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EAN : 9782253126409
501 pages
Le Livre de Poche (03/06/2009)
3.31/5   32 notes
Résumé :
Ils avaient été repoussés jusqu'au bord du Pacifique, ils avaient vendu une bonne partie de l'Etat de Washington pour le prix d'une Buick Regal avec la transmission bousillée, s'ils faisaient un pas en arrière, ils disparaissaient dans l'océan. Personne n'entendrait plus parler d'eux sur cette terre qui leur appartenait, excepté dans les musées d'ethnographie. F. R.
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Stud, Percy, Howard, Dale, Greg et Chris sont des Indiens Makahs.
Ils vivent, oubliés de tous, dans une réserve à l'extrème Nord-Ouest des Etats-Unis. Prison, chômage, ennui, alcool, c'est là leur lot quotidien. Mais au bout de trois ans de prison, Stud veut à tout prix changer la donne et retrouver "sa part d'Indien". Pour ça, il a un projet fou: reprendre la chasse à la baleine telle que la pratiquaient leurs ancêtres 50 ans auparavant...

Un roman énergique et rythmé dont la force réside essentiellement dans la vigueur de personnages extrèmement bien campés.
La finesse d'observation d'un Frédéric Roux à la fois tendre et incisif, ironique et familier, ne faisant pas l'impasse sur les "tares" de son équipe de bras-cassés mais au contraire les étalant avec une bonhomie goguenarde, déclenche chez le lecteur une étrange indulgence pour ces drôles de zèbres et un réel questionnement du sort des Indiens Makah.
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Au nord-ouest des Etats-Unis, dans une réserve indienne, un groupe d'Indiens décide de relancer la pêche à la baleine comme le faisaient leurs ancêtres dans le but de se sentir pleinement Indien.

L'hiver indien raconte cette histoire en deux parties.
La première relate la naissance du projet et la recherche des membres de l'équipe. cela permet une description d'une nation indienne désagrégée, bouffée par l'alcoolisme, l'obésité et la délinquance. Les Indiens qui ne s'intègrent pas au monde actuel restent toujours à la marge.

La seconde partie est l'essai de la mise en place du projet qui voit naitre l'opposition des écologistes. Au-delà de la protection de la baleine, il y a toujours un relant de racisme. Cette partie est moins réussie que la première et est parasitée par des personnages secondaires que j'ai eu du mal à trouver pertinents.

L' hiver indien est l'essai pour des indiens de retrouver une sorte d'identité dans un monde qui les ignore. Mais ce retour à leurs racines leur est refusé.
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Neah Bay est au centre de la réserve des indiens Makahs, au nord-ouest des Etats-Unis. Les Makahs étaient 40000 à la fin du XIXème siècle, ils ne sont plus que 1500 aujourd'hui. Parmi eux Percy et Stud, qui, comme leurs acolytes errent sur une terre qui n'est plus la leur, noyant leur pauvreté dans l'alcool. Percy et Stud décident de regagner leur dignité dépossédée au fil du temps en se livrant à l'entreprise prisée par leurs ancêtres : la chasse à la baleine !

Mais c'est une équipe de bras cassés qui se met en place : tous sont plus ou moins des alcooliques notoires et chacun traîne son tribut de galères. Envers et contre tout, Percy le tombeur, Stud son frère qui sort de prison, Howard le poète qui use et abuse des aphorismes, Dale son fils, Greg fan d'Elvis Prestley et Chris gourrou, s'allient pour enchanter à nouveau une vie désincarnée.

"En définitive, ce qui le frappait chez Dale ou chez Percy, c'est qu'ils étaient transparents, un peu comme s'ils avaient été vides, leur intérieur était vide ou, plutôt, inoccupé, comme un appartement désert où l'on ne peut apercevoir les traces du dernier locataire qu'au travers de ce qu'a laissé la compagnie de nettoyage. Lorsqu'il y réfléchissait davantage, il se disait que ce devait être une question de génération à moins que leur sang indien se soit dilué. Dans quoi ? Il n'en savait rien, peut-être dans le Pepsi Cola... (...) N'être rien ni personne n'était pas un problème pour les jeunes, faire quelque chose ou son contraire n'avait aucune importance, il leur suffisait de continuer d'avancer sans en avoir la volonté, de réussir sans l'avoir décidé vraiment et, tant qu'à faire, de prendre du bon temps. Avant ? Les autres ? Ils ne s'en préoccupaient d'aucune façon ! Ils n'avaient ni passé ni avenir, pas plus que d'amis véritables.

C'était donc eux, la fameuse 7eme génération." (p. 367)

Ils affrontent notamment les courants écologistes peu enclins à laisser des baleines se faire harponner sans vergogne par des indiens en mal d'identité !

Leur épopée sera jubilatoire...

Ce que j'ai moins aimé :

Un roman beaucoup trop long ! Il a facilement 100 ou 200 pages de trop !
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Tiré d'une histoire vraie, l'auteur décide d'écrire ce roman à la suite d'un reportage de Thalassa. Un groupe d'Indiens décide de perpétrer le rite de leurs ancêtres, la chasse à la baleine. de nombreux obstacles vont se mettre sur leur route.

La première chose ; la majorité de ces hommes ont une tendance très forte à l'abus de boissons alcoolisées mais vraiment très importants les abus… et puis le plus jeune, beau comme un Dieu a aussi pour talent le vol qu'il pratique de la façon la plus naturelle. Les autres du groupe, n'en parlons même pas, ils sont pires…

Et puis la deuxième chose, aussitôt la chasse annoncée, toutes une troupe de pseudo-écolos rapplique, proférant injures et menaces, ils sont très vite suivis par les journalistes de différentes nationalités.

Un regard assez pessimiste sur ces Indiens qui vivent dans leur réserve et qui étouffent dans la misère et l'alcoolisme. Ils sont peu à peu oubliés par le reste des Etats-Unis.

La chasse à la baleine, un sursaut d'orgueil face à ce lent enfoncement.

Malgré le sujet original et très intéressant, le milieu du roman m'a particulièrement marqué, j'ai peu à peu ressenti l'ennui. le temps passe, les pages du livre aussi et la chasse ne commence toujours pas. A la fin, je me suis demandée mais en fait que c'est-il passé au fait? Ce qui est mauvais signe.

Un roman qui partait d'une bonne idée mais qui s'est perdu en chemin.


Lien : http://l-ivresque-des-livres..
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J'ai repéré ce livre à la fin de la lecture de «  retour à brodeback mountain ». Je l'ai acheté chez gibert en avril. C'est avec une grande joie que j'en ai commencé la lecture. Je ne m'attendais pas à ce résultat. En effet, sérieux et loufoque, pamphlet et réalisme, démesure et psychologie… un doux mélange un peu déstabilisant porté par une écriture tout aussi inclassable : simple mais pas tant que ça, drôle parfois mais juste…. Beaucoup de dialogues et de personnages, de péripéties mais en même temps pas tant que ça ont rendu la lecture moins fluide que je ne m'y serais attendue. A découvrir en tous cas.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Les Indiens avaient perdu, tout le monde était d’accord à ce sujet, et depuis longtemps encore, mais personne ne savait qu’il y avait des Indiens à Neah Bay. C’est ainsi, même chez les perdants, il y en a qui perdent davantage que les autres. Il n’y en avait que pour les Sioux Oglalas et les Navajos. Pas de palominos, pas de plumes d’aigle sur la tête, pas de casinos ni de wigwams, pas d’igloos, de phoques et de raquettes non plus, ils étaient oubliés de tous. Personne ne s’intéressait à eux, eux-mêmes, il faut bien le reconnaître, ne s’intéressaient pas tellement à ce qu’ils avaient été et à ce qu’ils étaient devenus.
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C’est à la guerre qu’il avait appris tout ce qu’il savait, compris ce qu’il n’avait jamais pu se mettre dans la tête auparavant. Pour tout oublier ensuite. Ce que l’on se croyait forcé d’apprendre qui allait avec l’aventure et la liberté de faire tout ce qui est interdit en temps de paix, le courage et la lâcheté, la terreur et tout ce qui venait avec, comme un filet ramène les poissons et les trésors, mais aussi les débris et les ordures ; ce qui était mystérieux, qui vous était donné en prime et encore pas à tous : l’ennui, le désespoir, l’angoisse, la nostalgie et le besoin d’aimer quelqu’un.
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Il sifflotait en patrouille, il admirait les couchers de soleil avec les ombres des branches qui dansaient, il jonglait avec les grenades (jusqu’à ce que son avant-bras soit criblé des éclats de l’une d’entre elles), il croyait que la guerre était amusante comme elle est amusante au cinéma ou à la télévision. Très longtemps, il n’avait pas fait la différence entre ce qu’il vivait et les films qu’adolescent il avait aimés, il en tirait le même plaisir.
Et le pire c’est que, en réalité, la guerre était amusante, mais aussi terrifiante et instructive.
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À l’inverse de beaucoup de sportifs, il ne radotait pas à propos de la gloire qui l’avait effleuré, comme il avait été bon dribbleur, il réussissait, la plupart du temps, à éviter le sujet, il n’évoquait ses souvenirs que lorsqu’il y était contraint, dans le seul but de ne pas vexer ses interlocuteurs. Il ne nourrissait aucune frustration et n’accusait rien ni personne ; s’il fallait le croire, la faiblesse de ses tendons était la seule responsable de sa carrière avortée.
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C’est plus facile en prison… Tu peux trouver tout ce que tu veux en prison, surtout ce genre de trucs, mais c’est plus facile. Tout ce que tu peux trouver en prison plus facilement que dehors, c’est tout ce qu’il faut pas prendre… en prison ou dehors. C’est ce que j’ai appris. Ce que je veux dire, c’est ça, c’est plus facile de réfléchir en prison… d’apprendre.
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Videos de Frédéric Roux (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frédéric Roux
Frédéric Roux vous présente son ouvrage "Alias Ali" aux éditions Fayard. Rentrée littéraire janvier 2013. http://www.mollat.com/livres/frederic-roux-alias-ali-9782213672069.html Notes de Musique : CAbP Chicago afrobeat project - 5 - fix and release
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