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Sébastien Lapaque (Éditeur scientifique)
EAN : 9782710331155
240 pages
La Table ronde (25/05/2009)
4/5   4 notes
Résumé :
En 1938, désespéré par les compromissions de l'Église et par la lâcheté des démocraties, Georges Bernanos quitte l'Europe avec sa femme et ses six enfants pour recréer une a nouvelle France " en Amérique latine.

Au Brésil, l'écrivain passe sept longues années en exil, à Rio de Janeiro, Itaipava, Juiz de Fora, Vassouras, Pirapora et Barbacena.


Contrairement à Stefan Zweig, venu lui rendre visite dans sa ferme quelques jours ava... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Paru en 2009, ce livre poche regroupe des textes de Bernanos extraits de "Lettre aux Anglais", "Les Enfants humiliés", "Le chemin de la Croix-des-Âmes", et "Français si vous saviez…", ainsi que des extraits de correspondance. Ils traitent tous des liens et de l'expérience de Bernanos avec le Brésil, où il vécu entre 1938 et 1945. Plus que d'un tableau du pays, à la manière de Stefan Zweig, les textes de Bernanos témoignent surtout des tourments, des inquiétudes et des joies de l'auteur confronté à une nouvelle vie, une nouvelle situation, un nouvel exil. Fuyant une Europe qui s'apprête à courir à la catastrophe après les accords de Munich, il s'installe au Brésil, pour y vivre en paysan avec sa famille. L'austérité d'une terre dure et pauvre, difficilement apprivoisable à l'inverse des terroirs de France, convient bien à cet homme pascalien, qui n'a de cesse de tirer à boulet rouge contre le modernisme et ses thuriféraires.
On se plait à entendre la voix d'un écrivain n'ayant pas peur des contradictions, à la fois monarchiste et révolutionnaire, catholique et libre-penseur, nostalgique d'une France paysanne mais opposé aux traditions pétainistes, on se plait à entendre un esprit clairvoyant et profondément humain.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Les villas des gens riches de Barbacena, d’un style déplorablement américain – de ce style que Hollywood a rendu populaire -, monteront bientôt à l’assaut de ma colline et viendront étaler au soleil leurs vérandas de ciment, leurs mosaïques de couleurs tendres… Une fois de plus le monde moderne aura triomphé non de la misère, mais des misérables, en les refoulant un peu plus loin, loin de sa vue, loin de sa portée.
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C’est toujours au nom de l’égalité qu’on a étranglé la liberté ; il ne peut y avoir d’égalité absolue que sous un maître absolu. Car la liberté se contrôle seulement, elle est à surveiller, à contrôler, tandis que l’égalité doit être rétablie à chaque instant par une discipline inexorable.
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Ce n’est pas la servitude qui fait les esclaves, c’est l’acceptation de la servitude, c’est d’y conformer sa vie au point d’y trouver ses aises, et, finalement, de l’ignorer.
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Ce n’est pas dans la mémoire des hommes qu’un écrivain français aspire à survivre, c’est dans leur conscience.
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La disgrâce du monde moderne n’est pas de souffrir – qu’importe ! – mais c’est de souffrir en vain.
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Vidéo de Georges Bernanos
« Rien ne me réconcilie, je suis vivant dans votre nuit abominable, je lève mes mains dans le désespoir, je lève les mains dans la transe et le transport de l'espérance sauvage et sourde ! » (Paul Claudel, Cinq Grandes Odes)
« Singulière figure que celle de Georges Bernanos (1888-1948) […]. Sorte de Protée des haines et de l'amour, il semble ne jamais offrir deux fois le même visage. Il y aurait plusieurs Bernanos : un Bernanos de droite, à cause des Camelots du Roi, un Bernanos de gauche à cause des Grands Cimetières sous la lune ; un Bernanos romancier des abîmes de la condition humaine, ou un Bernanos pamphlétaire névropathe ; un Bernanos anticlérical, un Bernanos pieux catholique ; un Bernanos antisémite, un Bernanos réactionnaire, un Bernanos prophète, un Bernanos énergumène, un Bernanos enthousiaste... L'inventaire est sans fin […]. Romancier, essayiste, journaliste, Bernanos est l'homme d'une oeuvre vaste mais unifiée, tout entière contenue dans cette tâche qu'il découvrit être la sienne : rendre témoignage à la vérité, en manifestant de toutes les manières possibles ce qui est pour lui la finalité de toute condition humaine. […] Bernanos ne se faisait aucune illusion quant à l'efficace immédiate de ses écrits sur la marche du monde. C'est, toujours et seulement, de la révolte de l'esprit, la seule qui vaille, qu'il est question chez lui. […] » (Romain Debluë)
« […] C'est sans doute ma vocation d'écrire, ce n'est ni mon goût ni mon plaisir, je ne puis m'empêcher d'en courir le risque, voilà tout. Et ce risque me paraît chaque fois plus grand, parce que l'expérience de la vie nous décourage de plaire, et qu'il est moins facile encore de convaincre. J'ai commencé d'écrire trop tard, beaucoup trop tard, à un âge où on ne peut plus être fier des quelques vérités qu'on possède, parce qu'on ne s'imagine plus les avoir conquises, on sait parfaitement qu'elles sont venues à vous, au moment favorable, alors que nous ne les attendions pas, que parfois même nous leur tournions le dos. Comment espérer imposer aux autres ce qui vous a été donné par hasard, ou par grâce ? […] Il faut vraiment n'avoir pas dépassé la quarantaine, pour croire que dix pages, cent pages, mille pages d'affirmations massives sont capables de forcer une conscience : c'est vouloir ouvrir la délicate serrure d'un coffre-fort avec une clef de porte cochère. L'âge aidant, il me paraît maintenant presque aussi ridicule et aussi vain de dire au public : « Crois-moi ! » qu'à une femme : « Aime-moi ! » et le résultat est le même, soit qu'on ordonne ou qu'on supplie. Rien n'est plus facile que de prêcher la vérité. le miracle, c'est de la faire aimer. […] » (Georges Bernanos, Comprendre, c'est aimer, paru dans La Prensa, à Buenos Aires, le 19 janvier 1941.)
0:04 - Réponse à une enquête 11:30 - Générique
Référence bibliographique : Georges Bernanos, Scandale de la vérité, essais, pamphlets, articles et témoignages, Éditions Robert Laffont, 2019
Image d'illustration : https://www.france-libre.net/bernanos-appel/
Bande sonore originale : Carlos Viola - The Four Witnesses (Piano Version)
Site : https://thegamekitchen.bandcamp.com/track/the-four-witnesses
#GeorgesBernanos #scandaledelavérité #LittératureFrançaise
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