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Daniel Lemoine (Traducteur)
EAN : 9782743611798
316 pages
Payot et Rivages (14/11/2003)
3.75/5   138 notes
Résumé :
Aux États-Unis, malheur à celui qui figure sur la "liste." Cette fameuse liste, établie par les ordinateurs des grandes chaînes de librairies, recense les écrivains qui se vendent mal, pour que les libraires évitent de commander leurs livres. Jusqu'au jour où ils ne sont plus édités du tout. Wayne Prentice est touché par ce phénomène et après douze romans, il ne trouve plus d'éditeur pour son dernier manuscrit.
Une rencontre avec Bryce Proctor, un auteur à su... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman qui fait froid dans le dos .
Une histoire à peine moins tendue et acérée que celle du Couperet autre grand roman de Westlake .
On à ici une trés pertinnte étude de caractéres , parfaitement croquée .
Le style convient à merveille à ce roman trés noir , qui met le lecteur en condition dés les premiéres pages .
Le ton est sec , tendu .
Cette histoire sur le monde de l'édition surprend de par son réalisme .
Un trés grand roman de la part d'un immense auteur trop méconnu .
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Je connaissais l'auteur par ses romans humoristiques mettant en scène Dortmunder et ses acolytes bras-cassés, que je lis et relis. Mais j'ignorais cet aspect de son oeuvre : un roman noir, très noir !

Le cadre est le monde de l'édition américain, avec deux auteurs, l'un à succès mais qui subit les affres du manque d'inspiration, et le second qui peine à se faire publier, par la faute des lois implacables du marketing.
Ils vont conclure un contrat d'entraide, entraide qui ira très loin et qui détruira ceux à qui elle semblait pouvoir profiter le plus.

J'ai beaucoup aimé la psychologie des personnages, finement analysée. On est loin des caricatures habituelles dans ce genre de roman. On suit la descente dans la folie de l'un et la résilience de l'autre.

J'ai noté le rôle important du personnage discret mais ambigu de Susan, qui agit en écho avec les pensées du meurtrier : comme lui, elle se désengage au départ, mais comme lui, elle veut savoir, de manière assez malsaine, comment le crime s'est passé, elle emménage dans l'appartement où il a eu lieu, parmi les meubles choisis par la victime.

L'écriture est efficace, la fin, acérée, fait froid dans le dos.

Westlake est à mon avis un auteur injustement méconnu, il m'a ravie dans ce genre que je ne lui connaissais pas.
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Quand on classe le Contrat dans la carrière de son auteur Donald Westlake, on va évidemment le ranger aux côtés d'un Couperet. Choix judicieux attendu que les deux romans font parti des tentatives les plus noires de l'écrivain. Pourtant, le point de départ de cette publication fait également écho à l'un des "one-shots" les plus drôles imaginés par Westlake, à savoir Adios Shéhérazade. Dans les deux travaux, les personnages sont romanciers et ils font face aux grands problèmes liés à la profession : panne d'inspiration et difficulté pour être édité. Sauf que cette-fois ci, le meurtre s'invite dans la partie...

Une fois n'est pas coutume, la prose et l'ironie de Westlake sont un cadeau du ciel. L'intrigue se déroule de manière implacable, resserrant l'étau autour de Bryce et Wayne alors qu'un jeu de vases communicants se met en place et paradoxalement menace de détraquer l'alliance entre les deux hommes. Passant méthodiquement de l'un à l'autre, la narration fait montre de la même excellence quand il faut infiltrer la psyché de ses anti-héros, en disséminant par-ci par-là les graines d'un drame qui ne fera que croître. Au passage, le Contrat lève le voile sur certaines pratiques implicites au milieu de l'édition. La politique du rendement vouant certaines plumes à l'ombre, des auteurs privilégiés jouent les prête-noms en s'appropriant les créations de leurs collègues moins chanceux.

C'est l'aspect qui intéresse Westlake, le coeur du livre se déplaçant du thriller classique vers une étude de caractère sinueuse. Jusqu'où la réussite par procuration peut convenir avant d'arriver au point de rupture ? En parallèle, on en revient à cette angoisse non plus de la page blanche mais d'une incapacité à se projeter dans une situation. Quand l'imagination arrive à son point limite, comment lutter contre la frustration d'avoir provoqué un évènement sans l'avoir vécu ou ressenti ? Derrière cela, on ne parle de rien d'autre que d'orgueil et de curiosité morbide.

Deux axes fascinants qui se répondent d'un point de vue à un autre, à tel point que la menace principale (vont-ils se faire pincer?) devient presque secondaire. Personnellement, j'estime que le livre traine légèrement en longueur sur sa dernière partie. Ce qui est étonnant car Westlake soigne énormément les 200 premières pages, en hésitant pas à surprendre et à faire grimper la tension ou l'inconfort sur nombre de chapitres. En lecteur prudent, on avait déjà suffisamment pour redouter l'issue justement parce qu'on ne peut être sûr de ce qui va faire déraper les choses : un aveu, une crainte ou une tierce personne ? Difficile de ne pas ressortir un chouïa frustré, et ce en dépit d'un épilogue en forme d'uppercut à l'estomac.

Dans tous les cas, le Contrat rappelle que le noir va très bien à Donald Westlake, définitivement un auteur majeur à glisser parmi les plus grands.
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Si l'on souhaite une intrigue originale, on ne s'y trompe pas avec le contrat. Deux écrivains américains passent un contrat pour que l'un publie sous son nom le roman de l'autre à une seule condition : que la femme du pemier meurt.

Le roman décortique de manière très juste le milieu de l'édition aux Etats-Unis avec toute la pression et la sélection qui l'accompagnent. Un livre est un peu moins bon et tout de suite c'est la dégringolade. Pour résister à ce cercle vicieux, les deux protagonistes vont devoir prendre des décisions un peu radicales.

J'ai vraiment bien aimé la personnalité très étudiée et travaillée des deux personnages. Wayne avec un tempéremment plutôt calme, serein et à l'inverse, la lente descente vers la folie de Bryce. J'ai particulièrement apprécié la narration de cette descente aux enfers de Bryce. L'auteur parvient à nous faire pénétrer avec dans les méandres de la pensée de Bryce.

L'inspecteur Johnson apporte une touche de légèreté avec des répliques entre lui et les deux protagonistes qui font penser à un épisode de Colombo (). J'aurai bien aimé cependant voir un tout petit peu plus cet inspecteur, notamment à la fin.

Je connaissais cet auteur de nom et plutôt en bien. Je ne suis absolument pas déçu et y retournerai avec grand plaisir. le couperet est d'ailleurs déjà dans ma bibliothèque !
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Dans un milieu littéraire où le chiffre des ventes font la qualité de l'auteur, un auteur à succès dont le divorce a annihilé ses capacités créatrices rencontre un auteur que le succès fuit. le contrat passé entre les deux résout les problèmes de chacun et prévoit la disparition de la femme de l'auteur à succès. Les remords, l'enquête de la police, les aveux de l'un des protagonistes vont-ils leur faire perdre le bénéfice de ce contrat ? Il s'agit du deuxième roman de D.Westlake que je lis et cet auteur m'a ravi une nouvelle fois avec une histoire à laquelle je ne m'attendais pas en lisant le début du roman.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- Qu’est-ce que tu veux dire ?
- Tu as un livre mais pas d’éditeur, lui rappela Bryce. J’ai un éditeur mais je n’ai pas de livre.
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L'essentiel de la préparation de ses romans se déroulait à la bibliothèque ou au téléphone, en compagnie de spécialistes. Il avait compris très tôt qu'il pouvait téléphoner à pratiquement n'importe qui, dans le monde entier, de la délégation israélienne auprès des Nations-Unies jusqu'au siège social de Budget Auto Rental, dire " Je suis écrivain, je travaille sur un roman, et je me demande si vous pouviez me renseigner sur... " pour que les gens interrompent immédiatement ce qu'ils faisaient, répondent aux questions, fassent des recherches, lui consacrent autant de temps qu'il le voulait, puis lui souhaite bonne chance à la fin de la conversation. C'était une des grandes ressources secrètes de l'auteur de fiction, ce plaisir que prend le reste du monde à participer à l'élaboration de la fiction.
[ page 233 ]
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L' autre combat, celui du mois dernier, il n' y pensait pratiquement plus même si, pendant cette demi-heure de trajet à pied, la scène lui revint effectivement en mémoire; peut-être parce que cette réunion en était la conséquence.
Mais à présent, quand il se souvenait de cette soirée chez Lucie, ce n' était pas comme s' il s' agissait de quelque chose qu' il avait fait, mais plutôt d' une scène dans un film particulièrement macabre. Il s ' en souvenait comme d' un événement auquel on a assisté, pas un événement auquel on a participé. C' était comme si, dans sa mémoire, il se tenait à quelques dizaines de centimètres derrière l' agresseur, observant sans participer.
Cependant, comme certaines scènes de films particulièrement violents, le souvenir restait gravé en lui.
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S' il n' y avait pas eu le problème de l' argent, cette nouvelle carrière lui aurait plu. L' autre différence, qu' il avait récemment découverte, entre écrire des romans et écrire des articles, était le fait que, lorsqu' on écrivait pour les revues, on savait qu' il s' agissait de mots promis à l' oubli, jetables, à jamais disparus dans un mois, alors que, lorsqu' on écrivait un roman, on avait toujours la sensation, au plus profond de soi, qu' il s' agissait peut-être de prose immortelle ; parfois paralysant. La certitude absolue que ce qu' il écrivait restait moins longtemps en rayon que le yaourt était un grand soulagement.
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Début décembre, Noël s'empare de New York et refuse qu'on parle d'autre chose, qu'on pense à autre chose.
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Vidéo de Donald E. Westlake
En plein coeur du Haut-Jura, un tueur à gage prend la soutane comme couverture. Les locaux n'ont qu'à bien se tenir... Un pur polar dans les codes du genre, entre la série Fargo des frères Coen et les romans de Donald Westlake, mais à la sauce française avec Jacky Schwartzmann au scénario et Sylvain Vallée au dessin ! En librairie : https://www.dargaud.com/bd/habemus-bastard/habemus-bastard-letre-necessaire-bda5407350
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