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sur 488 notes
L'Enfer (début XIVe siècle) est la première partie de la divine comédie, poème épique de Dante Alighieri. Il est composé
en vers hendécasyllabiques regroupés en tercets. En 34 chants, Dante décrit le vestibule et les différents cercles de l'Enfer. Un étonnant voyage fort plaisant.
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J'avais téléchargé la Comédie Divine dans son entièreté, oeuvre qui me tenait à coeur en regard de son thème et de toutes les réflexions existentielles qui peuvent (auraient pu) en découler, et finalement, je me suis arrêtée après l'Enfer, parce que... et bien parce que ce fut un enfer de lecture.
Je ne parle pas de la plume, que personnellement j'ai trouvée magnifique, plus particulièrement dans les descriptions des différents niveaux des enfers imaginés par Dante.
Non, mon problème, c'est la prolifération, le foisonnement, de références, notamment de personnages, de contemporains liés à l'époque de l'auteur. Personnages pour la plupart inconnus de moi, et dont honnêtement... je me fous royalement. L'oeuvre souffre de cette contemporanéité qui la conditionne et la bâillonne à son époque... lointaine, que ce soit au niveau du temps ou de la géographie d'ailleurs (l'Italie du XIVème siècle dans sa majorité) et ne peut en aucun cas être moderne dans sa postérité. J'ai ressenti tout du long les enjeux politiques auxquels l'auteur s'oppose, les dénonciations par l'intermédiaire de son art et du vers.
Pour conclure, je m'attendais à plus de spiritualité, de mythes et de légendes, de philosophie, et non pas d'une gue-guerre politique. Avec cette overdose, je me suis ennuyée, l'intérêt s'est évaporé et j'ai eu bien du mal à terminer.
Très déçue. Plus encore de n'avoir pu aller jusqu'au bout avec le Purgatoire et le Paradis, mais honnêtement quel intérêt à s'infliger un tel supplice digne de l'Enfer de Dante, autant s'autoflageller.
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Qu'il semble difficile de se replonger dans les « classiques » !! Ils font certes partie de notre bagage littéraire mais sont souvent associés à une période d'apprentissage, de formation qui nous paraît lointaine !
C'est cependant un très bon exercice de se questionner sur celui qui nous a le plus marqué et de le « retrouver ».

Pour ma part, l'ouvrage qui a marqué ma vie étudiante est « La Divine Comédie » de Dante Alighieri, et plus particulièrement « L'Enfer ». Lorsqu'on étudie la langue et la culture italiennes à l'université, c'est une lecture incontournable, tant par sa richesse linguistique et stylistique que par la mine de références et de messages philosophiques que ce chef-d'oeuvre véhicule.
Grâce à mes études, j'ai pu lire ce poème « dans le texte », ce qui permet une immersion plus approfondie dans la Florence du XIVème siècle. C'est le premier texte véritablement en italien.
Composé de trois « livres » (Enfer, Purgatoire et Paradis), c'est la première partie (ou cantica) qui a ma préférence.
Débutant par le célèbre vers « Nel mezzo del cammin di nostra vita mi ritrovai per una selva oscura, che la diritta via era smarrita », Dante évoque d'emblée une problématique intemporelle : le sentiment de l'être humain de se sentir perdu, en constante lutte pour trouver ou retrouver la lumière.
Ce voyage initiatique en Enfer va nous permettre de rencontrer tous les péchés de l'Homme et de croiser des figures emblématiques de la mythologie, de l'Histoire médiévale et du domaine des arts de l'époque. A l'image de Virgile qui guide Dante, nous pouvons penser que par l'écriture de ce texte, Dante guide à son tour son lecteur.
La célèbre illustration de Botticelli de ce monde souterrain rend concret ce voyage et nous permet, tout au long de la lecture, de nous situer (géographiquement et intellectuellement).
Nous rencontrons ainsi, entre autres, les philosophes et savants grecs et latins contraints de séjourner dans les limbes puisqu'ils ont vécu avant l'avènement du Christ, Paolo et Francesca da Rimini, Cléopâtre emportés par la passion.
Les lieux, les sentiments et les notions sont décrites de façon si précise que le lecteur peut littéralement visualiser cette visite de l'Enfer. le même procédé sera employé pour le Purgatoire et le Paradis.

Cette oeuvre majeure a traversé les siècles, les sujets étant transposables à n'importe quelle époque.
À elle seule, elle représente une mine inestimable d'informations culturelles et les artistes de tous les temps en ont fait une source d'inspiration qui semble intarissable.
Pour l'avoir relu par la suite en français, c'est la traduction de Jacqueline Risset qui m'apparaît comme étant la plus fidèle.
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Que l'on adhère ou pas à l'oeuvre, elle reste un monument de la littérature mondiale, et fait parti de l'Histoire, en étant considéré comme une pièce charnière de l'émergence de la nation italienne par l'avènement et la vulgarisation de la langue italienne.

Cette traduction concerne l'entièreté de "La divine comédie ", et non uniquement la partie la plus célèbre du triptique, "L'enfer" ; " le purgatoire " et " le paradis" y sont aussi.
Un enfer particulier d'ailleurs puisque très peu enflammé, et dont le 9eme et dernier cercle, paradoxalement glacé, inspirera, en sus de gravures d'illustrations, une splendide et monumentale toile de l'artiste Gustave Doré.

Cette version moderne élimine beaucoup de lourdeurs, des noms propres, ne sauvegardant pas spécialement la structure des rimes , et aboutit in fine à un poème en prose fluide et lisible, bien que les annexes explicatives nécessaires restent très nombreuses.

L'oeuvre reste en priorité un manifeste politique, la situation des antagonismes florentins (les familles guelfes) constituant l'ossature du voyage de Dante à travers le post-trépas, en faisant ainsi un quasi pamphlet par moments.
La charge anti papale, virulente, en fait ainsi partie.
Outre la politique locale, la culture gréco-romaine, marqueur des personnalités érudites de l'époque, rythme aussi ce voyage à travers les strates de l'au-delà.

La structure même des trois étages post-mortem obéit à un modèle organisationnel très strict, en cercles, hiérarchisé telle une grande entreprise moderne.

Il est difficile de "noter" ce monument littéraire qui reste évidemment régulierement abscons maintenant, mettant en scène des personnages certes localement importants à l'époque mais oubliés depuis, et sans les annexes de la traduction la plupart des chants seraient ésotériques.
Même en version allégée, la lecture, demandant une attention soutenue, n'est pas toujours facile.
L'intérêt est culturel et historique, et l'on peut aisément se laisser entraîner dans ce romantisme poétique et ces descriptions oniriques.
Personnellement, pour alléger, j'ai coupé entre chaque strate post mortem, avec un petit roman classique.

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J'ai eu la chance de travailler, il y a quelques années, sur les réceptions modernes de Dante, notamment sur le recours à son Enfer pour illustrer les moments de grandes crises historiques, quand les questions que le poète médiéval formulait sur le mal, la mise en mots de l'indicible, l'équité des châtiments, sont reprises, avec une terrible actualité, par des auteurs d'aujourd'hui.

C'est donc avec beaucoup de plaisir que je me suis replongée dans ce magnifique poème, publié en 1314, après huit ans d'écriture, à l'occasion de l'écoute d'une baladodiffusion sur France Culture, une série des « Chemins de la philosophies », intitulée « Dante, bienvenue en enfer » :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-dante-bienvenue-en-enfer

Quel monde infernal fascinant que celui imaginé par Dante, sans flammes, le centre étant prisonnier des glaces…
Le motif du cheminement dans un monde troublé…
Le critère punitif du « contrapasso »…
Les rencontres avec de nombreux personnages référentiels, certains que nous ne pensions pas forcément trouver là, comme Ulysse ou des amoureux célèbres…
La mise en avant de la notion de libre-arbitre…
Mais aussi une écriture en langue vulgaire, plus accessible.

J'ai refeuilleté avec un immense plaisir mon édition de la divine Comédie illustrée par Gustave Doré, me suis remémoré des allusions célèbres à L'Enfer de Dante par de nombreux auteurs, Primo Levi, Pablo Neruda, Victor Hugo, Nurrudin Farah, Akhmatova, Mandelstam

Un texte à connaître.


Lien : https://www.facebook.com/pir..
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Formidable traduction d'une oeuvre majeure de la littérature.
Une étoile en moins pour le confort de lecture : non pas pour la mise en page qui est excellente et met en relief la traduction française avec la version originale mais plutôt pour avoir passé mon temps à atlerner entre récit et notes explicatives. En effet, si l'oeuvre est révérée pour la vision dantesque (facile, je sais) des enfers, elle est aussi très ancrée dans l'histoire politique italienne contemporaine de l'auteur... Plus d'une centaine de personnages (tré)passent sous le regard critique et cynique de Dante, lesquels m'ont plus d'une fois fait perdre le fil d'une lecture rendue ardue par leur accumulation





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Bam ! Chers amis, j'ai terminé ce matin de lire L'Enfer, premier volet de la célébrissime Divina Commedia, en langue originale et je n'en suis pas peu fière. Tous les Italiens l'ont étudié à l'école et mes amis en gardent un souvenir fasciné pour certains, écoeuré pour d'autres. Il m'aura fallu un peu plus d'un mois pour arriver au bout de ce premier voyage mais quel plaisir de faire un pas de plus dans la connaissance de la culture italienne.

Mais revenons un peu à l'histoire elle-même...
"Chi è costui che sanza morte / va per lo regno della morta gente?" interrogent les diables au Chant VIII. Celui-ci, c'est Dante lui-même qui a entrepris une étrange expédition, guidé par Virgile. Oui oui, l'auteur de l'Enéide, qui d'autre? D'étage en étage, Virgile va montrer à Dante les différentes catégories de damnés et l'on croisera, outre des contemporains de l'écrivain protagonistes des innombrables querelles entre les villes toscanes, quelques illustres personnages : Ulysse, Judas... et même Mahomet, figurez-vous ! A chaque type de péché sa punition : les coléreux sont immergés dans le Styx, les flatteurs dans les excréments (quand même, il faut bien qu'on sourie de temps en temps), les hypocrites sont couverts d'une chape de plomb, les hérétiques gisent dans des tombes enflammées, les voleurs se transforment en serpent, etc.
Le tout est écrit en vers et dans un magnifique "italien" du début du XIVème siècle. Evidemment, il m'était impossible de tout comprendre mais mes amis italiens m'ont assurée qu'eux-mêmes ne pouvaient se passer des très nombreuses notes. On en apprend aussi un peu sur la situation politique de la Toscane à ce moment-là et, surtout, on a la preuve que les désaccords entre les villes de cette région ne date pas d'hier !
Au final, L'Enfer est loin d'être la très longue poésie barbante que croient certains. Dante exprime des émotions très variées selon les passages ; il est tour à tour effrayé, amusé, intrigué. Certains des personnages sont détestables et d'autres, au contraire, suscitent une grande sympathie, comme par exemple Francesca ou Ugolino.
Je vais m'accorder une petite pause avec des lectures moins difficiles mais compte bien, dans les mois qui viennent, m'attaquer au Purgatoire.

Challenge ABC 2022/2023
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L'Enfer, le royaume de la damnation, est peut-être la partie la plus célèbre du poème de Dante, les tourments élaborés des âmes perdues sont relativement concrets et ont donné lieu à des représentations visuelles de grande qualité, voire de génie.

La construction, la géographie de l'Enfer, comme celles du Purgatoire et du Paradis, est extrêmement élaborée, elle en bonne partie une invention de Dante, et contribue incontestablement au succès de son oeuvre, tant elle est imaginative et riche. Elle est basée sur la représentation du monde telle qu'on la concevait à l'époque de Dante. La Terre est au centre de l'univers, le centre du monde se trouvant sous la ville de Jérusalem. Là, une sorte de cône inversé de plus en plus étroit mène au fin fond de l'Enfer, ouvrant la voie à la Montagne du Purgatoire. Explorer l'Enfer suppose donc une descente, dans un espace qui se rétrécit de plus en plus et devient de plus en plus angoissant. L'Enfer est divisé en cercles, chaque cercle étant réservé à un type de péché spécifique, les moins lourds se trouvent le plus près de la surface, et plus on descend et plus les péchés sont graves et les punitions sévères. Jusqu'au dernier cercle, celui réservé aux traîtres.

Le premier cercle, les Limbes, est le séjour non pas des pêcheurs, mais de ceux qui n'ont pas été baptisés. Ils ne subissent pas de châtiments physiques, mais ils sont et seront éternellement privés de Dieu, ils sont ni tristes ni joyeux, habités d'un désir sans espérance. Dans un noble château il y a les grands esprits, entre autres les grands poètes de l'Antiquité, dont Homère, Horace, Ovide, Lucain. C'est aussi la demeure habituelle de Virgile. Tous ces poètes viennent au devant de nos deux voyageurs, reconnaissant en quelque sorte Dante comme leur égal.

Il est impossible dans un bref commentaire de détailler tous les cercles et encore moins tous les damnés importants. Parmi les plus marquants, dans le deuxième cercle, qui suit les Limbes, celui des luxurieux, emportés par l'ouragan de l'enfer qui jamais n'a de pause, il y a Francesca da Rimini, qui a commis l'adultère avec le frère de son mari, Paolo. Ils ont pêché par amour, un amour dirigé vers un mauvais objet. Et ils ont pêché à cause d'une lecture, décrivant les amours de Lancelot et Guenièvre. Cette rencontre provoque une très forte émotion chez Dante, au point de lui faire perdre conscience. Il se reconnaît dans ce qu'il voit : il réalise la complicité profonde entre le désir érotique et la littérature, lui qui a commencé sa carrière par la poésie amoureuse, lui qui a écrit « Je ferais en parlant enamourer les gens ». Il découvre l'implication infernale d'une telle vision, et la nécessité d'y renoncer pour espérer atteindre le Paradis. Mais il est aussi ému par l'image de l'amour qui continue entre Francesca et Paolo. Ils souffrent transportés par l'ouragan infernal : mais ils demeurent enlacés, ensemble à jamais.

Parmi les damnés les plus célèbres, ceux qui ont fait couler le plus d'encre, il y a certains papes. Dans le 8e cercle, parmi les simoniaques, Dante rencontre Nicolas III, qui lui laisse entendre que Boniface VIII, le grand ennemi de Dante, et Clément V, son successeur (tous les deux sont vivants au moment où est censé se passer le voyage de la Divine Comédie) sont attendus dans le même cercle infernal. Mais il ne s'agit pas d'une critique de la religion, ni de l'Église en tant qu'institution : c'est parce que cette institution est indispensable aux hommes, que ceux qui ont failli en étant à sa tête son si sévèrement punis. D'ailleurs Dante rencontrera bien plus de papes au Paradis qu'en Enfer.

Parmi les damnés que Dante va croiser dans sa descente au fond de l'Enfer, il aura l'occasion de rencontrer un certain nombre de Florentins. le premier d'entre eux est un certain Ciacco, qui aurait été un parasite, se faisant entretenir par des plus riches, qu'il amusait en échange. Il sera le premier personnage à prophétiser l'avenir de Dante, mais sa prophétie est relativement obscure. Mais ce ne sera que le premier, de nombreux Florentins peuplent les cercles infernaux. Ces rencontres sont brèves, mettent en évidence des parcours, l'essence d'une existence. Mais ces vies, les choix qu'on fait les individus ont eu des conséquences qui les dépassent, ont causé des malheurs collectifs. Dante a été bien placé pour observer l'enchaînement des violences, aboutissant à une guerre civile incessante. Florence apparaît ainsi comme une ville que le mal habite :

« Jouis, Florence, puisque tu es si grande
que par terre et par mers tu bats des ailes
et que ton nom se répand par l'Enfer. »

Un des plus célèbres des damnés florentins, est Farinata degli Uberti. Il est devenu célèbre en 1260 à la bataille de Montaperti, perdu par les Florentins contre Sienne. Farinata degli Uberti combattait avec les Siennois, mais après la victoire a empêché la destruction complète de Florence, se sentant florentin avant d'être gibelin. Il se retrouve en Enfer, dans une tombe brûlante, parmi les hérétiques du 6e cercle. Il interpelle Dante, veut connaître sa famille. Même en Enfer, au coeur du supplice, il n'a pas perdu de sa superbe, son orgueil de caste, ce qui lui donne un grand panache, une forme de noblesse. Mais il a été nocif à sa cité, il s'est plus préoccupé de sa maison, de sa gloire, que de sa ville, d'une communauté. Il n'a jamais douté, et même en Enfer il reste égal à lui-même. Il finira par prophétiser certains malheurs qui vont arriver à Dante, malveillant jusqu'au bout à quelqu'un qui est d'une autre faction, même s'ils viennent de la même ville. Dante laisse entrevoir que c'est ce type d'attitude, très répandue parmi ses concitoyens, qui perd Florence.

Dante, mené par Virgile finit par arriver au dernier cercle, celui des traîtres. Tout au fond, il y a Lucifer, le premier des traîtres, traître au Créateur. C'est l'empereur du règne de la douleur, tout le mal vient de son orgueil originel. Il pleure et dans ses trois gueules broie indéfiniment trois traîtres considérés comme les pires de tous : Judas, qui a trahit Dieu, et Brutus et Cassius, traîtres à l'Empire. Car, mais cela apparaîtra plus clairement au Purgatoire, Dante accorde beaucoup d'importance à l'institution impériale.

Arrivé là, Dante peut quitter enfin l'Enfer, la fin de la descente l'amène au Purgatoire, qui est une montagne qu'il s'agira de gravir pour monter au Paradis. Il retrouve la lumière des étoiles, absente en Enfer.
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Très difficile à lire pour un amateur SF,thrillers et fantastique, de part le style d'écriture.
il fait tellement référence à des personnages contemporains à dantes que l'on est obligé de faire référence aux notes de bas de pages très régulièrement.
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Le texte fait références à la mythologie grecque, la bible, mais aussi retour sur terre puisque Minos personnifie la conscience selon plusieurs interpretations. Dans "rêveries d'un païen mystique" (1876) de Louis Menard ,Minos dit à Socrate "Minos. Je ne suis pas ton juge, Socrate, ni celui des autres hommes. La conscience humaine se juge elle-même selon ses actes".
Dans l'introduction sur wikisource " La Divine Comédie (Lamennais 1863) Texte entier Introduction"
il est beaucoup question de conscience on trouve 16 occurrences du mot conscience dont deux de "voix de la conscience" une conscience qui s'oppose aux croyances de l'église et aux superstitions.
"Au pied du mont, sur la rive, il rencontre un vieillard, digne, à le voir, de tant de révérence que plus à son père n'en doit aucun fils. Ce vieillard est Caton d'Utique, préposé à la garde du Purgatoire pour en repousser les damnés qui, fuyant l'éternelle prison, tenteraient d'y entrer.
Dante, ici, dominé par un sentiment plus fort qu'elle, paraît oublier la théologie et son dogme rigide, et il n'est pas, à beaucoup près, le seul qui, sur ce point, eût opposé à l'autorité la voix de la conscience. Saint Justin, au second siècle, d'autres, plus tard, alors qu'Aristote régnait souverainement dans l'École, ont cru au salut des anciens qui avaient observé fidèlement les préceptes de la loi naturelle."
La punition infligée par la conscience peut faire vivre l'enfer sur terre. Dans crime et châtiment le remord de Raskolnikoff lui inflige un châtiment plus redoutable que celui des hommes.
Voix de la conscience m'évoque le film "peur sur la ville" .Moissac lit la divine aux éditions classiques Garnier, les premieres pages et dit "Minos, c'est la terrible voix de la conscience qui juge les intentions et qui prononce les condamnations" . En fait cette citation ne se trouve pas dans le texte, ni dans la préface de Henri Longnon à l'edition 1999, mais la préface devait etre la même en 1975 puisqu'elle est datée de 1938.
Lien : https://fr.m.wikisource.org/..
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