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EAN : 9782877067577
248 pages
Editions de Fallois (23/03/2011)
3.59/5   76 notes
Résumé :
Voici le livre secret de Jacqueline de Romilly.
Écrit dans l'année qui suivit la mort de sa mère, en 1977, elle en fit imprimer quelques exemplaires pour les donner à ses amis. Mais par pudeur, par respect, parce qu'il y a quelque chose de vulgaire à se laisser interroger sur ce qu'il y a de plus intime, et parce qu'elle avait horreur de la vulgarité, elle n'a pas souhaité que ce livre soit publié de son vivant et a chargé son éditeur et ami Bernard de Falloi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
3,59

sur 76 notes
Tout en retenue et en pudeur, ce livre en dit-il encore trop pour que celle qui l'a écrit ait souhaité qu'il ne soit publié qu'après sa mort? Il me semble que la raison de ce choix est ailleurs. Voir publier, et donc voir lire un livre sur sa mère n'aurat-il pas constitué l'ultime et dangereuse séparation? Ce qui est frappant dans cet ouvrage, c'est l'ambivalence, l'énoncé d' une reconnaissance éperdue conjoint avec l'aveu du désir d'ignorer le caractère démesuré de sa dette filiale. Les seules séparations qui semblent faire sens pour Jacqueline, solitaire à la fin de sa vie, sont celles qui surgirent entre elle et sa mère. Jacqueline semble avoir réalisé le voeu de Jeanne, être reconnue et célèbre , au prix peut-être d'une vie de famille voire d'une vie de couple.Sa qualité même de spécialiste de Thucydide découle d'un cadeau que lui fit sa mère ,une édition ancienne des oeuvres de ce dernier. C'est à peine si elle s'arrête à ce détail, qui cependant fera son destin.
Mais revenons au personnage-phare du livre.
Il s'agit d'un très beau portrait de femme. Privée tôt de l'appui de sa propre mère, qu'elle perdit à 12 ans, à jamais défiante à l'égard d'un père volage et adultère, Jeanne fut tôt à elle-même sa propre mère et son propre père.
Mariée en 1909 à un intellectuel normalien et agrégé, elle sera veuve dès la première année de la "Grande Guerre", et élèvera seule Jacqueline, à une époque où les femmes sont encore d'éternelles mineures.
Ce malheur fut en un sens sa chance, car pourvue d'un caractère fort et entier, être seule à s'assumer ainsi que son enfant la libéra des chaînes que les femmes portaient quel que soit leur milieu. A travers les vicissitudes,Jeanne hissa Jacqueline vers les honneurs académiques qu'elle même n'atteignit jamais, bien qu'un début littéraire remarqué lui eût permis d'acquérir le statut de Femme de Lettres.
. Après la séparation entraînée par le prestigieux mariage de sa fille, la deuxième guerre mondiale la plaça de nouveau aux commandes de la destinée de Jacqueline, qu'elle sauva des persécutions antisémites grâce à ses amitiés et à son ingéniosité, car Jacqueline était de père juif et avait épousé un juif.Cela s'appelle sauver un destin. Mais avant même cela, elle avait posé une empreinte ineffaçable sur Jacqueline.
Dotée d'un tempérament artistique et douée de ses mains, elle construisit autour de sa fille dans l' enfance et l' adolescence un décor charmant et personnel dont le charme inimitable fut aussi peut-être intimidant : en tout cas Jacqueline ne transmit pas à son tour quelque chose de cette créativité bohème dans laquelle elle avait baigné En revanche elle semble avoir porté toute sa vie en elle l'image de cette mère solaire et esseulée.
Un livre qui approche avec une grande prudence et beaucoup de délicatesse les questions qui se posent sur la force des liens unissant une mère et sa fille, leurs conséquences sur la vie de chacune. Jacqueline de Romilly n'aurait-elle pas aimé que ces questions puissent être abordées du vivant de sa mère? il est permis de le penser. Mais Jacqueline elle-même ne se le serait pas permis, comme en témoigne l'elliptique douceur de celles qu'elle écrivit, en son oeuvre posthume.
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Tout comme « Rien ne s'oppose à la nuit », « Jeanne » trace le portrait d'une mère à travers les yeux de sa fille. le rapprochement s'arrête là. Jacqueline de Romilly était d'une autre génération que Delphine de Vigan, son écriture délicieusement surannée en atteste. Sa pudeur également, puisqu'elle a souhaité que ce témoignage, rédigé en 1977, ne soit publié qu'après sa propre mort.

D'expériences personnelles en événements historiques, du début du XXème siècle à la fin des années 70, Jeanne se dessine comme un personnage de roman. A la fois tendre et passionnée, fragile et déterminée, fine, intuitive, cette femme attachante et d'une grande élégance aura construit la majeure partie de son existence autour de sa fille unique avec laquelle elle entretiendra toujours une complicité d'exception. Jacqueline de Romilly rend ainsi à Jeanne un hommage émouvant et nostalgique et nous offre, au passage, un bien doux moment de lecture.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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C'est moi qui ait proposé ce titre pour le Club des Lectrices, parce que je vais désormais travailler dans une bibliothèque qui portera le nom de Jacqueline de Romilly et que je n'avais pas encore eu le courage de m'y atteler (et comme ça je me sentais moins seule !). Comme celle-ci est spécialiste de la Grèce antique, la plupart de ses ouvrages sont des essais (universitaires) sur ce thème. Seuls quelques-uns de ses textes sont des romans. Et puis il y a Jeanne. Une biographie (presque une hagiographie) de sa mère, qu'elle a écrit à la mort de celle-ci dans les années 70 mais dont elle ne souhaitait la publication qu'à sa propre mort, qui a eu lieu en 2010 (à 97 ans) : elle y retrace la vie de Jeanne Malvoisin, sa mère qui l'a élevée seule et a fondé tous ses espoirs sur sa fille unique.

Orpheline d'un père emporté lors de la Première Guerre mondiale, Jacqueline de Romilly a en effet connu une enfance exclusivement centrée sur une très forte relation mère-fille. L'un des leitmotiv du texte est d'ailleurs le regret, presque la culpabilité, de ne pas avoir eu conscience que sa mère avait tout sacrifié pour elle, et de ne pas s'être intéressée à ses combats. Pourtant Jeanne n'a pas complètement renoncé à son individualité : elle a toujours écrit, elle a été publiée. Et même si après la Seconde guerre mondiale elle fut considérée comme un auteur dépassé, elle a même eu un peu de succès. Des livres que sa fille n'a jamais lu. « Moi, j'aurais dû l'interroger, lui donner le sentiment que son passé était le mien ! J'aurais dû vouloir savoir, par amour pour elle ! Mon amour pour elle est resté sans curiosité : j'ai reçu tout comme tout m'était donné, sans demander plus. »

Une fille unique qui semble lui vouer une adoration totale : sa mère était parfaite, fine, altruiste, etc, etc. Au point d'en lasser le lecteur qui en vient à être un peu écoeuré par cette tendresse, cet amour, un peu excessive, et certainement pas objective. Exemple, quand Jeanne se met à écrire des romans policiers : « Je ne crois pas qu'elle était faite pour ce genre. Que ses romans policiers aient été meilleurs que beaucoup, cela ne souffre pas le doute. Mais ils ne me satisfaisaient pas ; je le luis disait, et cela l'irritait. Elle était bien trop fine pour le genre. »

Mais Jacqueline a t-elle réellement voulu être objective ? Son texte peut être lu comme un vibrant hommage à cette femme courageuse, dont, avec le recul des âges, les défauts ont été gommés, pour en offrir un tableau plus lisse, plus apaisé. Mais aussi plus lassant pour le lecteur … Porté par un style classique sans grande originalité (et sans étincelles), le récit prend la forme en réalité d'une longue conversation avec sa mémoire : elle n'est plus sûre des faits, des dates. Elle ne sait plus si certaines scènes se sont vraiment déroulées ainsi ou pas. Bref c'est un ouvrage humain, avec ses trous, ses imprécisions, mais aussi ses beautés. « Quand je repense à ces années, je les confonds entre elles ; mais l'image globale est celle d'une magnifique gerbe de réussites et de joies, d'amitiés folles et sages, de petits plaisirs et de grands espoirs. »

Une belle image qui s'estompe peu à peu au fur et à mesure où Jacqueline grandit, se fait des amis, se marie, et d'un coup, n'a plus besoin d'elle. Jeanne, qui a alors renoncé à tout le reste, peine à se trouver une utilité et semble entrer dans un voile d'ombre, où l'on sent que sa fille avait tendance à l'y oublier. Elle n'apparaît plus alors qu'en périphérie de sa vie. Une sensation qui est désagréable, et qui a peut-être poussé Jacqueline de Romilly à entreprendre ce texte …

Une lecture en demi-teinte, qui m'a cependant permis de découvrir cet auteur.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Je pense qu'on ressent et qu'on apprécie différemment ce livre en fonction de la relation qu'on a avec sa mère... Je vis avec la mienne une relation belle et forte, faite de complicité, de confiance et de tendresse, ainsi que de pas mal de disputes et parfois de sensations d'étouffement ! Pas étonnant dans ce contexte que cette histoire d'amour entre Jacqueline de Romilly, brillante femme de lettres, et sa non moins brillante maman Jeanne me parle si fort et me touche autant.

Intelligentes, pudiques et indéfectiblement soudées, elles cheminent côte à côte et s'aiment profondément, passionnément et sans condition. Leur amour mutuel semble être la clé de voûte de leur vie à toutes deux, et une richesse incomparable. le tragique de la situation, toutefois, c'est que cette relation exclusive leur ferme les portes d'autres amours et de plein de possibles : Jeanne renonce à sa vie propre pour suivre sa fille qui se marie et ne parviendra jamais par la suite à reconstruire cet édifice d'amitiés, de travail littéraire et de vie sociale. de même, le divorce de Jacqueline de Romilly et son retour à une vie de vieille fille avec sa maman semble inéluctable...

Dans ces histoires d'amour maman-enfant (ici ou encore dans La promesse de l'aube), je suis toujours partagée. D'un côté, c'est une chance immense de partir dans la vie gonflé de cet amour inconditionnel (et je parle d'expérience). de l'autre, ça reste quand même un fil à la patte, on ne peut pas être complètement libre de ses choix quand une maman nous aime comme ça...

En tout cas, vous l'aurez compris, je me reconnais beaucoup dans cette histoire, y compris dans les qualités de Jeanne comparées à celles de ma mère, et j'ai donc beaucoup apprécié cette lecture ! Pour celles et ceux qui ont une relation plus simple et équilibrée avec leur mère, je pense qu'ils verront avant tout dans le livre une belle et puissante histoire d'amour maternel, et peut-être le rappel des choix difficiles et générateurs de culpabilité que la vie nous impose parfois. de quoi vibrer et réfléchir pour tout le monde, en fait !
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Depuis de longues années, je nourris une admiration éperdue envers Jacqueline de Romilly cette extraordinaire helléniste qui a tant écrit sur la Grèce antique et a contribué à faire connaître Thucydide le grand historien de la guerre du Péloponnèse à des générations d'étudiants aussi quand je suis tombée par hasard sur un petit livre signé de sa main, je me suis empressée de le lire espérant peut-être approcher par le biais de ce récit consacré à sa mère un peu de la vie privée de cette très grande dame.
Curiosité quand tu nous tiens ! Mais pourquoi faut-il impérativement que l'on ait envie d'en savoir plus sur ceux et celles que l'on admire comme si leur oeuvre ne suffisait pas à témoigner de leur valeur?
Car l'intimité des vies privées est parfois difficile à révéler et je ne peux que comprendre la pudeur de Jacqueline de Romilly qui a demandé à son éditeur de ne publier ce livre qu'après son décès.
A travers la biographie de sa mère Jeanne c'est toute son histoire en creux qu'elle révèle avec cet amour fou qui lia leurs vies durant ces deux femmes leur interdisant tant à l'une qu'à l'autre l'épanouissement que procure l'indépendance vis à vis de ceux que l'on aime.
Restée veuve avec une petite fille à charge Jeanne a galéré pour élever Jacqueline du mieux possible et elle a exercé de nombreux métiers allant du secrétariat jusqu'à l'écriture de romans et de pièces de théâtre, parvenant à vivre confortablement de ses talents qui lui ont procuré une notoriété certaine et l'aisance financière permettant d'offrir à sa fille les meilleures études . Bien sûr qu'elle a brillamment réussi cette mère prête à mettre sa vie privée de côté pour le bien être de son enfant ! Et dire que son enfant lui en a été reconnaissante, c'est sous estimer la force des sentiments qu'elle a suscités chez sa fille qui s'est appliquée à se montrer à la hauteur des espérances placées sur elle.
Dire que le portrait maternel tient de l'hagiographie me parait une évidence car à aucun moment Jacqueline ne se permet la moindre critique et ne fait qu'encenser sa mère qu'elle pare de toutes les qualités. Pour parler de ses amours, des ses amitiés , elle a des pudeurs surprenantes et je me suis surprise à rechercher sur internet ( et à trouver facilement ) le nom de ce chef d'orchestre parisien qu'elle ne nomme jamais et qui pourtant comblait sa mère d'hommages et entretenait avec elle une relation toute particulière. Toutes les actions (et les omissions) de sa mère sont vertueuses et marquées du sceau de l'élégance qui caractérisait cette femme qui devait sans conteste être hors du commun, cela je le concède bien volontiers.
Pour quelles raisons suis-je mal à l'aise devant les concerts de louanges ? Tout simplement parce que je pense que la perfection n'est pas de ce monde et que chaque individu qui porte en soi la forme entière de l'humaine condition (ouf je l'ai dit !) connait une ambivalence incompatible par nature avec l'absolu.
Mais peut-on reprocher à une fille d'avoir trop aimé sa mère pour ne pouvoir en dire que du bien ? Non bien entendu mais il n'empêche que l'amour absolu peut devenir tellement envahissant qu'il chasse tout autre attachement. Jacqueline n'a pas connu un mariage bien heureux (pouvait-elle s'investir dans un rapport authentique à un autre que l'on devine moins important que sa mère bien aimée ?), elle n'a pas eu d'enfant ( comment devenir mère quand on ne se voit que fille ?) et à la fin de sa vie la mort de sa mère l'a laissée dévastée et pleine de regrets car elle estimait "n'en avoir pas fait assez ".
Pauvre, oui pauvre Jacqueline qui fut pourtant comblée d'honneurs quand elle parvint au sommet de l'érudition dans un domaine là encore suggéré par sa mère qui lui offrit quand elle était lycéenne les volumes reliés de Thucydide afin qu'elle puisse les étudier tant en grec qu'en latin.
Je suis triste de voir qu'au soir de sa vie elle n'a pas pu se départir de ce terrible sentiment de culpabilité qui l'a conduite à poursuivre par delà la mort cette relation fusionnelle qui a marqué toute son existence.
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critiques presse (1)
Bibliobs
06 août 2011
Un livre confession bouleversant, pétri de gratitude, qui suscite l'envie de lire Jeanne Malvoisin. Un hommage touchant à celle qui se sacrifia pour lui consacrer tout son amour. Un BRILLANTISSIME hymne à la gloire d'une mère.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Il promettait aussi, gentiment et en vers, de n'être plus jamais "méchant".
Pouvait-il l'être ? Certainement pas. Ses photographies montrent bien les yeux clairs et confiants de l'intellectuel de bonne foi, les lèvres charnues de l'homme heureux de vivre, et les vêtements fripés du distrait qui s'en moque. L'inattention seule pouvait lui servir de méchanceté.
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Jeanne était agnostique et frondeuse ; mais j'ai découvert après coup qu'elle n'avait jamais cru à l'anéantissement de ceux qu'elle avait aimés. Elle croyait que nos exigences morales ont un sens ; elle croyait aussi que quelque chose subsiste après la mort, quelque chose à base d'amour.
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Là encore, en effet, il faut penser à la différence des époques. Il ne s'agissait pas alors de rester assis à écouter un transistor, ou même une chaîne de haute-fidélité : quand on aimait la musique, on la jouait. Et ce sérieux qui nous touche dans la jeunesse d'alors, au point de sembler en offrir une image un peu convenue et embellie, lui était, en fait, imposé par les circonstances.
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Les réussites de Jeanne, par leur diversité même, suggèrent non plus les facettes d'un diamant, mais un inutile chatoiement destiné à donner le change, à occuper la vie, à remporter sur le temps et la solitude mille petites victoires, pleines d'allant et de panache, mais sans cesse à recommencer.
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Il n'est pas donné à tout le monde d'accepter sans inquiétude cette réalité si surprenante que constitue le bonheur.
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Videos de Jacqueline de Romilly (38) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacqueline de Romilly
Affinités électives. Par Francesca Isidori - Avec Jacqueline de Romilly. Le 10 mai 2007, Francesca Isidori recevait la femme de lettres Jacqueline de Romilly pour l’émission “Affinités électives”, diffusée sur France Culture. Photographie : Jacqueline de Romilly © AFP Alexandre Fernandes. Née à Chartres, en 1913 (fille de Maxime David, professeur de philosophie, mort pour la France, et de Jeanne Malvoisin), elle a épousé en 1940 Michel Worms de Romilly. Elle a effectué sa scolarité à Paris : au lycée Molière (lauréate du Concours général, la première année où les filles pouvaient concourir), à Louis-le-Grand, à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm (1933), à la Sorbonne. Agrégée de lettres, docteur ès lettres, elle enseigne quelques années dans des lycées, puis devient professeur de langue et littérature grecques à l'université de Lille (1949-1957) et à la Sorbonne (1957-1973), avant d'être nommée professeur au Collège de France en 1973 (chaire : La Grèce et la formation de la pensée morale et politique). Du début à la fin, elle s'est consacrée à la littérature grecque ancienne, écrivant et enseignant soit sur les auteurs de l'époque classique (comme Thucydide et les tragiques) soit sur l'histoire des idées et leur analyse progressive dans la pensée grecque (ainsi la loi, la démocratie, la douceur, etc.). Elle a également écrit sur l'enseignement. Deux livres sortent de ce cadre professionnel ou humaniste : un livre sur la Provence, paru en 1987, et un roman, paru en 1990. Après avoir été la première femme professeur au Collège de France, Jacqueline de Romilly a été la première femme membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres (1975) et a présidé cette Académie pour l'année 1987. Elle est membre correspondant, ou étranger, de diverses académies : Académie du Danemark, British Academy, Académies de Vienne, d'Athènes, de Bavière, des Pays-Bas, de Naples, de Turin, de Gênes, American Academy of Arts and Sciences, ainsi que de plusieurs académies de province ; et docteur honoris causa des universités d'Oxford, d'Athènes, de Dublin, de Heidelberg, de Montréal et de Yale University ; elle appartient à l'ordre autrichien “Ehrenzeichen für Wissenschaft und Kunst” et a reçu, en 1995, la nationalité grecque et est nommée, en 2001, ambassadeur de l'Hellénisme. Elle a aussi reçu de nombreux prix : Prix Ambatiélos de l'Académie des inscriptions et belles-lettres(1948), prix Croiset de l'Institut de France (1969), prix Langlois de l'Académie française (1974), Grand prix d'Académie de l'Académie française (1984), prix Onassis (Athènes, 1995). Ella est élue à l'Académie française, le 24 novembre 1988, au fauteuil d'André Roussin (7e fauteuil). Son dernier ouvrage : “Tragédies Grecques au fil des ans” paraîtra en juin 2007 aux éditions des Belles Lettres. Il s'agit d'un recueil d'études sur la tragédie grecque du dernier tiers du Ve siècle av. J.-C. et ses rapports avec les mouvements intellectuels athéniens. Jacqueline Worms de Romilly, née Jacqueline David le 26 mars 1913 à Chartres et morte le 18 décembre 2010. Invitée : Jacqueline de Romilly Source : France Culture
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