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EAN : 9782702189023
300 pages
Calmann-Lévy (23/08/2023)
3.39/5   35 notes
Résumé :
"Plus jeune, dévoré d’ambitions, je m’imaginais devenir reporter. L’intransigeance en étendard, j’allais traquer l’injustice et ouvrir les yeux d’un monde anesthésié. On est un peu con à vingt ans."

À la suite de son licenciement, un journaliste décide d’écrire un livre sur le Grêlé, ce tueur et violeur de jeunes filles, à Paris, dans les années 1980-1990.
Il lit tout ce qu’il peut trouver, correspond avec d’autres internautes sur un forum de d... >Voir plus
Que lire après Il faut toujours envisager la débâcleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Histoire ordinaire d'un loser sympathique ! Il vient de se faire virer, son couple bat de l'aile. Alors il s'invente une histoire, il se rêve écrivain ! Mais pour cela, une fois la maison vide de ce qui constituait sa famille, ce qui est censé résoudre le problème du manque de temps, l'inspiration tarde à naître. Jusqu'au flash et à la révélation : refaire l'enquête inaboutie sur celui que les médias ont surnommé le Grelé, en raison d'une caractéristique que nombre de ses victimes ou témoins ont relevée : une peau abimée. Ce criminel a déjoué toutes les tentatives pour le débusquer et il court toujours lorsque le narrateur s'y intéresse.

L'auteur joue donc sur un double tableau : raconter la dégringolade personnelle de son personnage et reconstituer le parcours du violeur en série. On s'attache forcément à cette figure du perdant, qui est le seul à croire à une rédemption possible. le modèle n'est pas nouveau, Fabcaro a bien exploré le genre, avec le même style d'humour.

C'est plaisant car les situations cocasses ne manquent pas, fleuretant avec l'absurde et le surnaturel, avec beaucoup d'adresse.

Bon moment de lecture, qui devrait séduire les fans d'humour un peu décalé et les personnages qui tissent leur gloire sur le canevas de l'échec .

Merci à Netgalley et aux éditions Calmann-Lévy

300 pages Calmann-Lévy 23 août 2023
#Ilfauttoujoursenvisagerladébâcle #NetGalleyFrance

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Autant envisager la débâcle avec ce titre ! J'ai déjà oublié les trois-quarts de cette lecture facile : l'écriture de ce billet se l'annonce donc beaucoup moins. Alors comme un journaliste sur le point d'être viré ou un auteur en mal d'inspiration, pensons aux sponsors : allons-y pour les remerciements à Babelio et aux éditions Calmann-Lévy pour leur envoi ; c'est d'usage et en connaissant le mode d'emploi ça meuble aussi utilement que ces puzzles tri-dimensionnels d'une célèbre firme suédoise. Pas toujours suffisant hélas pour maintenir son activité. Ne pas avoir été retenu pour la masse critique mauvais genre devrait me faire entrer en empathie avec ce journaliste limogé. Que nenni, je suis seulement estomaqué, pas au point cependant à me mettre à écrire un policier sur des envies de meurtres compréhensibles mais heureusement refoulées.


J'ai lu quelque part que ce journaliste dont j'ai oublié le nom, serait une sorte de double de l'auteur : c'est bien malheureux. Je vais mettre deux étoiles pour une histoire souffrant d'un mal bien français : désabusé, déjà busé. Un loser attire fatalement la malchance et il se fait que je sors d'un magnifique Alessandro Baricco à l'écriture lumineuse, de deux Peter May et d'un Chien 51. Terrible cet effet de halo qui me fait paraître ce livre bien pâlot. Je vous recommande bien plus la lecture de mes chroniques sur ces livres que de celle-ci ... et forcément que de celle de cet autre policier ou cette autre dystopie que je ne lirai probablement jamais par la faute d'un algorithme demandant visiblement à être reprogrammé. Il fallait bien que cette suite de lectures exceptionnelles s'arrête un jour, sinon que deviendrait l'exceptionnel ?


En terme d'enquête désopilante, c'est sur la signification même de désopilant qu'il faut se pencher, sauf à rire du malheur des autres et encore là pas de chance car sur le thème du licenciement Cadres noirs de Pierre Lemaître est bien plus cynique, cruel, saignant, nous rappelant qu'un bon loser est celui-qui perd avec panache, sans demi-mesure. Certes la partie policière nous sauve du naufrage et est plaisante. D'où l'idée originale et pour le coup désopilante de l'offrir à une amie Bourguignonne aimant les policiers et par ailleurs épouse d'un motard de la gendarmerie retraité depuis une bonne quinzaine d'années. Voilà qui devrait la faire frissonner lorsqu'elle arrivera à la chute du bouquin, mais seuls celles et ceux qui l'ont (déjà) lue pourront rire de ma plaisanterie... à condition toutefois de ne pas l'avoir déjà oubliée.
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Perdre son boulot et dans la foulée sa femme et son gosse, la vie n'est pas tendre pour ce mec, un peu paumé que Laurent Rivelaygue transforme en personnage désopilant, hors du commun, que j'aimerais bien connaître pour quelques bonnes séances de rigolade sur fond de désenchantement.
A défaut de le compter parmi mes intimes, je me suis contentée de son histoire.

Journaliste de son état, notre homme se rêve écrivain, sauf que la page blanche le nargue jour après jour, aussi grâce à une lumineuse idée, il se lance dans la biographie du Grêlé, célèbre serial killer dans les années 1980 – 1990. Il lit tout ce qu'il peut trouver sur son sujet.

Au fil des jours, la situation se complique lorsqu'apparaît dans le tiroir du bureau de notre écrivain, un autre sérial killer : Xavier Dupont de Ligonesse qui n'est pas avare de conseils. Il faut dire que question fait divers et meurtres, il en connaît un rayon.

Si vous ouvrez ce bouquin vous allez plonger dans un univers étrange, drôle et grave.
Vous rencontrerez l'homme le plus recherché de France reconverti dans un rôle de coach littéraire, une conseillère Pôle emploi qui répond au nom prédestiné de Jocelyne Boulot, sans oublier le psy aux chaussettes rouges.

Tous ces personnages font de ce roman jubilatoire un excellent moment de détente pour lequel je remercie Babelio et les Editions Calmann-Lévy.


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Normal qu'on ne trouve pas Xavier Dupont de Ligonnès, il se cache dans le tiroir du bureau de notre héros. Et c'est avec lui, qu'il va décider de tenter un roman autour du roman d'un autre serial killer, le Grêlé qui a sévi sur plusieurs années. Et alors que notre narrateur perd son travail et que sa famille part à vau-l'eau, il s'engage dans cette enquête journalistique en dépit de sa femme, de son psy, de son interlocutrice Pole-Emploi. L'histoire est originale, la plume drôle, des situations cocasses. Un très bon moment tiré de faits réels.
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Ce journaliste, tout juste licencié, aimerait tellement écrire un roman qui lui apporterait enfin la réussite professionnelle et le respect des siens.

Mais tout s'effondre autour de lui et, raillé par sa femme et son jeune fils, il s'enferme dans le syndrome du génie incompris.

Alors, lorsqu'il tombe sur cette « Affaire du grêlé » qui a défrayé la chronique en 1986 et n'a jamais été résolue, il sait qu'il a enfin trouvé SON sujet.

Se lançant dans une enquête rocambolesque, il est sauvé de la folie par sa découverte d'un forum Internet sur ce tueur et il s'associe à un groupe d'anonymes pour résoudre ce « cold case » de plus de 35 ans.

Au cas dramatique du « grêlé » analysé avec beaucoup de sérieux, s'intercale une enquête « à charge » qui s'appuie sur des détails puisés dans la presse et les réseaux sociaux.

J'ai adoré ce personnage cynique et désabusé et il forme, avec ses compagnons du web, une équipe de bras cassés d'une drôlerie et d'une inefficacité redoutables.

Un roman vraiment original qui mêle true crime et humour avec brio et qui, dans ce contraste entre la dure réalité criminelle et les thèses farfelues de la sphère 2.0, témoigne du déséquilibre et de la fragilité de notre société.

Ce troisième roman de Laurent Rivelaygue m'a fait souvent sourire, voire même parfois éclater de rire et je l'ai dévoré avec un réel plaisir.

Une perle littéraire que j'ai follement envie de partager aujourd'hui.
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critiques presse (2)
LeMonde
01 septembre 2023
Noire et plus subtile qu’il n’y paraissait, la fiction est alors la meilleure façon d’envisager la débâcle, et de s’en échapper, pourquoi pas, par le rire.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeMonde
28 août 2023
Il y a dans l’ébriété de la quête que décrit [ce] récit une forme de défoulement juste, la radiographie par l’absurde d’un monde trop terne, en mal de grandeur, de soufre, de gouffre.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il allait faire place nette et Xavier avait de mauvaise grâce accepté de retourner dans son tiroir, au grand soulagement d’ Albator qui, ramassé dans un coin de la pièce semblait éprouver une franche méfiance pour l’étranger.
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Videos de Laurent Rivelaygue (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laurent Rivelaygue
On pourrait penser que le roman de Laurent Rivelaygue « Il faut toujours envisager la débâcle » est le roman d'une vie, pas la sienne, mais celle du plus grand nombre. Soit, mais c'est surtout celui d'un journaliste sur le départ qui décide d'en découdre avec le destin et de résoudre l'affaire du tueur en série le Grêlé, puisque sa vie sentimentale bat de l'aile. Mais qui de la poule ou l'oeuf précipite la chute ? Aussi, quand tout bascule, se raccrocher aux faits rien qu'aux faits fait oublier les autres branches pourries de l'existence, mais qu'à cela ne tienne, entre écrire et vivre, il n'y a qu'un pas, mais aussi des hallucinations, des remises en question, de la mélancolie et la fureur du fait divers.
Laurent Rivelaygue a été sélectionné par le Prix littéraire du Monde pour son livre « Il faut toujours envisager la débâcle » aux édions Calmann-Lévy et pour lequel il a reçu une bourse du CNL, Laurent Rivelaygue. En parallèle de ses activités de graphiste, Laurent Rivelaygue signe son premier roman « Poisson-Chien » aux éditons La Volte en 2007, il écrit entre autres pour la jeunesse à L'Ecole des loisirs avec « Mon petit frère est une pastèque » publié en 2023.
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