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Le cycle des Princes d'Ambre tome 6 sur 11

Jean-Pierre Pugi (Traducteur)
EAN : 9782070418961
267 pages
Gallimard (30/11/-1)
3.93/5   354 notes
Résumé :
Des neuf enfants d'Oberon, c'est à présent Random qui règne sur Ambre depuis la défaite des forces du Chaos.
Corwin a disparu, on le croit mort ou privé de raison. Son fils Merlin mène depuis huit ans une existence apparemment paisible sur l'Ombre-Terre, sous le nom de Merle Corey. Mais chaque année, à date fixe, un mystérieux personnage tente de l'assassiner. Et peu à peu s'accumulent les preuves d'une machination visant à détruire pour toujours la magie d'A... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Après cinq tomes particulièrement riches en action et en émotion, ce sixième opus du « Cycle des Princes d'Ambre » marque une rupture importante avec ses prédécesseurs puisque nous changeons pour la première fois de narrateur. Adieu Corwin, bonjour Merlin, fruit de l'union du prince sus-cité et d'une Princesse du Chaos ayant élu résidence à San Fransisco où il mène depuis des années une vie tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Comme son paternel, notre nouveau héros semble en effet éprouver la même affection pour notre bonne vieille Terre qui n'est rien d'autre chez Zelazny qu'un univers alternatif dans lequel son narrateur peut se rendre à sa guise afin de s'éloigner de l'ambiance parfois pesante de la cour d'Ambre. Une cour qui n'a pourtant jamais été aussi calme, les problèmes de dynastie opposant la douzaine de fils et filles du précédent souverain ayant enfin été réglés. Mais les mauvaises habitudes et les vieilles rancoeurs sont tenaces et il ne manque qu'un petit coup de pouce à certains pour retomber dans leurs anciens travers. Il faut dire que chez les Princes d'Ambre, le complot est une sorte de seconde nature... On retrouve avec un plaisir intact l'ensemble des personnages hauts-en-couleur tout droit sortis de l'imagination de Zelazny et qui, en dépit de la situation, semblent avoir relativement peu changés.

Merlin est pour sa part un narrateur sympathique, quoique moins charismatique et habile orateur que son père avec lequel il possède néanmoins de troublantes ressemblances. L'intrigue de départ est elle-aussi un peu en dessous de ce à quoi Zelazny avait pu nous habituer mais on se laisse malgré tout aisément embarquer par le dynamisme de la plume de l'auteur. le lecteur n'a en effet guère le temps de souffler et se retrouve une fois encore pris dans une tempête d'événements qui paraissent dans un premier temps n'avoir que peu de rapport les uns avec les autres mais qui s'emboîtent finalement très vite compte tenu du rythme effréné du récit. Peut-être top effréné, d'ailleurs, le personnage n'ayant souvent même pas le temps d'assimiler une découverte ou d'étudier un indice avant que de nouveaux se présentent à lui. Si certaines pièces du puzzle se mettent déjà peu à peu en place, on connaît cela dit la propension de Zelazny pour les retournements de situation de dernière minute, aussi bien malin celui qui pourrait prévoir à ce stade de la série quelles surprises il nous réserve encore. La scène finale joue en tout cas parfaitement son rôle, distillant une ou deux réponses pour contenter le lecteur tout en en laissant quantité d'autres en suspend afin de le pousser à enchaîner directement avec le tome suivant (ce que je me suis évidemment empressée de faire).

Avec « Les atouts de la vengeance », Roger Zelazny inaugure le début d'un nouveau cycle et l'apparition d'un nouveau protagoniste qui, s'il peine pour le moment à se montrer aussi convainquant que Corwin, n'en manque pas moins d'intérêt. Autant dire que la cour d'Ambre risque une fois encore de se retrouver bien secouée !
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Toujours dans la série des « Princes d'Ambre », mais le narrateur est un tout nouveau personnage, Merlin, le fils de Corwin, un être tout à fait spécial parce qu'il est de la lignée d'Ambre, mais viens aussi des Cours du Chaos.

Dans ce sixième tome, on commence donc à neuf, et en force, avec un héros qui vit à San Francisco et essaie d'échapper à des tentatives d'assassinat qui se produisent à date fixe tous les ans. C'est d'ailleurs une constante du roman : on s'acharne à tenter de le tuer et il y échappe, par chance ou par une intervention externe qui vient le sauver.

Merlin est aussi un informaticien qui a décidé de quitter son emploi pour voyager à travers le monde (ou plutôt parcourir les Ombres), pour mettre au point une machine, une forme d'intelligence artificielle qui ne peut être développée sur Terre. Mais il sera plutôt pris dans une série d'aventures où il devra exercer tous les pouvoirs de sa magie pour survivre.

J'aime beaucoup l'imagination de ces mondes extraordinaires, avec tous ces objets « magiefacturés ». J'aime aussi le style de la narration, avec des pointes d'humour et d'autodérision, ainsi que les liens avec les mythologies, comme lorsque Merlin rencontre le Sphinx.

Suite au prochain épisode…
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Un tome avec un changement de point de vue et une autre installation: la mise en route m'a paru plus laborieuse. Changer de personnage principal est un pari risqué car celui d'avant, Corwin, était selon moi encore prometteur. Mais il faut croire que Zelazny s'en est lassé pour ce tome.

En se concentrant sur le fils de Corwin, un jeune homme doué en informatique qui commence sur le marché du travail, Zelazny introduit un héros plus jeune mais aussi une nouvelle dimension au récit des princes d'Ambre avec un danger plus technologique qu'humain menaçant l'univers.

Merlin ne parvient pas à faire oublier Corwin mais il modernise le propos. Moderniser n'est cependant pas améliorer. J'aimais bien les combats d'épée des tomes précédents. La programmation et la possession de la Roue spectrale, un super ordinateur, semble être le nouvel enjeu du récit.

La place plus importante de la technologie et de l'intelligence artificielle m'a fait penser au film de Stanley Kubrick "2001, l'Odyssée de l'espace" et son ordinateur tueur Hall. Je ne sais pas si cette référence tiendra ses promesses dans les tomes suivants mais j'ai trouvé l'idée intéressante.

Ce tome a aussi bien des caractéristiques du roman d'espionnage.Chacun surveille l'autre. Les princes et princesses d'Ambre apparaissent au second plan. Merlin aura des soucis avec un entourage auquel il ne sait à qui se fier.
Les atouts demeurent ces cartes toujours utiles pour voyager d'un endroit à un autre et d'un univers à l'autre mais Merlin possède une autre arme fantastique à son poignet, le bracelet Frakir qui se tend et attaque quand un ennemi approche.

Finalement on devra peut-être s'habituer à un environnement moins médiéval, moins fantasy et plus SF dans les tomes à suivre. Mais avec Zelazny, sait-on jamais, tout peut encore se modifier.
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Un nouveau cycle et un nouveau récit à la première personne avec cette fois-ci Merlin à la narration.
Il n'est plus question de surprise puisque l'on évolue dans la continuité du cycle précédent, un clin d'oeil peut-être, l'action démarre au même endroit (la même ombre...).
Si je devais d'ores et déjà comparer, je dirais que cette lecture est plus "classique", la mise en place de l'intrigue est bien construite et pourtant sans surprise, ce qui ne signifie pas que l'on s'ennuie, loin de là.
On retrouve une majorité des acteurs de l'opus précédent ainsi que le vocabulaire et les us et coutumes de cet univers si particulier avec une mention pour Merlin et ses particularités bien à lui, je ne ferais rien d'autre qu'évoquer son "bracelet" un peu spécial.
Je regrette juste cette tendance (sûrement justifiée) à décrire de façon quasi exhaustive les différents changements d'ombres de Merlin tout au long de ce tome 6, imaginez quelqu'un qui vous raconterait les impressions visuelles, olfactives et auditives de son voyage à travers une vingtaine de régions, intéressant mais bon...
Cela dit l'auteur a le bon goût (une habitude ?) de nous offrir un beau rebondissement en fin de livre, juste ce qu'il faut pour avoir envie de se jeter sans tarder sur le tome 7, alors ben... J'y vais de ce pas :)
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Les atouts de la vengeance constitue le premier tome de la seconde partie du Cycle des Princes d'Ambre.
On garde le décor et on change les personnages, tout en en conservant quelques uns.
C'est donc Merlin, le fils de Corwin, héros de la première partie qui est ici narrateur et une nouvelle intrigue débute.
Et l'on peut dire que cette histoire commence sur les chapeaux de roue puisque le personnage principal voit sa vie mise en danger chaque 30 avril tous les ans. D'abord un accident banal, puis de plus en plus, les coïncidences n'en étant plus, Merlin se pose des questions et finit par découvrir que quelqu'un lui en veut et projette de le tuer chaque année.
On suit donc ses pas dans ce qui peut s'apparenter à une enquête, dans laquelle il court lui même après son assassin, mais surtout après des réponses à la question principale: pourquoi veut t'on le tuer?
Toute la première partie du livre, concernant donc l'enquête, est plutôt passionnante. Mon intérêt retombera ensuite lorsque le suspect sera connu jusqu'à la dernière partie, où l'on reviendra enfin à la place d'un artefact qui semblait inoffensif et sans grand intérêt jusque là, mais qui se révèle être le centre de l'intrigue.
Ces objets si particuliers occupent une place essentielle dans le monde d'Ambre et pour la famille régente. En effet que ce soit les Atouts, la Marelle ou d'autres armes comme celle de Corwin dans le premier cycle, et ici l'objet en question, ceux ci joue un rôle important à la fois dans l'intrigue, mais également dans la constitution de l'univers d'Ambre. Ils en font intégralement partie et en définissent même certains principes.
Il n'est donc pas étonnant de voir le protagoniste, intimement lié à l'un d'entre eux.
Un bon tome, qui explore encore plus loin la mythologie d'Ambre tout en en proposant des aspects nouveaux, un attrait renouvelé par le biais de son personnage principal, et qui donne envie de découvrir la suite.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Tout en buvant mon café à petites gorgées, j'allai d'une fenêtre à l'autre et fis de longues pauses à côté de chacune d'elles pour surveiller discrètement les rues et les immeubles (l'année précédent, la tentative d'assassinat avait été perpétrée par un type armé d'un fusil à lunette). Et je me remémorai la première fois où cela s'était produit, sept ans plus tôt. Je marchais dans une rue, par un après-midi printanier ensoleillé, quand un camion avait fait une embardée, sauté le caniveau, et manqué de peu de m'amalgamer à un mur de briques. J'étais parvenu à plonger de côté et rouler sur le sol. Le conducteur n'était quant à lui jamais sorti du coma, et j'avais classé l'incident dans la catégorie de ces événements accidentels qui se produisent parfois dans la vie de tout un chacun.
Un an plus tard, je revenais chez moi après être passé chez mon amie, en fin d'après-midi, quand trois hommes m'avaient attaqué (un armé d'un couteau, les deux autres de barres de fer) sans avoir même la politesse de me demander préalablement mon portefeuille.
J'avais laissé leurs restes dans l'entrée de la boutique d'un disquaire, et ce fut seulement le lendemain qu'il me vint à l'esprit que l'attaque s'était produite un an, jour pour jour, après l'accident survenu au camion. Même alors, j'attribuai cela à une simple coïncidence. ce fur seulement quand un paquet postal explosa et détruisit la moitié d'un autre appartement, le 30 avril suivant, que je me demandai si les lois des probabilités n'étaient pas un peu faussées dans mon voisinage en cette période de l'année. Et les événements qui se produisirent ensuite changèrent cette supposition en certitude absolue.
Quelqu'un devait trouver amusant d'attenter à mes jours une fois par an, à date fixe. C'était aussi simple que cela. Après chaque échec, je bénéficiais d'une année de répit avant l'essai suivant, ce qui évoquait presque un jeu.
Et, cette année, j'étais fermement décidé a m'amuser moi aussi. Mon principal sujet de préoccupation était le suivant ; il/elle/cela n'était jamais présent lorsque l'événement avait lieu, préférant agir à la dérobée, utiliser des gadgets, ou envoyer des émissaires. Je me référai à cette personne par la lettre F (qui sera tour à tour l'initiale de "fourbe" ou de "fêlé" dans ma cosmologie personnelle), car X a été trop galvaudé et je n'aime guère utiliser des appellations aux antécédents contestables.
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"J'avais déjà noté une forte ressemblance, entre vous."
J'acquiesçai d'un hochement de tête.
"Ce n'est pas uniquement physique, ajouta-t-il. Fut un temps, Carl avait pour habitude de surgir comme un pilote de chasse dont l'avion aurait été abattu derrière les lignes ennemies. Je n'oublierai jamais la nuit où il arriva monté sur un destrier, avec une épée à la ceinture, pour me charger de découvrir ce qu'était devenu un tas de compost. Et voici que son fils me raconte une histoire pouvant laisser supposer qu'on vient de rouvrir la boîte de Pandore. Ah ! pourquoi n'êtes-vous pas venu me voir pour un divorce, faire votre testament, monter une société, rédiger un contrat d'association ou autre chose de ce genre ? Non, votre problème me rappelle ceux qu'avait votre père. Même si ce que j'ai fait jusqu'à présent pour Ambre peut paraître comparativement banal.
- Vous voulez parler de l'Accord... lorsque Random vous a envoyé Fiona avec une copie du traité de la Marelle qui devait être signé avec Swayvil, Roi du Chaos, afin qu'elle vous le traduise et que vous en cherchiez les lacunes ?
- Effectivement. C'est d'ailleurs ainsi que j'ai appris votre langage. Puis Fiona a voulu récupérer sa bibliothèque... une tâche peu aisée... et ensuite retrouver un ancien amant. J'ignore toujours si c'était par nostalgie ou désir de vengeance, mais j'ai été payé en or, ce qui m'a permis d'acheter ma maison de Palm Beach. Puis... Oh ! bon Dieu. J'ai parfois même envisagé d'ajouter "Conseille de la Cour d'Ambre" sur mes cartes de visite. Mais tout cela était relativement commun. Je suis constamment chargé d'effectuer des démarches de ce genre, à un niveau plus terre à terre. Cependant, on retrouve dans votre récit les éléments de magie noire et de meurtre qui semblaient indissociables de votre père. Ce m'inspire de la terreur, et je ne saurais même pas vous conseiller.
- Eh bien, disons que sorcellerie et violence sont mon domaine. En fait, cela influence ma façon de penser. Je sais que vous ne voyez pas la situation sous le même jour que moi. Ce qui m'échappe est, par définition, ce dont je n'ai pas conscience. Qu'ai-je bien pu omettre, selon vous ?"
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Chagrin et colère réduisent mon univers. Ces émotions effacent mes souvenirs des moments heureux, des amis, des lieux, des possibilités qui me sont offertes. En proie à ces émotions, intenses et troublantes, je me recroqueville dans mon obstination. On pourrait probablement attribuer cette réaction au fait que j'ai rejeté de nombreux choix, réduit ma liberté d'action. Cela m'irrite, mais au-delà d'un certain stade je suis pratiquement impuissant. Ce déterminisme accroît mon mécontentement. Cercle vicieux, ma colère provoque une rétroaction qui vient intensifier l'émotion dont je suis l'esclave. Le moyen le plus simple de mettre un terme à cette situation est d'en éliminer les causes. L'autre, plus philosophique, consiste à faire le point, rétablir un contrôle. Comme dans la plupart des cas, la méthode la plus simple n'est pas toujours la meilleure. Celui qui se jette le tête la première contre un obstacle risque de se rompre le cou.
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Le cristal bleu qui s’assombrit puis s’éclaire me permet de
compter les jours. Voici plus d’un mois que je suis captif, mais j’ignore quel est le décalage temporel entre cette ombre et les autres. J’ai exploré toutes les salles et les galeries de la caverne, sans trouver d’issue. Les cartes d’Ambre et du Chaos ne servent à rien, ici, pas plus que les Atouts de la Vengeance. Mes pouvoirs de magicien sont également inutiles, ainsi limités par ces murs de la même couleur que la pierre de la bague de Luke. Il m’arrive même d’envier l’évasion qu’offre la folie temporaire, mais ma raison s’y refuse. Il me reste trop d’énigmes à élucider : Dan Martinez, Meg Devlin, ma Dame du lac… Pourquoi ? Et pourquoi Luke est-il resté si longtemps en ma compagnie ? Rinaldo, mon ennemi. Je dois trouver un moyen d’avertir les autres de ses projets. S’il parvient à utiliser ma Roue spectrale contre eux, alors le rêve de Brand (mon cauchemar de vengeance) deviendra réalité. Je suis désormais conscient d’avoir commis maintes
erreurs… Pardonne-moi, Julia…
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Il existe un nombre infini de façons de se leurrer, d’attribuer aux choses une nature qu’elles n’ont pas. Je suppose que j’avais besoin de merveilleux, et que ce dernier n’existe pas en ce bas monde.

(p.36)
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