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4,09

sur 488 notes
Mesurer l'apport de Dante à l'imaginaire occidental est impossible : en arpentant les cercles maudits il a donné un visage à la malédiction et par le pouvoir de la poésie enrichi la littérature de personnages inoubliables ( Ugolino , Francesca da Rimini...) .Je l'ai découvert alors que j'étais encore loin "del mezzo del cammin " de ma vie et depuis il m'accompagne ce sévère pèlerin .
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Moi qui ai du mal avec un certain nombre de classique -honte à moi, pourtant étudiante en lettres!- j'ai apprécié L'Enfer de Dante. En se plaçant dans le contexte de l'époque, la lecture de l'enfer est intéressante. On se représente assez bien la vision du monde chrétien de l'époque, les péchés condamnés, les châtiments de l'enfer et aussi ...comment dire, pas un mépris, mais une critique de la culture grecque ou romaine, puisque Dante retrouve les héros de l'Antiquité, tels que Homère, Achille, Hélène, Virgile, etc là-bas. On comprend également que le livre ait pu inspirer de la terreur, car il parait plus simple de se retrouver en enfer qu'au paradis, ou au purgatoire!
La traduction de Jacqueline Risset est belle, bien écrite. Dante, ce qui est bien aussi, n'est pas un homme savant qui connait tout sur tout. C'est une personne capable de ressentir de la pitié pour les damnés, et qui ne demande qu'à apprendre.
Même si je ne dois étudier que l'Enfer, je lirai le Purgatoire et le Paradis avec plaisir!
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Fin novembre, j'ai décidé de sortir ce monstre de la littérature de ma PAL. Cela faisait plusieurs années que j'avais envie de lire La divine Comédie et j'avais fini par m'acheter un exemplaire, me doutant bien qu'un prêt à la bibliothèque ne suffirait pas.


Je voulais pouvoir le lire à mon rythme, tranquillement.


Et c'est ce que j'ai fait : j'ai décidé d'en lire tous les jours 20 pages (et si je finissais mes 20 pages avant la fin d'un chant, je terminais aussi le chant en cours!). Je m'étais donné un gros mois pour le terminer et j'ai même terminé avec une petite semaine d'avance (oui, quand il ne reste plus que 100 pages, on accélère!).


Je crois bien que Dante Alighieri doit être un de ses seuls auteurs au monde où son prénom est plus célèbre que son nom de famille! J'étais d'ailleurs persuadée que Dante était son nom de famille! Même sur la couverture de mon livre il n'y a écrit que son prénom. C'est assez étrange, même si tout le monde sait de qui il s'agit. On ne pourrait pas vraiment faire la même chose avec les autres auteurs!


Cette version date de 2010. Il s'agit d'une édition de Flammarion et d'une traduction de Jacqueline Risset, spécialiste de Dante.


La divine Comédie est constituée de trois parties : l'Enfer, le Purgatoire et le Paradis.
Chacune de ses parties est composée de 33 chapitres appelés « chant ».


Ce fut une lecture assez laborieuse, il faut l'avouer, très motivée au début, moins sur la fin…il y a eu des passages passionnants, d'autres, où je me suis ennuyée ferme.

En tout cas, ce fut une lecture très intéressante, sans le moindre doute! Mais cela ne fut pas une lecture agréable.


Pour lire sérieusement, il fallait bien évidemment se reporter tout le temps aux notes de fin de livres, pour bien comprendre de quoi ils parlaient. C'était assez agaçant, parce qu'il y avait beaucoup (vraiment beaucoup!!) de notes. J'avais donc deux marques-pages pour ne pas perdre trop de temps.


Par contre, il ne faut pas perdre de vue que c'était un roman d'actualité pour Dante. Il parle beaucoup de faits, de gens qu'il a connu personnellement et qui devaient certainement être des personnalités importantes durant ces années, mais qui, pour moi, sont des inconnus.
Je préférais nettement quand il parlait des grands héros de la mythologie grecque, ou bien de personnalités, dont la renommée est arrivée jusque dans les années 2000!


J'ai très nettement préféré les deux premières parties du Chant à la dernière. J'ai eu du mal à terminer « le paradis » et c'est uniquement en me tenant fermement à ma règle de « 20 pages par jours » que j'ai réussi à terminer ce livre.


La partie Enfer :

J'ai terminé la partie de l'Enfer assez rapidement. C'est certainement la partie la plus connue, celle dont on parle le plus en tout cas et également celle que j'ai préféré, parce qu'elle est très intéressante! Dante, accompagné de son guide Virgile va donc visiter les différents cercles (9 en tout) qui composent l'Enfer et va même pouvoir poser des questions aux condamnés. On commence par les limbes (où vont les non-baptisés vertueux et d'où vient Virgile d'ailleurs, ce que je trouve assez dur…l'essentiel n'est-il pas de mener une vie juste? Alors pourquoi n'auraient-ils pas le droit d'aller au Paradis?) et on termine par le lieu d'habitation de Satan (lieu assez terrible)! C'est d'ailleurs assez drôle de voir Virgile parler et vénérer un Dieu qu'il n'a jamais connu!


J'ai été impressionnée de voir le nombre de papes qu'il y avait en enfer! Il y en a
quand même beaucoup, pour des personnes qui sont sensés représenter Dieu sur terre! Il en va de même pour les religieux.


J'ai trouvé assez intéressante l'idée de faire du cercle des suicidés une immense forêt. La forêt est emplie d'arbres qui se lamentent.
C'est certainement le cercle le moins violent de l'Enfer. Ce fut donc une partie très intéressante, j'avais envie d'avancer et j'avais hâte de connaitre la suite, moins connue!


La partie Purgatoire :


Dante et Virgile sont donc sortis de l'Enfer et se retrouve au Purgatoire : ici, les âmes ne sont plus réellement punies, mais se mettent eux-même en pénitence en attendant d'être digne d'entrer au paradis.
Cela dépend pour chacun du nombre de temps et de prière qu'il lui reste à faire.


On comprend mieux la phrase que certains catholiques disent parfois « prier pour les âmes au Purgatoire », afin de raccourcir leur temps passer là-bas. Mais ce n'est vraiment plus aussi terrible que l'Enfer.
Les âmes prennent leurs pénitences de bon coeur, les comprenant même. Ils montent donc lentement la montagne, jusqu'à la rivière Léthée, qui lave les péchés une bonne fois pour toute, avant d'entrer au paradis. On y voit à peu près les mêmes pécheurs que les premiers cercles de l'Enfer, comme les gourmands, les paresseux, les avares…qui se sont repentis, au dernier moment parfois, évitant de justesse l'Enfer ainsi.


Au moment où Dante entre dans la rivière de Léthée, Virgile ne peut pas aller plus loin et laisse la place à Béatrice, qui lui avait demandé d'accompagner Dante à travers les deux premiers mondes.
C'est dommage, j'ai regretté Virgile, je l'aimais bien! Je dois avouer que j'ai eu un sacré coup de mou vers la fin du purgatoire et au début du paradis…Mais 20 pages par jour, ce n'est vraiment pas grand chose, donc j'ai pu avancer sans problème et plonger dans le Paradis!


La partie Paradis :


Mon plus grand problème a certainement été qu'on a perdu Virgile, qui s'en est retourné en Enfer et que la nouvelle guide de Dante n'était autre que Béatrice. Et franchement, Béatrice est assez insupportable! Je l'ai trouvé hautaine, toujours prête à rabaisser Dante, à lui rappeler qu'il ne sait rien, lui, alors qu'elle, âme du Paradis, sait bien plus.


Ici, c'est le contraire de l'Enfer : le Paradis est constitué de 9 sphères, qui montent vers le haut. Chaque sphère est représentée par un astre ou une planète (lune, Vénus…). Dante rencontre donc les heureuses âmes qui constituent le Paradis et qui lui parlent de leur amour infini pour Dieu.


Dans la dernière sphère, Dante rencontre même les apôtres, qui le questionnent longuement sur sa foi, pour être sûr qu'il soit bien digne d'être là et à qui il peut même poser des questions! Ce passage était assez intéressant je dois dire. J'ai bien aimé voir comment Dante se représentait les apôtres.


Ce fut vraiment la partie qui m'a le moins plu. Je pense que je commençais à en avoir un peu marre, même avec juste 20 pages par jour. Ce fut la partie la plus laborieuse, j'ai trouvé cela moins intéressant que les deux autres parties, où j'ai appris plus de choses.



—————————————–

Je suis contente de l'avoir lu, je trouvais cela important. Je suis également contente de l'avoir terminé je dois avouer! Il m'a fallu un peu de courage, mais c'est sans hésiter un grand classique de la littérature italienne (et mondiale). A découvrir donc, en prenant son temps!
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Que peut encore dire ce vieux texte, sommet d'une culture qui meurt ? On suit un voyage mystique, chargé de visions que l'on souhaiterait, nous qui sommes passés par le cinéma d'horreur et la modernité noire, plus "dantesques". Les supplices sont décrits pour faire réellement peur. On en sourit. La montée vers Dieu est encore plus insaisissable que la descente aux enfers. Dante y croise plein de gens qui nous sont inconnus et qui incarnent les vertus d'un monde passé. Il s'approche, émerveillé, d'une lumière divine qui pour nous est pâlissante. Bref, le temps nous éloigne de ce qui, parait-il, fut un chef-d'oeuvre, et l'on est déçu de ne plus pouvoir en saisir la grandeur.
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L'Enfer (début XIVe siècle) est la première partie de la divine comédie, poème épique de Dante Alighieri. Il est composé
en vers hendécasyllabiques regroupés en tercets. En 34 chants, Dante décrit le vestibule et les différents cercles de l'Enfer. Un étonnant voyage fort plaisant.
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Bam ! Chers amis, j'ai terminé ce matin de lire L'Enfer, premier volet de la célébrissime Divina Commedia, en langue originale et je n'en suis pas peu fière. Tous les Italiens l'ont étudié à l'école et mes amis en gardent un souvenir fasciné pour certains, écoeuré pour d'autres. Il m'aura fallu un peu plus d'un mois pour arriver au bout de ce premier voyage mais quel plaisir de faire un pas de plus dans la connaissance de la culture italienne.

Mais revenons un peu à l'histoire elle-même...
"Chi è costui che sanza morte / va per lo regno della morta gente?" interrogent les diables au Chant VIII. Celui-ci, c'est Dante lui-même qui a entrepris une étrange expédition, guidé par Virgile. Oui oui, l'auteur de l'Enéide, qui d'autre? D'étage en étage, Virgile va montrer à Dante les différentes catégories de damnés et l'on croisera, outre des contemporains de l'écrivain protagonistes des innombrables querelles entre les villes toscanes, quelques illustres personnages : Ulysse, Judas... et même Mahomet, figurez-vous ! A chaque type de péché sa punition : les coléreux sont immergés dans le Styx, les flatteurs dans les excréments (quand même, il faut bien qu'on sourie de temps en temps), les hypocrites sont couverts d'une chape de plomb, les hérétiques gisent dans des tombes enflammées, les voleurs se transforment en serpent, etc.
Le tout est écrit en vers et dans un magnifique "italien" du début du XIVème siècle. Evidemment, il m'était impossible de tout comprendre mais mes amis italiens m'ont assurée qu'eux-mêmes ne pouvaient se passer des très nombreuses notes. On en apprend aussi un peu sur la situation politique de la Toscane à ce moment-là et, surtout, on a la preuve que les désaccords entre les villes de cette région ne date pas d'hier !
Au final, L'Enfer est loin d'être la très longue poésie barbante que croient certains. Dante exprime des émotions très variées selon les passages ; il est tour à tour effrayé, amusé, intrigué. Certains des personnages sont détestables et d'autres, au contraire, suscitent une grande sympathie, comme par exemple Francesca ou Ugolino.
Je vais m'accorder une petite pause avec des lectures moins difficiles mais compte bien, dans les mois qui viennent, m'attaquer au Purgatoire.

Challenge ABC 2022/2023
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Les plus beaux et puissants vers de la littérature italienne... Contrairement au Paradis, livre avec lequel je me suis fermement ennuyée...
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Ah ces grands hommes, qu'ils soient écrivains, philosophes, poètes.. ils sont toujours admirables quand ils connaissent l'exil ou le bannissement.
Ca ne rigolait pas à l'époque, et le choix que fit Dante entre la proie pour l'ombre ne lui valut que tristesse. Condamné à être brûlé vif par Boniface VIII, il devient errant et sans ressources, condamné au pain d'autrui et à monter les escaliers des maisons étrangères. Il va ainsi connaître Padoue, Sienne, Vérone.. Paris où il simula dans l'étude une diversion pour fuir ses noires pensées. Cependant, dans ces périples d'infortune, il n'oubliait pas d'écrire ..

Ecrire comme l'a fait Dostoïevski, toujours écrire, le salut de l'âme et pour peu que la chance sourit un jour, ça vient tout juste vous rapporter de quoi vivre ..

J'ai en tête de nos jours l'exemple de Ahmet Altan, écrire et lire, témoigner, lui ont peut-être sauvé sa peau. Il est bien évident qu'on est là dans le symbole et que bien autres périssent encore et périront toujours parce qu'ils ne représentent qu'eux-mêmes dans les combats héroïques, c'est-à-dire pas grand chose. On n'élève plus de statue aujourd'hui ! C'est quoi cette blague qu'il faudrait que la vie d'un homme ait un prix quelconque ? Alors merci à ces grands hommes qui finalement ne luttent même pas pour eux-mêmes mais pour autrui. Sans eux, on ne saurait même pas la valeur des choses et arrêterait de croire à un sort meilleur !

Défendre le commun des mortels contre vents et marées, le pot de terre contre le pot de fer, c'est bien, mais à la première occasion quand ça ne vaut plus pour le premier opposant politique qu'on a en face de soi, alors peanuts, à dégager. Suivez mon regard. alors il me fait du bien de me plonger dans Durante Degli Alighieri !
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Aïe, difficile de parler de ce livre. Il est génial et l'histoire est passionnante, la vision des enfers de Dante est logique dans son horreur et donne vraiment envie de ne pas s'arrêter de lire. Mais j'avoue que la lecture de cette oeuvre en vers a tout de même été compliquée pour moi, parfois douloureuse… J'ai dû m'accrocher pour continuer à découvrir les différents cercles des enfers et le Purgatoire attend dans ma bibliothèque depuis un moment.
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Sans gâcher le suspens, on peut révéler que La Divine Comédie se divise en trois parties: l'Enfer, le Purgatoire et le Paradis que Dante traverse tour à tour au cours d'un voyage initiatique.
Dans son récit de voyage Dante accompagné de ses mentors, Virgile puis Ste Béatrice, traversera des lieux effrayants ou magnifiques et discutera avec tous les grands disparus de son temps. Il imagine un monde souterrain engendré par la chute de Satan, matérialise les montagnes elles mêmes ainsi engendrées en un Purgatoire, et fait vivre le Paradis qu'il situe au dessus, dans la lune et les étoiles.

Impossible de critiquer cette fresque dantesque (du coup) qui a traversé les époques en restant un chef d'oeuvre. Dante y entrecroise la visite d'un monde onirique, une analyse religieuse et une critique de la politique de son temps.

Pour un non historien comme moi, c'est bien sûr le récit de voyage qui se retient le plus facilement. Un voyage que j'ai fait dans le temps, à la découverte de l'imaginaire d'une autre époque et en enrichissant le mien.
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