Terrifiants chassés-croisés entre le monde de la Mafia et celui d'Hollywood.
Ce livre balance !
Il explore les égouts des « Majors » d'Hollywood.
Et nous allons de surprises en surprises sur l'influence des uns sur les autres. Et dans le vice... versa !
Ainsi saviez-vous que ce n'est qu'après le film « Le parrain » que le terme de parrain fut utilisé par les mafieux ?
Que les gangsters s'habillaient à la mode de leurs incarnations à l'écran et non l'inverse ! Que de nombreux films n'ont été produits qu'avec l'argent de la pègre.
Crimes, extorsions de fonds, chantages, manipulations des syndicats furent le lot des grands patrons des « majors ».
Le grand-père de Sinatra connaissait Lucky Luciano car il était du même village sicilien… le père de Kennedy avait tout du mafieux accompli et partout la drogue circulait à flots.
On reste stupéfaits à la lecture de ce livre de la puissance infernale de l'Outfit à Hollywood et par extension sur notre monde car la mafia en est le véritable et seul maître.
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Je le dévore , un livre de dingues si les sources sont fondées .
Un monde du cinéma corrompu jusqu'au coup ... mafia cinéma et politique ...
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Les grands patrons des studios ont accueilli presque à bras ouverts les Al Capone, Lucky Luciano ou plus tard Sam Giancana dans la jet set hollywoodienne. Ainsi commençait le jeu malsain d'une fascination réciproque, qui a produit et influencé un nouveau genre : le film « mafieux » nourri aux meilleures sources comme on l'apprend ici, de Scarface au Parrain. Pour la première fois, cet ouvrage raconte l'histoire de ces liaisons dangereuses.
On apprend comment Joe Kennedy, père de JFK et propriétaire du studio RKO, a fait d'excellentes affaires avec la Mafia ; quelles grandes stars du petit écran ont « bibliquement » connu les « parrains » mafieux (telle Lana Turner, qui tua elle-même son gangster d'amant) ; ou encore comment certains de ces parrains se sont eux-mêmes aventurés dans la production.
Le Syndicate continuait de fournir de la drogue à Hollywood. D'après Rogers St Johns, journaliste du groupe Hearst Adela, Tune des employées de Luciano vendait de la drogue à Judy Garland, qui n'était encore qu'une adolescente. Cette femme fournissait également d'autres acteurs de Hollywood. Quand Eddie Mannix, dirigeant de la MGM, eut vent de cette histoire, il organisa un rendez-vous dans une fête foraine entre la femme en question et l'un de ses amis gangsters - probablement son partenaire de golf, Eddie Nealis, l'homme qui lui avait appris la liaison entre Jean Harlow et Longy Zwillman. Le gangster et la dealeuse montèrent dans la grande roue. Quand leur nacelle arriva tout en haut, le gangster menaça la femme de la jeter par-dessus bord si elle ne cessait pas de vendre de la drogue à Garland.
L'écrivain James Ellroy, auteur de LA. Confidential, rejette quant à lui l'idée de Siegel comme visionnaire du capitalisme. Pour lui, il ne s'agissait que d'un voyou cruel : « La triste réalité, c'est que ces types étaient des ordures. La véritable histoire des gangsters, c'est une histoire stupide de cupidité et de corruption. Mais Hollywood préfère montrer uniquement le glamour de la recherche du pouvoir, en évitant de révéler toutes les saletés qui vont avec ».
En 1939, le cinéma était devenu la onzième plus grande industrie d'Amérique. Il y avait aux États-Unis plus de cinémas (15 115) que de banques (14 952). Chaque année, les studios sortaient près de quatre cents films ; chaque semaine, 50 millions d'Américains se rendaient au cinéma. Hollywood faisait un chiffre d'affaires annuel de 700 millions de dollars, et ce rien que par la vente de billets.
Siegel s'empara du syndicat des figurants. Pour organiser le racket, il se fit aider par Al Smiley, un ami d'enfance.