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Françoise Adelstain (Traducteur)
EAN : 9782246482611
1224 pages
Grasset (12/04/1995)
4.2/5   107 notes
Résumé :
Étonnante galerie de nababs et d'intouchables au cœur des mystères de l'Inde, prodigieuse histoire immergée dans la grande Histoire, roman d'amour ou saga familiale, ce livre, en vérité, déborde tous les genres et promet tous les plaisirs.

Au départ un verdict simple et sans appel, celui de la digne Mrs Rupa Mehra qui, un jour, dit à sa fille, Lata : "Toi aussi tu épouseras un garçon que j'aurai choisi." Rien de plus ordinaire, a priori, dans l'Inde d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Bien qu'ayant lu et critiqué les deux tomes de ce grand roman-fleuve, saga familiale dans l'Inde de l'après Indépendance (années 50), je poste aussi un avis sur la fiche de l'intégrale si cela peut donner envie à des lecteurs de s'y plonger.

1800 pages qui débutent par un mariage et se terminent par... un mariage.

Celles qui se marient sont soeurs mais évidemment, il est hors de question de vous révéler avec qui elles s'unissent. L'important est d'ailleurs non pas de savoir qui sont les heureux prétendants élus (par la famille) mais s'ils sont des "garçons convenables", comprendre de bons partis, de la bonne caste, avec une bonne situation, des perspectives sociales garanties, tout autant que leur pedigree.

Dit comme ça, pas sûr que ça donne envie à des lecteurs de 2022 de se lancer dans l'aventure et pourtant, ce remarquable et foisonnant roman est une invitation au voyage sans pareille. Voyage dans le temps mais aussi dans une culture très différente de la nôtre, à un moment clé où l'Inde - cet énorme pays très peuplé - vit l'un des tournants majeurs de son histoire.

Saga familiale aux multiples personnages, "Un garçon convenable" suit les membres de quatre familles, hommes, femmes, enfants, jeunes, aînés, etc. Comme toutes les narrations situées en Inde, il faut avoir le coeur bien accroché et faire preuve, en tant que lecteur, d'une persévérance certaine mais le voyage en vaut vraiment la peine. Ainsi en ont jugé les Britanniques qui classent "Un garçon convenable" dans le top BBC de leurs romans favoris.

Et pour les amateurs de série, la célèbre plateforme de visionnage au N majuscule a fait adapter le roman en 2020.
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Une histoire foisonnante que ce roman fleuve ! En 1200 pages en grand format j'ai été transportée dans l'Inde des années 50, temps lointain aux moeurs bien plus convenues que les nôtres. Entre le dépaysement dû au cadre du récit : Calcutta, Brahmpur... et j'en passe ; on explore des villes poussiéreuses bien que vivantes et animées.

Il faut dire que l'Inde est un pays que je rêverais de découvrir. Il m'est arrivé de regarder des films de Bollywood, de rêver devant une escale de Pékin Express là-bas mais jamais ô grand jamais je n'ai entrepris ni même songé sérieusement à me rendre là-bas. Déjà car il paraît que les contrastes de richesse sont énormes et qu'à même la rue on est pris aux tripes. Alors voilà, ce livre a été mon échappatoire et je ne le regrette pas.

Lata est le prétexte de ce roman. Je dis bien prétexte car en fait, tout un monde l'environnant vient lui voler la vedette et concentrer l'attention sur un contexte politique ombrageux, des moeurs traditionalistes décrites comme des instants volés. J'ai aimé toute cette peuplade de personnages, pas tout à fait héros car imparfaits et en lutte avec leurs idéaux mais tous sensiblement ancrés dans la réalité.
Je ne sais si un résumé a été fait et il me semble qu'il est impossible de dégager la trame si ce n'est qu'au départ une jeune fille, Lata Mehra, est en âge de se marier, du moins c'est le profond désir de ses parents. Tout au long du roman on s'efforcera de déterminer quels peuvent être ses prétendants et vers qui se tournera-t-elle au final. Quoique le choix est volontiers influencé par la famille, soucieuse de l'appartenance religieuse et de la caste à laquelle elle appartient, qui l'empêche de jeter son dévolu sur n'importe quel jeune homme.

On est pris dans un monde d'odeurs, d'obligations et de fêtes. Ce sont justement tous ces événements nouveaux qui rendent la lecture si attractive et prenante. Car, au-delà de Lata, c'est sa famille qui prend une place de choix, ses frères et soeurs ainsi que les familles de tous les hommes qu'ellae rencontre. Ainsi, je qualifierai le récit d'élastique car il est au fur et à mesure plus étendu pour revenir en toute fin à notre héroïne.
J'ai apprécié de découvrir les quatre familles si vastes et pourtant si soudées ainsi que tous les personnages secondaires mais qui parviennent à pimenter l'histoire.

Enfin, je tiens à rendre hommage à Vikram Seth pour cette oeuvre maîtresse car le fil conducteur est habilement dissimulé et inflexible. On se demande où l'auteur nous mènera et dans quelles affres amoureuses il nous fera tomber. le livre s'ouvre sur un mariage et se termine par un mariage ce qui a été une sorte de piqûre de rappel de la tradition persistant et s'imposant comme l'heureuse fin d'un film de Bollywood. Comment s'appelle d'ailleurs ce procédé de parallélisme entre une fin et un début qui se passent de la même manière? le mot m'échappe...
En résumé et bien qu'il est très réducteur et insuffisant de se contenter de cette vision d'ensemble, je vous invite à vous plonger dans cette oeuvre. Lecture laborieuse pour ma part car le temps et les travers quotidiens ont été longtemps de grands obstacles dans mon avancement mais j'en ressors abasourdie.
Et pour qualifier le livre je citerai le grand Edmond Rostand : "C'est un roc ! ... C'est un pic ! C'est un cap ! Que dis-je, c'est un cap? C'est une péninsule !" Et en effet, Vikram Seth a eu du nez !
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"un garçon convenable", c'est celui que toute mère indienne souhaite et recherche avec frénésie pour caser sa fille chérie, Lata en l'occurrence.
A partir de ce sujet sensible, Vikram Seth a construit une fresque gigantesque de la société indienne à un tournant de son histoire, juste après la Partition avec le Pakistan.
1200 pages consacrées à l'Inde, immense pays de grandes traditions, fascinant, exotique et multiple. Loin de moi l'idée de résumer ce roman-fleuve qui mêle avec virtuosité l'intimité des familles aux grands événements d'un pays en perpétuelle mutation.
A travers les vies entrecroisées de quatre clans de la haute société, l'auteur aborde tous les thèmes qui lui tiennent à coeur et qui rythment la vie quotidienne. Il y a d'une part la vie politique et ses deux préoccupations essentielles et interactives, à savoir la redistribution des terres (zamindars) et la lutte contre l'extrême pauvreté.
Il y a aussi les ambitions professionnelles faites de rivalités, de corruption, de doute.
Il y a enfin la vie sociale et mondaine. C'est un univers compartimenté strictement réglé par des codes, des étiquettes, un sens complexe de la hiérarchie qui trouve toute son expression dans l'effroyable esprit de castes. Arrogance et dédain sont les comportements généralement admis envers les serviteurs.
Sur le plan intime, on rencontre des pères autoritaires et ambitieux, des mères dévouées et soucieuses, des filles au caractère affirmé, des fils de famille rêveurs et indécis, des belles-filles en quête d'émancipation. Aucun cliché dans tous ces portraits car tous sont soumis aux tiraillements et contradictions de la nature humaine, aux inévitables concessions qu'impose la société. Tous sont confrontés aux intermittences du coeur et à la lassitude du devoir à accomplir, que ce soit dans la vie privée ou dans l'action politique.
De longues scènes décrivant les rituels religieux hindous ou musulmans nous font prendre conscience de l'importance de la spiritualité dans la pensée indienne..
J'avoue avoir parfois résisté courageusement face à certaines longueurs mais il était primordial d'aller au bout de cette histoire pour savoir finalement, car c'était le but initial, qui des trois prétendants Kabir, Haresh ou Amit serait l'heureux élu.
Il est évident que ce livre n'est pas destiné aux lecteurs pressés. Il demande de la patience, de la constance et surtout une réelle curiosité pour la civilisation indienne.
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Après avoir passé plusieurs mois en compagnie des Mehra, des Chatterji, des Kapoor et autres personnages du roman de Vikram Seth, à travers ses quelques 1800 pages des deux volumes de l'édition poche, j'ai presque l'impression d'avoir vécu en Inde et de les connaître !

Un garçon convenable est un livre véritablement extraordinaire, une grande fresque qui réussit l'exploit de nous montrer la société indienne dans son ensemble dans les années 1950, peu après l'indépendance. le récit commence avec le mariage (arrangé) de Savita, la soeur de l'héroïne, Lata, à qui sa mère déclare qu'elle aussi épousera un garçon « convenable » qu'elle-même aura choisi. L'histoire de Lata et de ses trois prétendants est ensuite le fil rouge du roman (qui se conclut sur son propre mariage… et sur Mrs Rupa Mehra affirmant à son autre fils, Varun, qu'il épousera « une fille convenable »).

Mais l'intrigue est immensément développée, chaque personnage secondaire étant lui aussi suivi attentivement et prétexte à une nouvelle histoire, à nous montrer une nouvelle facette de l'Inde postcoloniale. La vie à Brahmpur, à Calcutta et dans les campagnes, les chamailleries internes des universitaires, les manigances politiques, la loi sur les zamindars (les propriétaires terriens), les histoires d'amour du fils hindou d'un ministre avec une prostituée musulmane, l'industrie de la chaussure… Mais la vie quotidienne en Inde, les pratiques religieuses et les différentes festivités rythmant l'année, la nourriture… tout y passe, pour le plus grand plaisir du lecteur !

On pourrait en effet croire cette lecture rébarbative et trop longue, mais ce n'est absolument pas le cas, tant le talent de conteur de Vikram Seth est grand et son intrigue variée. On s'attache aux personnages, à leurs défauts comme à leurs qualités, on vibre avec eux, le tout dans un style limpide et une ironie mordante. On en redemande presque ! Alors certes, il faut un peu de courage pour se lancer, on sait qu'on s'engage pour de nombreuses semaines de lecture, mais on ne le regrette pas !

Pour conclure, un petit mot sur la traduction de Françoise Adelstain : elle est absolument brillante, on croirait presque que le livre a été écrit en anglais !
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L'histoire se passe en 1950, juste après l'indépendance de l'Inde. le jour du mariage de sa fille aînée Savita avec Pran, Mrs Rupa Mehra dit à sa cadette Lata : "Toi aussi tu épouseras un garçon que j'aurai choisi". Un garçon convenable. Ce point de départ est le prétexte pour faire intervenir toute une galerie de personnages, apparentés de près ou de loin à la famille Mehra.

Il y a Maan, le frère de Pran, un fêtard tombé amoureux de la courtisane musulmane Saeeda Bai. On suit aussi l'action de Mahesh Kapoor, père de Maan et de Pran. Ministre du trésor de l'état du Purva Pradesh, il tente de faire voter une loi supprimant les zamindari, les grandes propriétés rurales, au profit des petits paysans qui travaillent la terre. Quand Mahesh Kapoor veut éloigner Maan de Saeeda Bai, il l'envoie à la campagne chez Rasheed, son professeur d'ourdou. C'est alors l'histoire de Rasheed qui nous est racontée. Rasheed qui s'oppose à son père qui veut spolier son journalier Kachheru.

"Corvéable à merci, il était requis, comme tous les chamars, pour n'importe quelle tâche qu'il plaisait au père de Rasheed de lui commander : labourer, pomper l'eau, porter un message à l'autre bout du village ou hisser du chaume sur le toit de la maison, qui, une fois séché, servirait de combustible pour la cuisson des aliments. Bien qu'étranger à la famille, il était autorisé, à l'occasion, à pénétrer dans le sanctuaire de la maison, notamment lorsqu'il y avait quelque chose à transporter sur le toit (...)
En échange de ses services, la famille prenait soin de lui. Il recevait ainsi une certaine quantité de grains au moment de la moisson : pas assez cependant pour lui assurer ainsi qu'à sa femme le minimum vital. Il avait le droit aussi de cultiver un lopin de terre, à son usage personnel, quand son maître lui en laissait le temps, et pour ce faire d'utiliser les outils et l'attelage de boeufs. Toutes choses pour l'achat desquelles Kachheru aurait dû s'endetter, ce qu'il jugeait inutile étant donné la faible superficie du terrain.
Surchargé de travail, il n'en avait conscience que parce que son corps, épuisé, le lui faisait sentir. En quarante années passées au service de la famille, il ne s'était jamais rebellé, ce qui lui valait une certaine considération. On lui donnait des ordres, mais jamais sur le ton insultant réservé à la caste de serviteurs à laquelle il appartenait. Quand il arrivait au père de Rasheed de l'appeler "mon brave", Kachheru était très content."

Pendant ce temps Lata a rencontré Kabir, un étudiant musulman, qu'elle voit en cachette de sa mère. Quand cette dernière apprend la terrible nouvelle ("Un musulman ! Qu'ai-je donc fait dans ma vie passée pour attirer ceci sur ma fille bien-aimée ?") elle comprend qu'il est temps de se mettre sérieusement en quête du garçon convenable et d'éloigner Lata du danger. Elle l'emmène donc chez Arun, son fils aîné qui vit à Calcutta.
Là Lata fréquente Amit, le frère de Meenakshi, la femme d'Arun. Mais Amit, un poète, ne convient pas non plus à Mrs Rupa Mehra qui éloigne encore Lata.

A Brahmpur, la ville des Kapoor et des Mehra, vivent aussi Veena, la soeur de Pran et de Maan, son mari Kedarnath et leur fils Bhaskar un jeune surdoué attiré par les chiffres. Après avoir fuit les violences inter-religieuses de Lahore pendant la Partition, Kedarnath a dû repartir de rien et s'est lancé dans le commerce de la chaussure, une activité impure pour un hindou car elle utilise du cuir de vache. Kedarnath fait affaire avec Haresh Khanna, un jeune homme ambitieux et entreprenant. C'est par hasard que Mrs Rupa Mehra fait la connaissance de Haresh chez une amie. Celui-ci lui apparaît bien vite comme un garçon tout à fait convenable.

A Brahmpur Lata se retrouve en présence de Kabir quand elle participe à une pièce de théâtre dans laquelle il joue aussi comme acteur. Poussé par ses soeurs, Amit lui envoie un de ses recueils de poèmes et commence à la courtiser de façon plus assidue. En même temps Lata démarre une correspondance avec Haresh afin d'apprendre à mieux se connaître. Ces trois relations simultanées l'obligent à s'interroger sur ses sentiments pour chacun de ses prétendants.

Mais si le mariage de Lata est le prétexte et l'aboutissement du livre elle-même n'en est qu'un personnage assez secondaire et dans cette deuxième partie des événements dramatiques se déroulent autour d'elle.
A l'occasion du Pul Mela, une fête qui attire des milliers de pèlerins venus de toute l'Inde pour se baigner dans le Gange, une bousculade monstre fait de nombreuses victimes.

Plus tard, les hasards des calendriers font tomber la Ramlila (pendant laquelle les hindous célèbrent le sauvetage de Sita par Rama) en même temps que le souvenir du martyr de Hussein pour les chiites. Et quand deux processions, l'une joyeuse, l'autre en pleurs se croisent, la ville de Brahmpur est entraînée dans des émeutes inter-religieuses, meurtres et incendies.

Il y a aussi des conflits et des affrontements à l'intérieur du parti du Congrès quand l'aile droite du parti (à laquelle Nehru est opposé) arrive à sa tête. Mahesh Kapoor se demande s'il doit rester dans le parti ou le quitter, voire même prendre sa retraite politique. Nehru est présenté comme un indécis mais dénué de préjugés religieux et apprécié des musulmans qui savent qu'il est un rempart contre le fanatisme hindou.
Enfin des drames personnels touchent directement des personnages auxquels on s'est attaché depuis le début de ce roman.

J'ai trouvé très intéressante cette fresque dans laquelle Vikram Seth présente diverses catégories sociales : les classes laborieuses urbaines ou rurales et les grands propriétaires qui vivent de leurs rentes. Les histoires racontées sont vivantes, les personnages attachants ou déplaisants mais on a envie de savoir ce qui les attend. J'ai trouvé que c'était bien écrit et avec une pointe d'humour comme je l'apprécie ("Ils commandèrent du thé. Quoique appartenant à un organisme d'Etat, la cantine procurait un service rapide").
Plus j'avançais plus j'étais prise comme j'ai remarqué que c'est souvent le cas dans les (bons) romans fleuves. On peut y entrer avec un peu de réticences à cause du volume puis, à force de fréquenter les personnages on s'y attache et on a aussi du mal à les quitter à la fin.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
L'étude est une bonne discipline, dit-elle. Elle exige de l'application... peu importe ce qu'on étudie, du moment qu'on s'y applique. Ca enrichit l'esprit.

On lui donnait des ordres, mais jamais sur le ton insultant réservé à la caste des serviteurs à laquelle il appartenait.

Vous prenez l'Inde pour l'Europe... Avec l'égalité entre les dirigeants et le personnel. Tout le monde au même niveau.
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Il avait vécu asse longtemps... pour voir les effets déplorables du système des zamindari sur la campagne. Il avait vu...la famine qui découlait de l'absence de productivité, la pauvreté de la terre par manque d'investissements, les pires formes d'arrogance et de servilité, l'oppression arbitraire du faible et du miséreux par les agents et les hommes de main du seigneur.
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Dans les deux pages que le juge Chatterji tenait ouvertes devant lui se lisait la disparition d'un empire et la naissance de deux pays à partir de l'idée - tragique et fondée sur l'ignorance - que les gens de religion différente ne peuvent vivre en paix les uns avec les autres.
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Mehra appartenait à cette catégorie de gens qui croient avec une conviction tacite et absolue dans la suprématie de la vérité subjective sur la vérité objective.
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-Ce que je pense, c’est ceci, reprit Maan, du même ton posé. C’est par pur hasard que Kishor Babu est né dans une famille hindoue et vous, Maître Sahib, chez des musulmans. Je suis absolument convaincu que si l’on vous avait échangés après la naissance, ou avant la naissance, ou même avant la conception, vous Maître Sahib glorifieriez Krishanji et lui, le Prophète. Quant à moi, qui mérite si peu qu’on me glorifie, je suis peu enclin à glorifier quiconque _ encore moins à le vénérer. (…) Dieu est un grand sujet _ trop grand pour des gens comme moi. Je suis sûr qu’Il est trop grand pour se préoccuper de ce que je pense de Lui.
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