné, il entreprendra quelques années plus tard le récit de cette expérience.(éditeur)
10. La Montagne magique
Thomas Mann
4.04★ (7571)

Un jeune homme, Hans Castorp, se rend de Hambourg, sa ville natale, à Davos, en Suisse, pour passer trois semaines auprès de son cousin en traitement dans un sanatorium. Pris dans l'engrenage étrange de la vie des "gens de là-haut" et subissant l'atmosphère envoûtante du sanatorium, Hans y séjournera sept ans, jusqu'au jour où la Grande Guerre, l'exorcisant, va le précipiter sur les champs de bataille. Chef-d'?uvre de Thomas Mann, l'un des plus célèbres écrivains allemands de ce siècle, La Montagne magique est un roman miroir où l'on peut déchiffrer tous les grands thèmes de notre époque. Et c'est en même temps une admirable histoire aux personnages inoubliables que la lumière de la haute montagne éclaire jusqu'au fond d'eux-mêmes. (éditeur)
11. Mon valet et moi
Hervé Guibert
3.42★ (111)

Mise en ménage avec la maladie et conséquences
12. Joseph sous la pluie : Romans, poèmes, dessins
Mano Solo
4.16★ (134)

Mano Solo fut à la fois chanteur, dessinateur, peintre, nouvelliste et poète. Cet ouvrage réunit, pour la première fois, les principaux écrits et dessins de l'artiste : un roman édité à compte d'auteur, Joseph sous la pluie, des nouvelles, des poèmes et des dessins inédits. Ces documents permettent de plonger dans le c?ur d'un homme déchiré par la maladie et la culpabilité, mais chez qui ressort toujours la joie de vivre et de créer. (éditeur)
13. Mars
Fritz Zorn
3.90★ (1449)

. Fritz Zorn est à peine révolté, il n'a jamais vécu. Produit d'une éducation pour laquelle l'impassibilité devant les réalités concrètes (donc vulgaires) du monde tient lieu d'obligation morale, Zorn a toujours été un "hors la vie". Propre, sage et faisant honneur à sa famille, fleuron de la grande bourgeoisie zurichoise, il n'a jamais fait de vagues, s'est conformé, a emprunté docilement la voie qu'on lui avait tracé, a écouté la voix qui l'incitait à se méfier du monde extérieur et de ses vices. Pour cet homme qui observe avec simplicité qu'on l'a "éduqué à mort", le cancer n'est que l'issue naturelle d'un étouffement systématique de sa dynamique individuelle. Ce constat clinique, glacial sans être hermétique à l'humour, Zorn le livre dans sa version brute, pour que son lecteur comprenne. (éditeur)
14. La maladie de la mort
Marguerite Duras
3.93★ (463)

La Maladie de la mort, long poème en prose, relate l'histoire d'un homme et d'une femme enfermés dans une chambre. L?homme a demandé à la femme de venir, et l'a peut-être même payée pour cela. Ce qui va se jouer entre eux, c'est d'une part l'exploration de l'absence de désir mais aussi l'expression d'un amour infini. Les draps dans lesquels la femme est couchée peuvent figurer un linceul, la non-jouissance de l'homme peut signifier un arrêt de mort, toujours est-il que le texte raconte le mystère infini de la relation entre deux êtres ; il touche à l'inconnaissable. Et un jour la femme disparaît Écrite aux pires heures de sa maladie ( Duras souffre, en 1982, d'une cirrhose aiguë doublée d?une grave dépression ), dictée phrase par phrase, parfois dans un'semi-coma, à son compagnon Yann Andréa avant d?être remaniée et corrigée, La Maladie de la mort est une plongée au plus profond des contradictions de l'âme. C'est en écrivant cette pièce qu'elle retrouvera progressivement l'énergie et la force créatrice de ses dernières années.(éditeur)
15. Mémoires d'un jeune homme devenu vieux
Gilles Barbedette
3.33★ (8)

«Je me demande s'il n'y aurait pas quelque héroïsme à vouloir écrire dans les pires conditions de la vie. Quelle force peut bien pousser celui qui écrit à vouloir défier ce qui le menace à défaut de pouvoir l'ignorer.Écrire, c'est résister. Écrire, c'est vivre. Écrire, c'est affirmer - jusque dans la forme des lettres ou le style - le caractère singulier et unique de l'existence.Oui, j'écris et je veux écrire pour continuer à donner un sens à mes jours. Et puis j'ai le sentiment de toujours vivre, de devoir venger, célébrer mes morts tant aimés. Qui pourrait le faire à ma place ?» (editeur)
16. Traduit du silence
Joë Bousquet
4.21★ (60)

Merci fanfanouche pour cette référence incontournable, et la suivante. Joë Bousquet après avoir perdu à 21 ans l'usage de la marche suite à une blessure à la guerre de 14-18 vécut toute sa vie alité, paralysé, dans un corps de souffrance, et écrivit une oeuvre considérable en vers et en prose (romans, poésie, textes et correspondance) jusqu'à sa mort.
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